La Mustela nivalis, communément appelée belette d’Europe ou belette pygmée, est le plus petit carnivore de l’hémisphère nord et une merveille d’adaptation évolutive. Cette espèce appartient à la famille des Mustélidé et comporte plusieurs sous-espèces qui présentent des variations morphologiques en fonction des région. La belette d’Europe, a une silhouette allongée et fuselée, idéale pour se glisser dans les interstices. Ses mensurations varient en fonction des populations. environ 14 à 30 cm (le cran d'insertion varie selon les populations, avec des individus du sud tendant à être légèrement plus grands). Longueur de la queue : de 3 à 13 cm, toujours nettement plus courte que le corps. Entre 35 et 130 g, avec un dimorphisme sexuel où le mâle dépasse parfois la femelle en taille et en masse. Ces dimensions rendent la belette d’Europe toute indiquée pour une vie de chasse dans des terrains étroits et des terriers de ses proies. Le corps de Mustela nivalis est remarquablement flexible et musclé, avec des membres courts qui contribuent à son agilité. Son crâne, long et relativement plat, abrite de grands yeux sombres et des vibrisses (moustaches) très sensibles qui l’aident dans la détection de ses petites proies. Le pelage est une autre caractéristique distinctive : Dorsal : généralement brun, avec des nuances qui varient légèrement en fonction des saisons et de l’acclimatation à l’environnement local. Ventral : d’un blanc éclatant, ce qui contraste nettement avec la robe du dessus. Dans les zones nordiques, bien que d’autres mustélidés comme l’hermine adoptent un pelage entièrement blanc en hiver, la belette conserve une teinte brune dorsale et une légère tache foncée sous la joue, facilitant ainsi son identification. Extrêmement habile, cette espèce se déplace avec discrétion dans des milieux variés tels que forêts, prairies, et bords de routes, principalement à la recherche de petits rongeurs dont elle se nourrit. Sa morphologie élancée lui permet d’exploiter des niches écologiques étroites, et elle est reconnue pour sa rapidité et son efficacité lors des chasses. La belette d’Europe occupe une vaste aire de répartition couvrant une grande partie de l’Eurasie et de l’Amérique du Nord, ce qui témoigne de sa capacité à s’adapter à des environnements très divers. Cette description détaillée de Mustela nivalis met en lumière un animal fascinant, parfaitement équipé pour survivre dans des milieux parfois hostiles, et révèle l’ingéniosité de la nature dans l’évolution des espèces. Les petits naissent nus, aveugles et sourds, totalement dépendants de leur mère. Ils ouvrent les yeux vers 4 semaines, commencent à explorer activement leur environnement peu après, et sont sevrés vers 6 à 8 semaines. À 3 mois, ils sont déjà capables de chasser seuls. Les jeunes atteignent leur maturité sexuelle très rapidement : dès 3 à 4 mois pour les femelles, ce qui permet à l’espèce de se reproduire efficacement même dans des environnements instables.
 

Le Gulo gulo, communément appelé glouton (ou carcajou), est un imposant carnivore de la famille des Mustélidés et le seul représentant actuel du genre Gulo. Il incarne l’image d’un animal robuste et tenace, parfaitement adapté aux conditions rigoureuses des régions arctiques, subarctiques et boréales. Le glouton arbore un corps massif avec une musculature puissante, des pattes courtes et robustes qui lui permettent de se déplacer aisément sur des terrains enneigés ou accidentés, et une tête large dotée de mâchoires féroces. Son pelage dense et imperméable, souvent brun foncé sur le dos et plus clair en dessous, le protège efficacement du froid extrême et des intempéries. Ces caractéristiques morphologiques, associées à des griffes acérées et à un odorat développé, font de lui un chasseur redoutable capable de se défendre farouchement pour protéger ses ressources dans un milieu souvent austère. Adapté aux climats sévères, le glouton vit solitaire dans de vastes territoires peu habités par l’homme, tels que la taïga, la toundra et les zones montagneuses. Cette répartition lui permet de parcourir de grandes distances en quête de nourriture — qu’il s’agisse de proies vivantes ou de charognes — et d’exercer son comportement territorial marqué. Sa réputation d’agressivité et de combativité s’explique par sa capacité à défendre farouchement son territoire, un trait essentiel pour sa survie dans des environnements aux ressources dispersées. Au-delà de sa force physique, le glouton est remarquable par son endurance et sa capacité d’adaptation à des environnements extrêmes. Son comportement à la fois solitaire et territorial lui permet de s’assurer une niche écologique où il peut chasser, se nourrir et se reproduire avec succès malgré l’hostilité du climat et de la végétation. Cette résilience, associée à un mode de vie discret et indépendant, fait du Gulo gulo un symbole de la robustesse de la vie sauvage dans les régions septentrionales. Il mesure 65 à 105 cm avec 13 à 26 de queue pour 36 à 45 cm au garrot ; il pèse de 9 à 30 kg ce qui en fait le plus Mustelidés connu.