Phasianidés

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Classification ()
Métazoaires-Triploblastiques-Cordés-Deutérostomiens-Vertébrés-Gnathostomes-Tétrapodes-Oiseaux-Galliformes-Phasianidés
(Dindons, tétras, gélinottes, perdrix, roulrouls, faisans et assimilés...)

 

Sous-famille

Espèces représentatives Description
Méléagridinés
(1 gen, 2 esp)
L’image présente deux illustrations détaillées de dindons. En haut, le "Dindon sauvage" (Meleagris gallopavo) arbore un plumage brun foncé et noir, une caroncule rouge et une queue en éventail, dans un décor naturel de prairie et d’arbres. En bas, le "Dindon ocellé" (Meleagris ocellata) se distingue par son plumage bleu et vert éclatant, ponctué de taches orange et irisées, avec une silhouette plus élancée, également placé dans un environnement herbeux et boisé. Cette juxtaposition visuelle permet de comparer les caractéristiques morphologiques et écologiques des deux espèces.
Dindon sauvage (Meleagris gallopavo)
(moins de 125 cm, enverg moins de 150 cm, moins de 11 kg)
Dindon ocellé (Meleagris ocellata)
(moins de 100 cm,  moins de 3 kg)

 

Les Méléagridinés sont des oiseaux terrestres nord-américains de grande taille, au comportement grégaire et à la reproduction marquée par des soins maternels exclusifs.
Taille et description
Les Méléagridinés, représentés principalement par le dindon sauvage (Meleagris gallopavo) et le dindon ocellé (Meleagris ocellata), mesurent entre 70 et 120 cm de long. Les mâles sont plus grands que les femelles et peuvent peser jusqu’à 10 kg. Leur plumage est sombre avec des reflets métalliques, souvent cuivrés ou verts. Le mâle arbore une caroncule charnue sur le cou et une excroissance frontale appelée « barbe ». Le dindon ocellé se distingue par ses couleurs plus vives et ses ocelles bleus sur les plumes de la queue.
Distribution géographique
Le dindon sauvage est largement répandu en Amérique du Nord, depuis le sud du Canada jusqu’au Mexique. Le dindon ocellé est endémique de la péninsule du Yucatán et des régions adjacentes du Belize et du Guatemala. Les populations ont été réintroduites dans plusieurs États américains après des déclins historiques dus à la chasse et à la perte d’habitat.
Comportement
Ce sont des oiseaux diurnes, terrestres, capables de voler sur de courtes distances. Ils vivent en groupes, surtout en dehors de la saison de reproduction. Les mâles sont polygynes et effectuent des parades spectaculaires incluant déploiement de la queue, vocalises (glouglous) et gonflement des caroncules. Les femelles sont plus discrètes et sélectionnent les mâles selon la vigueur des parades.
Å’ufs et vie de couple
La femelle construit un nid au sol, souvent dissimulé dans la végétation. Elle pond entre 8 et 15 œufs, qu’elle incube seule pendant environ 28 jours. Les jeunes sont nidifuges et suivent leur mère dès l’éclosion. Il n’y a pas de couple formé : le mâle ne participe ni à l’incubation ni à l’élevage des jeunes.
Migration
Le dindon sauvage est principalement sédentaire, bien que certaines populations puissent effectuer de courtes migrations altitudinales ou saisonnières selon les conditions climatiques. Le dindon ocellé est également non migrateur, mais peut se déplacer localement à la recherche de nourriture ou de sites de nidification.
Particularités
Les Méléagridinés possèdent une excellente vision et une ouïe fine. Leur régime est omnivore : graines, fruits, insectes, petits vertébrés. Ils jouent un rôle écologique important dans la dispersion des graines et le contrôle des insectes. Le dindon sauvage a été domestiqué et est l’ancêtre du dindon d’élevage. Le dindon ocellé, plus rare, est protégé et considéré comme vulnérable en raison de la déforestation et du braconnage
Tétraoninés
(10 gen, 20 esp)
La première image montre un couple de Tétras des armoises (Centrocercus urophasianus) dans un paysage de prairie. Le mâle, à gauche, est grand avec une queue hérissée, une poitrine blanche et deux sacs aériens jaunes gonflés pour la parade nuptiale. La femelle, à droite, est plus petite, brunâtre et discrète, avec un plumage camouflé.
La seconde image présente deux espèces forestières : en haut, le Tétras sombre (Dendragapus obscurus), un mâle robuste au plumage gris foncé, et en bas, la Gélinotte huppée (Bonasa umbellus), plus petite, avec une huppe discrète et un plumage brun tacheté. Les deux oiseaux sont représentés dans un environnement boisé, illustrant leurs différences morphologiques et écologiques.
Centrocercus urophasianus — Tétras des armoises
Tympanuchus cupido — Tétras cupidon
Dendragapus obscurus — Tétras sombre
Onasa umbellus — Gélinotte huppée

