Raies en danger critique

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Nom Statut Effectifs restants, aire de répartition actuel et risque d'extinction
Raie requin (Rhinobatos rhinobatos)
  Illustration d’une Raie requin, Rhinobatos rhinobatos, représentée en nage près du fond sablonneux d’un environnement marin peu profond et clair. L’animal présente une morphologie intermédiaire entre la raie et le requin, avec une partie antérieure aplatie en forme de disque, des nageoires pectorales larges et une queue allongée rappelant celle des squales. Sa posture fluide et son décor sous-marin lumineux traduisent une adaptation aux zones côtières tempérées, soulignant son intérêt typologique et sa singularité morphologique.
CR
Effectifs restants La population mondiale de Rhinobatos rhinobatos est en déclin marqué, mais aucun chiffre précis n’est disponible sur le nombre d’individus restants. L’espèce est considérée comme rare dans la plupart de ses anciennes zones de présence, avec des observations devenues sporadiques. Les captures sont désormais exceptionnelles dans plusieurs régions méditerranéennes.
Aire de répartition actuelle
La raie requin est présente dans les eaux côtières de la Méditerranée, de l’Atlantique oriental (du Portugal au Sénégal), et occasionnellement dans la mer Noire. Elle fréquente les fonds sableux et vaseux entre 1 et 100 mètres de profondeur, souvent près des estuaires et des lagunes. En Méditerranée, elle est désormais absente ou extrêmement rare dans plusieurs bassins, notamment en France, en Italie et en Grèce.
Risque d’extinction
Rhinobatos rhinobatos est classée « En danger critique d’extinction » (CR) par l’UICN. Les principales menaces incluent la pêche artisanale et industrielle, la capture accidentelle dans les chaluts, la dégradation des habitats côtiers et le manque de mesures de protection spécifiques. Sa faible fécondité et sa croissance lente aggravent sa vulnérabilité. L’espèce est protégée dans certaines juridictions, mais les efforts de conservation restent insuffisants pour enrayer le déclin.

Raie guitare géante (Glaucostegus typus)Illustration d’une Raie guitare géante, Glaucostegus typus, représentée en nage près du fond sablonneux d’un environnement marin peu profond. L’animal présente une morphologie hybride entre la raie et le requin, avec une tête aplatie en forme de disque, des nageoires pectorales larges et une queue allongée rappelant celle des squales. Sa posture fluide et son décor sous-marin lumineux traduisent une adaptation aux zones côtières tropicales, soulignant son intérêt typologique et sa rareté écologique. CR
 
Effectifs restants La population de Glaucostegus typus est en déclin rapide. L’UICN ne fournit pas de chiffre précis sur le nombre d’individus matures restants, mais indique une baisse continue et sévère de la population. L’espèce est considérée comme fortement fragmentée, avec une réduction significative du nombre d’individus dans les zones historiques de présence.
Aire de répartition actuelle
La raie guitare géante est présente dans les eaux tropicales du nord de l’Australie, de l’Indonésie, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et du sud-est asiatique. Elle fréquente les zones côtières peu profondes, les estuaires et les fonds sablonneux ou vaseux. Toutefois, son aire de répartition s’est contractée en raison de la dégradation de l’habitat et de la surpêche.
Risque d’extinction
Glaucostegus typus est classée « En danger critique d’extinction » (CR) sur la Liste rouge de l’UICN. Ce statut reflète une probabilité extrêmement élevée d’extinction à court terme. Les principales menaces incluent la pêche ciblée et accessoire, la perte d’habitat côtier, et l’exploitation commerciale pour la viande et les ailerons. L’espèce est également vulnérable en raison de sa faible capacité de reproduction et de sa croissance lente

Raie guitare commune  (Glaucostegus cemiculus)
Illustration d’une Raie guitare commune, Glaucostegus cemiculus, représentée en nage près du fond marin sablonneux parsemé de roches et de coraux. L’animal présente une morphologie intermédiaire entre la raie et le requin, avec une tête aplatie en forme de disque, des nageoires pectorales larges et une queue allongée rappelant celle des squales. Sa posture fluide et son environnement sous-marin clair traduisent une adaptation aux zones côtières tempérées, soulignant son intérêt typologique et sa valeur écologique. 
CR

