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Les Protistes |
Les protistes
sont des organismes unicellulaires eucaryotes très diversifiés, occupant
une place fondamentale mais paraphylétique dans la classification du
vivant.
Taille et description Les protistes sont majoritairement
unicellulaires et mesurent généralement entre 10 et 100 micromètres.
Certains peuvent atteindre jusqu’à 1 millimètre. Ils possèdent une
cellule complète avec noyau, cytoplasme et organites spécialisés. Leur
structure varie selon les groupes : amibes à pseudopodes, flagellés à
flagelles, ciliés à cils, algues unicellulaires à chloroplastes.
Distribution Les protistes sont présents dans tous les milieux
humides ou aquatiques. On les trouve dans les océans, les lacs, les
rivières, les sols humides, ainsi que dans les organismes vivants comme
parasites ou symbiotes. Leur répartition est cosmopolite, bien que
certaines espèces aient une distribution restreinte.
Développement Le développement des protistes est généralement
direct. Ils passent par des phases de croissance cellulaire, de division
et parfois de transformation morphologique selon les conditions
environnementales. Certains ont des cycles complexes avec alternance de
formes mobiles et sessiles, ou de stades parasitaires.
Morphologie La morphologie des protistes est extrêmement
variée. Ils peuvent être sphériques, allongés, ramifiés ou aplatis.
Leurs structures de locomotion incluent pseudopodes, flagelles ou cils.
Les autotrophes possèdent des chloroplastes, les hétérotrophes des
vacuoles digestives. Certains ont des enveloppes rigides comme les
diatomées ou des coquilles comme les foraminifères.
Mode de vie Les protistes peuvent être autotrophes,
hétérotrophes ou mixotrophes. Les autotrophes, comme
les algues unicellulaires, réalisent la photosynthèse grâce à des
chloroplastes. Les hétérotrophes, comme les amibes ou les ciliés,
ingèrent des particules organiques par phagocytose ou absorbent des
nutriments dissous. Les mixotrophes, tels que certains dinoflagellés,
combinent photosynthèse et ingestion selon les conditions. Ils vivent
dans des milieux aquatiques, marins ou dulçaquicoles, ou dans des sols
humides. Certains sont planctoniques, d’autres benthiques. Ils peuvent
être solitaires ou coloniaux. Leur rôle écologique est fondamental : ils
participent à la production primaire, à la décomposition de la matière
organique et à la régulation des cycles biogéochimiques.
Parasitisme De nombreux protistes sont parasites
d’animaux, d’humains ou de plantes. Ils vivent dans ou sur un hôte, dont
ils tirent nutriments et protection, souvent au détriment de celui-ci.
Parmi les exemples notables : Plasmodium provoque le paludisme chez
l’humain en infectant les globules rouges. Trypanosoma cause la maladie
du sommeil en Afrique, transmise par la mouche tsé-tsé. Giardia est
responsable de la giardiase, une infection intestinale fréquente.
Entamoeba histolytica provoque des dysenteries sévères. Les protistes
parasites ont souvent des cycles de vie complexes, avec alternance de
stades mobiles et enkystés, et parfois plusieurs hôtes successifs.
Décomposeurs Certains protistes jouent un rôle de
saprophytes, décomposant la matière organique morte. Les
myxomycètes et les oomycètes en sont des exemples. Ils contribuent à la
libération de nutriments dans les écosystèmes et à la régénération des
sols
Reproduction La reproduction est majoritairement asexuée par
fission binaire, bourgeonnement ou sporulation. Certains groupes
pratiquent aussi la reproduction sexuée par conjugaison ou fusion de
gamètes. Les cycles peuvent être simples ou complexes, avec alternance
de générations ou de stades morphologiques.
Prédateurs Les protistes sont consommés par de nombreux
micro-organismes, invertébrés aquatiques, larves, petits crustacés, et
poissons filtrants. Ils sont à la base de la chaîne alimentaire
aquatique. Certains sont aussi la proie de champignons ou d’autres
protistes.
