Acariens

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Classification (env 52.500 esp)
Métazoaires-Triploblastiques-Invertébrés-Protostomiens-Ecdysozoaires-Arthropodes-Chélicérates-Arachnides-Acariens (2 fiches)
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Ordres

Espèces Espèces representatives Description
Mesostigmata

 

 

 env 11.500 esp Varroa destructorVarroa destructeur
(moins de 2 mm, moins de 1 g)
Dermanyssus gallinaePou rouge des volailles
(moins de 1 mm, moins de 1 g)
Macrocheles robustulusMacrochèle robuste.
(moins de 1 mm, moins de 1 g)
Stratiolaelaps scimitus —  acarine fouisseur à proies molles
(moins de 1 mm, moins de 1 g)
 
 

Identification et description Les Mesostigmata sont un ordre d’acariens appartenant aux Parasitiformes, sous-classe des Arachnides. Ils mesurent généralement entre 0,2 et 2 mm. Leur corps est souvent ovale ou subcarré, avec des pattes robustes et des chélicères bien développés. Ils possèdent une paire de stigmates (orifices respiratoires) située latéralement entre les coxae des pattes II et III, ce qui les distingue des autres acariens. Leur cuticule peut être lisse ou fortement sculptée selon les familles.
Répartition géographique
Les Mesostigmata sont cosmopolites. On les trouve dans les sols forestiers, les litières, les composts, les habitats aquatiques, les nids d’oiseaux, les terriers de mammifères, et même sur des hôtes vertébrés. Certaines espèces sont endémiques à des microhabitats spécifiques, tandis que d’autres ont une large distribution intercontinentale.
Particularités écologiques
La majorité des Mesostigmata sont prédateurs de microarthropodes, de nématodes ou d’œufs d’insectes. D’autres sont fongivores, nécrophages ou parasites. Certaines espèces comme Dermanyssus gallinae sont hématophages et peuvent infester les volailles. Les familles comme Phytoseiidae sont utilisées en lutte biologique contre les acariens ravageurs. Leur diversité est immense : plus de 11 000 espèces décrites, réparties en près de 900 genres et 109 familles.
Dangerosité
La plupart des Mesostigmata sont inoffensifs pour l’humain. Toutefois, quelques espèces parasitaires comme Ornithonyssus bacoti ou Dermanyssus gallinae peuvent provoquer des dermatites ou des réactions allergiques. Ces cas restent rares et liés à des environnements spécifiques (élevages, volières, habitats contaminés). Les espèces du sol sont bénéfiques pour l’équilibre écologique et la régulation des populations de ravageurs.
Parasitisme Le parasitisme est minoritaire dans cet ordre. On distingue trois formes principales. Le parasitisme hématophage concerne des espèces vivant temporairement ou en permanence sur des hôtes vertébrés, se nourrissant de sang et parfois vecteurs de maladies. Le parasitisme nidicole concerne des espèces vivant dans les nids d’oiseaux ou de mammifères, se nourrissant de débris organiques ou de sang lors de contacts occasionnels. Le parasitisme opportuniste concerne des espèces colonisant des hôtes affaiblis ou des environnements anthropisés sans cycle parasitaire strict. La majorité des Mesostigmata sont libres et prédateurs, jouant un rôle essentiel dans la régulation des microfaunes du sol. Leur parasitisme est donc l’exception, non la règle.
Ixodida

 

 env 900 esp Ixodes ricinustique du mouton
(moins de 3 mm, moins de 1 g)
Dermacentor reticulatustique ornée
(moins de 5 mm, moins de 1 g)
Rhipicephalus sanguineustique brune du chien
(moins de 3 mm, moins de 1 g)
Haemaphysalis punctatatique ponctuée
(moins de 3 mm, moins de 1 g)

 

