Ansériformes

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Classification (env 145 esp, env 39 genres)
Métazoaires-Triploblastiques-Cordés-Deutérostomiens-Vertébrés-Gnathostomes-Tétrapodes-Oiseaux-Ansériformes (66 fiches)
(Chaunas, canards, oies, bernaches, cygnes...)

 

Genre

Espèces représentatives Description
Anhima (Anhimidés)
1 espèce
L’image montre un Kamichi à collier (Anhima cornuta) en pleine marche sur un sol herbeux avec une aile relevée. Son plumage est noir, son ventre présente une tache blanche et sa tête est ornée d’un toupet de plumes dressées. L’arrière-plan est composé d’une forêt verte floue qui met en valeur l’oiseau au premier plan. La posture dynamique et le contraste entre le plumage sombre et le décor lumineux soulignent l’allure singulière et le comportement territorial de cette espèce rare d’Amérique du Sud.
 
Kamichi à collier (Anhima cornuta)

Le Kamichi cornu (Anhima cornuta) est un oiseau massif d’Amérique du Sud, remarquable par sa corne frontale osseuse et son comportement territorial.
Taille
Le Kamichi à collier (Anhima cornuta) est un grand oiseau mesurant environ 90 à 100 centimètres de long. Son envergure peut atteindre 170 centimètres et son poids varie entre 3 et 4 kilogrammes.
Distribution
Il est présent dans le nord de l’Amérique du Sud, notamment au Venezuela, en Colombie, au Brésil, en Équateur et au Pérou. Il fréquente les zones humides tropicales comme les marais, les prairies inondées, les bords de rivières et les lagunes.
Description
Son plumage est noir verdâtre avec des reflets métalliques. Il possède une tache blanche sur l’épaule visible en vol. Le ventre est blanc, le cou est sombre barré de blanc et la tête est finement tachetée. Le bec est court et recourbé. Une corne rigide, longue de 10 à 15 centimètres, émerge du front. Elle est constituée de kératine et pousse toute la vie. L’oiseau possède aussi un éperon osseux sur chaque aile.
Comportement
Le Kamichi est diurne, terrestre et arboricole. Il dort dans les arbres ou dans l’eau peu profonde. Il est très vocal et territorial, poussant des cris puissants audibles à plusieurs kilomètres. Il utilise ses éperons pour se défendre et peut se montrer agressif envers les intrus. Il grimpe aisément aux branches grâce à ses longs doigts.
Å’ufs et vie de couple
L’espèce est monogame et forme des couples durables. Le nid est construit au sol près de l’eau. La femelle pond généralement 2 à 6 œufs. Les deux parents participent à l’incubation et à l’élevage des jeunes. Le couple défend activement son territoire et chante en duo pendant la période de reproduction.
Migration
Le Kamichi à collier est sédentaire. Il ne migre pas mais peut effectuer des déplacements locaux en fonction des niveaux d’eau et de la disponibilité des ressources.
Particularités
La corne frontale est unique chez les oiseaux et ne joue aucun rôle dans la parade ou le combat. Elle peut se casser mais repousse. L’espèce est l’une des plus vocales de son habitat et possède une morphologie primitive proche des anhimidés. Elle est parfois surnommée « oiseau licorne » en raison de sa corne.
Chauna (Anhimidés)
2 espèces
L’image montre deux oiseaux en vol au-dessus d’un paysage humide composé d’herbes et de zones d’eau. En haut, le Kamichi du Nord (Chauna chavaria) présente un plumage gris, des pattes rouges et une peau faciale rouge, avec une silhouette élancée. En bas, le Kamichi du Sud (Chauna torquata) arbore des caractéristiques similaires mais avec une morphologie légèrement plus robuste. Les deux espèces sont illustrées dans une posture dynamique, ailes déployées, mettant en évidence leur capacité de vol malgré leur allure terrestre. La scène souligne les ressemblances et les distinctions entre ces deux espèces proches, toutes deux adaptées aux milieux humides d’Amérique du Sud.
Kamichi du Nord (Chauna chavaria)
Kamichi du Sud (Chauna torquata)