Place dans la classification animale Les protistes ne font pas
partie du règne Animalia. Ils constituent un groupe paraphylétique au
sein des eucaryotes, regroupant les lignées basales exclues des règnes
des plantes, des champignons et des animaux. Historiquement classés dans
le règne Protista, ce groupe est aujourd’hui considéré comme obsolète
mais reste utile pour désigner les eucaryotes unicellulaires. Les
principaux sous-groupes incluent les protozoaires, les algues
unicellulaires, les myxomycètes et les protistes parasites |
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Groupes |
Espèces
representatives |
Description |
Plancton
Le plancton représenté regroupe une grande variété d’organismes
microscopiques vivant en suspension dans l’eau, incluant à la fois le
phytoplancton autotrophe, capable de photosynthèse, et le zooplancton
hétérotrophe, souvent mobile et consommateur. Les formes illustrées sont
diverses, allant de sphériques à allongées, avec des appendices tels que
flagelles, antennes ou tentacules, traduisant une richesse morphologique
et fonctionnelle. Certains organismes évoquent des diatomées, des
dinoflagellés, des copépodes ou des larves de cnidaires. Le fond dégradé
du bleu vers le brun suggère une stratification verticale de la colonne
d’eau, du milieu pélagique vers le benthos. Cette diversité visuelle
illustre le rôle fondamental du plancton dans les écosystèmes
aquatiques, en tant que base trophique, acteur des cycles
biogéochimiques et indicateur de la qualité environnementale. |
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Taille Le plancton présente une gamme de tailles allant
de quelques micromètres pour les bactéries et les diatomées
unicellulaires jusqu’à plusieurs centimètres pour certaines larves de
méduses ou de crustacés planctoniques
Description Le plancton regroupe des organismes vivant en
suspension dans l’eau incapables de lutter activement contre les
courants il inclut le phytoplancton autotrophe comme les diatomées et
les dinoflagellés ainsi que le zooplancton hétérotrophe comme les
copépodes les larves de mollusques et les cnidaires
Distribution Le plancton est ubiquitaire dans les milieux
aquatiques marins et dulçaquicoles sa concentration varie selon la
profondeur la température la salinité et la disponibilité en nutriments
avec des zones de forte productivité comme les upwellings côtiers
Mode de vie Le phytoplancton effectue la photosynthèse en
surface tandis que le zooplancton se nourrit de phytoplancton ou
d’autres petits organismes certains effectuent des migrations verticales
journalières pour échapper à la prédation ou optimiser leur alimentation
Parasitisme Certains planctons comme les dinoflagellés du genre
Pfiesteria ou les protistes du groupe Myrionecta
peuvent adopter des comportements parasitaires ou kleptoplastiques en
exploitant d’autres cellules pour leur métabolisme ou leur reproduction
Particularité Le plancton joue un rôle fondamental dans les
cycles biogéochimiques notamment le cycle du carbone et de l’azote il
constitue la base de la chaîne alimentaire aquatique et certains groupes
comme les diatomées produisent des structures siliceuses fossilisables
utiles en paléoclimatologie |
Noctiluque
Noctiluca scintillans est un dinoflagellé marin
unicellulaire de grande taille pouvant atteindre jusqu’à 2 millimètres
de diamètre ce qui est exceptionnel pour un organisme planctonique il
possède une forme sphérique translucide souvent bleuâtre ou verdâtre et
est célèbre pour sa bioluminescence qui provoque des lueurs nocturnes
dans les eaux côtières lors de proliférations massives son cytoplasme
contient des vacuoles remplies de nutriments et parfois des algues
symbiotiques il ne possède pas de chloroplastes et se nourrit
principalement par phagocytose en ingérant des diatomées et autres
petits organismes planctoniques il est présent dans les zones tempérées
et tropicales et peut former des efflorescences visibles à l’œil nu
parfois associées à des déséquilibres écologiques bien qu’il ne soit pas
toxique pour l’homme sa prolifération peut indiquer une eutrophisation
du milieu marin et perturber les chaînes trophiques locales sa
bioluminescence est due à une réaction enzymatique impliquant la
luciférine et la luciférase déclenchée par des stimuli mécaniques comme
les vagues ou le mouvement des bateaux |
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Taille Noctiluca scintillans peut atteindre jusqu’à
deux millimètres de diamètre ce qui en fait l’un des plus grands
organismes unicellulaires planctoniques visibles à l’œil nu
Description C’est un dinoflagellé marin sphérique et gélatineux
dépourvu de chloroplastes son cytoplasme contient une grande vacuole et
parfois des algues symbiotiques sa membrane est fine et translucide
souvent bleuâtre ou verdâtre
Distribution Il est présent dans les eaux côtières tempérées et
tropicales du globe avec des concentrations variables selon les saisons
les courants et les apports nutritifs
Mode de vie Il se nourrit par phagocytose en ingérant des
diatomées et autres petits organismes planctoniques il flotte
passivement dans la colonne d’eau et peut former des efflorescences
spectaculaires déclenchant des phénomènes de bioluminescence
Parasitisme Il n’est pas parasitaire mais peut héberger des
algues symbiotiques dans son cytoplasme ce qui lui permet dans certains