Description Les Ixodida sont des acariens ectoparasites connus sous le nom de tiques. Leur corps est ovale, aplati dorsoventralement, avec un capitulum antérieur bien visible et un scutum dorsal rigide chez les tiques dures (Ixodidae). Les femelles affamées mesurent entre 3 et 5 mm, mais peuvent atteindre plus de 10 mm une fois gorgées de sang. Les mâles sont plus petits et ne se gorgeant pas, leur taille reste constante. Leur appareil buccal est adapté à la perforation de la peau et à l’aspiration du sang.
Distribution
Les Ixodida sont cosmopolites. On les trouve sur tous les continents, dans les zones tempérées, tropicales et subtropicales. Les genres Ixodes, Dermacentor, Rhipicephalus, Amblyomma et Haemaphysalis sont les plus répandus. Leur présence est liée à celle de leurs hôtes (mammifères, oiseaux, reptiles) et à des conditions climatiques favorables à leur cycle de vie.
Particularités
Les Ixodida ont un cycle complexe en trois stades actifs : larve, nymphe, adulte. Chaque stade nécessite un repas sanguin sur un hôte. Leur durée de vie peut atteindre plusieurs années. Ils sont capables de détecter leurs hôtes grâce à l’organe de Haller situé sur les pattes antérieures. Certaines espèces sont très spécialisées, d’autres généralistes. Leur salive contient des molécules anticoagulantes, immunomodulatrices et anesthésiantes, facilitant leur parasitisme prolongé.
Parasitisme
Les Ixodida sont des ectoparasites obligatoires. Ils parasitent une grande variété de vertébrés, y compris l’humain. Ils peuvent transmettre de nombreux agents pathogènes : bactéries (Borrelia, Rickettsia), virus (encéphalites à tiques), protozoaires (Babesia). Le parasitisme peut être direct (lésions, anémie) ou indirect (transmission de maladies vectorielles). Certaines espèces sont nidicoles, d’autres exophiles, et leur comportement varie selon les régions et les hôtes.
Dangerosité
Les Ixodida sont parmi les arthropodes les plus dangereux pour la santé publique après les moustiques. Ils sont vecteurs de maladies graves comme la borréliose de Lyme, la fièvre boutonneuse, l’encéphalite à tiques, la babésiose ou l’ehrlichiose. Leur piqûre peut aussi provoquer des réactions allergiques, des paralysies temporaires (par toxine salivaire) et des infections secondaires. Leur dangerosité dépend de l’espèce, de la durée d’attachement et du pathogène transmis. 
Opilioacarida env 30 esp Opilioacarus segmentatusopilioacare segmenté
(moins de 3 mm, moins de 1 g)

Neocarus proteus
néocare polymorphe
(moins de 3 mm, moins de 1 g)
Caribeacarus ojastiicaribéacare d’Ojastii
(moins de 3 mm, moins de 1 g)
Phalangiacarus coineauiphalangiacare de Coineau(moins de 3 mm, moins de 1 g)

 

Description Les Opilioacarida sont un ordre rare et primitif d’acariens appartenant aux Parasitiformes. Ils mesurent généralement entre 1 et 3 mm. Leur corps est segmenté, avec une cuticule robuste et souvent colorée (roses, bleus, bruns). Ils possèdent six yeux latéraux, une caractéristique unique parmi les acariens. Leurs pattes sont longues et annelées, parfois rayées, et leur abdomen conserve une segmentation visible, rappelant les Opiliones. Contrairement à la plupart des acariens, ils continuent à muer à l’âge adulte et peuvent régénérer des membres perdus.
Distribution
Les Opilioacarida sont largement répartis dans les régions chaudes et tropicales du globe : Amérique centrale, Amérique du Sud, Afrique, Asie du Sud-Est, Méditerranée, Moyen-Orient. Ils vivent principalement sous les pierres, dans la litière forestière, les sols sablonneux et les grottes. Leur répartition est fragmentée, avec de nombreuses espèces endémiques à des microhabitats.
Particularités
Ils sont considérés comme des fossiles vivants, conservant des traits ancestraux absents chez les autres acariens. Leur régime alimentaire est varié : ils consomment des spores fongiques, du pollen, des débris organiques et parfois de petits arthropodes. Certaines espèces montrent un comportement parental, protégeant les œufs et les jeunes stades. Leur locomotion est rapide et leur comportement discret. Ils appartiennent à une seule famille, les Opilioacaridae, avec une douzaine de genres connus.
Parasitisme
Aucun cas de parasitisme n’a été observé chez les Opilioacarida. Ce sont des acariens libres, saprophages ou prédateurs occasionnels. Ils ne colonisent ni les vertébrés ni les invertébrés comme hôtes. Leur cycle de vie est indépendant, sans phase parasitaire.
Dangerosité
Les Opilioacarida sont totalement inoffensifs pour l’humain et les animaux domestiques. Ils ne piquent pas, ne mordent pas, ne transmettent aucun agent pathogène connu. Leur rôle écologique est neutre à bénéfique, participant à la décomposition et à la régulation microfaunique. 
Trombidiformes