Le genre Chauna regroupe deux espèces de Kamichis sud-américains : Chauna torquata (Kamichi à collier) et Chauna chavaria (Kamichi chavaria), tous deux appartenant à la famille des Anhimidés.
Taille
Les Kamichis du genre Chauna mesurent entre 86 et 91 centimètres de long. Leur poids varie de 3,5 à 4 kilogrammes selon l’espèce et le sexe. Ils possèdent une silhouette massive, une envergure importante et des ailes larges adaptées au vol plané.
Distribution
Chauna torquata est présent dans le centre et le sud du continent sud-américain, notamment au Brésil, en Bolivie, au Paraguay, en Uruguay et dans le nord de l’Argentine. Chauna chavaria occupe le nord de l’Amérique du Sud, principalement en Colombie et au Venezuela. Les deux espèces fréquentent les zones humides comme les marais, les lagunes, les prairies inondées et les berges de rivières à débit lent.
Description
Les Kamichis ont un plumage sombre avec des reflets verdâtres, une poitrine claire et une tache blanche sur l’épaule. Leur bec est court et recourbé. Ils possèdent un éperon osseux sur chaque aile. Contrairement à Anhima cornuta, ils ne portent pas de corne frontale. Leur allure rappelle celle des échassiers, bien qu’ils soient plus proches des canards et des oies sur le plan phylogénétique.
Comportement
Ils sont diurnes, territoriaux et très vocaux. Leurs cris puissants servent à marquer leur territoire et à communiquer avec leur partenaire. Ils dorment dans les arbres ou dans l’eau peu profonde. Ils sont capables de grimper aux branches grâce à leurs longs doigts. Leur comportement est grégaire en dehors de la saison de reproduction.
Å’ufs et vie de couple
Les Kamichis sont monogames et forment des couples durables. Le nid est construit au sol, souvent près de l’eau. La femelle pond entre 2 et 6 œufs. Les deux parents participent à l’incubation et à l’élevage des jeunes. Le couple défend activement son territoire et chante en duo pendant la période de reproduction.
Migration
Les deux espèces du genre Chauna sont sédentaires. Elles ne migrent pas mais peuvent effectuer des déplacements locaux en fonction des niveaux d’eau et de la disponibilité des ressources alimentaires.
Particularités
Le genre Chauna se distingue par son appartenance à un groupe très primitif d’oiseaux aquatiques. Les Kamichis possèdent des caractéristiques archaïques comme des os pneumatisés et des muscles pectoraux peu développés. Leur éperon osseux est utilisé pour la défense. Ils sont exclusivement végétariens, se nourrissant de plantes aquatiques. Leur cri puissant et leur comportement territorial les rendent facilement repérables dans leur habitat
Anseranas (Anséranatidés)
1 espèce
L
’image montre une Oie-pie (Anseranas semipalmata) debout près d’un plan d’eau entouré de végétation verte. L’oiseau présente une tête et un cou noirs, des parties inférieures blanches et des ailes noires. Ses pattes sont longues et orange, adaptées à la marche en terrain humide, et ses pieds sont partiellement palmés. La posture dressée et le contraste marqué entre les couleurs du plumage et le décor naturel mettent en valeur les caractéristiques distinctives de cette espèce semi-aquatique originaire du nord de l’Australie et du sud de la Nouvelle-Guinée.
Anserelle d’Australie (Anseranas semipalmata), ou Oie-pie

