Autres Ecdysozoaires

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Classification (env. 25.600 esp)
Métazoaires-Triploblastiques-Invertébrés--Protostomiens-Ecdysozoaires

 

Embranchement Espèces Espèces representatives Description
Nématodes

 

env 25.000 esp Ascaris lumbricoides — Ascaris humain
Enterobius vermicularis — Oxyure
richinella spiralis — Trichine
Caenorhabditis elegans — Caenorhabditis élégant
Les nématodes sont ubiquistes, présents dans tous les milieux terrestres et aquatiques Milieux terrestres Sols agricoles, forestiers, désertiques, toundras Jusqu’à 1 million d’individus par m² Très abondants en zones subarctiques (jusqu’à 38 % du total mondial) Milieux aquatiques Eaux douces : rivières, lacs, marais Eaux marines : sédiments côtiers et profonds Milieux extrêmes : sources chaudes, banquises, grottes souterraines Milieux biologiques Parasites de plantes : racines, tiges, feuilles Parasites d’animaux : intestins, muscles, vaisseaux sanguins Parasites humains : Ascaris, Trichinella, Wuchereria, etc Les nématodes jouent un rôle écologique fondamental dans la décomposition, la régulation microbienne, la fertilité des sols et les réseaux trophiques.
L’embranchement des Nematoda regroupe les nématodes, aussi appelés vers ronds, qui sont des animaux invertébrés non segmentés, à symétrie bilatérale, et appartenant au super-embranchement des Ecdysozoaires. Ils sont parmi les organismes les plus abondants et diversifiés de la planète. Corps : cylindrique, fusiforme, non segmenté, recouvert d’une cuticule rigide Squelette : hydrosquelette basé sur la pression du pseudocoelome Appareil digestif : complet (bouche → intestin → anus) Systèmes circulatoire et respiratoire : absents, échanges par diffusion Système nerveux : anneau péri-œsophagien + cordons longitudinaux Reproduction : majoritairement sexuée, parfois asexuée (parthénogenèse) Croissance : par mues successives (ecdysis), typique des Ecdysozoaires.
Parasitisme
Les nématodes comptent parmi les parasites les plus répandus du règne animal. De nombreuses espèces sont libres, vivant dans le sol ou l’eau, mais des milliers sont parasites d’animaux, de plantes ou d’humains. Chez l’homme, des espèces comme Ascaris lumbricoides, Enterobius vermicularis, Trichinella spiralis ou Ancylostoma duodenale colonisent l’intestin, les muscles ou les poumons. Le parasitisme peut être direct par ingestion d’œufs ou de larves, ou indirect via un vecteur ou un hôte intermédiaire. Chez les plantes, des nématodes comme Meloidogyne ou Globodera parasitent les racines, provoquant des galles et des pertes agricoles importantes.
Dangerosité
Chez l’humain, les nématodes parasites peuvent provoquer des maladies graves comme l’ascaridiose avec obstruction intestinale et malnutrition, l’oxyurose avec démangeaisons anales et troubles du sommeil, la trichinose avec douleurs musculaires et atteintes cardiaques, la filariose avec œdèmes chroniques et éléphantiasis, ou l’ankylostomose avec anémie sévère due à des pertes sanguines intestinales. Chez les animaux d’élevage, ils réduisent la croissance, la fertilité et la résistance aux infections. En agriculture, les nématodes phytoparasites sont responsables de pertes économiques majeures. Certaines espèces libres sont bénéfiques, jouant un rôle dans la décomposition organique ou la régulation microbienne, mais les espèces parasitaires représentent un enjeu majeur en santé humaine, vétérinaire et agronomique.
Nématomorphes

