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Classification (env 49 gen, env 249
esp)
Métazoaires-Triploblastiques-Cordés-Vertébrés-Gnathostomes-Poissons-Sélaciens-Chondrichtyens-Galéomorphes-Carcharhiniformes
(3 fiches)
(Requins proprements dits, requins
lissés, requins chats, roussettes, requins-marteaux, requin léopard, requin
hâ...)
Description de l’ordre
Carcharhiniformes
Aperçu général
Les Carcharhiniformes, appelés « requins de fond »
ou « ground sharks », constituent le plus vaste ordre de requins avec environ
270 à 283 espèces réparties en 8 à 9 familles.
Leur succès évolutif s’explique par une grande diversité d’habitats et de
stratégies alimentaires.
Caractéristiques morphologiques
 | Présence d’une membrane nictitante protégeant
l’œil durant la capture des proies |
 | Deux nageoires dorsales dépourvues d’épine,
une nageoire anale et cinq fentes branchiales sans peignes branchiaux |
 | Corps souvent fusiforme, avec des nageoires
pectorales modérément développées et une queue partiellement hétérocerque |
Répartition et habitat
 | Principalement dans les eaux côtières
tropicales à tempérées, sur le plateau continental |
 | Certaines espèces, comme les requins-chats (Scyliorhinidae),
vivent en eaux profondes |
 | Quelques espèces fréquentent aussi les
estuaires et, pour le requin taureau (Carcharhinus leucas), les
eaux saumâtres voire douces (lac Nicaragua) |
Reproduction
 | Modes reproductifs variés au sein de l’ordre
:
 | Viviparité placentaire (familles
Carcharhinidae et Sphyrnidae) |
 | Ovoviviparité ou oviparité chez d’autres
familles |
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 | Chez les vivipares, un placenta vitellin
assure la nutrition des embryons, similaire à celui des mammifères
placentaires |
Distribution géographique des
Carcharhiniformes
Répartition mondiale
Les Carcharhiniformes sont présents dans la
quasi-totalité des mers et océans, depuis les eaux tropicales chaudes jusqu’aux
régions tempérées et subtropicales. On les rencontre dans l’Atlantique, l’Indien
et le Pacifique, ainsi que dans certaines zones plus froides ou boréales
lorsqu’ils remontent les plateaux continentaux.
Habitats et zones de vie
 | Rives et plateaux continentaux : la majorité
des espèces fréquentent les zones côtières, les estuaires, les baies et les
lagons. |
 | Eaux pélagiques : certains requins (Carcharhinidae)
nagent en pleine mer à la surface ou en zone mésopélagique. |
 | Eaux profondes : les Scyliorhinidae
(requins-chats) et quelques Proscylliidae vivent sur les talus et pentes
externes, souvent entre 200 et 1 000 m de profondeur. |
 | Eaux saumâtres et douces : le requin-taureau
(Carcharhinus leucas) remonte les fleuves et s’adapte à des
habitats d’eau douce, comme le lac Nicaragua. |
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Famille |
Genres |
Espèces |
Distribution |
Description |
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Carcharhinidés |
12 gen |
54 esp |
Requins
de l’ordre des Carcharhiniformes, les Carcharhinidés regroupent
environ 60 espèces réparties en une douzaine de genres. Leur
morphologie est typique des prédateurs marins actifs : corps fuselé,
nageoires triangulaires, dents tranchantes monocuspides souvent
denticulées, cinq fentes branchiales, absence de spiracles et présence
d’une paupière nictitante. La première nageoire dorsale est insérée en
avant des pelviennes, critère distinctif de la famille. Ils sont
vivipares avec placenta vitellin, ce qui les distingue de nombreux
autres requins. Leur taille varie de moins d’un mètre à plus de cinq
mètres selon les espèces.