L’Anserelle d’Australie (Anseranas semipalmata), ou Oie-pie, est un oiseau aquatique unique par sa morphologie, son système de reproduction coopératif et son appartenance à une famille distincte des autres anatidés.
Taille
Elle mesure entre 70 et 90 centimètres de long avec une envergure moyenne de 150 centimètres. Son poids varie de 2 à 3,2 kilogrammes. Le mâle est plus grand que la femelle et développe une bosse crânienne proéminente avec l’âge.
Distribution
L’espèce est endémique du nord de l’Australie et du sud de la Nouvelle-Guinée. Elle fréquente les zones humides tropicales comme les marais, les prairies inondées, les rivières lentes et les plaines côtières, généralement à moins de 80 kilomètres des côtes.
Description
Le plumage est noir sur la tête, le cou, les ailes et la queue, contrastant avec le blanc du ventre, du manteau et des sous-alaires. Le bec est long, droit, jaune rosé à rougeâtre, avec un onglet grisâtre. Les pattes sont longues, robustes, et semi-palmées. La face présente une zone de peau nue rosée pendant la nidification. Les juvéniles ont un plumage plus terne et ne présentent pas de bosse crânienne.
Comportement
L’oie-pie est très sociable et vit en groupes familiaux toute l’année. Elle pousse des cris puissants, souvent en duo ou en chœur. Elle se nourrit de végétaux aquatiques et terrestres, parfois en pliant les herbes pour les rendre accessibles aux jeunes. Elle est active au sol et dans l’eau, mais aussi capable de vol plané sur de longues distances.
Å’ufs et vie de couple
La reproduction est saisonnière, généralement pendant ou après la saison des pluies. L’espèce pratique la polygynie coopérative : un mâle s’associe souvent à deux femelles apparentées. Le nid est construit dans les zones inondables. Chaque femelle pond entre 3 et 8 œufs. Tous les adultes du groupe participent à l’incubation et à l’élevage des jeunes, qui restent avec les parents jusqu’à la saison humide suivante.
Migration
L’espèce est sédentaire. Elle ne migre pas mais peut effectuer des déplacements locaux en saison sèche pour rejoindre des plans d’eau permanents. Ces mouvements sont liés à la disponibilité des ressources et aux conditions hydrologiques.
Particularités
L’Anserelle d’Australie est la seule représentante du genre Anseranas et de la famille des Anseranatidae. Elle possède des caractères intermédiaires entre les anatidés (canards, oies) et les anhimidés (kamichis), comme des pattes semi-palmées et une bosse crânienne. Son système de reproduction coopératif est rare chez les oiseaux aquatiques. Elle est parfois appelée « oie licorne » en raison de sa silhouette inhabituelle et de sa bosse frontale

 

Sous-familles

Espèces représentatives Description
Ansérinés (Anatidés)
2 gen, env 30 esp
La première image montre deux oies en vol au-dessus d’une zone humide avec de l’herbe verte et de l’eau peu profonde. L’oie cendrée (Anser anser) en haut présente un plumage gris uniforme avec un bec orangé, tandis que l’oie rieuse (Anser albifrons) en bas arbore un plumage plus contrasté avec une tache blanche sur le front et des marques sombres sur le ventre. La scène met en évidence leurs différences morphologiques dans un même environnement.
La deuxième image représente un cygne tuberculé (Cygnus olor) à gauche, ailes relevées et éclaboussant l’eau, et une bernache du Canada (Branta canadensis) à droite, en vol au-dessus d’un plan d’eau bordé d’herbes. Le cygne est blanc avec un bec orangé et une bosse noire à sa base, tandis que la bernache est brune avec une tête noire et une tache blanche sur la joue. L’image capture un moment dynamique entre deux espèces emblématiques des zones humides.
Oie cendrée (Anser anser)
Oie rieuse (Anser albifrons)
Cygne tuberculé
(Cygnus olor)
Bernache du Canada (Branta canadensis)

 

