Aranéides

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Classification (env 49.700 espèces)
Métazoaires-Triploblastiques-Invertébrés-Protostomiens-Ecdysozoaires-Arthropodes-Chélicérates-Arachnides-Aranéides (14 fiches)
(Araignées proprement dites, Mygales...)

 

Clades

espèces Espèces representatives Description

Mesothelae

 

env 25 esp Liphistius desultorAraignée segmentée de Malaisie
(moins de 2 cm enverg  moins de 3 cm, moins de 1 g)
Liphistius batuensisAraignée des grottes de Batu
(moins de 1 cm enverg  moins de 3 cm, moins de 1 g)
Heptathela kimurai — Araignée segmentée du Japon
(moins de 2 cm enverg  moins de 3 cm, moins de 1 g)
Ryuthela sasakiiAraignée segmentée de Ryūkyū
(moins de 2 cm enverg  moins de 3 cm, moins de 1 g)

 

Taille Les Mesothelae mesurent généralement entre 10 et 30 mm, avec des femelles plus grandes que les mâles. Leur taille est comparable à celle des petites mygales, mais leur morphologie archaïque les distingue nettement. Certaines espèces fossiles du Crétacé atteignaient des tailles bien supérieures, mais les formes actuelles restent discrètes.
Description
Les Mesothelae sont des araignées segmentées, avec un abdomen présentant des anneaux visibles, ce qui est unique parmi les araignées modernes. Leur sternum est étroit, et leurs filières sont positionnées au centre de l’abdomen, contrairement aux autres araignées où elles sont postérieures. Elles possèdent huit yeux disposés en groupe central, des chélicères orientées vers le bas (comme les mygales), et vivent dans des terriers tapissés de soie avec un opercule. Leur apparence évoque les formes fossiles du Carbonifère.
Distribution
Les Mesothelae sont limitées géographiquement à l’Asie de l’Est et du Sud-Est : Chine, Japon, Vietnam, Thaïlande, Laos et Birmanie. Elles vivent dans les forêts humides, les sols riches en humus, les pentes rocheuses et les zones semi-cavernicoles. Leur répartition est fragmentée, avec de nombreuses espèces endémiques à des microhabitats isolés.
Particularités
Elles représentent le groupe frère des Opisthothelae (Mygalomorphae + Araneomorphae), conservant des traits ancestraux comme la segmentation abdominale, la position centrale des filières et la disposition des organes internes. Leur comportement est discret : elles chassent à l’affût depuis leur terrier, détectant les vibrations. Leurs cocons sont protégés dans des chambres souterraines. Le sous-ordre comprend deux familles actuelles : Liphistiidae et Heptathelidae, parfois fusionnées selon les classifications.
Dangerosité
Les Mesothelae sont totalement inoffensives pour l’humain. Leur venin est adapté à la prédation d’insectes et petits arthropodes, sans effet médical connu. Elles ne mordent que si manipulées brutalement, et leur comportement est non agressif. Leur discrétion et leur habitat souterrain les rendent rarement visibles, et aucun cas d’envenimation significatif n’a été rapporté.

Mygalomorphae

env 2.650 esp Theraphosa blondiMygale géante de Guyane, ou Goliath
(moins de 12 cm enverg  moins de 30 cm, moins de 200 g)
Aphonopelma chalcodesMygale du désert de Sonora
(moins de 6 cm enverg  moins de 15 cm, moins de 30 g)
Grammostola rosea — Mygale rose du Chili
(moins de 5 cm enverg  moins de 13 cm, moins de 20 g)
Atrax robustus — Araignée à toile en entonnoir de Sydney
(moins de 5 cm enverg  moins de 7 cm, moins de 2 g)
Poecilotheria regalisMygale royale arboricole
(moins de 9 cm enverg  moins de 20 cm, moins de 30 g)
Haplopelma lividumMygale cobalt de Thaïlande
(moins de 7 cm enverg  moins de 7 cm, moins de 2 g)
Stanwellia griseaMygale grise australienne
(moins de 5 cm enverg  moins de 10 cm, moins de 10 g)
Actinopus azaghalMygale d’Azaghal
(moins de 3 cm enverg  moins de 8 cm, moins de 5 g)



 

