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Description générale des protistes
Définition
Les protistes sont des organismes eucaryotes
souvent unicellulaires, parfois multicellulaires simples, qui n’appartiennent ni
au règne Animalia, ni aux Plantae, ni aux Fungi.
Organisation cellulaire
 | Cellules dotées d’un noyau véritable et
d’organites (mitochondries, parfois chloroplastes ou autres plastes) |
 | Absence de tissus différenciés, sauf pour la
reproduction |
 | Métabolisme aérobie avec des modes de
nutrition variés : photoautotrophie ou hétérotrophie |
Modes de nutrition
 | Protistes phototrophes : photosynthèse grâce
à des chloroplastes |
 | Protistes hétérotrophes : ingestion ou
absorption de matière organique |
 | Protistes mixotrophes : combinaison de
photosynthèse et de nutrition hétérotrophe (par exemple certains
dinoflagellés) |
Reproduction
La plupart des protistes se reproduisent de façon
asexuée par fission binaire ou par sporulation, bien que des cycles sexuels
complexes soient connus chez plusieurs groupes (conjugaison chez les ciliés,
formation de gamètes, échanges génétiques).
Diversité et classification fonctionnelle
 | Ce groupe regroupe une hétérogénéité
anatomique et physiologique importante |
 | Historiquement, on distinguait :
 | Protophytes : protistes autotrophes |
 | Protozoaires : protistes hétérotrophes
mobiles |
 | Mixotrophes : espèces combinant
caractéristiques végétales et animales |
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Rôles écologiques et importance
Les protistes jouent un rôle fondamental dans les
écosystèmes aquatiques et terrestres :
 | Base du réseau trophique planctonique et
contribution majeure aux cycles biogéochimiques |
 | Acteurs clés de la décomposition et du
recyclage de la matière organique |
 | Producteurs primaires grâce aux protistes
photosynthétiques, influençant la fixation du carbone et la production
d’oxygène |
 | Certains groupes pathogènes responsables de
maladies humaines et animales (malaria, amibiase, giardiase) |
Distribution géographique des
protistes
Les protistes sont présents dans le monde entier,
des régions polaires aux tropiques, et colonisent une très grande diversité
d’habitats aquatiques et terrestres.
Ubiquité et étendue globale
Les protistes comprennent environ 300 000 espèces
estimées, dont deux tiers afficheraient une large distribution cosmopolite,
notamment dans les océans. Près de 100 000 espèces auraient une répartition plus
restreinte, même dans des habitats apparemment adaptés à leur présence.
Grands habitats de référence
 | Eaux marines : plancton pélagique (diatomées,
dinoflagellés) et communautés benthiques (foraminifères) |
 | Eaux douces : lacs, rivières et étangs
hébergent amibes, paramécies et algues unicellulaires |
 | Sols et sédiments humides : myxomycètes
(moisissures visqueuses) et rhizopodes |
 | Milieux extrêmes : sources thermales,
environnements hypersalins, glaces polaires |
Variations selon les groupes
 | Certaines diatomées et dinoflagellés sont
quasi-cosmopolites dans l’océan planctonique |
 | De nombreux amibes et ciliés montrent des
affinités régionales en fonction de la chimie de l’eau ou du type de sol |
 | Des protistes spécialisés peuvent être
endémiques à un écosystème isolé (grottes souterraines, plages volcaniques) |
Facteurs influençant la distribution
 | Température, salinité, pH et disponibilité en
nutriments |
 | Présence de substrats adaptés (microalgues,
débris organiques, hôtes pour les formes parasites) |
 | Dynamiques océanographiques et courant de
dispersion pour le plancton |
 | Activités humaines (transport des ballast,
introduction d’eaux usées) |
Dangerosité des protistes
Pathogènes humains et animaux
Certains protistes provoquent des maladies
humaines et animales. On distingue quatre grands groupes de protozoaires
pathogènes : Sarcodina, Mastigophora, Ciliophora et Sporozoa. Trypanosoma est
responsable de la maladie du sommeil et de la maladie de Chagas, Giardia lamblia
provoque la giardiase, Plasmodium le paludisme et Entamoeba histolytica
l’amibiase invasive.