Les Ansérinés (Anserinae) regroupent les oies, les bernaches et les cygnes, reconnus pour leur grande taille, leur longévité, leur fidélité conjugale et leur rôle écologique dans les zones humides.
Taille
Les Ansérinés sont les plus grands représentants des Anatidés. Les oies mesurent entre 70 et 90 centimètres pour un poids de 2 à 4 kilogrammes. Les cygnes peuvent atteindre 1,50 mètre de longueur et peser jusqu’à 15 kilogrammes. Leur envergure varie de 1,30 à 2,40 mètres selon l’espèce.
Distribution
Ils sont présents principalement dans l’hémisphère nord, avec des zones de reproduction en toundra, taïga, zones humides tempérées et hautes altitudes. Certaines espèces comme la Bernache néné vivent en milieu tropical, tandis que d’autres comme la Bernache cravant fréquentent les milieux marins côtiers.
Description
Le corps est massif, le cou est long et souple, les pattes sont palmées et le bec est adapté à la coupe de végétaux. Le plumage est dense et imperméable. Les couleurs varient du blanc pur (cygnes) au brun, gris ou noir avec des motifs contrastés chez les oies et bernaches. Le dimorphisme sexuel est faible, les mâles étant légèrement plus grands.
Description
Le corps est massif, le cou est long et souple, les pattes sont palmées et le bec est adapté à la coupe de végétaux. Le plumage est dense et imperméable. Les couleurs varient du blanc pur (cygnes) au brun, gris ou noir avec des motifs contrastés chez les oies et bernaches. Le dimorphisme sexuel est faible, les mâles étant légèrement plus grands.
Comportement
Ce sont des oiseaux sociaux, souvent grégaires en dehors de la saison de reproduction. Ils se nourrissent principalement de végétaux aquatiques, de graines et d’herbes. Ils passent beaucoup de temps à brouter ou à filtrer les plantes dans l’eau peu profonde. Leur vigilance collective limite les risques de prédation. Ils sont très vocaux, utilisant des cris puissants pour communiquer en vol ou au sol.
Å’ufs et vie de couple
La reproduction commence vers l’âge de deux ou trois ans. Les couples sont monogames et durables, parfois pour la vie. Le nid est construit au sol, souvent dissimulé dans la végétation. La femelle pond entre 3 et 8 œufs selon l’espèce. L’incubation dure environ 25 à 30 jours. Les deux parents protègent les oisillons, qui sont nidifuges et suivent les adultes dès l’éclosion. Les jeunes restent avec les parents jusqu’à l’hiver suivant, voire jusqu’à la saison de reproduction suivante.
Migration
La majorité des Ansérinés sont migrateurs. Ils nichent dans les régions nordiques en été et hivernent plus au sud, dans les zones agricoles, les marais et les estuaires. Les jeunes apprennent les routes migratoires en suivant les adultes. Certaines espèces comme la Bernache néné ou le Coscoroba blanc sont sédentaires. Les oies non reproductrices effectuent une mue migratoire vers des zones riches en protéines pour renouveler leur plumage.
Particularités
Les Ansérinés se distinguent par leur fidélité conjugale, leur longévité (jusqu’à 30 ans), leur rôle écologique dans la dispersion des graines et le maintien des zones humides. Leur comportement migratoire est transmis culturellement. Leur bec peut présenter des dentelures pour couper les végétaux coriaces. Ils sont sensibles aux perturbations humaines, à la chasse et à la modification de leur habitat.
Dendrocygninés (Anatidés)
(env 7 gen, env 15 esp)
La première image montre deux dendrocygnes marchant dans une eau peu profonde bordée de roseaux verts. À gauche, le Dendrocygne veuf (Dendrocygna viduata) présente une tête blanche contrastant avec un cou sombre et un corps brun roux. À droite, le Dendrocygne fauve (Dendrocygna bicolor) arbore un plumage uniformément roux avec des ailes plus sombres et une posture dynamique, ailes partiellement déployées. La scène met en évidence leurs différences de coloration et de comportement dans un habitat humide.
La deuxième image représente deux dendrocygnes en vol au-dessus d’un plan d’eau avec une végétation verte en arrière-plan. Au premier plan, le Dendrocygne à ventre noir (Dendrocygna autumnalis) se distingue par son bec rouge et ses pattes roses. À l’arrière-plan, le Dendrocygne fauve (Dendrocygna bicolor) présente un bec et des pattes plus sombres. Les deux oiseaux ont un plumage brun et noir avec des marques blanches sur les ailes. L’image capture leur vol synchronisé, soulignant leur élégance et leur vitalité.
Dendrocygne veuf (Dendrocygna viduata)
Dendrocygne fauve (Dendrocygna bicolor)
Dendrocygne à ventre noir (Dendrocygna autumnalis)
Dendrocygne à lunettes (Dendrocygna eytoni)

