Oiseaux en France

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Ciconiiformes (nicheurs) en France

Espèces en France Espèces representatives Description
Pélécanidés
(2 espèces)
Pelecanus onocrotalusPélican blanc
Pelecanus crispus - Pélican frisé

Les Pélécanidés sont de grands oiseaux aquatiques piscivores, reconnaissables à leur bec massif et leur poche gulaire, présents ponctuellement en France et observables en Aquitaine dans certains parcs zoologiques.
Taille et description
Les pélicans mesurent entre 1,60 et 1,80 m de long avec une envergure pouvant atteindre 3,5 m. Leur poids varie de 10 à 13 kg selon les espèces. Ils possèdent un bec long et puissant muni d’une poche extensible appelée sac gulaire, capable de contenir plus de 10 litres d’eau. Cette poche sert à la pêche, au transport de matériaux pour le nid et à la régulation thermique. Leurs ailes larges leur permettent de voler sur de longues distances en planant. Le plumage est généralement blanc, sauf chez le pélican brun et le pélican à lunettes. Les pattes sont courtes, robustes et entièrement palmées, adaptées à la nage. Leur vol est puissant et leur capacité à planer sur les courants ascendants leur permet de voler pendant des heures sans effort.
Présence en France et en Aquitaine
Les Pélécanidés ne sont pas des nicheurs réguliers en France mais peuvent être observés en migration ou en captivité. Le pélican frisé (Pelecanus crispus) est parfois aperçu dans le sud-est de la France, notamment en Camargue. En Aquitaine, leur présence est surtout liée à des structures zoologiques comme le Zoo du Bassin d’Arcachon où le pélican frisé est maintenu. Leur habitat naturel inclut les zones humides, les lacs et les marais, mais leur présence sauvage reste exceptionnelle dans la région.
Particularités
Les pélicans vivent en colonies et pratiquent souvent la pêche en groupe. Leur maturité sexuelle survient entre 3 et 5 ans. Ils pondent 1 à 6 œufs, incubés par les deux parents pendant environ un mois. Les poussins sont nourris par régurgitation. Leur cri est un grognement rauque, surtout en période de reproduction. Ils peuvent voler sans escale pendant 24 heures grâce à leur aptitude à exploiter les courants ascendants. Leur espérance de vie est de 25 ans en nature et jusqu’à 50 ans en captivité. Le pélican frisé est considéré comme le plus grand oiseau d’eau douce d’Europe
Ardéidés
(env 10 espèces)
Ardea cinereaHéron cendré
Ardea purpurea Héron pourpré
Bubulcus ibisHéron garde-bœufs
Egretta garzettaAigrette garzette

Les Ardéidés sont des échassiers de taille moyenne à grande, bien représentés en France et en Aquitaine, avec des adaptations remarquables aux milieux humides.
Taille et description
Les Ardéidés regroupent les hérons, aigrettes, butors, crabiers et bihoreaux. Leur taille varie de 27 cm pour le blongios nain à 140 cm pour le héron goliath. Ils possèdent un long cou replié en S au repos et en vol, un bec en forme de poignard adapté à la capture de proies aquatiques, et de longues pattes leur permettant de marcher dans l’eau peu profonde. Le plumage est souvent discret, dans des tons de gris, brun ou roux, parfois blanc chez les aigrettes. Le vol est caractérisé par le cou replié et les pattes tendues vers l’arrière. Leur posture d’attente immobile et leur démarche lente facilitent la chasse à l’affût.
Présence en France et en Aquitaine
Les Ardéidés sont largement présents en France, notamment dans les zones humides, les marais, les étangs, les rivières et les littoraux. En Aquitaine, on les observe dans le bassin d’Arcachon, les marais de Bruges, les étangs du Médoc, les zones humides de la vallée de la Garonne et du Lot-et-Garonne. Le héron cendré, l’aigrette garzette et le bihoreau gris sont parmi les espèces les plus communes. Certaines espèces comme le butor étoilé sont plus discrètes et localisées. Des suivis ornithologiques permettent de surveiller leur abondance et leur reproduction.
Particularités
Les Ardéidés sont principalement piscivores mais peuvent consommer amphibiens, insectes et petits mammifères. Leur technique de chasse repose sur la patience et la précision. Ils nichent souvent en colonies dans les roselières ou les arbres, parfois en mixité avec d’autres espèces. Leurs cris sont rauques ou stridents, utilisés pour la communication en période de reproduction. Le dimorphisme sexuel est peu marqué. Leurs déplacements migratoires varient selon les espèces, certaines étant sédentaires, d’autres migratrices. Ils jouent un rôle écologique important dans les zones humides et sont indicateurs de la qualité des milieux aquatiques.
Threskionithidés
(2 espèces)
Plegadis falcinellus Ibis falcinelle
Platalea leucorodia Spatule blanche
Les Threskionithidés sont des échassiers de taille moyenne à grande, bien présents en France et en Aquitaine, avec des adaptations morphologiques distinctes entre ibis et spatules.
Taille et description
Les Threskionithidés regroupent les ibis et les spatules. Leur taille varie de 46 à 110 cm. Les ibis ont un bec long, mince et recourbé vers le bas, tandis que les spatules possèdent un bec large et aplati en forme de spatule. Le corps est élancé, les pattes sont longues et adaptées à la marche dans les zones humides, et le cou est également allongé. Le plumage varie selon les espèces : blanc chez la spatule blanche, noir chez l’ibis falcinelle, ou encore rouge chez l’ibis rouge. Le vol est puissant, avec le cou et les pattes tendus. Ces oiseaux sont souvent silencieux mais peuvent émettre des sons rauques ou nasillards en période de reproduction.
Présence en France et en Aquitaine
En France, plusieurs espèces sont présentes, notamment la spatule blanche (Platalea leucorodia) et l’ibis falcinelle (Plegadis falcinellus). La spatule blanche est nicheuse dans les zones humides du sud-ouest, notamment en Camargue et dans le Marais poitevin. En Aquitaine, elle est bien représentée dans les marais du bassin d’Arcachon, les étangs du Médoc et les zones humides de la vallée de la Garonne. L’ibis falcinelle, autrefois rare, est désormais en expansion et niche dans certaines colonies mixtes avec les hérons. Ces espèces sont suivies dans les programmes de conservation des zones humides.
Particularités
Les Threskionithidés sont grégaires et nichent souvent en colonies, parfois avec d’autres échassiers. Leur alimentation est principalement composée d’invertébrés aquatiques, petits poissons et amphibiens, qu’ils capturent en fouillant la vase avec leur bec spécialisé. Les spatules balayent leur bec dans l’eau pour détecter les proies, tandis que les ibis sondent les substrats. Leur reproduction implique la construction de nids dans les arbres ou les roselières. Ils jouent un rôle écologique important dans les zones humides et sont indicateurs de leur bon état. Leur expansion récente en France est liée à la protection des sites de nidification et à l’amélioration de la qualité des milieux humides. 
Botaurinés
(2 espèces)
Botaurus stellarisButor étoilé
Ixobrychus minutus
Blongios nain
 