 

 env 25.000 esp Tetranychus urticaeAcarien rouge
(moins de 1 mm, moins de 1 g)
Demodex folliculorumAcarien folliculaire humain
(moins de 1 mm, moins de 1 g)
Eriophyes tiliaeAcarien des tilleuls
(moins de 1 mm, moins de 1 g)
Allothrombium fuliginosumAcarien velu rouge
(moins de 2 mm, moins de 1 g)

 

Description Les Trombidiformes forment un ordre extrêmement diversifié d’acariens, regroupant plus de 20.000 espèces connues. Leur taille varie de 0,1 à 2 mm, mais certains adultes comme les Trombidiidae peuvent atteindre 4 à 5 mm. Leur morphologie est très variable : certains sont allongés, d’autres globuleux, avec des couleurs allant du rouge vif au transparent. Ils possèdent souvent des soies sensorielles, des pattes longues et des formes buccales adaptées à des régimes très spécialisés. Le groupe inclut des acariens terrestres, aquatiques, végétaux, prédateurs, parasites et phytophages.
Distribution
Les Trombidiformes sont cosmopolites. On les trouve dans tous les biomes : forêts, déserts, zones humides, milieux agricoles, habitats aquatiques, et même dans les glaces polaires. Certaines familles comme les Tetranychidae (acariens tétranyques) sont ubiquistes sur les plantes, tandis que les Trombidiidae (acariens de velours) sont visibles sur les sols ensoleillés. Leur diversité est maximale dans les zones tropicales et tempérées.
Particularités
Leur diversité écologique est remarquable. Les larves de certaines familles comme les Trombidiidae sont parasites d’insectes (pucerons, coléoptères), tandis que les adultes sont prédateurs. Les Tetranychidae sont phytophages et ravageurs majeurs en agriculture. Les Eriophyidae sont microscopiques et provoquent des galles sur les plantes. Les Cheyletidae sont prédateurs ou commensaux dans les poussières domestiques. Les Prostigmata incluent des formes aquatiques, des acariens des algues, et des espèces vivant dans les interstices de la roche. Leur cycle de vie est souvent complexe, avec des stades larvaires très distincts des adultes.
Parasitisme
Le parasitisme est fréquent mais limité à certains stades. Les larves de Trombidiidae, Erythraeidae et Trombiculoidea (rougets, chiggers) sont ectoparasites d’insectes ou de vertébrés. Elles se fixent temporairement pour se nourrir de lymphe ou de sang. Les adultes sont libres et souvent prédateurs. Les Tetranychidae et Eriophyidae sont phytoparasites, provoquant des déformations, des décolorations ou des pertes de rendement. Les Pyemotidae et Tarsonemidae incluent des formes parasitant des insectes ou des champignons.
Dangerosité
Certaines espèces sont nuisibles pour l’humain ou les cultures. Les Trombiculoidea (rougets) peuvent provoquer des dermatites sévères chez l’humain. Les Tetranychidae causent des pertes agricoles importantes. Les Cheyletiella peuvent infester les animaux domestiques et provoquer des irritations cutanées. Toutefois, la majorité des Trombidiformes sont inoffensifs ou bénéfiques, jouant un rôle dans la régulation biologique ou la décomposition. Leur dangerosité dépend fortement de la famille, du stade et du contexte écologique.
Sarcoptiformes

 

 env 15.000 esp Sarcoptes scabieiAcarien de la gale
(moins de 1 mm, moins de 1 g)
Tyrophagus putrescentiaeAcarien des denrées stockées
(moins de 1 mm, moins de 1 g)
 Acarus siroAcarien de la farine
(moins de 1 mm, moins de 1 g)
Glycyphagus domesticusAcarien des maisons
(moins de 1 mm, moins de 1 g)

 