 

Effectifs restants Il n’existe aucune estimation précise du nombre d’individus restants pour Glaucostegus cemiculus. Selon le comité d’experts de la FAO et les évaluations de la CITES, les données sur les populations sont largement insuffisantes et les évaluations de stocks sont indisponibles à l’échelle globale. Toutefois, des déclins locaux sévères ont été documentés, notamment une disparition du nord-ouest de la Méditerranée et une baisse prolongée des captures au Sénégal. L’UICN estime une réduction de 90 % de la population en trois générations, ce qui suggère un effondrement démographique majeur.
Aire de répartition actuelle
La raie guitare commune est présente dans l’est de l’Atlantique, du Portugal à l’Angola, ainsi que dans toute la mer Méditerranée. Elle fréquente les eaux côtières peu profondes, entre 9 et 100 mètres de profondeur, sur des fonds sableux ou vaseux. Elle est signalée dans plus de 40 pays, dont la France, l’Italie, l’Espagne, le Maroc, le Sénégal, la Tunisie et la Turquie. Toutefois, sa présence est devenue rare ou localement éteinte dans plusieurs zones historiques.
Risque d’extinction
Glaucostegus cemiculus est classée « En danger critique d’extinction » (CR) par l’UICN. Ce statut reflète une probabilité extrêmement élevée d’extinction à court terme. Les principales menaces incluent la pêche ciblée et accessoire, la forte valeur commerciale de ses nageoires, la faible fécondité, la dégradation des habitats côtiers et l’absence de gestion efficace des pêcheries. L’espèce a été proposée pour inscription à l’Annexe I de la CMS pour sa population méditerranéenne, ce qui souligne son extrême vulnérabilité

Raie guitare tachetée (Pseudobatos lentiginosus)

 

VU

 

La Raie guitare tachetée (Pseudobatos lentiginosus) est classée en danger par l’UICN, avec une résilience très faible et une aire de répartition limitée au golfe du Mexique et au sud-est des États-Unis.
Effectifs restants
Les effectifs précis ne sont pas connus, mais la résilience de l’espèce est considérée comme très faible, avec un temps de doublement de population supérieur à 14 ans. Cette lenteur reproductive, combinée à une pression de pêche non régulée, suggère une population en déclin. L’espèce est ovovivipare, avec des portées de six petits au maximum, ce qui limite sa capacité de renouvellement
Aire de répartition
La Raie guitare tachetée est présente dans les eaux côtières tropicales de l’Atlantique ouest, entre 36°N et 18°N, de la Caroline du Nord jusqu’au nord du golfe du Mexique et la péninsule du Yucatán. Elle fréquente les fonds sableux et vaseux, les estuaires et parfois les eaux douces, entre 0 et 30 mètres de profondeur. Elle est souvent enfouie dans le substrat lorsqu’elle ne chasse pas.
Risque d’extinction
L’espèce est menacée par la pêche au chalut et au filet maillant, particulièrement dans le nord du Brésil où des extinctions locales ont été observées. La perte d’habitat liée au développement côtier et à l’exploration pétrolière aggrave sa vulnérabilité. L’UICN la classe comme en danger, en raison de la combinaison de sa faible résilience, de la pression anthropique et de la dégradation de son habitat

Raie guitare australienne (Rhynchobatus australiae)

 