Les Botaurinés sont des hérons discrets de taille moyenne, spécialisés dans les milieux humides denses, présents en France et en Aquitaine avec des adaptations cryptiques remarquables.
Taille et description
Les Botaurinés incluent principalement le butor étoilé (Botaurus stellaris) et le blongios nain (Ixobrychus minutus). Le butor étoilé mesure entre 69 et 81 cm de long pour une envergure allant jusqu’à 130 cm et un poids moyen d’environ 1 kg. Il possède un plumage brun chamois strié de noir, un cou épais, une gorge blanche, et une bande sombre sur le crâne et la joue. Sa posture typique, le cou dressé vers le ciel, lui permet de se camoufler parfaitement dans les roselières. Le blongios nain est plus petit, avec une taille d’environ 27 à 38 cm, un plumage contrasté noir et beige, et un comportement également furtif.
Présence en France et en Aquitaine
Le butor étoilé est présent dans les zones humides riches en roseaux : marais, étangs, lacs et tourbières. En France, il est surtout observé en Camargue, en Loire-Atlantique, dans le Nord et le Nord-Est. En Aquitaine, il est signalé dans les marais du bassin d’Arcachon, les zones humides du Médoc, et certains étangs de la vallée de la Garonne. Le blongios nain est également présent dans la région, mais plus difficile à détecter. Les populations de butor étoilé sont en fort déclin, avec moins de 300 mâles chanteurs recensés en France, ce qui en fait une espèce vulnérable.
Particularités
Les Botaurinés sont extrêmement farouches et cryptiques, leur présence étant souvent révélée uniquement par leur cri territorial, semblable à une corne de brume. Ils sont sédentaires en Europe de l’Ouest et du Sud, mais peuvent migrer depuis les régions plus froides. Leur régime alimentaire est carnivore, composé de grenouilles, insectes, larves, têtards et petits poissons, capturés par un coup de bec rapide. La reproduction a lieu en avril-mai, avec une ponte de 5 à 6 œufs sur une plateforme de roseaux. Les jeunes sont nourris pendant environ 8 semaines. Leur camouflage et leur comportement immobile en font des espèces très difficiles à observer, mais essentielles pour l’équilibre des zones humides. 
Ciconia
(2 espèces)
Ciconia ciconiaCigogne blanche
Ciconia nigra
Cigogne noire
 
Les Ciconia sont de grands échassiers au long bec et au vol majestueux, bien représentés en France et en Aquitaine, notamment par la cigogne blanche.
Taille et description
Les espèces du genre Ciconia, principalement la cigogne blanche (Ciconia ciconia) et la cigogne noire (Ciconia nigra), mesurent entre 100 et 115 cm de long avec une envergure de 180 à 200 cm et un poids de 2,3 à 4,4 kg. Elles possèdent un long bec droit, des pattes rouges, un cou allongé et un plumage blanc avec des rémiges noires pour la cigogne blanche, entièrement noir à reflets métalliques avec le ventre blanc pour la cigogne noire. Le vol se fait cou tendu, contrairement aux hérons, avec des battements lents et des phases de vol plané. Leur espérance de vie peut atteindre 26 ans.
Présence en France et en Aquitaine
La cigogne blanche est nicheuse certaine en France, avec environ 4500 couples reproducteurs recensés. Elle est bien présente en Nouvelle-Aquitaine, notamment dans les zones humides de la Dordogne, du Marais poitevin, du Médoc et du bassin d’Arcachon. Elle niche sur des structures élevées comme les pylônes, cheminées, clochers ou plateformes artificielles. La cigogne noire, plus discrète et forestière, est présente dans les massifs boisés du sud-ouest mais reste rare et localisée. Les deux espèces sont suivies par des programmes de baguage et de conservation.
Particularités
Les Ciconia sont grégaires en migration mais isolées ou en petits groupes pour la nidification. Elles sont presque muettes, utilisant le claquement de bec pour communiquer, notamment lors des parades nuptiales. Le nid volumineux peut atteindre 2 m de diamètre et de hauteur, réutilisé plusieurs années. La ponte comprend 3 à 5 œufs, incubés pendant 33 à 34 jours, avec des jeunes qui s’envolent à 2 mois. Leur régime alimentaire est opportuniste, composé de invertébrés, amphibiens, petits mammifères et reptiles. Elles fréquentent aussi les décharges en période de migration. Certaines populations tendent à se sédentariser en France, notamment dans les zones où la nourriture est disponible toute l’année.

 

Anatidés (nicheurs) en France

Espèces en France Espèces representatives Description
Anatidés
(26 espèces)

 

Anas platyrhynchos Canard colvert
Anas querquedula Sarcelle d’été
Tadorna tadornaTadorne de Belon
Netta rufinaNette rousse
Aythya ferinaFuligule milouin
Anser anser
Oie cendrée
Cygnus olor
Cygne tuberculé
Branta leucopsisBernache nonnette
Les Anatidés sont des oiseaux aquatiques de taille moyenne à grande, bien représentés en France et en Aquitaine, avec des adaptations remarquables à la vie semi-aquatique.
Taille et description
Les Anatidés regroupent les canards, oies et cygnes. Leur taille varie de 30 cm pour les petits canards comme le sarcelle d’hiver à plus de 1,5 m d’envergure pour les grands cygnes comme le cygne tuberculé. Ils possèdent un corps dense facilitant la flottabilité et la plongée, un long cou tendu en vol, des ailes courtes mais puissantes permettant un vol rapide et énergique, et des pattes palmées adaptées à la nage. Leur plumage est souvent imperméable grâce à une glande uropygienne qui sécrète une huile protectrice. Les femelles reproductrices arrachent leur duvet ventral pour garnir le nid, favorisant l’incubation et la conservation thermique des œufs.
Présence en France et en Aquitaine
Les Anatidés sont largement présents en France, notamment dans les zones humides, les lacs, les marais et les estuaires. En Aquitaine, ils sont observables dans les réserves naturelles comme le bassin d’Arcachon, les marais de Bruges, les étangs de la Double ou les zones humides du Médoc. Certaines espèces sont sédentaires, comme le colvert, tandis que d’autres sont migratrices, comme la bernache cravant ou le canard siffleur. Des comptages hivernaux ont permis de suivre leur abondance sur plusieurs décennies.
Particularités
Les Anatidés présentent une grande diversité morphologique et comportementale. Ils sont majoritairement herbivores ou omnivores, filtrant l’eau ou fouillant les fonds pour se nourrir. Leurs cris et sifflements sont spécifiques à chaque espèce. Le dimorphisme sexuel est souvent marqué chez les canards, avec des mâles aux couleurs vives. Leur reproduction implique souvent des parades nuptiales élaborées. Ils jouent un rôle écologique important dans la régulation des milieux aquatiques et sont suivis dans des enquêtes nationales pour évaluer leur statut de conservation.