Distribution. Les Carcharhinidés sont présents dans toutes les
mers tropicales et subtropicales du globe, avec certaines espèces
s’aventurant dans les eaux tempérées. Ils fréquentent les zones
côtières, les récifs coralliens, les estuaires, les eaux pélagiques et
parfois les milieux saumâtres ou dulçaquicoles. Le requin bouledogue
peut remonter les fleuves et survivre en eau douce. Le requin bleu et le
requin soyeux sont typiquement océaniques. Certaines espèces pénètrent
en Méditerranée via le canal de Suez. Leur répartition est donc quasi
mondiale, avec des adaptations écologiques variées selon les espèces. |
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Hemigaléidés |
4 gen |
env 9 esp |
Hemigaleus microstoma — Requin lissé à petite
bouche
Hemigaleus australiensis — Requin lissé australien
Chaenogaleus macrostoma — Requin lissé à grande
bouche
Paragaleus randalli — Requin lissé de Randall
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Taille Les Hemigaléidés sont des requins de petite à
moyenne taille. La plupart des espèces atteignent environ 1 mètre, mais
certaines comme Hemipristis elongata peuvent dépasser 2,3
mètres.
Distribution Ils sont présents dans l’Atlantique tropical
oriental et dans l’Indo-Pacifique continental, mais absents du Pacifique
central. Leur répartition est côtière, souvent dans des eaux peu
profondes jusqu’à 100 mètres de profondeur.
Description Les Hemigaléidés, appelés aussi requins-belettes ou
milandres, forment une famille de Carcharhiniformes comprenant quatre
genres : Chaenogaleus, Hemigaleus, Hemipristis
et Paragaleus. Ils possèdent deux nageoires dorsales sans dard,
une nageoire anale, un museau allongé, des yeux ovales horizontaux, un
spiracle réduit, et une bouche arquée atteignant l’avant des yeux. Leurs
dents varient selon le régime alimentaire : certaines espèces ont des
dents petites et droites adaptées aux céphalopodes, d’autres des dents
larges et dentelées pour les poissons.
Comportement Ce sont des requins démersaux vivant près du fond.
Leur régime alimentaire est diversifié : petits poissons osseux,
céphalopodes, crustacés, échinodermes, et parfois petits requins ou
raies. Paragaleus pectoralis et Hemigaleus microstoma
sont spécialisés dans les céphalopodes, tandis que Hemipristis
elongata est piscivore avec des mâchoires puissantes
Particularités Leur morphologie reflète leur spécialisation
alimentaire. Les espèces céphalopodivores ont une bouche courte et des
dents discrètes, tandis que les piscivores ont une bouche longue et des
dents acérées. Ils possèdent un intestin à valve spirale, une nageoire
caudale avec lobe ventral marqué et des ondulations dorsales. Leur
couleur est généralement gris uniforme.
Dangerosité Les Hemigaléidés sont considérés comme peu
dangereux pour l’homme. Leur comportement discret, leur taille modérée
et leur habitat côtier profond les rendent peu susceptibles
d’interactions agressives. Aucune espèce n’est réputée pour des attaques
sur l’homme |
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Leptochariidés |
1 gen |
1 espèce |
Leptocharias smithii — Requin barbe à museau grêle
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Taille Leptocharias smithii atteint généralement une
longueur de 55 à 82 cm. Les mâles mesurent en moyenne 55 à 77 cm, tandis
que les femelles peuvent atteindre jusqu’à 82 cm.
Distribution Ce requin est endémique de l’Atlantique oriental
tropical, principalement le long des côtes d’Afrique de l’Ouest. Il est
présent du Sénégal à l’Angola, incluant le golfe de Guinée et les
embouchures fluviales de pays comme la Guinée, le Nigeria, le Gabon, le
Congo et la RD Congo.
Description Leptocharias smithii est le seul représentant de la
famille Leptochariidae. Il se distingue par un museau allongé et grêle,
des narines munies de barbillons charnus, et une silhouette élancée. Sa
dentition présente un dimorphisme sexuel marqué : les mâles possèdent
des dents antérieures fortement développées. Il vit sur les fonds vaseux
du plateau continental, entre 10 et 75 mètres de profondeur, souvent
près des embouchures de fleuves.
Comportement Ce requin est vivipare avec placenta, donnant
naissance à des portées d’environ sept petits. Il se nourrit de petits
organismes benthiques et littoraux tels que crustacés, poissons osseux,
éponges et céphalopodes. Il est démersal et préfère les eaux tropicales
entre 20 et 27 °C, avec une salinité de 35–36 ppt et une oxygénation
modérée.