CR

La Raie guitare australienne (Rhynchobatus australiae) est classée en danger critique d’extinction par l’UICN, avec une réduction estimée de 80 à 90 % de sa population au cours des dernières décennies.
Effectifs restants
Les données précises sur les effectifs sont limitées, mais les déclins observés dans les débarquements de pêche indiquent une chute de 66 % en Indonésie entre 2005 et 2015, équivalente à une réduction de 91 % de la population. En Australie, les populations sont moins touchées grâce à des mesures de gestion, mais restent vulnérables. Globalement, l’espèce est considérée comme ayant subi un effondrement dans la majorité de son aire de répartition
Aire de répartition
Rhynchobatus australiae est présente dans les eaux tropicales et subtropicales de l’Indo-Pacifique occidental, de l’Australie à l’Asie du Sud-Est, incluant l’Indonésie, la Malaisie, la Thaïlande, le Vietnam, les Philippines et le nord de l’Australie. Elle fréquente les zones côtières peu profondes, les estuaires, les lagunes et les fonds sablo-vaseux jusqu’à 60 mètres de profondeur.
Risque d’extinction
L’espèce est classée Critically Endangered par l’UICN en raison de sa forte valeur commerciale (viande et ailerons), de sa faible résilience biologique (croissance lente, maturité tardive, faible fécondité) et de la pression de pêche non régulée dans la majorité de son aire de répartition. En Australie, des mesures de protection existent, mais elles ne suffisent pas à compenser les pertes dans les autres régions. La confusion taxonomique avec d’autres espèces de raies guitare complique le suivi et la conservation

Raie guitare de Djibouti (Rhynchobatus djiddensis)

 

CR

La Raie guitare de Djibouti (Rhynchobatus djiddensis), aussi appelée raie guitare géante ou wedgefish tacheté, est classée vulnérable par l’UICN, avec des déclins sévères dans toute son aire de répartition et une forte probabilité d’extinction locale dans plusieurs régions.
Effectifs restants
Les effectifs globaux ne sont pas précisément connus, mais les données disponibles indiquent une chute continue des populations dans l’ensemble de son aire de répartition. L’espèce présente une faible fécondité avec seulement quatre petits par portée, une croissance lente et une maturité tardive, ce qui limite fortement sa capacité de renouvellement. Ces traits biologiques rendent les populations très sensibles à la surexploitation.
Aire de répartition
Rhynchobatus djiddensis est présente dans l’océan Indien occidental, depuis la mer Rouge jusqu’au Cap oriental en Afrique du Sud. Elle est recensée dans les eaux côtières de Djibouti, Somalie, Kenya, Tanzanie, Mozambique, Afrique du Sud, ainsi que dans les pays du Golfe (Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Qatar, Bahreïn, Iran, Irak). Elle fréquente les zones peu profondes du plateau continental, entre 0 et 70 mètres, avec une préférence pour les fonds sablo-vaseux et les estuaires.
Risque d’extinction
L’espèce est fortement menacée par la pêche artisanale et commerciale, ciblée pour sa viande et ses ailerons. Elle est capturée par divers engins (filets maillants, chaluts, lignes) et souvent victime de pêche illégale non déclarée. Sa grande taille et sa ressemblance avec d’autres espèces de raies guitare compliquent son identification et sa protection. La destruction de son habitat côtier par l’urbanisation, la pollution et le changement climatique accentue sa vulnérabilité. L’UICN la classe comme vulnérable, mais certains experts estiment que son statut pourrait être réévalué en danger critique si les tendances actuelles se poursuivent.

Raie guitare lisse (Rhynchobatus laevis)

 

CR

La Raie guitare lisse (Rhynchobatus laevis) est classée en danger critique d’extinction par l’UICN, avec une population en déclin sévère et une aire de répartition fragmentée dans l’Indo-Pacifique occidental.
Effectifs restants
Les effectifs globaux ne sont pas quantifiés, mais les tendances indiquent une chute de plus de 80 % dans les zones de pêche intensives. L’espèce atteint plus de 2 mètres de long, avec une maturité tardive et une fécondité faible, ce qui limite sa capacité de renouvellement. Elle est souvent confondue avec d’autres espèces de raies guitare, ce qui complique le suivi précis de ses populations.
Aire de répartition
Rhynchobatus laevis est présente dans l’océan Indien et le Pacifique occidental, depuis la mer d’Arabie et le golfe Persique jusqu’au Bangladesh, Sumatra, la mer de Chine méridionale et le sud du Japon. Elle fréquente les eaux côtières peu profondes, les embouchures de rivières et les fonds sablo-vaseux, entre 0 et 60 mètres de profondeur.
Risque d’extinction
L’espèce est fortement menacée par la pêche ciblée et accessoire, notamment pour ses ailerons très prisés. Elle est capturée par chaluts, filets maillants et lignes de fond dans des zones où la régulation est faible ou inexistante. La perte d’habitat côtier, la pollution et l’urbanisation aggravent sa vulnérabilité. Son statut de conservation est entravé par la confusion taxonomique avec des espèces proches, ce qui empêche des mesures spécifiques de protection. Elle est inscrite à l’Annexe II de la CITES, mais reste largement exploitée