Taille Les Mygalomorphae mesurent généralement entre 10 mm et 30 cm d’envergure pattes comprises. Les plus grandes espèces comme Theraphosa blondi (mygale goliath) atteignent 12 cm de corps et plus de 28 cm avec les pattes. Les mâles sont plus petits et plus fins que les femelles, qui peuvent vivre plusieurs décennies.
Description
Ce sont des araignées robustes, velues, à chélicères orientées vers le bas (morphologie orthognathe). Elles possèdent deux paires de poumons feuilletés (tétrapneumones), un céphalothorax massif, un abdomen globuleux et des crochets puissants. Elles ne tissent pas de toiles orbiculaires mais utilisent la soie pour tapisser leurs terriers, construire des cocons ou détecter les vibrations. Leur apparence évoque les formes fossiles du Mésozoïque.
Distribution
Les Mygalomorphae sont principalement présentes dans les régions tropicales et subtropicales : Amérique centrale et du Sud, Afrique, Asie du Sud-Est, Australie, mais aussi dans certaines zones tempérées (Europe du Sud, États-Unis, Japon). Elles vivent dans les sols forestiers, les savanes, les grottes, les zones humides ou semi-arides. Leur répartition est souvent fragmentée, avec de nombreuses espèces endémiques.
Particularités
Elles sont majoritairement fouisseuses, nocturnes et sédentaires. Certaines construisent des terriers avec opercule (Ctenizidae, Idiopidae), d’autres chassent à l’affût (Theraphosidae, Atypidae). Leur croissance est lente, avec des mues régulières. Les femelles peuvent vivre jusqu’à 30 ans, les mâles rarement plus de 5 ans. Certaines espèces stridulent pour se défendre ou séduire. Leur régime est carnivore : insectes, amphibiens, petits rongeurs, parfois oiseaux.
Dangerosité
La majorité des Mygalomorphae sont impressionnantes mais non mortelles pour l’humain. Leur venin est adapté à la prédation, provoquant douleurs, œdèmes, nausées, mais rarement des complications graves. Les espèces les plus puissantes comme Phoneutria (souvent confondues avec les mygales mais appartenant aux Ctenidae) sont réellement dangereuses. Les mygales tropicales peuvent projeter des poils urticants (Theraphosidae), provoquant des irritations oculaires ou cutanées. Les morsures sont rares, défensives, et évitables par prudence.

Araneomorphae

 

 env 47.000 esp Latrodectus mactans,  veuve noire américaine
(moins de 2 cm enverg  moins de 4 cm, moins de 1 g)
Phoneutria fera
, araignée errante amazonienne
(moins de 5 cm enverg  moins de 15 cm, moins de 7 g)
Loxosceles reclusa, recluse brune
(moins de 1 cm enverg  moins de 3 cm, moins de 1 g)
Delena cancerides, chasseresse sociale australienne
(moins de 3 cm enverg  moins de 12 cm, moins de 3 g)
Heteropoda maxima, chasseresse géante du Laos
(moins de 5 cm enverg  moins de 25 cm, moins de 6 g)
Argiope aurantia
, épeire dorée d’Amérique
(moins de 3 cm enverg  moins de 6 cm, moins de 2 g)
Nephila pilipes, néphile géante asiatique
(moins de 5 cm enverg  moins de 20 cm, moins de 2 g)
Cupiennius salei, araignée-banane d’Amérique centrale
(moins de 4 cm enverg  moins de 10 cm, moins de 3 g)

 


Taille Les Araneomorphae présentent une gamme de tailles très étendue. Les plus petites espèces comme Patu digua (Theridiosomatidae) mesurent moins de 0,4 mm, tandis que les plus grandes comme Heteropoda maxima (Sparassidae) peuvent atteindre 30 cm d’envergure pattes comprises. La majorité des espèces mesurent entre 3 et 15 mm, avec un dimorphisme sexuel fréquent : les femelles sont souvent plus grandes que les mâles.
Description
Ce groupe regroupe les araignées dites “labidognathes”, dont les chélicères se croisent en pince diagonale. Elles possèdent généralement deux poumons feuilletés ou un système trachéal, huit yeux disposés en motifs variables, et des filières postérieures pour la production de soie. Leur morphologie est extrêmement diversifiée : formes globuleuses, allongées, mimétiques, épineuses ou transparentes. Elles peuvent tisser des toiles géométriques (Araneidae), des nappes (Linyphiidae), des tubes (Agelenidae), ou être totalement errantes (Salticidae, Lycosidae, Sparassidae).
Distribution
Les Araneomorphae sont cosmopolites. Elles colonisent tous les biomes terrestres : forêts tropicales, déserts, montagnes, zones humides, milieux urbains, grottes, et même les habitats aquatiques (Argyroneta aquatica). Elles représentent plus de 93% des espèces d’araignées décrites, avec plus de 47.000 espèces réparties dans plus de 90 familles.
Particularités
Leur diversité écologique est exceptionnelle. Certaines sont spécialisées dans la chasse visuelle (Salticidae), d’autres dans le piégeage par toile (Araneidae, Theridiidae), d’autres encore dans la prédation active nocturne (Ctenidae, Sparassidae). Certaines espèces pratiquent le mimétisme (Thomisidae, Mimetidae), la stridulation, le vol plané (ballooning), ou la prédation sur d’autres araignées. Leur cycle de vie est généralement court (1 à 3 ans), avec une croissance rapide et une reproduction saisonnière. Les comportements nuptiaux sont variés : offrandes, danses, vibrations, cocons suspendus.
Dangerosité
La majorité des Araneomorphae sont inoffensives pour l’humain. Seules quelques espèces présentent un risque médical réel : Latrodectus (veuves noires, Theridiidae), Loxosceles (recluses brunes, Sicariidae), Cheiracanthium (Eutichuridae), et Phoneutria (Ctenidae). Ces espèces peuvent provoquer des symptômes neurotoxiques, nécrotiques ou allergiques, mais les cas graves sont rares et souvent liés à des contextes tropicaux. La plupart des Araneomorphae jouent un rôle bénéfique dans la régulation des insectes et ne doivent pas être perçues comme dangereuses.