cas de bénéficier de produits de la photosynthèse sans être autotrophe
lui-même
Particularité Sa bioluminescence est déclenchée par des stimuli
mécaniques comme les vagues ou les mouvements de bateaux et repose sur
une réaction enzymatique entre la luciférine et la luciférase il est
souvent utilisé comme indicateur écologique en raison de sa sensibilité
aux déséquilibres environnementaux et à l’eutrophisation |
Foraminifère
Miniacina miniacea est un foraminifère marin caractérisé par une
coquille spiralée de teinte orangée composée de carbonate de calcium sa
structure externe présente des loges enroulées qui témoignent de sa
croissance progressive et de son appartenance au groupe des rhizaires il
vit généralement fixé ou en suspension près du fond marin dans les zones
sableuses ou coralliennes des mers tempérées à tropicales ses
prolongements cytoplasmiques appelés pseudopodes s’étendent hors de la
coquille pour capturer des particules alimentaires ou interagir avec le
substrat il joue un rôle important dans le cycle du carbone et dans la
formation des sédiments marins en contribuant à la bioconstruction et à
la fossilisation sa présence est aussi utilisée comme indicateur
paléoenvironnemental dans les études géologiques et climatiques en
raison de la conservation de ses tests calcaires dans les archives
sédimentaires |
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Taille Les foraminifères mesurent généralement entre
100 micromètres et plusieurs millimètres certaines espèces benthiques
peuvent atteindre plus d’un centimètre notamment dans les milieux
tropicaux
Description Ce sont des protistes unicellulaires dotés d’un
test calcaire souvent perforé et compartimenté leur structure peut être
spiralée globulaire ou allongée et ils émettent des pseudopodes à
travers les ouvertures pour se nourrir et interagir avec leur
environnement
Distribution Ils sont présents dans tous les océans du globe
depuis les zones côtières jusqu’aux abysses avec une forte diversité
dans les milieux tropicaux coralliens et une abondance notable dans les
sédiments marins
Mode de vie La majorité des foraminifères sont benthiques
vivant sur ou dans les sédiments marins certains sont planctoniques
flottant dans la colonne d’eau ils se nourrissent de microalgues de
bactéries ou de débris organiques par phagocytose
Parasitisme Les foraminifères ne sont pas connus pour être
parasitaires mais peuvent être eux-mêmes infectés par des
micro-organismes comme des champignons ou des protistes qui altèrent
leur test ou leur métabolisme
Particularité Leurs tests calcaires fossilisés sont abondamment
utilisés en paléontologie et en géologie pour reconstituer les climats
passés les courants marins et les âges des couches sédimentaires ils
jouent aussi un rôle dans le cycle du carbone et la formation des roches
calcaires
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Radiolaires
Collozoum inerme est un radiolaire colonial marin appartenant au groupe
des protistes rhizaires il se distingue par une structure sphérique
perforée entourée de spicules radiaires symétriques qui renforcent sa
flottabilité et sa défense passive sa morphologie complexe est
constituée d’un squelette siliceux appelé test qui joue un rôle dans la
sédimentation océanique et la formation des boues siliceuses il vit en
suspension dans la colonne d’eau principalement dans les zones
tropicales et subtropicales et se nourrit de micro-organismes grâce à
ses pseudopodes qui s’étendent à travers les pores de son test bien
qu’il soit dépourvu de mécanismes de locomotion active il peut former
des colonies gélatineuses visibles à l’œil nu et participer aux flux
trophiques planctoniques sa présence est également utilisée comme
indicateur paléoclimatique en raison de la conservation de ses tests
dans les sédiments profonds et de sa sensibilité aux variations de
température et de productivité marine |
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Taille Les radiolaires mesurent généralement entre 50
micromètres et 1 millimètre bien que certaines espèces coloniales
puissent atteindre plusieurs millimètres de diamètre
Description Ce sont des protistes unicellulaires marins dotés
d’un squelette interne siliceux appelé test souvent perforé et orné de
spicules leur forme est généralement sphérique ou étoilée avec une
symétrie radiale et des pseudopodes qui s’étendent à travers les pores
pour capturer des particules alimentaires
Distribution Ils sont présents dans tous les océans
principalement dans les zones pélagiques tropicales et subtropicales
leur abondance varie selon la température la profondeur et la
disponibilité en nutriments
Mode de vie Les radiolaires vivent en suspension dans la
colonne d’eau ils se nourrissent de bactéries de microalgues et de
petits organismes planctoniques par phagocytose certains hébergent des
algues symbiotiques qui leur fournissent des produits photosynthétiques
Parasitisme Ils ne sont pas parasitaires mais peuvent être
infectés par des micro-organismes comme des champignons ou des protistes
qui altèrent leur squelette ou leur métabolisme
Particularité Leur squelette siliceux se conserve bien dans les
sédiments marins profonds ce qui en fait des indicateurs
paléoclimatiques précieux utilisés en géologie et en océanographie pour
reconstituer les conditions environnementales passées et les courants
océaniques anciens |
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