Raie guitare immaculée (Rhynchobatus immaculatus)

 

CR

La Raie guitare immaculée (Rhynchobatus immaculatus) est classée en danger critique d’extinction par l’UICN, avec une aire de répartition extrêmement restreinte autour de Taïwan et une population probablement en déclin sévère.
Effectifs restants
Les effectifs précis ne sont pas connus, mais tous les spécimens capturés à ce jour sont immatures, ce qui suggère une population très réduite et fragmentée. L’espèce atteint au maximum 99 cm de longueur totale, ce qui en fait une raie guitare de taille moyenne. Sa faible fécondité, sa croissance lente et sa maturité tardive aggravent sa vulnérabilité. Aucun individu adulte n’a été observé, ce qui laisse supposer un effondrement démographique ou une pression de pêche ciblant les juvéniles.
Aire de répartition
Rhynchobatus immaculatus est endémique du nord-ouest du Pacifique, confirmée uniquement autour de Taïwan entre 23°N et 25°N. Elle fréquente les eaux côtières peu profondes du plateau continental, dans des zones sablo-vaseuses entre 0 et 60 mètres de profondeur. Son aire de répartition pourrait être légèrement plus étendue, mais aucune observation fiable n’a été faite en dehors de Taïwan.
Risque d’extinction
L’espèce est classée Critically Endangered par l’UICN en raison de sa distribution extrêmement limitée, de sa faible résilience biologique et de la pression de pêche non régulée dans les eaux taïwanaises. Elle est capturée accidentellement par chaluts et filets maillants, et sa confusion avec d’autres espèces de raies guitare complique les mesures de protection. Elle est inscrite à l’Annexe II de la CITES, mais aucune mesure locale spécifique n’est en place pour sa conservation. Son extinction locale est considérée comme probable si aucune action n’est entreprise rapidement.

Raie guitare d’Afrique de l’Ouest (Zanobatus schoenleinii)

 

VU

La Raie guitare d’Afrique de l’Ouest (Zanobatus schoenleinii) est classée par l’UICN comme espèce à données insuffisantes, mais sa faible fécondité et sa distribution restreinte suggèrent une vulnérabilité élevée.
Effectifs restants
Aucun recensement précis n’est disponible. L’espèce est ovovivipare, avec des portées de 1 à 4 petits après une gestation courte. Les femelles atteignent la maturité vers 37 à 40 cm, les mâles autour de 30 cm. Cette fécondité réduite et la croissance lente indiquent une résilience faible face à la pression de pêche.
Aire de répartition
Zanobatus schoenleinii est endémique de l’Atlantique tropical oriental, depuis le Maroc jusqu’à l’Angola. Elle fréquente les eaux côtières peu profondes, entre 10 et 100 mètres de profondeur, sur fonds sablo-vaseux. Elle est présente dans les zones marines du golfe de Guinée, du Libéria, du Sénégal et du Bénin, mais les données de présence sont fragmentaires.
Risque d’extinction
L’espèce est capturée accidentellement par les pêcheries artisanales et industrielles, notamment au chalut et au filet maillant. Elle est souvent confondue avec d’autres raies, ce qui complique son suivi. La dégradation des habitats côtiers, la pollution et l’absence de mesures de conservation ciblées augmentent le risque d’extinction locale. Le statut UICN « données insuffisantes » reflète un manque de recherche, mais les traits biologiques et les pressions connues justifient une vigilance accrue.