 

env 325 esp Gordius aquaticus — Gordien aquatique
Paragordius tricuspidatus — Paragordien tricuspidé
Chordodes ferox — Chordode féroce
Chordodes japonensis — Chordode du Japon
Cosmopolites : présents sur tous les continents sauf l’Antarctique Eaux douces : ruisseaux, étangs, flaques Milieux marins : certaines espèces comme Nectonema vivent dans les eaux côtières et pélagiques Sol humide : pour les espèces semi-aquatiques Les larves parasitent des hôtes terrestres, mais les adultes retournent à l’eau pour se reproduire
Les nématomorphes
(Nematomorpha), aussi appelés vers gordiens, sont des vers parasites fascinants connus pour leur capacité à manipuler le comportement de leurs hôtes.  Corps extrêmement long et fin, non segmenté, ressemblant à un cheveu (d'où le nom anglais hairworm) Taille : de 10 cm à 1 mètre de long, pour un diamètre de 0,5 à 3 mm ête de même largeur que le corps ; cuticule épaisse avec parfois des aréoles (petites structures en relief) Les adultes ont une vie libre, tandis que les larves sont parasites d’arthropodes (grillons, sauterelles, mantes…)
Parasitisme
Les nématomorphes sont des parasites obligatoires au stade larvaire. Les adultes sont libres et aquatiques, mais les larves parasitent principalement des insectes terrestres comme les grillons, les sauterelles ou les mantes. L’infection se fait par ingestion accidentelle d’un œuf ou d’une larve présente dans l’eau ou sur des végétaux. Une fois dans l’hôte, la larve se développe en consommant les tissus internes sans tuer immédiatement l’insecte. Lorsqu’elle est prête à émerger, elle manipule le comportement de l’hôte pour le pousser à se jeter dans l’eau, où le ver adulte sort et poursuit son cycle. Ce parasitisme est intracorporel mais non systémique, et ne touche que des invertébrés.
Dangerosité
Les nématomorphes ne présentent aucun danger pour l’homme, les animaux domestiques ou les plantes. Ils ne parasitent que certains insectes et ne sont ni toxiques ni vecteurs de maladies. Leur capacité à manipuler le comportement de l’hôte est spectaculaire mais limitée à des espèces spécifiques. Ils jouent un rôle écologique dans la régulation des populations d’insectes et n’ont aucun impact négatif connu sur les écosystèmes ou la santé humaine.
Priapuliens env 18 esp Priapulus caudatus — Priapule caudé
Halicryptus spinulosus — Halicryptus spinuleux
Tubiluchus corallicola — Tubiluchus des coraux
Meiopriapulus fijiensis — Meiopriapule des Fidji
Les priapuliens sont exclusivement marins et vivent principalement dans les fonds vaseux ou sableux. Leur répartition est cosmopolite mais sporadique : Présents dans les mers froides et tempérées, notamment en Arctique et en mer du Nord Quelques espèces observées en Corée, sur les marchés locaux Leur rareté et mode de vie discret rendent leur observation difficile
Les priapuliens (Priapulida) sont un embranchement de vers marins au corps oblong, souvent comparé à la forme d’un petit pénis — d’où leur nom, inspiré du dieu grec Priape Corps non segmenté, cylindrique, avec une trompe extensible et épineuse à l’avant Bouche entourée de dents disposées en colliers pentagonaux Carnivores actifs : ils capturent et avalent leurs proies entières Taille variable : de 0,5 mm à 20 cm Système nerveux primitif et tube digestif rectiligne
Parasitisme
Les priapuliens ne sont pas des parasites. Ce sont des vers marins libres, benthiques, vivant enfouis dans les sédiments meubles des fonds océaniques. Ils sont carnivores ou nécrophages, se nourrissant de petits invertébrés, de larves ou de matière organique. Leur mode de vie est solitaire et fouisseur, sans dépendance à un hôte. Aucun cas de parasitisme n’a été observé chez les priapuliens, ni au stade larvaire ni adulte.
Dangerosité
Les priapuliens ne présentent aucun danger pour l’homme, les animaux domestiques ou les plantes. Ils ne sont ni toxiques, ni pathogènes, ni vecteurs de maladies. Leur rôle écologique est discret mais utile, participant à la bioturbation des sédiments et à la régulation des microfaunes benthiques. Leur rareté et leur habitat profond les rendent inoffensifs et peu exposés aux interactions humaines.