 

Oiseaux de taille moyenne à grande adaptés au froid Les Tétraoninés regroupent environ vingt espèces de Galliformes robustes, au plumage dense et aux formes arrondies. Le poids varie de 300 grammes chez les plus petits lagopèdes à 4,8 kg chez le grand tétras mâle. Leurs narines et tarses sont emplumés, leurs doigts portent des pectinations cornées ou sont entièrement emplumés selon les genres. Ces adaptations leur permettent de marcher sur la neige et de résister aux températures extrêmes. Leur plumage peut changer selon les saisons, notamment chez les lagopèdes, passant du brun-gris en été au blanc en hiver pour le mimétisme.
Répartition boréale et montagnarde
Les Tétraoninés occupent l’hémisphère nord, principalement les zones boréales et montagneuses d’Eurasie et d’Amérique du Nord. Le genre Lagopus est le plus largement distribué, présent de l’Irlande à la Terre de Feu. Les genres Centrocercus, Dendragapus et Tympanuchus sont néarctiques, tandis que Lyrurus et Tetrao sont paléarctiques. Bonasa et Falcipennis existent sur les deux continents.
Comportement territorial et parades nuptiales
Les mâles sont territoriaux et effectuent des parades spectaculaires pour attirer les femelles, souvent sur des leks. Ils gonflent des sacs œsophagiens, émettent des sons résonnants et exhibent des lobes colorés au-dessus des yeux. Les femelles, au plumage cryptique, choisissent leur partenaire puis nidifient au sol. Les mâles ne participent pas à l’élevage des jeunes.
Œufs et vie de couple non coopérative
La ponte a lieu au printemps. Les femelles pondent entre six et douze œufs dans une dépression au sol, souvent bien dissimulée. L’incubation dure environ trois semaines. Les poussins sont nidifuges et suivent leur mère dès l’éclosion. Il n’y a pas de vie de couple durable, les mâles se désintéressant de la progéniture après la parade.
Migration limitée ou nulle
La majorité des espèces sont sédentaires. Certaines effectuent des déplacements altitudinaux ou locaux en fonction de l’enneigement ou de la disponibilité alimentaire. Les lagopèdes peuvent descendre en vallée en hiver mais ne migrent pas sur de longues distances.
Particularités écologiques et morphologiques
Les Tétraoninés digèrent la cellulose grâce à des cæcums très développés. Leur bassin est élargi pour accueillir un système digestif volumineux. Leur plumage saisonnier, leur capacité à marcher sur la neige et leur résistance au froid les distinguent des autres Galliformes. Ils sont aussi reconnus comme gibier dans de nombreux pays, ce qui influence leur conservation.
Perdicinés
(5 gen, 10 esp)
La première image montre deux espèces de perdrix dans un décor herbeux. En haut, le Francolin noir (Francolinus francolinus) présente un plumage sombre ponctué de taches blanches et une zone rougeâtre près de l’œil. En bas, la Perdrix grise (Perdix perdix) arbore un plumage brun-gris plus clair, un visage rougeâtre et des flancs striés.
La seconde image illustre deux oiseaux dans un environnement forestier. À gauche, le Tetraophasis à gorge rousse (Tetraophasis szechenyii) possède une gorge rouge, un corps brun moucheté et un bec court. À droite, la Perdrix rouge (Alectoris rufa) se distingue par une face blanche bordée de noir, un bec rouge et un plumage brun-gris avec des flancs rayés. Ces deux images permettent une comparaison visuelle précise entre des espèces proches mais morphologiquement distinctes.
Perdix perdix — Perdrix grise
Francolinus francolinus — Francolin noir
Arborophila rufogularis
— Torquéole à gorge rousse
Perdrix rouge — Alectoris rufa

 

 