Les Dendrocygninés sont une sous-famille de canards tropicaux appelés dendrocygnes ou canards siffleurs, reconnaissables à leur silhouette élancée, leur cri doux et leur comportement social marqué.
Taille
Les dendrocygnes mesurent entre 45 et 60 centimètres selon les espèces. Leur envergure varie de 85 à 93 centimètres et leur poids se situe entre 600 et 1000 grammes. Ils ont un corps trapu, un cou long et des pattes fines qui leur permettent de marcher aisément.
Distribution
Ils sont présents dans les régions tropicales et subtropicales d’Amérique, d’Afrique, d’Asie et d’Océanie. Certaines espèces comme le dendrocygne fauve ont une distribution très large couvrant plusieurs continents sans variation morphologique notable. Ils fréquentent les zones humides comme les marais, les rizières, les lagunes et les étangs peu profonds.
Description
Le plumage est généralement brun, roux ou tacheté avec des motifs contrastés sur les flancs. Le bec est souvent gris ou noir, les pattes sont longues et sombres. Il n’y a pratiquement aucun dimorphisme sexuel visible. Les ailes produisent un bruissement caractéristique en vol. Leur posture est droite et leur allure élégante. Ils volent avec les pattes tendues et peuvent se percher sur des branches, ce qui est rare chez les anatidés.
Comportement
Les dendrocygnes sont grégaires et très sociables. Ils se déplacent en groupes et pratiquent le toilettage mutuel. Leur cri est un sifflement doux et répétitif. Ils marchent facilement sur terre et adoptent une posture haute. Ils se nourrissent principalement de graines, de plantes aquatiques et de petits invertébrés. Leur vol est lent et régulier, souvent en formation lâche.
Å’ufs et vie de couple
La plupart des espèces nichent au sol, parfois dans des cavités ou des arbres. Le nid est simple, souvent caché dans la végétation. La femelle pond entre 6 et 12 œufs. Les mâles participent à la construction du nid, à l’incubation et à l’élevage des jeunes. Les poussins sont nidifuges et suivent les adultes dès l’éclosion. Le couple est généralement stable pendant la saison de reproduction.
Migration
Les dendrocygnes sont majoritairement sédentaires ou effectuent des déplacements locaux en fonction des niveaux d’eau et des ressources. Certaines populations peuvent migrer sur de courtes distances entre les zones humides saisonnières et permanentes.
Particularités
Les dendrocygnes se distinguent par leur cri sifflé, leur comportement coopératif et leur capacité à se percher. Ils sont parfois considérés comme une famille distincte des anatidés. Leur morphologie rappelle celle des échassiers avec un cou et des pattes allongés. Ils jouent un rôle important dans les écosystèmes humides tropicaux et sont sensibles aux perturbations agricoles et à la chasse. Leur répartition mondiale sans différenciation marquée est rare chez les oiseaux aquatiques.
Stictonettinés (Anatidés)
1 gen, 1 esp
L’image montre un Canard moucheté (Spatula querquedula) marchant dans une eau peu profonde bordée de hautes herbes. L’oiseau présente un plumage brun tacheté, un bec légèrement incurvé et une silhouette élancée. Sa posture indique une progression calme dans son habitat naturel, typique des zones humides européennes. Le contraste entre les motifs du plumage et la végétation environnante met en valeur son camouflage et son adaptation au milieu aquatique.
Canard moucheté (Stictonetta naevosa)

 

