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Description des illustrations |
Illustration |
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Cette illustration historique intitulée Le Sort du Royaume Franc
représente la division du royaume franc après la mort de Clovis
I. En haut, ses quatre fils sont représentés couronnés :
Clotaire I, Childebert I,
Thierry I et Clodomir, chacun recevant une
portion du royaume. La carte montre que Clotaire I
hérite de Soissons, Childebert I de
Paris, Thierry I de Metz
et Clodomir d’Orléans. Au centre, une
inscription indique qu’en 751 Pépin le Bref dépose le
dernier roi mérovingien, marquant la fin de cette dynastie. En dessous,
trois figures en armure sont identifiées : Pépin le Bref,
Charles Martel et Bon roi, illustrant
la montée en puissance des Carolingiens. Enfin, en bas à droite, la
mention « En 843 Traité de Verdun » rappelle la division de l’Empire
carolingien entre les trois fils de Louis le Pieux,
scellant le morcellement de l’ancien royaume franc. |
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Le
sort du royaume franc
Après Clovis, le royaume franc est partagé entre
ses fils selon la coutume franque. Les Mérovingiens, sa dynastie,
règnent mais le pouvoir se fragmente. Clotaire Ier,
Childebert Ier, Thierry Ier et
Clodomir se partagent le territoire. Les guerres fratricides
sont fréquentes et affaiblissent l’unité. Au VIe et VIIe siècle, les
rois mérovingiens deviennent de plus en plus dépendants des maires du
palais, véritables détenteurs du pouvoir. Parmi eux, Pépin de
Herstal et Charles Martel imposent leur
autorité. En 751, Pépin le Bref, fils de Charles
Martel, dépose le dernier Mérovingien et fonde la dynastie
carolingienne. Son fils Charlemagne transforme le
royaume franc en un empire puissant, couronné empereur en 800. Après
Charlemagne, l’empire est partagé entre ses héritiers, ce qui mène au
traité de Verdun en 843, divisant l’empire en trois royaumes. C’est de
la partie occidentale, confiée à Charles le Chauve, que
naîtra progressivement la France. |
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Cette scène intitulée La Conquête de la Bourgogne
représente une campagne militaire médiévale avec un groupe de soldats en
armure, armés de lances et de boucliers. Au centre, un chef sur un
cheval, vêtu d’un manteau rouge et d’un casque, incarne probablement un
personnage important tel que Clovis I ou un général
franc. À l’arrière-plan, on distingue une rivière, des collines
verdoyantes et une forteresse, suggérant un lieu stratégique au cœur du
territoire de Bourgogne. L’ensemble évoque les luttes
territoriales des débuts du royaume franc et la puissance militaire
mobilisée pour soumettre cette région. |
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La
conquête de la Burgondie
La conquête de la Burgondie par les Francs se déroule au début du
VIe siècle. Après la mort de Clovis, ses fils
poursuivent l’expansion du royaume franc. En 523, Childebert Ier,
Clotaire Ier et Thierry Ier lancent
une campagne contre les Burgondes, profitant des rivalités internes de
ce peuple. Les Francs remportent plusieurs victoires mais la Burgondie
conserve encore une certaine autonomie. En 534, les rois francs
reprennent l’offensive et parviennent à soumettre définitivement le
royaume burgonde. Le territoire est annexé et intégré au royaume franc,
ce qui renforce considérablement la puissance des Mérovingiens et étend
leur domination vers le sud-est, jusqu’aux Alpes. |
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Cette illustration intitulée Les Francs Maîtres de Provence
montre une scène symbolique d’alliance ou de soumission entre deux
personnages médiévaux. À gauche, un homme couronné vêtu d’un manteau
rouge tient une épée, représentant probablement un roi franc tel que
Clovis I ou Charlemagne. À droite, un
guerrier en armure tenant un bouclier marqué du symbole chrétien
Chi-Rho incarne un chef local ou un noble provençal. Les deux
hommes se serrent la main devant un château identifié comme
Provence, surmonté d’un drapeau à la fleur de lys, emblème des
rois francs. L’image évoque l’intégration de la région de
Provence dans le royaume franc et la domination politique et
religieuse exercée par les Francs |
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Les Francs
maitres de Provence
Après la conquête de la Burgondie en 534, les Francs étendent leur
influence vers le sud. La Provence, région riche et stratégique, est
alors sous domination des Ostrogoths, qui contrôlent l’Italie et une
partie du sud de la Gaule. Mais à partir de 535, l’Empire byzantin de
Justinien lance la guerre contre les Ostrogoths pour
reprendre l’Italie. Les Francs, menés par Clotaire Ier
et Childebert Ier, profitent de cette situation.
En 536, un accord est conclu entre les Francs et l’empereur
Justinien. Les Byzantins, occupés par la guerre en Italie,
préfèrent céder la Provence aux Francs afin d’assurer leur neutralité.
Les Francs obtiennent ainsi la région sans affrontement majeur. Cette
annexion est capitale : elle leur donne un accès direct à la
Méditerranée, renforce leur contrôle sur le sud de la Gaule et accroît
leur prestige face aux autres royaumes barbares.