 

Phoenicopteriformes  (nicheurs) en France

Espèces en France Espèces representatives Description
Phoénicoptéridés
(1 espèce)

 

Phoenicopterus roseusFlamant rose  
Podicipédidés
(3 espèces)
Podiceps cristatusGrèbe huppé
Podiceps nigricollisGrèbe à cou noir
Tachybaptus ruficollisGrèbe castagneux
 
 

 

Charadriiformes  (nicheurs) en France

Espèces en France Espèces representatives Description
Burhinidés
(1 espèce)
Burhinus oedicnemus Œdicnème criard  
Haematopodidés
(1 espèce)
Haematopus ostralegusHuîtrier pie  
Recurvirostridés
(2 espèces)
Recurvirostra avosettaAvocette élégante
Himantopus himantopusÉchasse blanche
 
Charadriidés
(6 espèces)
Charadrius alexandrinusGravelot à collier interrompu
Vanellus vanellusVanneau huppé
Charadrius dubius Petit gravelot
Pluvialis apricariaPluvier doré
 
Scolopacidés
(4 espèces)
Gallinago gallinagoBécassine des marais
Tringa totanus
Chevalier gambette
Numenius arquata
Courlis cendré
Scolopax rusticolaBécasse des bois
 
Laridés
(10 espèces)
Larus argentatusGoéland argenté
Chroicocephalus ridibundusMouette rieuse
Sterna hirundoSterne pierregarin
Thalasseus sandvicensisSterne caugek
 
Glaréolidés
(1 espèce)
Glareola pratincola Glaréole à collier  

 

Gruiformes  (nicheurs) en France

Espèces en France Espèces representatives Description
Gruidés
(1 espèce)
Grus grusGrue cendrée  
Rallidés
(7 espèces)
Rallus aquaticus Râle d’eau
Gallinula chloropus — Poule-d’eau
Porphyrio porphyrioTalève sultane
Fulica atraFoulque macroule
 


Galliformes (nicheurs et sauvages) présent en France

Espèces en France Espèces representatives Description
Numididés
(1 espèce)
Pintade commune (Numida meleagris)
 
Les Numididés sont des galliformes africains terrestres, représentés en France par la pintade domestique, élevée pour sa chair. En Aquitaine, leur présence est liée à l’élevage agricole.
Taille et description
Les Numididés mesurent entre 40 et 72 cm. Leur corps est trapu, la tête petite et souvent nue, avec une crête ou un casque osseux chez certaines espèces comme la pintade de Numidie. Le plumage est sombre, généralement gris ou noir, piqueté de taches blanches en forme de perles. La queue est courte et tombante, les ailes arrondies. Le bec est court et recourbé, les pattes robustes adaptées à la course. Le dimorphisme sexuel est peu marqué.
Présence en France et en Aquitaine
La seule espèce présente en France est la pintade commune (Numida meleagris), sous forme domestique. Elle est originaire d’Afrique subsaharienne mais a été introduite et élevée en Europe depuis l’Antiquité. La France est le premier producteur européen de pintades, avec une forte concentration d’élevages dans le Sud-Ouest, notamment en Nouvelle-Aquitaine. En Gironde et dans les Landes, la pintade est intégrée aux systèmes agricoles mixtes, souvent en plein air ou en élevage fermier. Elle n’existe pas à l’état sauvage mais peut former des populations férales dans certaines zones rurales.
Particularités
Les Numididés sont les seuls galliformes à présenter un casque osseux sur le crâne. Leur comportement est grégaire, avec des cris stridents et une forte vigilance. La pintade domestique est omnivore, se nourrissant de graines, insectes, baies et petits vertébrés. Elle pond entre 12 et 15 œufs, incubés pendant 23 à 24 jours. Les deux parents peuvent participer à l’élevage des jeunes. Leur chair est appréciée pour sa finesse et son goût prononcé. L’élevage de pintades est appelé méléagriculture. Certaines espèces sauvages comme la pintade vulturine ou la pintade plumifère sont encore peu connues et menacées par la déforestation en Afrique
Phasianidés
(4 espèces)
Phasianus colchicusFaisan de Colchide
Alectoris rufaPerdrix rouge
Perdix perdix
Perdrix grise
Coturnix coturnix Caille des blés
Taille et description Les Phasianidés sont des galliformes de taille moyenne à grande, allant de 15 cm chez les cailles à plus de 2 m en incluant la traîne chez le paon bleu. Leur corps est trapu, les ailes courtes et arrondies, le bec robuste et légèrement recourbé, les pattes puissantes souvent munies d’éperons chez les mâles. Le plumage est très variable, souvent terne chez les femelles et spectaculaire chez les mâles, avec un dimorphisme sexuel marqué. Certaines espèces comme les faisans et les tragopans présentent des ornements faciaux ou des caroncules colorées.
Présence en France et en Aquitaine
En France, plusieurs espèces de Phasianidés sont présentes, principalement sous forme domestique ou introduite. La caille des blés (Coturnix coturnix) est une espèce indigène migratrice. Le faisan commun (Phasianus colchicus), originaire d’Asie, est largement introduit pour la chasse et s’est naturalisé dans de nombreuses régions, y compris en Nouvelle-Aquitaine. Le paon bleu (Pavo cristatus) est parfois élevé en captivité pour l’ornement. En Aquitaine, les Phasianidés sont présents dans les milieux agricoles, les zones boisées et les élevages de gibier. La caille est aussi élevée pour la consommation, notamment dans les Landes et le Lot-et-Garonne.
Particularités
Les Phasianidés se distinguent par leur comportement terrestre, leur reproduction au sol et leur dimorphisme sexuel. Leurs poussins sont nidifuges, capables de se déplacer et de se nourrir seuls dès l’éclosion. Les mâles de certaines espèces adoptent des parades nuptiales spectaculaires. Leur régime alimentaire est omnivore, incluant graines, insectes et végétaux. Plusieurs espèces sont domestiquées ou élevées pour la chasse, comme le faisan et la caille. Leur vulnérabilité à la prédation est compensée par des stratégies de camouflage et une forte fécondité. Certaines espèces exotiques sont menacées par la perte d’habitat et la chasse excessive. 