La Stictonette tachetée (Stictonetta naevosa) est la seule représentante des Stictonettinés, une sous-famille atypique de la famille des Anatidés, souvent considérée comme morphologiquement plus proche des oies et des cygnes que des canards.
Taille
L’oiseau mesure entre 50 et 55 centimètres de longueur. Son plumage est gris finement moucheté de blanc, avec un bec large et retroussé, épais à la base. Le mâle présente une base de bec rougeâtre tandis que celui de la femelle est entièrement gris.
Distribution
La stictonette est endémique du sud-est et du sud-ouest de l’Australie. Elle fréquente les plans d’eau temporaires, qu’ils soient d’eau douce ou saumâtre, et montre une forte capacité d’adaptation aux milieux humides instables.
Description
Son apparence est singulière parmi les anatidés. Elle possède un corps robuste, un plumage discret et un bec inhabituellement épais. Son allure générale évoque davantage les oies que les canards classiques. Elle est souvent observée en petits groupes, avec une posture droite et un comportement calme.
Comportement
La stictonette vit en petits groupes au bord des lacs et se nourrit en filtrant l’eau pour en extraire des végétaux et des invertébrés. Elle est généralement silencieuse et peu agressive. Elle se déplace lentement et passe beaucoup de temps à se nourrir ou à se reposer dans les zones humides.
Å’ufs et vie de couple
La reproduction a lieu principalement pendant la saison des pluies. Le nid est construit près de l’eau, souvent dissimulé dans la végétation. La femelle pond entre 6 et 10 œufs. Les deux parents peuvent participer à la protection du nid et à l’élevage des jeunes, bien que les détails précis du comportement parental soient encore peu documentés.
Migration
La stictonette est une espèce nomade plutôt que migratrice. Elle se déplace en fonction des conditions hydrologiques, recherchant des plans d’eau temporaires disponibles après les pluies. Ces déplacements sont irréguliers et liés à la disponibilité des ressources.
Particularités
Cette espèce est considérée comme aberrante au sein des anatidés en raison de ses caractéristiques morphologiques et comportementales. Elle est classée dans sa propre sous-famille, les Stictonettinés. Sa population est estimée à environ 20 000 individus, et elle est vulnérable à la chasse et au drainage des zones humides. Son statut de conservation est jugé préoccupation mineure par l’UICN, mais elle reste rare et localisée.
Plectroptérinés (Anatidés)
1 gen, 1 esp
L’image montre une Canaroie de Gambie (Plectropterus gambensis) marchant dans une zone humide avec de l’eau peu profonde et de l’herbe verte en arrière-plan. L’oiseau est capturé en plein mouvement, une aile légèrement relevée et le corps incliné vers l’avant. Son plumage est sombre avec des taches blanches sur le ventre, son bec et ses pattes sont rouges. La scène met en valeur son allure robuste et son adaptation aux milieux marécageux africains.
Canaroie de Gambie (Plectropterus gambensis)

 