Loricifères env 60 esp Nanaloricus mysticus — Nanalorique mystique
Pliciloricus enigmaticus — Plicilorique énigmatique
Spinoloricus cinziae
— Spinolorique de Cinzia
Rugiloricus cauliculus
— Rugolorique pédonculé
Présents dans les sédiments marins de tous les océans Observés à toutes les profondeurs, des zones côtières aux abysses Découvert initialement près de Roscoff, France, et récemment dans les eaux japonaises Leur mode de vie discret et leur petite taille les rendent difficiles à extraire des sédiments
Les loricifères (Loricifera) sont des animaux microscopiques marins appartenant à l’embranchement des Ecdysozoaires. Découverts en 1983, ils sont parmi les plus récemment identifiés dans le règne animal. Taille : de 0,05 à 0,7 mm, parfois jusqu’à 1 mm Corps divisé en trois parties : introvert (tête conique avec scalides), thorax, et abdomen Recouverts d’une lorica : une carapace rigide composée de 6 à 30 plaques  Présence de scalides chitineux utilisés pour la classification Certains vivent dans des milieux anoxiques (sans oxygène), grâce à des organites appelés hydrogénosomes
Parasitisme
Les loricifères ne sont pas des parasites. Ce sont des micro-animaux marins libres, vivant dans les sédiments fins des fonds océaniques, souvent à grande profondeur. Ils se nourrissent de bactéries, de microalgues ou de matière organique en suspension. Leur mode de vie est benthique et interstitiel, sans dépendance à un hôte. Aucun stade parasitaire n’a été observé dans leur cycle de vie, qui comprend des formes larvaires complexes comme la larve Higgins.
Dangerosité
Les loricifères ne présentent aucun danger pour l’homme, les animaux domestiques ou les plantes. Ils ne sont ni toxiques, ni pathogènes, ni vecteurs de maladies. Leur rôle écologique est discret mais important dans les écosystèmes profonds, notamment dans la reminéralisation des sédiments et la régulation des microfaunes. Leur extrême petite taille et leur habitat inaccessibles les rendent inoffensifs et peu exposés aux interactions humaines.
Kinorhynques env 200 esp Echinoderes coulli — Échinoderès de Coull
Pycnophyes zelinkai — Pycnophyès de Zelinka
Antygomonas paulae — Antygomone de Paula
Campyloderes vanhoeffeni — Campylodère de Vanhoeffen
Les kinorhynques sont cosmopolites, mais leur répartition reste discrète : Présents dans tous les océans, des zones côtières aux grandes profondeurs Observés dans les fonds vaseux et sableux, souvent associés aux algues Découverts pour la première fois sur la côte nord de la France (Dujardin, 1851)
Les kinorhynques (ou Kinorhyncha, parfois appelés échinodères) sont de minuscules animaux marins appartenant au groupe des Ecdysozoaires. Taille : généralement moins de 1 mm Corps segmenté en 13 parties, recouvert d’une cuticule rigide Tête rétractile (introvert) munie de scalides : petits crochets chitineux Absence de cils ; locomotion par épines et contractions musculaires Fécondation interne ; développement par mues successives Mode de vie benthique : ils vivent enfouis dans les sédiments marins
Parasitisme
Les kinorhynques ne sont pas des parasites. Ce sont des micro-animaux marins libres, vivant dans les sédiments meubles des fonds océaniques, principalement en zone interstitielle. Ils se nourrissent de bactéries, de diatomées et de débris organiques, parfois en raclant les surfaces avec leur appareil buccal. Leur cycle de vie est entièrement libre, sans stade parasitaire connu, et aucune espèce n’a été observée vivant aux dépens d’un hôte.
Dangerosité
Les kinorhynques ne présentent aucun danger pour l’homme, les animaux domestiques ou les plantes. Ils ne sont ni toxiques, ni pathogènes, ni vecteurs de maladies. Leur rôle écologique est discret mais utile dans la microfaune benthique, contribuant à la reminéralisation des sédiments et à la régulation des communautés bactériennes. Leur taille microscopique et leur habitat profond ou interstitiel les rendent inoffensifs et invisibles à l’échelle humaine.