Columbidés (nicheurs) en France

Espèces en France Espèces representatives Description
Columba
(3 espèces)
Columba palumbus Pigeon ramier, ou palombe
Columba livia
Pigeon biset
Columba oenasPigeon colombin
 
Streptopelia
(2 espèces
Streptopelia turturTourterelle des bois
Streptopelia decaoctoTourterelle turque
 

 

Ptérocliformes  (nicheurs) en France

Espèces en France Espèces representatives Description
Ptéroclidés
(2 espèces)
Pterocles alchataGanga cata
Pterocles orientalis
Ganga unibande
 
 

 

Apodiformes  (nicheurs) en France

Espèces en France Espèces representatives Description
Apodididés
(4 espèces)
Apus apusMartinet noir
Apus pallidus
Martinet pâle
Apus melbaMartinet à ventre blanc
Tachymarptis europaeusMartinet de montagne
 

 

Caprimulgiformes  (nicheurs) en France

Espèces en France Espèces representatives Description
Caprimulgidés
(1 espèce)
Caprimulgus europaeusEngoulevent d’Europe  

 

Cuculiformes  (nicheurs) en France

Espèces en France Espèces representatives Description
Ccuculidés
(1 espèce)
Cuculus canorusCoucou gris  

 

Otidiformes  (nicheurs) en France

Espèces en France Espèces representatives Description
Otididés
(1 espèce)
Tetrax tetraxOutarde canepetière  

 

 

Procellariiformes  (nicheurs) en France

Espèces en France Espèces representatives Description
Procellariidés
(3 espèces)
Puffinus yelkouanPuffin yelkouan
Calonectris diomedea Puffin cendré
Puffinus puffinus
Puffin des Anglais
 
Hydrobatidés
(2 espèces)
Hydrobates pelagicusOcéanite tempête
Hydrobates leucorhousOcéanite cul-blanc
 

 

 

Suliformes  (nicheurs) en France

Espèces en France Espèces representatives Description
Phalacrocoracidés
(2 espèces)
Phalacrocorax carbo (Grand Cormoran)
Phalacrocorax aristotelis
(Cormoran huppé)
 

 

Rapaces (nicheurs) en France

Espèces en France Espèces representatives Description
Falco
(5 espèces)
Falco peregrinus (Faucon pèlerin)
(moins de 45 cm, enverg 91-115 cm, moins de 1,5 kg)
Falco tinnunculus
(Faucon crécerelle)
(moins de 40 cm, enverg 65-82 cm, moins de 300 g)
Falco subbuteo (Faucon hobereau)
(moins de 35 cm, enverg 70-84 cm, moins de 250 g)
Falco naumanni (Faucon crécerellette)
(moins de 35 cm, enverg 63-72 cm, moins de 200 g)

Taille et description Les espèces du genre Falco sont des rapaces diurnes de taille moyenne, mesurant entre 27 et 50 cm selon les espèces, avec une envergure allant de 63 à 115 cm. Leur corps est élancé, leurs ailes longues et pointues, et leur vol rapide et nerveux. Le bec est court, crochu, avec une encoche caractéristique appelée « dent du tomial » qui aide à tuer les proies. Leurs serres sont puissantes, adaptées à la capture d’oiseaux, de petits mammifères ou d’insectes selon les espèces.
Présence en France et en Aquitaine
Le genre Falco est bien représenté en France avec plusieurs espèces nicheuses ou migratrices. Le faucon crécerelle (Falco tinnunculus) est le plus commun, présent dans tous les milieux ouverts, y compris en zone urbaine. Le faucon pèlerin (Falco peregrinus), autrefois menacé, est désormais bien rétabli et niche sur les falaises naturelles ou les bâtiments. Le faucon hobereau (Falco subbuteo) est un migrateur estival, plus discret, présent dans les zones boisées ouvertes. Le faucon crécerellette (Falco naumanni), espèce rare et menacée, est observé dans le sud-ouest, notamment en Nouvelle-Aquitaine, où des colonies sont suivies dans des bâtiments agricoles et villages anciens.
Particularités
Les faucons se distinguent des autres rapaces par leur technique de chasse en vol, souvent spectaculaire. Le faucon pèlerin est célèbre pour ses piqués fulgurants, le crécerelle pour son vol stationnaire, et le hobereau pour ses poursuites acrobatiques d’insectes. Leur vue est extrêmement développée, leur permettant de repérer une proie à grande distance. Certaines espèces, comme le pèlerin, ont su s’adapter à l’environnement urbain, utilisant les structures humaines comme perchoirs et sites de nidification.
Dangerosité
Les faucons ne représentent aucun danger pour l’humain. Ils sont strictement carnivores et ne s’attaquent pas à des proies trop grandes. Leur présence est bénéfique pour la régulation des populations de pigeons, étourneaux, rongeurs ou insectes. Ils ne sont pas vecteurs de maladies et évitent généralement le contact avec l’homme. Leur protection est assurée par la législation française, et toute perturbation de leur nidification est interdite.
Pandion
(1 espèce)
Pandion haliaetus (Balbuzard pêcheur)
(moins de 70 cm, enverg 127-174 cm, moins de 2 kg)


Taille et description Le balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) est un grand rapace diurne mesurant entre 50 et 66 cm, avec une envergure de 127 à 174 cm. Son poids varie de 1,2 à 2 kg, la femelle étant plus lourde que le mâle. Il possède un plumage contrasté avec le dos brun foncé et le ventre blanc, une tête blanche barrée d’un masque noir, des yeux jaunes et un bec crochu adapté à la capture de poissons. Ses pattes sont munies de griffes puissantes et de coussinets rugueux facilitant la préhension des proies aquatiques.
Présence en France et en Aquitaine
Espèce autrefois rare, le balbuzard pêcheur est désormais bien implanté en France, notamment dans les zones humides riches en poissons. Il niche principalement dans le centre et l’ouest du pays, avec des populations en augmentation. En Nouvelle-Aquitaine, il est observé en migration et parfois en reproduction dans des secteurs favorables comme les grands lacs landais, les estuaires et les zones forestières proches de plans d’eau. Des plateformes de nidification artificielles ont été installées pour favoriser son retour
Particularités
C’est un piscivore spécialisé, capturant ses proies en plongeant en piqué depuis les airs. Il possède des adaptations uniques parmi les rapaces, comme des narines fermables et des serres réversibles. Il est le seul représentant de la famille des Pandionidae. Son aire de nidification est souvent construite sur des supports élevés comme des arbres morts, pylônes ou plateformes artificielles. Il migre vers l’Afrique subsaharienne en hiver et revient au printemps pour se reproduire.
Dangerosité
Le balbuzard pêcheur est totalement inoffensif pour l’humain. Il ne s’attaque qu’aux poissons et ne présente aucun risque sanitaire ou comportement agressif. Son impact sur les populations piscicoles est négligeable dans les milieux naturels. Il est protégé par la législation française et son observation est encouragée dans le cadre de programmes de conservation et de sensibilisation
Gypaetinés
(1 espèce)
Gypaetus barbatus (Gypaète barbu)
(moins de 150 cm, enverg 266-282 cm, moins de 10 kg)