Les araignées les plus dangereuses du monde

Classification

Espèce Toxicité, distribution & dangerosité et cas avérés

Ctenidés

Araignée-banane du Brésil (Phoneutria nigriventer)
(moins de 5 cm enverg moins de 15 cm, moins de 5 g)

 

Toxicité Le venin de Phoneutria nigriventer contient plusieurs peptides neurotoxiques, notamment la fraction PhTx3, qui agit comme bloqueur des canaux calcium. Ces toxines ciblent une variété de canaux ioniques et peuvent provoquer une paralysie flasque chez les petits mammifères. Les effets incluent douleur intense, tachycardie, nausées, troubles respiratoires et, dans de rares cas, convulsions. Toutefois, chez l’humain adulte, les morsures sont rarement mortelles et les cas graves sont exceptionnels.
 DL50 estimé à 0,63-1,3 mg/kg.
Distribution
Phoneutria nigriventer est originaire d’Amérique du Sud, principalement du Brésil, du Paraguay, de l’Uruguay et de l’Argentine. Elle est surnommée « araignée-banane » en raison de sa tendance à se cacher dans les régimes de bananes, ce qui explique sa présence occasionnelle dans les cargaisons exportées. Elle peut ainsi être retrouvée accidentellement dans des pays non endémiques, comme le Royaume-Uni ou la France, via les importations de fruits.
Dangerosité
Considérée comme l’une des araignées les plus venimeuses au monde, Phoneutria nigriventer est répertoriée dans le Livre Guinness des records depuis 2007. Elle adopte une posture défensive caractéristique lorsqu’elle se sent menacée, ce qui peut impressionner mais ne signifie pas nécessairement une attaque. Malgré sa réputation, elle préfère fuir plutôt que mordre, et les cas de morsures graves sont rares.
Cas avérés
Des cas de découverte dans des cargaisons de bananes ont été signalés, notamment à Londres en 2014 et à Passy (Haute-Savoie) en 2015. Dans ce dernier cas, l’araignée identifiée comme Phoneutria nigriventer s’est révélée être une espèce inoffensive, Heteropoda venatoria. Ces événements ont parfois suscité des psychoses collectives, souvent infondées, liées à une mauvaise identification ou à une exagération médiatique

Atracidés

Araignée à toile-entonnoir de Sydney (Atrax robustus)(moins de 4 cm enverg  moins de 7 cm, moins de 3 g)

 

Toxicité Le venin d’Atrax robustus est l’un des plus puissants chez les araignées. Il contient une neurotoxine appelée robustoxine, particulièrement active chez les primates. Cette toxine agit sur les canaux sodium des nerfs, provoquant une dépolarisation prolongée. Les symptômes incluent douleurs locales, salivation excessive, spasmes musculaires, troubles respiratoires, hypertension, confusion et, dans les cas graves, coma ou décès. Le venin du mâle est environ cinq fois plus toxique que celui de la femelle. Un antivenin efficace existe depuis 1981 et a considérablement réduit la mortalité.
 DL50 estimé à 0,16-0.22 mg/kg.
Distribution
Atrax robustus est endémique de la Nouvelle-Galles du Sud en Australie. Elle est principalement présente à l’est des Montagnes Bleues, de la rivière Georges jusqu’au lac Tuggerah, avec une forte concentration dans la banlieue de Sydney. Elle occupe des crevasses, des espaces sous les rochers ou construit son propre terrier au sol. Contrairement à d’autres araignées à toile-entonnoir, elle n’est pas arboricole.
Dangerosité
Considérée comme l’une des araignées les plus dangereuses pour l’homme, Atrax robustus possède des chélicères puissants capables de percer la peau, les ongles, le cuir ou le tissu. Elle est agressive lorsqu’elle se sent menacée. Les morsures du mâle, plus fréquentes en période de reproduction, sont les plus préoccupantes. Avant l’introduction de l’antivenin, plusieurs décès ont été enregistrés, principalement chez les enfants
Cas avérés
Des cas de morsures graves ont été documentés en Australie, notamment dans la région de Sydney. Avant 1981, treize décès ont été attribués à Atrax robustus. Depuis l’introduction de l’antivenin, aucun décès n’a été recensé malgré plusieurs dizaines de morsures chaque année. En France, l’importation et l’élevage de cette espèce sont interdits pour les particuliers en raison de sa dangerosité

Theridiidés

Veuve noire d’Amérique (Latrodectus mactans)
(moins de 2 cm enverg  moins de 4 cm, moins de 1 g)

 

Toxicité Le venin de Latrodectus mactans contient principalement de l’α-latrotoxine, une neurotoxine qui provoque une libération massive d’acétylcholine, noradrénaline et autres neurotransmetteurs. Cela entraîne des douleurs musculaires intenses, crampes abdominales, hypertension, tachycardie, sudation, nausées et parfois paralysie. La DL50 chez la souris est estimée à environ 0,9 mg/kg par voie sous-cutanée. Chez l’humain, la morsure est rarement mortelle mais peut être très douloureuse et invalidante. Un antivenin existe et est utilisé dans les cas graves.
DL50 estimé à 0.9 mg/kg.
Distribution
Latrodectus mactans est largement répandue dans le sud-est des États-Unis, du Texas à la Floride, ainsi que dans certaines régions d’Amérique centrale, des Caraïbes et du nord de l’Amérique du Sud. Elle affectionne les milieux sombres et abrités comme les garages, les tas de bois, les abris de jardin et les recoins de bâtiments. Elle est absente d’Europe à l’état naturel mais peut être introduite accidentellement.
Dangerosité
La veuve noire d’Amérique est reconnaissable à son abdomen noir brillant marqué d’un sablier rouge. Elle n’est pas agressive et mord uniquement en cas de contact direct ou de pression. Les morsures sont souvent sèches (sans injection de venin). Lorsqu’il y a envenimation, les symptômes peuvent durer plusieurs jours. Les enfants, les personnes âgées et les individus fragiles sont les plus à risque. Les décès sont extrêmement rares depuis l’introduction de l’antivenin.
Cas avérés
Des milliers de morsures sont signalées chaque année aux États-Unis, notamment dans les États du sud. Avant l’usage généralisé de l’antivenin, des décès étaient recensés, surtout chez les enfants. Aujourd’hui, les cas graves sont pris en charge efficacement. En France, quelques cas d’importation accidentelle ont été signalés dans des cargaisons, mais sans établissement durable ni envenimation confirmée.

