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Descripition des illustraitons |
Illustration |
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Chaplin à cinq ans sur scène Il remplace sa mère
malade dans un théâtre londonien modeste. Vêtu simplement, il tient un
balai, le regard concentré. En arrière-plan, sa mère affaiblie est
assise dans les coulisses. L’ambiance est tamisée, émotive, typique du
music-hall populaire.
Chaplin à dix ans avec les Eight Lancashire Lads En
pleine danse de claquettes sur une scène en bois, entouré d’autres
enfants en costume sombre. Son expression montre détermination et
concentration.
Chaplin adolescent dans Sherlock Holmes En costume
de groom, il incarne Billy dans une pièce jouée au West End. Il se tient
devant une affiche "Sherlock Holmes", le visage sérieux, concentré.
Chaplin en Charlot Avec son chapeau melon, sa
canne, ses chaussures trop grandes et son regard espiègle, il incarne le
personnage qui le rendra célèbre. L’arrière-plan évoque les décors
burlesques des premiers courts métrages.
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Des débuts précoces
Charlie Chaplin débute très
jeune sur scène, marqué par la pauvreté et le music-hall familial.
Charlie Chaplin naît en 1889 à Londres dans une
famille d’artistes de music-hall. Très tôt confronté à la misère, il monte sur
scène à cinq ans pour remplacer sa mère malade. À dix ans, il rejoint les
Eight Lancashire Lads, une troupe d’enfants danseurs de
claquettes. Il enchaîne ensuite les rôles dans le théâtre populaire, notamment
celui du petit groom Billy dans Sherlock Holmes,
joué même dans le West End londonien. Ces expériences lui
permettent de côtoyer des comédiens aguerris et de perfectionner son jeu. Vers
dix-neuf ans, il est repéré par Fred Karno, célèbre imprésario
britannique, et devient rapidement la vedette de sa troupe. En 1910, il part en
tournée aux États-Unis avec Karno. En 1913, Mack
Sennett le remarque et l’engage à la Keystone Comedy Company
à Hollywood. Dès 1914, il crée le personnage de Charlot
dans une série de courts métrages burlesques. Il passe ensuite chez
Essanay, Mutual puis First National,
où il gagne en autonomie artistique. En 1919, il cofonde United Artists
pour contrôler ses œuvres. Ces débuts fulgurants, entre pauvreté, théâtre
populaire et invention comique, posent les bases d’une carrière unique. |
1. Enfance dans les bas-fonds de Londres Chaplin
enfant, vêtu de haillons, marche seul dans une ruelle humide bordée de
bâtiments délabrés. Son regard est triste mais déterminé. En
arrière-plan, un orphelinat austère et des adultes indifférents.
L’atmosphère est grise, froide, avec une lumière douce sur son visage.
2. Premiers pas sur scène à cinq ans Sur une scène modeste de
music-hall, Chaplin remplace sa mère malade. Il tient un balai, le
public est flou mais attentif. Sa mère est visible en coulisses,
affaiblie. L’éclairage est tamisé, l’ambiance émotive.
3. Discipline chez les Eight Lancashire Lads Chaplin à dix ans,
en costume sombre, danse avec d’autres enfants sur une scène en bois.
Son expression montre la concentration et la rigueur. Les autres
danseurs sont synchronisés, le décor est simple mais évocateur.
4. Formation chez Fred Karno Chaplin adolescent, en costume de
scène, répète une gestuelle comique sous une bannière "KARNO". Il est
observé par un autre comédien. L’illustration met en valeur le timing et
la précision du jeu burlesque.
5. Tournée aux États-Unis Chaplin sur une scène américaine, en
costume de Charlot, face à un public invisible. Il tient sa canne, les
jambes croisées, le regard espiègle. L’arrière-plan évoque les débuts du
cinéma burlesque. |
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Un dur
apprentissage
Charlie Chaplin
grandit dans les bas-fonds de Londres, marqué par la
pauvreté, l’absence de son père alcoolique et la maladie mentale de sa
mère. Dès l’enfance, il doit se débrouiller seul, alternant entre
orphelinats et petits boulots. À cinq ans, il monte sur scène pour
remplacer sa mère défaillante, découvrant le pouvoir du public. Mais ce
n’est qu’un début : à dix ans, il intègre une troupe de danseurs, les
Eight Lancashire Lads, où la discipline est rude. Il
apprend à répéter sans relâche, à improviser, à capter l’attention.