Taille et description Le gypaète barbu (Gypaetus barbatus) est un grand vautour au corps élancé mesurant entre 100 et 115 cm, avec une envergure de 266 à 282 cm et un poids de 5 à 7 kg. Il possède une silhouette unique avec des ailes étroites et pointues, une longue queue cunéiforme et une tête emplumée ornée d’un masque noir descendant sous le bec en forme de barbe. Son plumage adulte est crème ou orangé contrastant avec les ailes gris ardoisé. Les jeunes sont brun foncé avec une tête noire. Son vol est souple et adapté au relief montagneux.
Présence en France et en Aquitaine
Le gypaète barbu est l’un des quatre vautours présents en France. Il subsiste dans les Pyrénées, les Alpes (où il a été réintroduit), la Corse et le Massif central. En Nouvelle-Aquitaine, sa présence est limitée aux Pyrénées occidentales, notamment dans les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques. Il est absent des zones de plaine comme la Gironde. La population pyrénéenne est la plus ancienne et compte plus de 100 couples reproducteurs.
Particularités
Ce vautour est spécialisé dans la consommation d’os, qu’il casse en les laissant tomber de 50 à 100 mètres sur des rochers pour en consommer les éclats et la moelle. Il peut avaler certains os entiers et digère leur contenu grâce à un suc gastrique très acide. Contrairement aux autres vautours, il transporte les morceaux avec ses pattes et attend souvent que les autres charognards aient terminé avant d’intervenir. Il est monogame et fidèle à son aire de nidification, souvent située dans une grotte ou un renfoncement rocheux.
Dangerosité
Le gypaète barbu est totalement inoffensif pour l’humain. Il ne chasse pas d’animaux vivants et se nourrit exclusivement de cadavres, principalement d’os. Les légendes anciennes le décrivant comme prédateur d’agneaux ou responsable de la mort d’Eschyle sont infondées. Il est protégé par la loi et fait l’objet de programmes de conservation en France et en Europe. Sa rareté en fait un indicateur précieux de la qualité écologique des milieux montagnards.
Elaninés
(1 espèce)
Elanus caeruleus (Élanion blanc)
(moins de 35 cm, enverg 78-95 cm, moins de 300 g)

Taille et description L’élanion blanc (Elanus caeruleus) est un petit rapace diurne mesurant entre 30 et 35 cm, avec une envergure d’environ 78 à 95 cm et un poids variant de 240 à 280 g. Il possède une tête large et blanche, des yeux rouges cerclés de noir, un bec court et crochu, des ailes longues et pointues, et une queue courte légèrement fourchue. Son plumage est majoritairement blanc avec des épaules noires bien visibles en vol, ce qui lui vaut le nom anglais de black-shouldered kite.
Présence en France et en Aquitaine
Originaire d’Afrique subsaharienne et d’Asie, l’élanion blanc a colonisé le sud-ouest de l’Europe depuis les années 1980. En France, il est apparu dans les années 1990 dans le sud-ouest, avec une progression lente mais régulière. Depuis 2018, son expansion s’est accélérée et il est désormais bien implanté dans toute la Nouvelle-Aquitaine, à l’exception du Limousin. Il niche dans les zones ouvertes, les cultures, les vergers et les lisières boisées, souvent près des routes et des villages.
Particularités
Ce rapace chasse principalement les petits rongeurs, notamment les campagnols, qu’il repère depuis un perchoir ou en vol stationnaire. Son vol est souple et silencieux, avec des battements lents et des phases de vol plané. Il peut rester immobile dans les airs comme le faucon crécerelle. Il niche dans les arbres, souvent à faible hauteur, et peut se reproduire plusieurs fois par an selon les ressources disponibles. Son installation rapide dans de nouveaux territoires est facilitée par sa plasticité écologique et son comportement opportuniste.
Dangerosité
L’élanion blanc est totalement inoffensif pour l’humain. Il ne présente aucun comportement agressif et ne s’attaque qu’à de petites proies. Son rôle écologique est bénéfique, notamment dans la régulation des populations de rongeurs agricoles. Il n’est pas vecteur de maladies et ne cause pas de nuisances. Sa présence croissante en France est suivie par les naturalistes, mais ne suscite aucune inquiétude sur le plan sanitaire ou environnemental
Perninés
(1 espèce)
Pernis apivorus (Bondrée apivore)
(moins de 60 cm, enverg 135-150 cm, moins de 1 kg)

Talle et description La bondrée apivore (Pernis apivorus) est un rapace diurne de taille moyenne mesurant entre 52 et 60 cm, avec une envergure de 135 à 150 cm et un poids de 600 à 1000 g. Elle possède une silhouette proche de celle de la buse mais s’en distingue par une tête plus fine, des narines étroites, un bec peu crochu et un plumage très variable allant du brun clair au brun foncé. Sa queue est longue et barrée, ses ailes larges et arrondies, et son vol est souple avec de longs planés.
Présence en France et en Aquitaine
Espèce migratrice, elle est présente en France de mai à septembre. Elle niche dans les forêts mixtes, les bocages et les zones boisées proches de prairies riches en insectes. En Nouvelle-Aquitaine, elle est bien représentée dans les départements boisés comme la Dordogne, la Charente, les Landes et la Gironde, notamment dans les secteurs agricoles et forestiers. Elle migre vers l’Afrique équatoriale en automne, traversant la Méditerranée et le Sahara.
Particularités
La bondrée est spécialisée dans la consommation de larves d’hyménoptères, notamment les guêpes et les abeilles. Elle creuse les nids souterrains pour en extraire les larves grâce à ses pattes robustes et ses narines étroites qui limitent les piqûres. Son plumage dense et ses écailles faciales la protègent des attaques. Elle peut aussi consommer des insectes adultes, des vers et parfois des petits vertébrés. Son régime alimentaire très ciblé la rend dépendante de la disponibilité locale des nids de guêpes.
Dangerosité
La bondrée apivore est totalement inoffensive pour l’humain. Elle ne s’attaque qu’à des proies de petite taille et ne présente aucun comportement agressif. Elle joue un rôle écologique important dans la régulation des populations d’hyménoptères. Elle n’est pas vectrice de maladies et ne cause pas de nuisances. Espèce protégée, elle est sensible aux dérangements en période de nidification et à la disparition des haies et des zones bocagères.
Circaetinés
(1 espèce)
Circaetus gallicus (Circaète Jean-le-Blanc)

