Un fouillis organisé : Vaste serre, obscure, odorante, bruyante, active en permanence,
 chaleur et humidité, forment les forêts tropicales autour de la ligne équatoriale de la terre.
C'est un écosystème d'environ 6.250.000 km², ce qui est peut sur l'échelle mondiale.
Elle abrite environ la moitié des espèces animales et végétales connues !

La vie à terre : Bactéries et moisissures travaillent sans relâche ; La "voûte" arrête 95% de la lumière, sur un sol si pauvre et si peu ensoleillé,
rares sont les plantes qui parviennent à pousser. Le bois mort fait le régal des termites. Le tamandua (fourmilier) lui se contente d'un sol maigre.

Du sol à la voûte : Au dessus du sol, se réfugient les animaux marcheurs ou rampants. C'est le domaine des puissants fauves, des singes et des gros serpents. Le manque
de lumière limite la croissance de certains arbres. On trouve des petits palmiers, des fougères arborescentes ou des jeunes arbres chétifs.
En buisson, au ras du sol, des lianes fabriquent des vrilles qui se dirigent vers les jeunes arbres pour s'y agripper et profiter de leur croissance.
Celles des palmiers rotangs atteignent 200 m de long !

Grenouille... vole !  Les grenouilles "volantes" en fait planent grâce à leur pattes.
Certains écureuils possèdent une membrane qui déployée leur permet également de planer.

Explosion de vie : A plus de 40 m du sol, une voute végétale continue et baignée de lumière, on la nomme la canopée.  Ce plafond de verdure abrite des milliards d'animaux,
parmi lesquels de nombreux insectes et araignées. Des concerts stridents des singes hurleurs se succèdent les retentissantes chorales d'oiseaux exotiques. Singes, oiseaux,
serpents, mammifères chassent la journée et la nuit les chauves-souris prennent le relais ainsi que les animaux nocturnes.

Sur le toit de la forêt : Avec la faune, la flore y est surtout présente, mousses, orchidées, épiphytes (plantes qui poussent sur les branches et les arbres)...
Les rapaces vivent le plus souvent au dessus de la canopée, où règne soleil et air pur. La harpye, est un grand aigle aux serres puissantes, ennemis des aras et singes. Cet oiseau
fait son nid dans des arbres géants qui dépassent la canopée d'environ 10 mètres !

Professionnel de la communication : La animaux communiquent par le bruit, la couleur ou les odeurs.
 Les arapongas (Procnias sp), peuvent reproduire le bruit particulier du marteau sur une enclume !
Les végétaux utilisent leur méthode pour attirer les oiseaux butineurs, par exemple. Les rafflésies sont des fleurs atteignant 1 mètre de diamètre !
Elle dégagent un parfum abominable mais qui attire les insectes.

Le monde de la tromperie : Dans la jungle, mieux vaut être vigilant avec le nombre de créatures qui s'y trouvent.
Les animaux ont du s'adapter à contrer leur prédateur... Les punaises imitent les épines, le paresseux ressemble à un nid de fourmis,
les sauterelles prennent l'aspect de feuilles en décomposition, la vipère à corne, orange, se cache dans les fruits murs, des araignées se déguisent en fourmis etc...

Mobilité adaptée : Les animaux arboricoles sont souvent dotés de "mains" agiles, tels que les singe-araignées. Le paresseux est un des mieux adaptés à la jungle.
Il passe sa vie suspendu aux branches, grâce à ses doigts transformés en griffes solides, et sa lenteur le rend invisible !
Les rainettes, ont les doigts en forme de ventouse qui adhérent aux différentes feuilles.

La loi de la jungle :  Les plantes ont élaboré d'ingénieux systèmes pour se protéger des herbivores et d'accéder à leurs fruits, feuilles ou fleurs.
Certaines sont capables de fabriquer des substances chimiques au goût répulsif, qui provoquent ainsi des maladies, brulures et même parfois la mort !

Echange de bons procédés : Le quetzal, oiseau multicolore, magnifique des tropiques, aux longues plumes,
se nourrit de graines d'avocatier, les disperse et assure ainsi la reproduction de l'arbre !
Certaines fleurs ont adapté leur corolle à la taille et à la courbure du bec des colibris qui les pollinisent.
Des fleurs ne s'ouvrent que la nuit pour attirer les chauves-souris ; d'autres abritent des fourmis pour faire fuir les insectes nuisibles...

Un système clos : Les broméliacées sont des plantes retenant parfois jusqu'à 10 litres d'eau, ainsi les animaux viennent s'y désaltérer.
Les libellules et les moustiques peuvent éventuellement y déposer leurs œufs.

Un équilibre assuré : Moisissures et champignons, galeries d'insectes, poids des épiphytes (plantes parasites), pluies torrentielles ou vieillesse finissent par avoir raison des arbres.
Ceci étant un arbre meurt, un autre va le remplacer quasi automatiquement...
 

1 & 2. Tamandua tétradactyle. Fourmilier habitant l'Amérique du sud. 3. Harpye (Rapace).  4. Araponga blanc, de l'ordre des Procnias.
5. Rafflésie (immense plante parasite). 6.  Quetzal doré (Pharomachrus auriceps). 6. Broméliacée. 7. Une plante épiphyte (Tillandsia sp), poussant sur un chêne.

1. Ara chloroptère. 2. Vipère rhinocéros, ne doit pas être confondue avec les vipères a cornes, désertiques.
3. Jaguar. 4. Paresseux. 5. Rhacophodus pardalis (grenouille volante).

------------------------