Oiseaux trapus de taille moyenne adaptés aux milieux ouverts Les Perdicinés regroupent des espèces de Galliformes terrestres comme les perdrix grise, rouge et bartavelle. Leur taille varie de 28 à 32 cm pour un poids de 350 à 530 g selon l’espèce. Leur silhouette est arrondie, avec des ailes courtes, une queue discrète et un bec robuste légèrement crochu. Le plumage est souvent cryptique, mêlant gris, brun, châtain et ocre, avec des motifs distinctifs comme le fer à cheval rouille chez Perdix perdix. Le dimorphisme sexuel est faible, mais certains indices comme la croix de Lorraine sur les ailes permettent un sexage à l’âge adulte.
Répartition eurasiatique et nord-africaine
Les Perdicinés sont présents en Europe, en Asie et en Afrique du Nord. La perdrix grise occupe les plaines céréalières et prairies bordées de haies en Europe occidentale, en Asie tempérée et en Amérique du Nord. La perdrix rouge fréquente les collines et montagnes de moyenne altitude jusqu’à 2000 m, notamment dans le sud-est de l’Europe. La bartavelle est inféodée aux pentes rocheuses entre 1000 et 2000 m.
Comportement grégaire et discret
Ces oiseaux vivent en groupes familiaux ou recomposés hors saison de reproduction. Ils passent la journée immobiles ou cachés dans les couverts, actifs surtout à l’aube pour s’alimenter. Ils piètent plus qu’ils ne volent et ne prennent jamais beaucoup de hauteur. Le vol est bruyant, alternant battements et plané. Le cri est varié selon les régions : gloussement, cacabement, pirouitte. Les interactions sociales incluent poursuites, sauts et combats, parfois entre femelles.
Å’ufs nombreux et vie de couple instable
La perdrix rouge est monogame, mais les couples peuvent se reformer en cours de saison. Le nid est une cuvette garnie de feuilles et plumes, dissimulée sous une touffe d’herbes. La ponte compte jusqu’à vingt œufs chez Perdix perdix, dix à douze chez Alectoris rufa. L’incubation dure environ 24 jours. Les poussins sont nidifuges, capables de voler dès dix jours et atteignent leur taille adulte en deux mois. Le mâle peut couver une seconde ponte dans certains cas.
Migration absente ou très limitée
Les Perdicinés sont sédentaires. Ils ne migrent pas en hiver mais peuvent effectuer des déplacements locaux selon les conditions climatiques ou la pression de prédation. Ils restent fidèles à leur territoire et se regroupent pour la sécurité.
Particularités écologiques et adaptatives
Ces oiseaux sont omnivores, consommant graines, végétaux, fruits, insectes et vers. Les jeunes sont insectivores durant leurs premiers jours. Leur plumage cryptique assure un camouflage efficace. Leur faible aptitude au vol et leur comportement discret les rendent vulnérables à la prédation et à l’artificialisation des milieux. Ils sont considérés comme gibier dans plusieurs pays, ce qui influence leur gestion et leur conservation.
Rollulinés
(5 gen, 10 esp)
Sur la premiere image, Rollulus rouloul, ou rouloul bleu, est un petit galliforme forestier d’Asie du Sud-Est, reconnaissable chez le mâle à son plumage bleu métallique, sa calotte rouge et ses pattes rouges, tandis que la femelle présente un plumage verdâtre plus discret. Il évolue au sol dans les forêts tropicales, se nourrit de graines, fruits et invertébrés, et reste difficile à observer en raison de son comportement furtif. Haematortyx sanguiniceps, ou rouloul à tête rouge, est endémique de Bornéo, avec un plumage sombre et une tête rouge vif chez le mâle, parfois nuancée de pourpre. Il fréquente les forêts humides de montagne, vit en couple ou en petit groupe, se nourrit au sol et reste rare et peu étudié. Les deux espèces partagent un mode de vie discret, une alimentation similaire et une préférence pour les habitats forestiers denses, mais se distinguent par leur répartition géographique et leur coloration spécifique.
La seconde image, Caloperdix oculeus (Rouloul ocellé) est représenté en haut. Il arbore un plumage brun foncé parsemé de taches plus claires, avec une zone rouge distinctive sur le cou. Sa silhouette est trapue, typique des galliformes forestiers, et son environnement feuillu évoque son habitat naturel en Asie du Sud-Est.
En bas, Excalfactoria chinensis (Caille peinte de Chine) présente une apparence plus colorée et contrastée. Sa tête et son cou sont bleu-gris, avec une gorge rouge vif, tandis que son corps est brun avec des motifs fins et complexes. Sa posture plus basse et son plumage vif suggèrent une espèce plus vive et agile, souvent rencontrée dans les zones herbeuses ou cultivées d’Asie.
Rollulus rouloul — Rouloul bleu
Haematortyx sanguiniceps — Rouloul à tête rouge
Caloperdix oculeus
— Rouloul ocellé
Excalfactoria chinensis — Caille peinte de Chine

 