Taille et description Le circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) est un grand rapace diurne mesurant entre 62 et 70 cm, avec une envergure de 170 à 190 cm et un poids de 1,5 à 2,3 kg. Il possède une tête large et arrondie, des yeux jaunes très expressifs, un bec puissant et des ailes longues et larges. Son plumage est majoritairement clair sur le dessous, avec des taches brunes variables, et plus sombre sur le dessus. Son vol est lent et majestueux, souvent en cercles au-dessus des zones ouvertes.
Présence en France et en Aquitaine
Espèce migratrice, le circaète est présent en France de mars à octobre. Il niche dans les zones boisées proches de milieux ouverts, notamment les garrigues, les landes, les prairies et les cultures. En Nouvelle-Aquitaine, il est bien représenté dans les Landes, le Périgord, le Lot-et-Garonne et la Gironde, où il fréquente les secteurs forestiers et agricoles riches en reptiles. Il migre vers l’Afrique subsaharienne pour l’hiver.
Particularités
Le circaète est spécialisé dans la chasse aux reptiles, en particulier les serpents, qu’il capture au sol après un vol de prospection. Il peut consommer aussi des lézards et parfois des amphibiens. Il possède des écailles protectrices sur les pattes et une grande précision dans l’attaque. Il niche dans les arbres, souvent en lisière de forêt, et élève un seul jeune par saison. Son vol plané à haute altitude et ses cris discrets le rendent parfois difficile à repérer.
Dangerosité
Le circaète Jean-le-Blanc est totalement inoffensif pour l’humain. Il ne s’attaque qu’à des proies spécifiques et ne présente aucun comportement agressif. Il joue un rôle écologique important dans la régulation des populations de serpents. Il n’est pas vecteur de maladies et ne cause pas de nuisances. Espèce protégée, elle est sensible aux dérangements en période de nidification et à la disparition des milieux ouverts et des zones de chasse.
Aegypiinés
(1 espèce)
Neophron percnopterus (Vautour percnoptère)

Un Neophron percnopterus (Vautour percnoptère) en plein vol au-dessus d’un paysage aride et rocheux typique de son habitat naturel, avec des falaises en arrière-plan et un ciel bleu clair. Le vautour est vu de profil, ailes déployées, avec son plumage blanc et noir distinctif et son visage jaune vif bien visible. En bas de l’image, les noms 'Vautour percnoptère' et 'Neophron percnopterus' sont inscrits en lettres élégantes.

Taille et description Le vautour percnoptère (Neophron percnopterus) est le plus petit des vautours européens. Il mesure entre 58 et 70 cm, avec une envergure de 150 à 170 cm et un poids de 1,6 à 2,4 kg. Il possède un plumage blanc cassé avec des rémiges noires, une tête nue jaune vif chez l’adulte, et un bec fin légèrement recourbé. Les juvéniles sont brun foncé et mettent plusieurs années à acquérir le plumage adulte. Son vol est agile, avec des battements rapides et des planés élégants, souvent à basse altitude.
Présence en France et en Aquitaine
Espèce migratrice, le vautour percnoptère est présent en France de mars à septembre. Il niche principalement dans le sud du pays, notamment dans les Pyrénées, les Causses et les Alpes du Sud. En Nouvelle-Aquitaine, sa présence est concentrée dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées, où il fréquente les falaises, les gorges et les milieux ouverts. Il est absent des zones de plaine comme la Gironde. Les populations françaises sont suivies dans le cadre de programmes de conservation, car l’espèce est menacée à l’échelle européenne.
Particularités
Ce vautour est un charognard opportuniste, se nourrissant de cadavres, d’excréments, d’œufs et parfois de petits animaux morts. Il est l’un des rares oiseaux à utiliser des outils : il casse les œufs à l’aide de pierres qu’il projette avec son bec. Il niche dans des cavités rocheuses, souvent en falaise, et élève un seul jeune par saison. Son comportement discret et son régime alimentaire varié lui permettent de survivre dans des milieux semi-arides et pastoraux.
Dangerosité
Le vautour percnoptère est totalement inoffensif pour l’humain. Il ne chasse pas et ne s’attaque qu’à des proies mortes ou faciles à consommer. Il joue un rôle écologique important dans le nettoyage des carcasses et la limitation des risques sanitaires liés à la décomposition. Il n’est pas vecteur de maladies et ne cause pas de nuisances. Espèce protégée, elle est vulnérable aux empoisonnements indirects, aux collisions et à la disparition des pratiques pastorales traditionnelles.
Aquilinés
(2 espèces)
Aquila chrysaetos (Aigle royal)
Aquila pomarina (Aigle pomarin)

Taille et description Les Aquilinés regroupent les grands rapaces du genre Aquila et apparentés, comme l’aigle royal (Aquila chrysaetos), l’aigle de Bonelli (Aquila fasciata) ou l’aigle impérial (Aquila heliaca). Leur taille varie de 60 à 93 cm selon les espèces, avec une envergure de 180 à 240 cm et un poids allant de 2,5 à plus de 7 kg. Ils possèdent une silhouette puissante, des ailes larges et longues, une tête massive, un bec crochu et des serres robustes. Leur plumage est généralement brun, parfois marqué de taches claires ou de motifs contrastés selon l’âge et l’espèce.
Présence en France et en Aquitaine
L’aigle royal est présent dans les Alpes, les Pyrénées, le Massif central et la Corse, avec quelques couples nicheurs dans les Pyrénées-Atlantiques. L’aigle de Bonelli, plus rare, est cantonné au sud-est et au sud-ouest, notamment en Provence et dans les contreforts pyrénéens. En Nouvelle-Aquitaine, seule la frange pyrénéenne accueille des individus nicheurs ou en dispersion. Les vastes zones forestières et les milieux ouverts de la région peuvent être fréquentés par des jeunes en erratisme, mais la reproduction reste localisée.
Particularités
Les Aquilinés sont des prédateurs spécialisés dans la chasse aux mammifères et oiseaux de taille moyenne, comme les lièvres, marmottes, corvidés ou perdrix. Leur vue perçante leur permet de repérer une proie à plusieurs kilomètres. Ils construisent des nids massifs appelés aires, souvent réutilisés chaque année. Leur longévité est élevée et leur maturité sexuelle tardive. L’aigle royal est emblématique des milieux montagnards, tandis que l’aigle de Bonelli préfère les zones rocheuses et semi-arides. Leur comportement territorial est marqué, avec des parades aériennes spectaculaires.
Dangerosité
Les Aquilinés sont totalement inoffensifs pour l’humain. Ils ne s’attaquent qu’à des proies adaptées à leur taille et ne présentent aucun comportement agressif envers l’homme. Leur rôle écologique est essentiel dans la régulation des populations de proies sauvages. Ils ne sont pas vecteurs de maladies et ne causent pas de nuisances. Espèces protégées, elles sont sensibles aux dérangements, aux collisions avec les lignes électriques et à la perte de leur habitat. Leur conservation repose sur la préservation des milieux naturels et la limitation des pressions humaines.
Accipitrinés
(2 espèces)
Accipiter nisus (Épervier d’Europe)
Accipiter gentilis
(Autour des palombes)
 