Les Plectroptérinés sont représentés uniquement par la Canaroie de Gambie (Plectropterus gambensis), espèce africaine atypique au sein des Anatidés, souvent considérée comme un lien morphologique entre les oies et les anseriformes primitifs.
Taille
La canaroie de Gambie est l’un des plus grands membres des Anatidés. Elle mesure entre 75 et 90 centimètres de long avec une envergure pouvant atteindre 150 centimètres. Son poids varie de 4 à 6 kilogrammes, ce qui en fait une espèce robuste et imposante.
Distribution
Elle est largement répandue en Afrique subsaharienne, depuis le Sénégal jusqu’à l’Éthiopie et vers le sud jusqu’en Afrique du Sud. Elle fréquente les zones humides, les marais, les bords de rivières et les lacs peu profonds, souvent en milieu ouvert.
Description
Son plumage est noir avec des reflets verdâtres, le ventre est blanc, les pattes et le bec sont rouges. Elle possède une silhouette massive, un cou court et une posture dressée. Contrairement aux canards, elle a des ailes puissantes et peut voler sur de longues distances malgré son poids. Elle est souvent observée marchant lentement dans les zones humides, ailes légèrement relevées.
Comportement
La canaroie est diurne, territoriale et souvent solitaire ou en petits groupes. Elle est bruyante, émettant des cris puissants et rauques. Elle se nourrit principalement de végétaux aquatiques, de graines, d’insectes et de petits invertébrés. Elle passe beaucoup de temps à marcher dans l’eau peu profonde plutôt qu’à nager.
Å’ufs et vie de couple
La reproduction a lieu pendant la saison des pluies. Le nid est construit au sol, souvent dissimulé dans la végétation dense. La femelle pond entre 6 et 12 œufs. Les deux parents participent à la défense du territoire et à la protection des jeunes, qui sont nidifuges et suivent les adultes dès l’éclosion. Le couple peut rester uni pendant plusieurs saisons.
Migration
La canaroie n’est pas migratrice mais effectue des déplacements locaux en fonction des niveaux d’eau et de la disponibilité des ressources. Elle peut se déplacer sur de longues distances pour rejoindre des zones humides temporaires après les pluies.
Particularités
Elle est considérée comme une espèce primitive au sein des Anatidés, avec des caractéristiques morphologiques proches des anseriformes ancestraux. Elle possède des ergots sur les ailes utilisés lors des combats territoriaux. Son comportement terrestre, sa taille imposante et son cri distinctif la rendent facilement identifiable. Elle est parfois chassée pour sa viande mais reste localement commune dans les zones protégées. Sa classification dans une sous-famille distincte souligne son isolement évolutif au sein du groupe des oiseaux aquatiques.
Tachyérinés (Anatidés)
1 gen, 4 esp
La première image montre un Tachyère à tête grise (Tachyeres pteneres) marchant sur une surface humide et mousseuse. L’oiseau présente une tête grise, un bec jaune, des pattes orange et un corps brun tacheté de blanc. Sa posture inclinée et son environnement flou en arrière-plan mettent en valeur ses caractéristiques physiques distinctives et son adaptation aux milieux aquatiques froids d’Amérique du Sud.
La seconde image montre un tachyère des Malouines (Tachyeres brachypterus) debout sur un rivage rocheux, avec de l’eau et des algues visibles en arrière-plan. Le plumage est gris moucheté de blanc, le bec est jaune orangé, et les pattes ainsi que les pieds sont d’un jaune orangé vif. Cette espèce, endémique des îles Malouines, est représentée dans un environnement côtier typique, ce qui en fait une illustration pertinente pour l’étude ornithologique ou la documentation éducative sur les oiseaux marins.
Tachyère à tête grise (Tachyeres pteneres)
Tachyeres brachypterus ( Tachyère des Malouines)