Chaque rôle est une épreuve, chaque tournée une leçon. Repéré par
Fred Karno, il rejoint sa troupe et découvre le
burlesque exigeant, le timing comique, la gestuelle millimétrée. En
tournée aux États-Unis, il observe, s’adapte,
perfectionne son art. Ce parcours, fait de privations, d’humiliations et
de travail acharné, forge son style unique : un mélange de tendresse, de
satire sociale et de virtuosité physique. Rien n’est donné, tout est
conquis. |
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1. Charlot conquiert le public (1914) Chaplin en
costume de vagabond : chapeau melon, moustache en brosse, canne et
chaussures trop grandes. Il marche en ville, saluant des passants
souriants. L’ambiance est légère, urbaine, avec des affiches de cinéma
en arrière-plan. 2. Ascension fulgurante (1915–1919)
Chaplin sur un plateau de tournage muet, entouré de caméras anciennes et
de techniciens. Il dirige une scène tout en incarnant Charlot. En
arrière-plan, les logos d’Essanay, Mutual et First National.
L’atmosphère est studieuse et créative.
3. Fondation de United Artists (1919) Chaplin aux
côtés de Douglas Fairbanks, Mary Pickford et D.W. Griffith, devant une
plaque "United Artists". Tous sont en tenue élégante, posant avec
sérieux. L’ambiance est solennelle, marquant un tournant dans l’histoire
du cinéma.
4. Chef-d’œuvre et style unique (1921–1936) Montage
illustré de scènes emblématiques : Charlot avec l’enfant dans Le Kid,
dans la mine de La Ruée vers l’or, devant la fleuriste dans
Les Lumières de la ville, et sur la chaîne de montage dans Les
Temps modernes. Chaque vignette montre émotion, satire et
virtuosité.
5. Oscar d’honneur (1972) Chaplin âgé, en smoking,
tenant son Oscar sur scène. Le public est debout, applaudissant. Son
visage exprime gratitude et émotion. L’éclairage est doré, solennel,
avec un rideau rouge en arrière-plan.
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Une renommée
mondiale
Charlie Chaplin
devient une icône mondiale dès les années 1910 grâce à son personnage de
Charlot, ses films burlesques et sa maîtrise du cinéma
muet. Dès 1914, il conquiert le public avec Charlot, un
vagabond attendrissant à la démarche saccadée, à la moustache en brosse
et au chapeau melon. Ce personnage séduit les spectateurs du monde
entier. En moins de cinq ans, Chaplin devient l’un des
artistes les plus célèbres de la planète. Il travaille avec
Essanay, Mutual et First National,
augmentant son salaire et son contrôle artistique. En 1919, il cofonde
United Artists avec Douglas Fairbanks,
Mary Pickford et D.W. Griffith, ce qui
lui permet de produire ses propres films. Il enchaîne les chefs-d’œuvre
comme Le Kid, La Ruée vers l’or,
Les Lumières de la ville et Les Temps modernes,
mêlant comédie, émotion et critique sociale. Malgré l’arrivée du cinéma
sonore, Chaplin reste fidèle au muet ou au son minimal,
conservant son style unique. Il devient une figure morale et politique,
parfois controversée, mais toujours admirée. En 1972, il reçoit un
Oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière, salué
par une ovation de douze minutes, la plus longue de l’histoire des
Oscars. Son influence dépasse le cinéma :
Chaplin incarne l’artiste total, capable de jouer, écrire,
réaliser, composer et produire. Il est aussi un symbole de résistance
face aux injustices, un poète du burlesque et un humaniste universel. |
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Charlot tenant l’enfant abandonné dans Le Kid
La cabane en équilibre dans La Ruée vers l’or
L’offrande de la fleur à la jeune aveugle dans
Les Lumières de la ville
Charlot coincé dans les rouages dans Les Temps
modernes
Le discours devant le globe dans Le Dictateur
Chaplin et Keaton sur scène dans Les Feux de la
rampe
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Les chefs-d'œuvre
Charlie Chaplin signe plusieurs
chefs-d’œuvre qui marquent l’histoire du cinéma muet et sonore. En 1921,