Buteoninés
(3 espèces)
Buteo buteo (Buse variable)
Milvus milvus
(Milan royal)
Milvus migrans (Milan noir)
 
Strigidés
(11 espèces)
Asio flammeus (Hibou des marais)
Bubo bubo (Grand-duc d’Europe)
Tyto alba (Effraie des clochers)
Aegolius funereus (Nyctale de Tengmalm)
 

 

Psittacidés (nicheurs) en France

Espèces en France Espèces representatives Description
Psittacula
(1 espèce)
Perruche à collier (Psittacula krameri)
(moins de 45 cm, moins de 150 g)

Taille et description La perruche à collier (Psittacula krameri) mesure entre 38 et 42 cm, dont près de 15 cm pour la queue. Elle pèse entre 100 et 140 g. Son plumage est vert vif, avec un collier noir et rose chez le mâle adulte. Le bec est rouge, puissant et légèrement recourbé. Elle possède une silhouette élancée, un vol rapide et direct, et un cri strident facilement reconnaissable.
Présence en France et en Aquitaine
Introduite par l’élevage et les échappées de volières, Psittacula krameri s’est naturalisée dans plusieurs grandes agglomérations françaises. Elle est bien établie en Île-de-France, à Marseille, à Lyon et dans l’agglomération bordelaise. En Nouvelle-Aquitaine, sa présence est confirmée dans les parcs urbains de Bordeaux et ses environs, où elle forme des dortoirs bruyants en hiver et niche dans les cavités d’arbres ou de bâtiments.
Particularités
Espèce exotique capable de s’adapter aux climats tempérés, elle se distingue par son comportement grégaire et sa capacité à occuper des niches urbaines. Elle se nourrit de graines, fruits, bourgeons et parfois de cultures agricoles. Elle niche tôt dans l’année, ce qui lui permet d’éviter la concurrence directe avec certaines espèces locales. Son cri perçant et ses rassemblements en dortoirs la rendent très visible et audible.
Dangerosité
Elle ne représente aucun danger direct pour l’humain. Toutefois, sa prolifération peut entraîner une compétition avec les espèces cavernicoles locales comme les étourneaux ou les chouettes chevêches. Elle peut aussi occasionner des nuisances sonores et des dégâts mineurs sur les cultures fruitières. À ce jour, elle n’est pas considérée comme invasive à l’échelle nationale, mais sa surveillance est recommandée dans les zones où les populations augmentent rapidement.

 

Piciformes (nicheurs) en France

Espèces en France Espèces representatives Description
Picidés
(7 espèces)
Picus viridis Pic vert
(moins de 40 cm, moins de 250 g)
Dryocopus martiusPic noir
(moins de 60 cm, moins de 400 g)
Dendrocopos majorPic épeiche
(moins de 30 cm, moins de 100 g)
Jynx torquillaTorcol fourmilier
(moins de 20 cm, moins de 50 g)

Taille et description Les Picidés sont des oiseaux dont la taille varie de 7,5 à 60 cm selon les espèces. Leur morphologie est adaptée à la vie arboricole : bec droit et tranchant, pattes courtes avec quatre doigts griffus (parfois trois), deux orientés vers l’avant et deux vers l’arrière, facilitant l’adhérence aux troncs. Leur queue rigide leur sert de point d’appui vertical. Leur langue est longue, collante et munie de crochets, enroulée autour du crâne au repos, et utilisée pour extraire les insectes du bois ou du sol.
Présence en France et en Aquitaine
Neuf espèces de Picidés sont recensées en France, dont le pic vert, le pic épeiche, le pic cendré et le pic épeichette. Ces espèces sont bien représentées en Nouvelle-Aquitaine, notamment dans les zones boisées de Gironde. Le pic vert (Picus viridis) et le pic épeiche (Dendrocopos major) sont fréquemment observés dans les forêts mixtes, les parcs et les jardins, y compris en milieu périurbain
Particularités
Les Picidés se distinguent par leur tambourinage, une forme de communication non vocale où le bec frappe rapidement une surface résonnante pour marquer le territoire ou attirer un partenaire. Ce comportement est distinct du martèlement, utilisé pour creuser le bois. Chaque espèce possède un rythme de tambourinage unique. Leur capacité à creuser des cavités dans le bois leur permet aussi de créer des loges de nidification, souvent réutilisées par d'autres espèces.
Dangerosité
Les Picidés ne présentent aucun danger direct pour l’humain. Ils sont insectivores et jouent un rôle écologique important dans la régulation des populations de larves xylophages. Leur impact sur les infrastructures est limité, bien que certains individus puissent tambouriner sur des surfaces métalliques ou artificielles, causant des nuisances sonores ponctuelles. Ils ne sont ni agressifs ni vecteurs de maladies connues pour l’homme

 

Coraciiformes (nicheurs) en France

Espèces en France Espèces representatives Description
Alcédinidés
(1 espèce)
Martin-pêcheur d’Europe (Alcedo atthis)
(moins de 16 cm, moins de 100 g)


Taille et description Les Alcédinidés sont des oiseaux trapus de petite à moyenne taille, mesurant entre 10 et 45 cm selon les espèces. Le Martin-pêcheur d’Europe (Alcedo atthis), seul représentant régulier en France, atteint environ 16 cm. Leur morphologie se caractérise par une grosse tête, un long bec droit et pointu, des ailes courtes et arrondies, et une queue très courte. Leur plumage est souvent éclatant, combinant des teintes métalliques de bleu, turquoise et orange. Leur vol est rapide, direct et bas au-dessus de l’eau.
Présence en France et en Aquitaine
Le Martin-pêcheur d’Europe est largement répandu en France, bien que localisé selon la qualité des milieux aquatiques. En Nouvelle-Aquitaine, il est bien présent dans les zones humides, les rivières lentes, les canaux, les étangs et les marais, notamment en Gironde, Dordogne et Landes. Il est sédentaire mais peut effectuer des déplacements hivernaux selon les conditions climatiques. Il niche dans des berges meubles où il creuse un tunnel horizontal menant à une chambre de ponte.
Particularités écologiques
Les Alcédinidés sont des spécialistes de la pêche en eau douce. Ils chassent à l’affût depuis une branche ou un perchoir, plongeant pour capturer des petits poissons, crustacés ou insectes aquatiques. Leur vue est adaptée à la réfraction de l’eau, leur permettant une grande précision. Leurs excréments forment des pelotes de réjection contenant des arêtes et des écailles. Le chant du Martin-pêcheur est un sifflement aigu, souvent émis en vol. Leur nidification dépend fortement de la stabilité des berges et de la qualité de l’eau.
Dangerosité
Les Alcédinidés ne présentent aucun danger pour l’homme. Ce sont des oiseaux discrets, farouches et non agressifs. Leur bec est adapté à la capture de proies aquatiques de petite taille et ne constitue aucun risque. Ils jouent un rôle écologique important dans le contrôle des populations de petits poissons et d’invertébrés aquatiques. Leur présence est un indicateur de bonne qualité des milieux humides.
Méropidés
(1 espèce)
Guêpier d’Europe (Merops apiaster)
(moins de 28 cm, moins de 100 g)