Theridiidés

Veuve noire à dos rouge (Latrodectus hasselti)
(moins de 2 cm enverg  moins de 4 cm, moins de 1 g)

 

Toxicité Le venin de Latrodectus hasselti contient des neurotoxines puissantes, principalement l’α-latrotoxine, qui provoque une libération massive de neurotransmetteurs dans le système nerveux. Les symptômes incluent douleurs musculaires intenses, crampes abdominales, sudation, hypertension, tachycardie, nausées et agitation. Bien que rarement mortel chez l’adulte, le venin peut être dangereux chez les enfants, les personnes âgées ou les individus fragiles. Un antivenin spécifique est disponible en Australie et réduit significativement les effets systémiques.
DL50 estimé à 0.6-1 mg/kg.
Distribution
Latrodectus hasselti est endémique d’Australie, particulièrement présente dans les zones tempérées du sud et de l’est du pays. Elle colonise les milieux urbains, les jardins, les hangars, les toilettes extérieures et les tas de bois. Elle a été introduite accidentellement en Nouvelle-Zélande, au Japon et dans certaines îles du Pacifique, mais reste absente d’Europe à l’état naturel.
Dangerosité
Considérée comme l’une des araignées les plus médicalement significatives d’Australie, la veuve noire à dos rouge est reconnaissable à sa bande rouge sur l’abdomen. Elle n’est pas agressive et mord uniquement en cas de contact direct ou de pression. La morsure est douloureuse mais rarement fatale. Les cas graves nécessitent une hospitalisation et l’administration d’antivenin. Les morsures sèches (sans injection de venin) sont fréquentes.
Cas avérés
Chaque année, plusieurs centaines de morsures sont rapportées en Australie, notamment dans les zones urbaines. Avant la mise au point de l’antivenin en 1956, des décès étaient enregistrés, surtout chez les enfants. Depuis, aucun décès confirmé n’a été attribué à Latrodectus hasselti. Des cas d’introduction accidentelle ont été signalés dans des cargaisons de marchandises, mais sans établissement durable en Europe.

Sicariidés

Araignée violoniste (Loxosceles laeta)
(moins de 2 cm enverg  moins de 4 cm, moins de 1 g)

 

Toxicité Le venin de Loxosceles laeta est nécrotique et cytotoxique, contenant des enzymes comme la sphingomyélinase D qui détruisent les membranes cellulaires. Il provoque une loxoscelisme cutané ou viscéral, avec lésions nécrotiques profondes, ulcères, fièvre, douleurs intenses, hémolyse, insuffisance rénale et parfois choc. La DL50 chez la souris est estimée entre 0,45 et 1,0 mg/kg selon la voie d’administration. Le venin est plus toxique que celui de Loxosceles reclusa, espèce nord-américaine plus connue.
DL50 estimé à 0.45 mg/kg.
Distribution
Loxosceles laeta est originaire d’Amérique du Sud, notamment du Pérou, du Chili, de l’Argentine et de l’Équateur. Elle est très présente dans les habitations, les recoins sombres, les placards et les zones peu fréquentées. Elle a été introduite accidentellement dans certaines villes nord-américaines et européennes, notamment à Helsinki et à Paris, mais sans colonisation durable confirmée.
Dangerosité
Considérée comme l’espèce la plus dangereuse du genre Loxosceles, elle est discrète, nocturne et non agressive. Elle mord uniquement en cas de contact direct, souvent lors de la manipulation de vêtements ou de linge. La morsure est indolore au début, mais les symptômes apparaissent après quelques heures. Les cas graves nécessitent une prise en charge hospitalière urgente. Il n’existe pas d’antivenin spécifique largement disponible.
Cas avérés
Des cas de morsures graves ont été rapportés au Chili, au Pérou et en Argentine, avec plusieurs décès documentés, notamment chez les enfants. En France, un cas suspect a été signalé à Paris en 2016, mais l’identification de l’espèce n’a pas été confirmée. Des signalements ponctuels existent dans des cargaisons ou des bâtiments, mais sans preuve d’établissement durable. Les cas de loxoscelisme viscéral sont rares mais potentiellement mortels.