La Provence devient alors une composante du royaume franc, intégrée dans
l’ensemble mérovingien. Elle conserve une certaine spécificité
culturelle et économique, héritée de son passé romain et ostrogoth, mais
elle participe désormais à l’expansion et à la consolidation du pouvoir
franc. |
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Cette image représente un roi médiéval debout au premier plan, vêtu d’un
manteau rouge bordé d’or, d’une cape bleue et d’une couronne dorée,
tenant une épée dressée dans sa main droite. Derrière lui se tiennent
plusieurs soldats en armure, dont un est particulièrement visible,
suggérant une scène de commandement ou de préparation militaire. À
l’arrière-plan, un château perché sur une colline domine un paysage
verdoyant sous un ciel nuageux. L’ensemble évoque la puissance royale et
l’autorité militaire d’un souverain tel que Clotaire Ier Roi des
Francs. |
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Clotaire,
unique roi des Francs
Lorsque Clotaire Ier devient l’unique roi des
Francs en 558, il réalise ce que son père Clovis avait
accompli un demi-siècle plus tôt : l’unification du royaume. Mais cette
unité est fragile. Clotaire hérite d’un territoire immense, allant de la
mer du Nord aux Pyrénées et jusqu’aux Alpes. Son règne est marqué par
une volonté de maintenir l’autorité royale face aux grandes familles
aristocratiques et aux évêques, qui prennent de plus en plus
d’importance dans la société mérovingienne.
Clotaire doit aussi gérer les conséquences des guerres fratricides qui
ont ensanglanté le royaume après la mort de Clovis. En devenant seul
roi, il met fin provisoirement à ces divisions, mais son pouvoir reste
autoritaire et souvent brutal. Les chroniques rapportent qu’il n’hésite
pas à éliminer ses rivaux, y compris au sein de sa propre famille, pour
consolider son autorité.
Son règne unique dure peu de temps, car il meurt en 561. À sa mort, le
royaume est à nouveau partagé entre ses quatre fils, Caribert
Ier, Gontran, Sigebert Ier et
Chilpéric Ier. Ce partage relance les rivalités et les
guerres internes, notamment la célèbre querelle entre Frédégonde
et Brunehaut, deux reines influentes qui marqueront
l’histoire mérovingienne.
Ainsi, l’unité réalisée par Clotaire n’est qu’un épisode bref dans
l’histoire du royaume franc, mais elle montre la difficulté de maintenir
un pouvoir centralisé dans une dynastie où la coutume impose le partage
entre héritiers. |
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Clotaire Ier, fils de Clovis Ier et
roi mérovingien, est représenté ici dans toute sa majesté, vêtu d’un
manteau rouge et d’une couronne dorée, symbole de son pouvoir sur une
partie du royaume franc. Autour de lui se tiennent plusieurs figures
féminines en habits d’époque, incarnant peut-être ses épouses, ses
filles ou des conseillères, illustrant l’importance de la cour et des
alliances familiales dans l’exercice du pouvoir. Le regard du roi, son
port altier et la posture respectueuse des femmes soulignent son
autorité et son rôle central dans la dynastie des Mérovingiens,
dont il fut l’un des souverains les plus influents. |
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Une vie
conjugale mouvementée
La vie conjugale de Clotaire Ier est
particulièrement mouvementée et illustre les pratiques matrimoniales des
Mérovingiens. Il épouse successivement plusieurs femmes, souvent pour
des raisons politiques ou dynastiques. Parmi elles, Ingonde,
Aregonde, Chunsine et
Radegonde. Son mariage avec Ingonde est
célèbre car, à la demande de celle-ci, il épouse aussi sa sœur
Aregonde, ce qui montre la complexité des alliances familiales.
Avec Radegonde, princesse thuringienne, le mariage est
marqué par des tensions, car elle choisit de se retirer dans la vie
religieuse et fonde le monastère de Poitiers. Ces unions multiples
permettent à Clotaire Ier de renforcer son pouvoir,
d’assurer des alliances et de multiplier sa descendance, mais elles
révèlent aussi les conflits et les intrigues qui traversent la cour
mérovingienne. |
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Cette image montre les bijoux attribués à Aregonde,
reine mérovingienne du VIᵉ siècle, retrouvés dans sa tombe à
Saint-Denis. On y distingue une paire de boucles d’oreilles circulaires
finement ajourées, un grand pendentif rond décoré de motifs complexes
avec trois perles suspendues, une fibule en métal doré à l’arc incurvé,
une bague ornée d’une pierre rouge et une autre d’une pierre verte, un
pendentif en forme de hache stylisée et un bracelet composé de perles
ovales rouges et vertes. Ces pièces en or ou en alliage précieux
témoignent du raffinement de l’art mérovingien et du statut élevé de
Aregonde au sein de la dynastie des Francs |
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Les bijoux
d'Aregonde
Les bijoux d'Arégonde, épouse de
Clotaire Ier, ont été découverts en 1959 dans sa tombe
à Saint-Denis. Ce trésor archéologique est exceptionnel car il témoigne
du luxe et du raffinement de la cour mérovingienne. On y trouvait des
bagues en or, des boucles d’oreilles, des fibules richement décorées et
des perles de verre et d’ambre. Ces objets montrent l’influence des
traditions romaines et barbares, mêlant techniques locales et apports
venus de l’Orient. Les bijoux d'Arégonde révèlent aussi
le statut élevé de la reine et l’importance des parures dans
l’affirmation du pouvoir et de la dignité royale. |
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