Modes de transmission
La plupart des protozoaires intestinaux se
transmettent par voie oro-fécale via l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés.
Les vecteurs invertébrés, comme les moustiques pour Plasmodium ou la mouche
tsé-tsé pour Trypanosoma, assurent la transmission des sporozoaires. Des
contacts directs en milieu insalubre ou certaines pratiques sexuelles oro-anales
peuvent aussi favoriser la propagation des protozoaires intestinaux.
Algues toxiques et efflorescences
Certaines microalgues protistes, notamment des
dinoflagellés, forment des efflorescences appelées marées rouges. Elles
sécrètent des biotoxines (saxitoxines, brevetoxines) qui s’accumulent dans les
coquillages et poissons et peuvent entraîner des intoxications neurologiques ou
gastro-intestinales chez l’homme.
Certaines microalgues protistes, notamment des
dinoflagellés, forment des efflorescences appelées marées rouges. Elles
sécrètent des biotoxines (saxitoxines, brevetoxines) qui s’accumulent dans les
coquillages et poissons et peuvent entraîner des intoxications neurologiques ou
gastro-intestinales chez l’homme.
Pathogènes agricoles et forestiers
Les oomycètes, proches des protistes, sont à
l’origine de ravages agricoles et forestiers majeurs. Phytophthora infestans a
causé la famine de la pomme de terre en Irlande au XIXᵉ siècle, et d’autres
espèces provoquent la fonte des semis, la pourriture des racines ou la chute
prématurée des feuilles.
Mesures de prévention
 | Traitement et potabilisation de l’eau
(filtration, chloration renforcée) |
 | Respect strict de l’hygiène des mains et des
bonnes pratiques alimentaires |
 | Utilisation de moustiquaires, répulsifs et
vêtements couvrants dans les zones à vecteurs |
 | Surveillance sanitaire des mollusques et
interdiction de consommation en cas d’efflorescences |
 | Rotations culturales et fongicides
spécifiques pour limiter l’impact des oomycètes |
Nom
usuel |
Genre |
espèce |
Photos |
Environnement principal |
Description |
Distribution |
Plancton |
sp. |
sp. |
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Pleine mer |
Le plancton désigne
l’ensemble des organismes — animaux, végétaux ou unicellulaires — qui
vivent en suspension dans l’eau, incapables de nager à
contre-courant. Il est omniprésent dans les océans, les mers,
les lacs et les rivières, et constitue la base de la chaîne
alimentaire aquatique. Zooplancton : animaux
microscopiques ou larves d’animaux plus grands (comme les copépodes, les
larves de poissons, ou les méduses juvéniles). |
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Noctiluque |
Noctiluca |
scintillans |
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Pleine mer |
Surnommée parfois la "lueur de
mer", est un organisme unicellulaire marin spectaculaire,
célèbre pour sa bioluminescence : lorsqu’elle est
agitée, elle émet une lumière bleutée qui peut illuminer les vagues ou
les traces laissées par les bateaux la nuit. |
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Foraminifère fixe |
Miniacina |
miniacae |
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Côtes rocheuses |
C’est un protozoaire unicellulaire
marin qui forme des arbuscules calcifiés rouge rosé de 1 à 10 mm, aux
branches courtes, irrégulières et pointues. Son squelette, appelé test,
est très dur, poreux et composé de carbonate de calcium, avec une teinte
rouge orangé caractéristique qui a inspiré son nom. Il vit fixé sur les
substrats, notamment au pied des herbiers de posidonie, sous les pierres
ou dans les zones ombragées comme les grottes sous-marines. C’est une
espèce sciaphile, qui préfère les milieux peu lumineux, et qu’on peut
rencontrer de la surface jusqu’à plus de 1 000 mètres de profondeur. |
Europe. Rare. (microscopique) |
Radiolaires |
sp. |
sp. |
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pleine mer |
Les radiolaires sont de magnifiques
micro-organismes unicellulaires marins, appartenant au groupe des
protozoaires actinopodes. Ils mesurent généralement entre 0,1 et 0,2 mm,
et se distinguent par leur squelette minéral complexe, souvent en
silice, qui forme des structures symétriques et finement ouvragées,
presque comme des œuvres d’art naturelles |
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