Sicariidés

Araignée des sables à six yeux (Sicarius hahn)
(moins de 2 cm enverg  moins de 5 cm, moins de 1 g)

 

Toxicité Le venin de Sicarius hahn est extrêmement cytotoxique et nécrotique, comparable à celui des araignées du genre Loxosceles. Il contient de la sphingomyélinase D, une enzyme qui détruit les membranes cellulaires, provoquant des lésions cutanées profondes, une hémolyse et parfois une insuffisance rénale. Des études in vitro ont montré que son venin peut provoquer la destruction complète de cellules humaines en moins de 24 heures. La DL50 est estimée autour de 0,30 à 0.4 mg/kg, mais les données restent limitées.
Distribution
Sicarius hahn est endémique des zones désertiques d’Amérique du Sud, notamment au Pérou, au Chili et en Équateur. Elle vit enfouie dans le sable, immobile, attendant ses proies. Elle est adaptée aux milieux arides et n’est pas présente naturellement en Europe. Aucun cas d’introduction accidentelle n’a été confirmé en France ou dans les pays voisins.
Dangerosité
Malgré la puissance de son venin, Sicarius hahn est extrêmement discrète et peu encline à mordre. Elle passe la majorité de son temps enfouie et n’interagit que rarement avec l’humain. Les morsures sont exceptionnelles et surviennent uniquement en cas de manipulation directe. En l’absence de données cliniques humaines, la dangerosité est théorique mais prise au sérieux par les toxicologues.
Cas avérés
À ce jour, aucun cas documenté de morsure de Sicarius hahn sur l’humain n’a été confirmé dans la littérature médicale. Les effets du venin ont été observés en laboratoire sur des cultures cellulaires et des modèles animaux. Des études chiliennes et péruviennes ont alerté sur son potentiel toxique, mais sans cas clinique avéré. Elle reste une espèce redoutée en terrariophilie, où sa détention est fortement déconseillée voire interdite dans plusieurs pays.

Cheiracanthiidés

Araignée jaune des jardins (Cheiracanthium punctorium),
(moins de 2 cm enverg  moins de 5 cm, moins de 1 g)

 

Toxicité Le venin de Cheiracanthium punctorium est cytotoxique et légèrement nécrotique. Il contient des enzymes capables de provoquer une inflammation locale, une douleur aiguë, un œdème et parfois une nécrose superficielle. La morsure peut entraîner des symptômes généraux comme fièvre, maux de tête, nausées et fatigue, mais elle n’est pas considérée comme médicalement dangereuse pour la majorité des adultes en bonne santé. Aucun antivenin n’est nécessaire, et le traitement est symptomatique.
DL50 estimé à 1,5-2 mg/kg.
Distribution
Cette espèce est présente dans le sud et l’est de l’Europe, notamment en Italie, en Espagne, en Autriche, en Allemagne, en Suisse et dans plusieurs régions de France, y compris en Nouvelle-Aquitaine. Elle affectionne les zones herbeuses, les jardins, les prairies et les talus ensoleillés. Elle construit un nid soyeux en forme de tube dans les hautes herbes, souvent à hauteur d’homme, ce qui augmente les risques de contact accidentel.
Dangerosité
Bien que parfois surnommée « araignée la plus dangereuse de France » dans les médias, Cheiracanthium punctorium n’est pas mortelle. Elle est plutôt craintive et mord uniquement en cas de contact direct ou de manipulation involontaire. Sa morsure est douloureuse, comparable à celle d’une guêpe, mais les complications graves sont rares. Les cas de nécrose sont anecdotiques et souvent liés à des réactions allergiques ou à des infections secondaires.
Cas avérés
Des morsures ont été signalées en France, notamment en Alsace, en Provence et en Gironde. En 2014, un cas médiatisé à Bordeaux a concerné une femme mordue dans son jardin, avec douleur intense et œdème pendant plusieurs jours. En Allemagne et en Suisse, plusieurs cas ont été documentés, souvent en été lors de travaux de jardinage. Aucun décès ni hospitalisation prolongée n’a été attribué à cette espèce.

Sicariidés

Recluse brune (Loxosceles reclusa)
(moins de 2 cm enverg  moins de 4 cm, moins de 1 g)

 

Toxicité Le venin de Loxosceles reclusa est hautement nécrotique et cytotoxique. Il contient principalement de la sphingomyélinase D, une enzyme qui détruit les membranes cellulaires et provoque des lésions cutanées profondes. La morsure peut entraîner un loxoscelisme cutané (ulcération nécrosante, escarre, nécrose évolutive) ou, plus rarement, un loxoscelisme viscéral (atteinte rénale, hémolyse, fièvre, choc). La douleur initiale est souvent faible, mais les symptômes apparaissent après plusieurs heures et peuvent durer des semaines. Aucun antivenin spécifique n’est disponible en Europe. DL50 estimé à 0,45-0,6 mg/kg.
Distribution
Loxosceles reclusa est originaire du sud des États-Unis, notamment du Texas, de l’Oklahoma, du Missouri et de l’Arkansas. Elle est également présente au Mexique et dans le sud du Canada. Elle affectionne les lieux sombres et calmes : greniers, caves, cartons, vêtements pliés. Elle n’est pas endémique en Europe, mais peut être introduite accidentellement via le commerce international.
Dangerosité
Cette espèce est discrète, nocturne et non agressive. Elle mord uniquement en cas de contact direct, souvent lors de la manipulation de textiles ou d’objets dans lesquels elle s’est réfugiée. Sa morsure peut passer inaperçue au début, mais évoluer vers une nécrose sévère. Les cas graves nécessitent une prise en charge hospitalière, parfois avec greffe cutanée. Le loxoscelisme viscéral est rare mais potentiellement mortel chez les sujets fragiles.
Cas avérés
Aux États-Unis, des milliers de morsures sont rapportées chaque année, avec plusieurs cas graves documentés. En France, aucun cas confirmé d’implantation durable n’a été établi. Toutefois, des suspicions de morsures ont été rapportées dans le sud (Hérault, Gard, Pyrénées-Orientales) et un cas grave en Meurthe-et-Moselle, avec nécrose et hospitalisation prolongée. Dans la majorité des cas, l’espèce en cause serait plutôt Loxosceles rufescens, cousine méditerranéenne moins toxique mais présente en France.
     