Oiseaux de petite taille au plumage vif et silhouette trapue Les Rollulinés regroupent des espèces de Galliformes asiatiques comme les rollules et les arboricoles, souvent confondues avec des cailles. Leur taille varie de 15 à 25 cm pour un poids de 40 à 150 g. Leur corps est compact, leur bec court et leurs ailes arrondies. Le plumage est souvent coloré chez les mâles, avec des motifs contrastés, tandis que les femelles arborent des teintes plus ternes. Les pattes sont courtes et adaptées à la marche en sous-bois.
Répartition asiatique et insulaire
Les Rollulinés sont présents en Asie du Sud et du Sud-Est, notamment dans les forêts tropicales de l’Inde, du Sri Lanka, de l’Indonésie, des Philippines et de la Chine méridionale. Certaines espèces sont endémiques à des îles ou à des massifs forestiers isolés. Leur répartition est souvent fragmentée et dépend de la qualité des habitats forestiers.
Comportement discret et forestier
Ces oiseaux sont terrestres et très discrets. Ils évoluent en petits groupes ou en couples, se nourrissent au sol de graines, insectes et petits invertébrés. Leur activité est surtout matinale et crépusculaire. Ils fuient en courant plus qu’en volant et se cachent rapidement dans la végétation dense. Le chant est souvent un sifflement ou un gloussement répété, utilisé pour maintenir le contact ou marquer le territoire.
Å’ufs peu nombreux et vie de couple monogame
La reproduction se déroule en saison humide. Le nid est une dépression au sol, cachée sous des feuilles ou des racines. La femelle pond entre trois et six œufs, parfois jusqu’à huit selon les espèces. L’incubation dure environ deux semaines. Les poussins sont nidifuges et suivent les parents dès l’éclosion. Le couple reste uni durant toute la période de soin, parfois au-delà.
Migration absente ou très localisée
Les Rollulinés sont sédentaires. Ils ne migrent pas mais peuvent effectuer des déplacements altitudinaux ou latéraux selon la saison ou la disponibilité en nourriture. Leur dépendance aux sous-bois humides les rend sensibles à la fragmentation des habitats.
Particularités écologiques et taxonomiques
Les Rollulinés sont parmi les plus anciens Galliformes, avec des caractéristiques primitives comme la forme du sternum et la structure du plumage. Leur discrétion et leur habitat forestier les rendent difficiles à observer. Certaines espèces sont menacées par la déforestation, la chasse et la perte de connectivité écologique. Leur rôle dans la dispersion des graines et le contrôle des insectes est important dans les écosystèmes forestiers.
Phasianinés
 
Taille et description Les Phasianinés regroupent des galliformes de taille moyenne à grande, allant de 15 cm chez les espèces les plus petites à plus de 2 m en incluant la queue chez le paon bleu. Leur corps est robuste, les ailes courtes et arrondies, le bec fort et légèrement recourbé, les pattes puissantes souvent munies d’éperons chez les mâles. Le plumage est souvent terne chez les femelles et très coloré chez les mâles, avec un dimorphisme sexuel marqué. Certaines espèces comme les tragopans ou les paons présentent des ornements spectaculaires.
Distribution
Les Phasianinés sont principalement répartis en Asie, notamment dans l’Himalaya, la Chine, l’Inde et l’Asie du Sud-Est. Quelques espèces sont présentes en Europe de l’Est et au Moyen-Orient. Plusieurs ont été introduites ailleurs pour la chasse ou l’ornement. Ils occupent des milieux variés, des forêts tropicales aux zones montagneuses, en passant par les prairies et les lisières boisées.
Comportement
Ce sont des oiseaux essentiellement terrestres, actifs le jour, souvent solitaires ou vivant en petits groupes. Leur vol est bref et bruyant, utilisé surtout pour fuir. Les mâles adoptent des parades nuptiales élaborées, incluant vocalisations, déploiement de plumes et danses. Leur régime alimentaire est omnivore, composé de graines, fruits, insectes et petits invertébrés. Ils jouent un rôle dans la dispersion des graines et le contrôle des insectes.
Reproduction
La majorité des espèces sont polygames, bien que certaines soient monogames. Le nid est construit au sol, dissimulé dans la végétation. La femelle pond entre 5 et 15 œufs, souvent de couleur uniforme. L’incubation est assurée uniquement par la femelle et dure environ 21 à 28 jours. Les poussins sont nidifuges, capables de se déplacer et de se nourrir seuls peu après l’éclosion. Chez certaines espèces, les mâles défendent un territoire de parade mais n’interviennent pas dans les soins parentaux.
Migration
La plupart des espèces sont sédentaires. Quelques espèces comme la caille des blés effectuent des migrations saisonnières sur de longues distances. Les déplacements locaux sont fréquents en fonction des ressources alimentaires et des conditions climatiques.
Particularités
Les Phasianinés se distinguent par leur dimorphisme sexuel prononcé, leurs parades nuptiales spectaculaires et leur diversité écologique. Leur stratégie de nidification au sol les rend vulnérables à la prédation, ce qui explique le camouflage