Le Kid mêle comédie et émotion en racontant l’histoire
d’un vagabond qui recueille un enfant abandonné. En 1925, La
Ruée vers l’or revisite la conquête du Klondike
avec des scènes burlesques devenues cultes, comme celle du repas avec
les chaussures ou de la cabane en équilibre. En 1931, Les
Lumières de la ville explore l’amour entre Charlot
et une jeune aveugle, avec une fin bouleversante saluée comme l’une des
plus belles du cinéma. En 1936, Les Temps modernes
critique la mécanisation du travail et l’aliénation ouvrière, tout en
offrant des séquences comiques virtuoses. En 1940, Le Dictateur
ose la satire politique en parodiant Hitler et en
livrant un discours final humaniste et universel. En 1952, Les
Feux de la rampe réunit Chaplin et
Buster Keaton dans une œuvre mélancolique sur le déclin des
artistes. Ces films, à la fois drôles, poétiques et engagés, témoignent
de la maîtrise de Chaplin dans tous les registres et de
son impact mondial. |
L’image est une composition sépia en deux parties. En haut, Charlie
Chaplin âgé se tient devant le Manoir de Ban à Corsier-sur-Vevey, en
Suisse, vêtu de son costume noir, chapeau melon et canne, le visage
marqué par l’âge, dans un décor paisible de verdure et de ciel nuageux.
En bas, trois vignettes illustrent ses rôles emblématiques : à gauche,
Charlot coincé dans les rouages d’une machine dans Les Temps
modernes ; au centre, Chaplin en dictateur tenant un globe dans
Le Dictateur ; à droite, duo comique avec un autre personnage,
probablement Buster Keaton, évoquant Les Feux de la rampe. Le
style est cinématographique vintage, sans texte, avec une tonalité
poétique et mélancolique. |
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Refuge en Europe
Charlie Chaplin se réfugie en
Europe en 1952 après avoir été expulsé des États-Unis,
victime d’accusations politiques et morales. Pendant la guerre
froide, Chaplin est accusé par le FBI
et les autorités américaines de sympathies communistes et de
comportements jugés immoraux. J. Edgar Hoover,
directeur du FBI, mène une traque obsessionnelle contre
lui pendant près de cinquante ans, accumulant un dossier de plus de 2
000 pages. En 1952, alors qu’il se rend à Londres pour
la première de Limelight, les États-Unis
lui retirent son visa. Plutôt que de se battre pour revenir,
Chaplin choisit de s’installer définitivement en Europe.
Il s’installe en Suisse, au Manoir de Ban
à Corsier-sur-Vevey, près du lac Léman.
Ce lieu devient son refuge, loin des polémiques américaines. Là, il
poursuit son travail, écrit ses mémoires et élève ses enfants. Il y
reste jusqu’à sa mort en 1977. Ce départ forcé marque une rupture :
Chaplin, qui avait bâti sa carrière aux
États-Unis, devient un symbole de l’artiste libre, rejeté pour
ses idées et son indépendance. Son exil est aussi un acte de résistance
face à la censure politique et morale de l’époque.
Charlie Chaplin passe les dernières décennies de sa vie en
Suisse, au Manoir de Ban à
Corsier-sur-Vevey, où il s’installe en 1952 après avoir été
expulsé des États-Unis. Dans ce cadre paisible, il mène
une existence discrète entouré de sa famille, tout en poursuivant
quelques projets artistiques. Il écrit ses mémoires, compose de la
musique et réalise encore deux films : Un roi à New York
en 1957, satire de la société américaine, et La Comtesse de Hong
Kong en 1967, avec Sophia Loren et
Marlon Brando. En 1972, il retourne brièvement aux
États-Unis pour recevoir un Oscar d’honneur,
accueilli par une ovation historique. Affaibli par l’âge, il meurt le 25
décembre 1977 à l’âge de 88 ans, dans sa maison suisse. Il est enterré
au cimetière de Corsier-sur-Vevey. Sa tombe sera
profanée en 1978, son cercueil volé puis retrouvé, événement qui
marquera les dernières lignes de sa légende. Sa fin de vie, entre
sérénité, reconnaissance tardive et incidents posthumes, clôt
l’existence d’un artiste universel. |
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