Taille Les Sarcoptiformes présentent une grande variabilité de taille selon les groupes. Les oribatides mesurent généralement entre 0,2 et 1,5 mm tandis que les astigmates comme Sarcoptes scabiei peuvent atteindre environ 0,3 à 0,5 mm. Leur petite taille les rend difficiles à observer sans microscope.
Distribution
Ce groupe est cosmopolite. On les retrouve dans tous les types de milieux terrestres : sols forestiers, prairies, toundras, habitats urbains, et même dans les régions polaires. Les espèces parasites comme Sarcoptes scabiei sont présentes sur tous les continents et peuvent infester une grande variété de mammifères, y compris l’humain.
Description
Les Sarcoptiformes sont des acariens appartenant à la classe des Arachnida. Ils regroupent deux grands ensembles : les Oribatida (souvent libres et saprophages) et les Astigmata (souvent parasites). Leur corps est segmenté, muni de quatre paires de pattes, et recouvert d’une cuticule parfois fortement sclérifiée chez les oribatides. Leur appareil buccal est adapté à la mastication de débris organiques ou à la perforation de la peau selon leur mode de vie.
Particularités
Les oribatides jouent un rôle écologique fondamental dans la décomposition de la matière organique et la formation des sols. Ils sont souvent utilisés comme bioindicateurs. Les astigmates, en revanche, incluent des espèces hautement spécialisées dans le parasitisme, avec des adaptations morphologiques comme des griffes ou des ventouses pour s’accrocher à leur hôte. Certains Sarcoptiformes peuvent survivre dans des environnements extrêmes grâce à leur cuticule résistante et leur métabolisme lent.
Parasitisme
Le parasitisme est surtout représenté chez les Astigmata, notamment Sarcoptes scabiei, responsable de la gale. Ce parasite creuse des galeries dans l’épiderme de son hôte pour y pondre ses œufs, provoquant des démangeaisons intenses et des lésions cutanées. Il existe plusieurs variétés de Sarcoptes scabiei, chacune adaptée à une espèce hôte spécifique (humain, chien, renard, etc.).
Dangerosité
Les oribatides sont inoffensifs pour l’homme. En revanche, les astigmates parasites comme Sarcoptes scabiei sont pathogènes. La gale humaine est une maladie dermatologique contagieuse, transmissible par contact direct prolongé. Elle peut entraîner des surinfections bactériennes si elle n’est pas traitée. D’autres espèces comme les acariens de la poussière (Dermatophagoides) peuvent provoquer des allergies respiratoires sévères
Holothyrida  env 30 esp Holothyrus coccinellaHolothyre coccinelle
(moins de 6 mm, moins de 1 g)

Allothyrus australicus
Allothyre australien
(moins de 5 mm, moins de 1 g)

Sternothyrus braueriSternothyre de Brauer
(moins de 6 mm, moins de 1 g)
Diplothyrus lehtineniDiplothyre de Lehtinen
(moins de 5 mm, moins de 1 g)

 

Taille Les Holothyrida sont des acariens de grande taille comparés à la majorité des autres acariens. Les adultes mesurent généralement entre 2 et 7 mm, avec un corps fortement sclérifié et en forme de dôme, leur donnant une apparence proche de celle d’un petit coléoptère.
Distribution
Ils sont rares et principalement présents dans les zones tropicales humides. On les trouve dans la litière forestière, les mousses et sous les pierres, notamment en Nouvelle-Guinée, en Australie, en Amérique du Sud et dans certaines îles du Pacifique. Leur répartition altitudinale s’étend du niveau de la mer jusqu’à environ 2000 mètres.
Description
Les Holothyrida sont des acariens appartenant au super-ordre des Parasitiformes. Leur corps est recouvert d’un bouclier dorsal rigide, avec des ocelles latéraux parfois présents. Ils possèdent des chélicères à trois segments, des palpes à cinq segments et des glandes dorsolatérales chez les nymphes. Les adultes sont souvent rouges, bruns ou noirs, et adoptent un comportement de thanatose lorsqu’ils sont dérangés.
Particularités
Ce sont des acariens scavengers, se nourrissant de cadavres d’insectes ou d’autres invertébrés. Ils ne sont pas prédateurs et leur activité est lente. Les nymphes peuvent sécréter un liquide défensif via des glandes dorsales. Certaines espèces comme Holothyrus coccinella produisent une sécrétion distasteful qui peut être toxique pour les oiseaux qui les ingèrent.
Parasitisme
Aucun cas de parasitisme n’a été démontré chez les Holothyrida. Contrairement à leurs proches parents les Ixodida (tiques), ils ne parasitent pas d’hôtes vivants. Leur mode de vie est strictement libre et saprophage.
Dangerosité
Ils ne présentent aucun danger pour l’homme ni pour les animaux domestiques. Leur rareté et leur mode de vie discret les rendent inoffensifs. Toutefois, certaines espèces peuvent être toxiques si ingérées, comme Holothyrus coccinella, dont la sécrétion serait mortelle pour les volailles.