Taille et description Les Méropidés sont des oiseaux élancés de taille moyenne, mesurant entre 20 et 30 cm selon les espèces. Leur silhouette est fine, avec un long bec légèrement incurvé vers le bas, des ailes effilées et une queue souvent prolongée par deux rectrices centrales allongées. Leur plumage est vivement coloré, combinant des teintes de vert, bleu, jaune, roux et noir, avec un masque facial sombre. Leur vol est rapide, souple et acrobatique, souvent ponctué de glissades et de virages brusques.
Présence en France et en Aquitaine
En France, le Guêpier d’Europe (Merops apiaster) est l’unique représentant régulier de la famille. Il est nicheur migrateur, présent de mai à septembre, principalement dans le sud et l’ouest du pays. En Nouvelle-Aquitaine, il est bien implanté, notamment en Gironde, Dordogne, Lot-et-Garonne et Charente, où il fréquente les zones ouvertes avec talus sablonneux, berges de rivières ou carrières pour y creuser ses terriers de nidification. Les colonies peuvent compter plusieurs dizaines d’individus.
Particularités écologiques
Les Méropidés sont spécialisés dans la capture d’insectes volants, en particulier les hyménoptères comme les abeilles, guêpes et frelons, qu’ils saisissent en vol. Avant ingestion, ils les frappent contre une branche pour retirer le dard. Ils nichent en colonie dans des tunnels creusés dans des sols meubles, parfois sur plusieurs mètres. Leur chant est doux, roulé et répétitif, souvent audible en vol. Leur comportement social est marqué par des interactions fréquentes entre individus.
Dangerosité
Les Méropidés ne présentent aucun danger pour l’homme. Leur régime alimentaire insectivore est bénéfique pour la régulation des populations de guêpes et frelons. Ils ne sont ni agressifs ni nuisibles, et leur bec n’est pas adapté à la prédation sur des proies de grande taille. Leur présence est généralement bien accueillie, bien qu’ils puissent être perçus comme concurrents par les apiculteurs, ce qui reste marginal et non problématique à l’échelle écologique.
Coraciidés
(1 espèce)
Rollier d’Europe (Coracias garrulus)
(moins de 32 cm, moins de 200 g)

Taille et description Les Coraciidés sont des oiseaux de taille moyenne, mesurant généralement entre 25 et 40 cm. Leur morphologie se distingue par une grosse tête, des épaules larges, un bec court à pointe crochue, des ailes moyennes et une queue parfois prolongée par de longues rectrices médianes. Leur plumage est vivement coloré, avec une prédominance de bleu, souvent rehaussé de teintes lilas, turquoise ou vertes. Ils possèdent des pattes courtes et sont adaptés à la chasse en vol ou depuis un perchoir.
Présence en France et en Aquitaine
En France, seule une espèce est régulièrement observée : le Rollier d'Europe (Coracias garrulus). Il est nicheur rare mais localisé, principalement dans le sud du pays. En Nouvelle-Aquitaine, sa présence est sporadique mais attestée, notamment dans les zones ouvertes de la Gironde et du Lot-et-Garonne, où il fréquente les milieux semi-ouverts comme les lisières boisées, les vergers et les prairies avec vieux arbres. Il est migrateur, présent de mai à septembre, puis repart vers l’Afrique subsaharienne pour l’hivernage
Particularités écologiques
Les Coraciidés sont des prédateurs spécialisés dans la capture de gros insectes, comme les coléoptères, les orthoptères et les libellules, mais ils consomment aussi de petits reptiles, amphibiens et mammifères. Ils nichent dans des cavités naturelles, souvent dans des arbres ou des talus, et pondent des œufs blancs et sphériques. Leur vol est puissant et acrobatique, souvent accompagné de cris rauques. Le Rollier d’Europe est connu pour ses parades aériennes spectaculaires.
Dangerosité
Les Coraciidés ne présentent aucun danger pour l’homme. Ce sont des oiseaux paisibles, non agressifs, et leur bec crochu est adapté à la prédation sur de petites proies, sans risque pour les humains. Ils jouent un rôle écologique bénéfique en régulant les populations d’insectes

Bucérotiformes (nicheurs) en France

Espèces en France Espèces representatives Description
Upupa
(1 espèce)
Huppe fasciée (Upupa epops)
(26-32 cm, enverg 42-45 cm, moins de 100 g)

Taille La huppe fasciée (Upupa epops) mesure entre 26 et 32 cm de longueur dont 5 à 6 cm pour le bec. Son envergure varie de 42 à 46 cm et son poids de 47 à 89 g.
Description
C’est un oiseau de taille moyenne au plumage chamois orangé avec des ailes et une queue barrées de noir et de blanc. Il possède une huppe érectile composée de plumes chamois à pointe noire. Son bec est long, fin et recourbé vers le bas. Son vol est ondulant et irrégulier, souvent comparé à celui d’un papillon géant .
Présence en France et en Aquitaine La huppe fasciée est présente dans toute la France, principalement en période de reproduction entre mars et septembre. Elle est bien représentée en Nouvelle-Aquitaine, notamment dans les zones bocagères, les prairies, les vergers, les jardins et les périphéries urbaines. Elle niche dans des cavités naturelles ou artificielles comme les vieux murs, les nichoirs ou les anfractuosités d’arbres. C'est certainement le plus bel oiseau de France et d'Aquitaine. Dissimulée, elle est quasi invisible dans la nature.
Particularités Son chant est une série de sons sourds et répétés « houpoupoup » émis par le mâle au printemps. Elle est capable de déterrer des insectes souterrains grâce à son bec. Elle fouille aussi les bouses pour y trouver des proies. Elle est solitaire, peu farouche mais reste distante. Sa huppe dressée est un signal d’alerte ou d’excitation. Elle peut assommer ses proies sur une pierre pour en retirer les parties dures.
Dangerosité
La huppe fasciée n’est pas dangereuse pour l’humain. Elle est inoffensive, discrète et ne présente aucun risque sanitaire ou comportemental. Elle est protégée en France et classée en préoccupation mineure par l’UICN mais reste vulnérable à la disparition des habitats et à l’usage de pesticides