Les araignées géantes

Classification

Espèce  

Theraphosidés

Araignée Goliath – Theraphosa blondi
(moins de 12 cm enverg moins de 30 cm, moins de 200 g)

 

 

Description Theraphosa blondi est la plus grande araignée mygalomorphe connue, avec une envergure pouvant atteindre 30 cm et un poids allant jusqu’à 170 g. Elle possède un céphalothorax parfaitement rond, une coloration brun foncé uniforme qui peut varier selon les mues, et des chélicères puissants de 2 cm. Ses pattes sont munies d’extrémités durcies et d’ongles, ce qui lui permet de produire un bruit audible en marchant, phénomène rare chez les araignées.
Distribution
Cette espèce est présente dans les forêts tropicales humides du nord de l’Amérique du Sud, notamment en Guyane française, au Suriname, au Guyana, au Venezuela et au nord du Brésil. Elle vit au sol dans des terriers qu’elle creuse elle-même ou qu’elle récupère d’autres animaux fouisseurs.
Comportement
Nocturne et solitaire, elle chasse à l’affût. Elle est irascible et adopte une posture défensive en cas de menace, avec les pattes levées, stridulation sonore et projection de poils urticants. Malgré son apparence impressionnante, elle préfère fuir plutôt que d’attaquer. Elle tisse peu, sauf lors des mues ou des pontes, et creuse des terriers profonds. Les femelles vivent jusqu’à 25 ans, les mâles seulement 3 à 6 ans et meurent peu après l’accouplement.
Particularités Elle possède des poils urticants à l’arrière de l’abdomen, projetés en cas de danger, provoquant rougeurs, démangeaisons et larmoiements. Elle détecte les vibrations grâce aux poils sensoriels sur ses pattes. Sa stridulation est produite par le frottement des chélicères. Son bruit de pas est comparé à celui d’un petit rongeur, ce qui est unique chez les araignées.
Dangerosité
Son venin est neurotoxique mais peu actif sur l’humain. La morsure peut néanmoins être très douloureuse en raison de la taille et de la force des crochets. Les poils urticants sont le principal moyen de défense et peuvent causer des réactions allergiques. Elle n’est pas mortelle pour l’homme mais peut provoquer des symptômes désagréables

Sparassidés

Araignée géante du Laos – Heteropoda maxima
(moins de 5 cm enverg moins de 30 cm, moins de 15 g)

 

Description Heteropoda maxima est la plus grande araignée connue de la famille des Sparassidae. Elle atteint une envergure de 25 à 30 cm avec un corps mesurant jusqu’à 46 mm. Son céphalothorax est allongé, ses pattes sont longues et puissantes, et sa coloration est brun clair à brun foncé. Elle possède une morphologie adaptée à la chasse rapide, avec des poils sensoriels sur les pattes et une musculature développée.
Distribution
Cette espèce est endémique du Laos, plus précisément de la province de Khammouane. Elle a été découverte en 2001 dans des grottes humides et sombres situées à basse altitude. Son habitat est exclusivement cavernicole, ce qui la rend difficile à observer en milieu naturel.
Comportement
Nocturne et extrêmement rapide, Heteropoda maxima ne tisse pas de toile. Elle chasse à vue ou par détection vibratoire, capturant des proies comme des insectes, des lézards, voire de petits rongeurs. Elle peut vivre en groupe et tolérer la présence de congénères, mais des cas de cannibalisme ont été observés en période de disette. Sa durée de vie moyenne est d’environ 10 mois, certains spécimens atteignant 2 ans
Particularités
Elle est capable de se déplacer plus vite que la course moyenne d’un humain sur de courtes distances. Sa vue est médiocre mais compensée par une sensibilité extrême aux vibrations. Elle ne possède pas de glandes de soie fonctionnelles pour la chasse. Son comportement reproducteur inclut des signaux vibratoires et des structures génitales très spécifiques, ce qui a permis sa distinction taxonomique.
Dangerosité
Son venin est peu actif sur l’humain et sa morsure n’est pas considérée comme médicalement significative. Toutefois, sa taille et sa vitesse peuvent provoquer une forte réaction émotionnelle. Elle peut mordre si elle est acculée, mais préfère fuir. Aucun cas grave n’a été rapporté à ce jour

Theraphosidés

Mygale arboricole indienne – Poecilotheria rufilata
(moins de 7 cm enverg moins de 25 cm, moins de 50 g)

 