Les Tachyérinés regroupent les canards à vapeur du genre Tachyeres, endémiques d’Amérique du Sud, connus pour leur robustesse, leur comportement territorial et leur incapacité partielle ou totale à voler selon les espèces.
Taille
Les tachyères sont parmi les plus grands canards du monde. Leur taille varie de 65 à 80 centimètres pour un poids allant de 3 à 6 kilogrammes. Le Tachyère à tête grise (Tachyeres pteneres) peut dépasser les 5 kilogrammes, avec une envergure réduite par rapport à son poids, ce qui limite ses capacités de vol.
Distribution
Ils sont présents exclusivement en Amérique du Sud, principalement en Patagonie, en Terre de Feu, sur les côtes chiliennes et argentines, ainsi que sur les îles Falkland. Ils fréquentent les littoraux rocheux, les estuaires, les lacs d’altitude et les zones marines exposées au vent.
Description
Le plumage est généralement brun ou gris tacheté, avec des pattes orange et un bec jaune ou noir selon les espèces. Leur corps est trapu, leur cou court et leur tête massive. Le dimorphisme sexuel est faible. Leur nom vient de leur capacité à se déplacer rapidement à la surface de l’eau en battant des ailes, comme s’ils « vapotaient » sur l’eau.
Comportement
Les tachyères sont territoriaux, agressifs et bruyants. Ils se déplacent en petits groupes familiaux et défendent vigoureusement leur zone contre les intrus. Ils se nourrissent de mollusques, crustacés, algues et petits poissons, qu’ils capturent en plongeant ou en fouillant les fonds. Leur vol est limité voire absent chez certaines espèces comme le Tachyère des Malouines (Tachyeres brachypterus), totalement incapable de voler.
Å’ufs et vie de couple
La reproduction a lieu au printemps austral. Le nid est construit dans les herbes ou les crevasses rocheuses, souvent proche de l’eau. La femelle pond entre 4 et 8 œufs. Les deux parents participent à la défense du nid et à l’élevage des jeunes. Les poussins sont nidifuges et suivent les adultes dès l’éclosion. Les couples sont généralement monogames et stables sur plusieurs saisons.
Migration
Les tachyères sont sédentaires. Ils ne migrent pas mais peuvent effectuer des déplacements locaux en fonction des conditions climatiques et de la disponibilité des ressources. Leur fidélité au site de nidification est élevée.
Particularités
Les tachyères sont uniques parmi les anatidés par leur incapacité à voler chez certaines espèces, leur comportement agressif et leur adaptation aux milieux marins exposés. Ils utilisent leurs ailes pour se propulser sur l’eau à grande vitesse, une stratégie rare chez les oiseaux aquatiques. Leur classification phylogénétique les place comme un groupe basal des Anatidés, avec des traits primitifs. Leur isolement géographique et leur spécialisation écologique en font un sujet d’étude important pour la biogéographie et l’évolution des oiseaux aquatiques.
Anatinés Les Anatinés sont une sous-famille d’oiseaux aquatiques regroupant les canards de surface, les canards plongeurs, les tadornes et les harles, caractérisés par leur diversité morphologique et comportementale.
Taille
Les Anatinés présentent une grande variabilité de taille selon les espèces. Les plus petits comme les sarcelles mesurent environ 30 à 35 centimètres pour un poids de 300 à 500 grammes. Les plus grands comme les tadornes ou les harles peuvent atteindre 60 à 70 centimètres et peser jusqu’à 2 kilogrammes.
Distribution
Ils sont présents sur tous les continents sauf l’Antarctique. Les espèces de canards de surface comme le colvert sont cosmopolites, tandis que les plongeurs et les marins comme les fuligules ou les eiders se concentrent dans les zones tempérées et arctiques. Les tadornes fréquentent les zones côtières, les estuaires et les marais salants.
Description
Le corps est généralement ovale, la queue courte, les ailes larges et les pattes palmées. Le bec est plat, souvent muni de lamelles filtrantes. Le plumage est imperméable et souvent coloré chez les mâles, plus terne chez les femelles. Les canards de surface ont les pattes plus centrées, facilitant la marche, tandis que les plongeurs ont les pattes reculées, optimisées pour la nage. Certains arborent des crêtes, des caroncules ou des motifs faciaux distinctifs.
Comportement
Les Anatinés sont majoritairement grégaires en dehors de la saison de reproduction. Les canards de surface se nourrissent en filtrant l’eau ou en basculant leur corps pour atteindre les végétaux subaquatiques. Les plongeurs capturent poissons, mollusques ou crustacés en apnée. Les harles sont spécialisés dans la chasse active. Leurs cris varient selon les espèces, allant du sifflement au grognement. Ils passent beaucoup de temps à se toiletter pour entretenir l’imperméabilité de leur plumage.
Particularités
Les Anatinés se distinguent par leur diversité écologique et morphologique. Ils incluent des espèces arboricoles comme le canard branchu, marines comme les eiders, et tropicales comme le canard musqué. Leur bec lamellé est un outil de filtration unique. La classification phylogénétique récente a intégré les tadornes et certains plongeurs dans cette sous-famille. Leur rôle écologique est majeur dans la dispersion des graines, le contrôle des populations aquatiques et l’indication de la qualité des milieux humides. Certaines espèces comme le colvert ou le canard pilet sont domestiquées ou hybridées, ce qui complique leur identification en milieu naturel.