Particularités Son apparence unique avec barbillons nasaux le
distingue des autres requins de type émissole. Il est le seul membre de
sa famille, ce qui en fait un taxon d’intérêt phylogénétique. Il est
également utilisé localement pour la consommation humaine, frais, fumé
ou salé, et sa peau peut servir à la fabrication de cuir.
Dangerosité Leptocharias smithii est considéré comme
inoffensif pour l’homme. Il n’est pas impliqué dans des attaques et sa
petite taille, son habitat profond et son régime alimentaire spécialisé
le rendent peu susceptible de représenter un danger. Il est classé comme
vulnérable par l’UICN en raison de la pression halieutique et de la
dégradation de son habitat côtier |
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Proscyllidés |
3 gen |
env 7 esp |
Proscyllium habereri — Requin-chat gracieux
Proscyllium magnificum — Requin-chat magnifique
Eridacnis radcliffei — Requin-chat pygmée à queue
ruban
Eridacnis barbouri — Requin-chat cubain à queue
ruban
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Taille Les Proscyllidés sont des requins de petite
taille. Aucun ne dépasse 1,2 mètre, et Eridacnis radcliffei
figure parmi les plus petits requins connus, avec une taille adulte
d’environ 20 cm.
Distribution Ils présentent une distribution disjointe dans les
eaux tropicales à tempérées chaudes de l’Atlantique occidental et de
l’Indo-Pacifique occidental. On les trouve sur les plateaux continentaux
et insulaires externes ainsi que sur les pentes supérieures, entre 50 et
713 mètres de profondeur.
Description Les Proscyllidés, ou requins-chats à dos lisse,
forment une petite famille de Carcharhiniformes. Ils possèdent des yeux
allongés de type félin avec paupières nictitantes rudimentaires, des
narines sans barbillons ni sillons nasoraux, une bouche longue et arquée
dépassant l’avant des yeux, des dents petites à cuspides aiguës, deux
nageoires dorsales sans épines, une nageoire anale, et une nageoire
caudale sans lobe ventral marqué. Leur intestin est muni d’une valve
spirale à 6–11 tours. Leur coloration varie selon les espèces, certaines
étant uniformes, d’autres marbrées.
Comportement Ce sont des requins démersaux vivant près du fond.
Leur régime alimentaire comprend de petits poissons et des invertébrés
benthiques. La majorité des espèces sont ovovivipares, sauf
Proscyllium habereri qui est ovipare. Ils sont peu mobiles et
adaptés aux habitats profonds et discrets.
Particularités Leur morphologie est adaptée à la vie benthique
: corps élancé, nageoires discrètes, yeux allongés. Ils sont peu connus
et rarement observés, ce qui en fait des taxons d’intérêt pour la
recherche sur les requins profonds. Leur petite taille et leur faible
abondance les rendent peu exploitables par la pêche, sauf pour la farine
de poisson.
Dangerosité Les Proscyllidés sont totalement inoffensifs pour
l’homme. Leur petite taille, leur habitat profond et leur comportement
discret excluent tout risque d’interaction agressive. Ils ne sont pas
impliqués dans des attaques et ne présentent aucun danger. |
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Pseudotriakidés |
3 gen |
env 4 esp |
Pseudotriakis microphthalmus — Requin faux-trique à
petits yeux
Gollum attenuatus — Requin Gollum élancé |
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Scyliorhinidés |
env 17 gen |
env. 120 esp |
Scyliorhinus stellaris — Grande roussette
Atelomycterus marmoratus — Roussette de corail
Cephaloscyllium ventriosum — Requin-gonflé du
Pacifique
Poroderma africanum — Requin-pyjama |
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Sphyrnidés |
1 gen |
9 esp |
Sphyrna mokarran — Grand requin-marteau
Sphyrna lewini — Requin-marteau halicorne
Sphyrna tiburo — Requin-marteau bonnethead
Sphyrna zygaena — Requin-marteau commun |
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Triakidés |
env 9 gen |
env 45 esp |
Mustelus mustelus — Requin gris
Galeorhinus galeus — Requin-hâ
Triakis semifasciata — Requin léopard
Furgaleus macki — Requin-chiot de Mack |
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