Description Poecilotheria rufilata est une mygale arboricole de grande taille, appartenant à la famille des Theraphosidae. Elle présente un corps allongé d’environ 6 à 7 cm et une envergure pouvant atteindre 20 à 25 cm. Sa coloration est complexe et cryptique, mêlant des tons de vert olive, de jaune et de noir, avec des motifs en forme de chevrons sur l’abdomen et des marques vives sur les pattes. Elle possède des poils sensoriels fins et une agilité remarquable.
Distribution
Cette espèce est endémique du sud de l’Inde, principalement dans les forêts tropicales humides des Ghâts occidentaux. Elle est souvent observée dans les cavités d’arbres, sous l’écorce ou dans les interstices de constructions humaines en zone forestière. Son aire de répartition est restreinte et fragmentée, ce qui en fait une espèce vulnérable.
Comportement
Strictement arboricole et nocturne, elle chasse à l’affût depuis des cachettes en hauteur. Elle est rapide, nerveuse et peut sauter sur de courtes distances. Elle ne tisse pas de toile de capture mais utilise la soie pour sécuriser ses abris. Les mâles sont plus actifs et errants, tandis que les femelles restent sédentaires. Elle adopte une posture défensive en cas de menace, avec les pattes levées et les crochets visibles.
Particularités
Elle possède une coloration ventrale très vive, notamment sur les pattes postérieures, utilisée comme signal d’intimidation. Son comportement est plus agressif que celui des mygales terrestres, avec une propension à mordre si elle est acculée. Elle est également connue pour sa vitesse fulgurante et sa capacité à grimper sur des surfaces lisses.
Dangerosité
Son venin est considéré comme modérément actif sur l’humain. Les morsures peuvent provoquer des douleurs locales, des crampes musculaires, des nausées et des vertiges. Aucun décès n’a été rapporté, mais des hospitalisations ont été nécessaires dans certains cas. Elle est classée parmi les mygales à manipuler avec grande prudence, notamment en captivité.

Theraphosidés

Mygale géante du Brésil – Lasiodora parahybana
(moins de 11 cm enverg moins de 30 cm, moins de 150 g)

 

Description Lasiodora parahybana est une mygale terrestre de très grande taille, atteignant jusqu’à 11 cm de corps et près de 30 cm d’envergure. Elle présente une coloration brun foncé à noire, avec des poils roux ou orangés sur l’abdomen et les pattes. Son corps est massif, ses chélicères sont puissants et ses pattes sont épaisses et velues, lui conférant une allure impressionnante.
Distribution
Cette espèce est endémique du nord-est du Brésil, principalement dans l’État de Paraíba. Elle fréquente les zones semi-humides, les savanes ouvertes et les lisières forestières. Elle vit dans des terriers qu’elle creuse elle-même ou qu’elle occupe après d’autres animaux fouisseurs.
Comportement
Nocturne et sédentaire, elle chasse à l’affût depuis l’entrée de son terrier. Elle est généralement calme mais peut adopter une posture défensive en cas de menace, avec les pattes levées et les crochets visibles. Elle utilise ses poils urticants comme première ligne de défense et peut mordre si elle est acculée. Les mâles sont plus errants et vivent moins longtemps que les femelles, qui peuvent atteindre 15 à 20 ans.
Particularités
Elle est l’une des espèces les plus populaires en captivité en raison de sa taille spectaculaire et de sa croissance rapide. Elle produit une grande quantité de soie pour sécuriser son terrier et peut pondre jusqu’à 2000 œufs par cocon. Sa mue est fréquente durant la croissance et permet la régénération de membres endommagés. Elle possède une pilosité dense et des poils urticants très efficaces.
Dangerosité
Son venin est peu actif sur l’humain mais sa morsure peut être douloureuse en raison de la taille des crochets. Les poils urticants peuvent provoquer des réactions allergiques, des démangeaisons et des irritations oculaires. Elle n’est pas considérée comme dangereuse pour l’homme mais doit être manipulée avec précaution, surtout en captivité.

Nephilidés

Araignée néphile géante – Nephila pilipes
(moins de 6 cm enverg moins de 20 cm, moins de 50 g)

 

Description Nephila pilipes est une araignée aranéomorphe de très grande taille appartenant à la famille des Nephilidae. La femelle peut atteindre jusqu’à 20 cm d’envergure avec un corps de 30 à 50 mm, tandis que le mâle ne dépasse pas 20 mm. Elle présente une livrée éclatante jaune et noire, avec des pattes longues et fines souvent annelées. Son dimorphisme sexuel est extrêmement prononcé. Elle est capable de tisser des toiles géantes pouvant atteindre 12 m², parmi les plus résistantes du règne animal.
Distribution
Cette espèce est largement répartie dans les zones tropicales et subtropicales d’Asie et d’Océanie. Elle est présente en Inde, Chine, Japon, Indonésie, Philippines, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Australie, Sri Lanka, Thaïlande, Cambodge, Laos, Vietnam et jusqu’aux îles Salomon. Elle fréquente les forêts humides, les mangroves, les buissons et les jardins tropicaux.
Comportement
Diurne et sédentaire, la femelle reste au centre de sa toile géante suspendue dans la végétation. Elle chasse par interception, capturant des insectes, parfois même de petits oiseaux. Le mâle reste en périphérie de la toile et tente de s’accoupler discrètement. L’espèce est ovipare et non migratrice. Elle ne montre pas d’agressivité envers l’humain et préfère fuir en cas de perturbation.
Particularités
La soie de Nephila pilipes est extrêmement résistante et élastique, comparable au Kevlar. Elle a été utilisée pour fabriquer des cordes de violon et fait l’objet de recherches biomimétiques. Sa coloration jaune attire les insectes pollinisateurs, ce qui augmente son efficacité de capture. Elle est un modèle d’étude en écologie fonctionnelle et en biomatériaux.
Dangerosité
Son venin est très faible et sans effet significatif sur l’humain. Elle ne mord que très rarement et uniquement en cas de manipulation brutale. Aucun cas médical grave n’a été rapporté. Elle est considérée comme inoffensive et fascinante, bien qu’impressionnante par sa taille.

Ctenidés

Araignée banane amazonienne – Phoneutria fera
 (moins de 6 cm enverg moins de 15 cm, moins de 6 g)

 

 

Description Phoneutria fera est une araignée aranéomorphe de grande taille appartenant à la famille des Ctenidae. Le mâle mesure environ 32 mm, la femelle jusqu’à 43 mm, avec une envergure pouvant atteindre 15 à 17 cm. Elle présente une coloration brun clair avec des motifs blancs sur l’abdomen, une bande noire sur les pédipalpes et le céphalothorax. Sa morphologie est adaptée à la chasse rapide, avec des pattes longues et puissantes et une agilité remarquable.
Distribution
Cette espèce est présente dans la région amazonienne, notamment en Colombie, Équateur, Pérou, Brésil, Suriname, Guyana, Costa Rica, Guyane française et jusqu’en Argentine. Elle fréquente les forêts tropicales humides, les zones de feuillage dense et parfois les habitations humaines en bordure de forêt.
Comportement
Nocturne et errante, elle ne tisse pas de toile mais chasse activement au sol ou dans la végétation basse. Elle est très rapide, capable de bondir sur ses proies, et adopte une posture défensive caractéristique avec les pattes avant levées. Elle est ovipare et solitaire, avec une activité accrue par temps chaud et humide. Elle se réfugie dans des abris naturels durant la journée.
Particularités
Elle possède une coloration d’avertissement vive sur la face ventrale, utilisée pour dissuader les prédateurs. Son venin contient un cocktail neurotoxique complexe, étudié pour ses effets sur les canaux ioniques. Elle est capable de détecter les vibrations du sol et les mouvements de l’air avec une grande précision. Elle est l’une des rares araignées à provoquer des symptômes systémiques chez l’humain.
Dangerosité
Phoneutria fera est considérée comme l’une des araignées les plus venimeuses du monde. Sa morsure peut provoquer des douleurs intenses, tachycardie, nausées, troubles respiratoires, voire convulsions. Des cas graves ont été rapportés, notamment chez les enfants. Elle est classée comme médicalement significative et doit être évitée en milieu naturel. Malgré sa dangerosité, elle ne mord que si elle est acculée ou manipulée
Theraphosidés Poecilotheria metallica – Mygale métallique bleue
 (moins de 4 cm enverg moins de 20 cm, moins de 50 g)

 

Description Poecilotheria metallica est une mygale arboricole remarquable par sa coloration bleu métallique intense, unique dans le monde des araignées. Elle mesure environ 6 à 7 cm de corps avec une envergure pouvant atteindre 20 à 22 cm. Son abdomen présente des motifs en chevrons blancs sur fond sombre, tandis que ses pattes sont marquées de bandes jaunes et bleues. Ce dimorphisme visuel est accentué par une pilosité fine et soyeuse.
Distribution
Cette espèce est endémique d’une zone extrêmement restreinte dans les Ghâts orientaux de l’Andhra Pradesh, en Inde. Elle vit dans les forêts tropicales humides, principalement dans les cavités d’arbres ou les interstices de constructions abandonnées. Son aire de répartition est fragmentée et menacée par la déforestation, ce qui en fait une espèce classée en danger critique d’extinction par l’UICN.
Comportement
Strictement arboricole et nocturne, elle chasse à l’affût depuis des cachettes en hauteur. Elle est rapide, nerveuse et peut sauter sur de courtes distances. Elle ne tisse pas de toile de capture mais utilise la soie pour sécuriser ses abris. Les mâles sont plus errants et vivent moins longtemps que les femelles, qui peuvent atteindre 12 à 15 ans. Elle adopte une posture défensive en cas de menace, avec les pattes levées et les crochets visibles.
Particularités
Sa coloration bleue est due à une structure nanoscopique de ses poils, non à des pigments, ce qui rend la teinte stable même après la mue. Elle est l’une des espèces les plus recherchées en terrariophilie, bien que sa détention soit réglementée. Elle possède une forte capacité de régénération après les mues et peut produire de grandes quantités de soie pour sécuriser son habitat. Son comportement est plus agressif que celui des mygales terrestres.
Dangerosité
Son venin est considéré comme modérément actif sur l’humain. Les morsures peuvent provoquer des douleurs locales, des crampes musculaires, des nausées et des vertiges. Aucun décès n’a été rapporté, mais des hospitalisations ont été nécessaires dans certains cas. Elle est classée parmi les mygales à manipuler avec grande prudence, notamment en captivité. Sa vitesse et son agressivité en font une espèce déconseillée aux débutants.