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Classification (env 11.100 esp)
Métazoaires-Diploblastiques-Invertébrés-Cnidaires
(Coraux,
méduses... )
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Les Cnidaires |
Les cnidaires
sont des animaux aquatiques à symétrie radiale, dotés de cellules
urticantes appelées cnidocytes, regroupant les méduses, les coraux, les
anémones et les hydres.
Taille et description La taille des cnidaires varie de quelques
millimètres (hydres) à plus de deux mètres (grandes méduses comme Cyanea
capillata). Leur corps est gélatineux, organisé autour d’une cavité
gastrique unique, avec une ouverture buccale entourée de tentacules. Ils
possèdent trois couches : ectoderme, mésoglée et endoderme. Les
cnidocytes contiennent des nématocystes capables d’injecter des toxines.
Distribution Les cnidaires sont présents dans tous les milieux
aquatiques, principalement marins (99 %) et très rarement en eau douce
(hydres). On les trouve des zones intertidales jusqu’aux abysses, dans
toutes les régions du globe, avec une forte diversité dans les récifs
tropicaux.
Développement et morphologie Le développement alterne souvent
entre deux formes : le polype fixé et la méduse libre. Certaines espèces
ne présentent qu’une seule forme. Les méduses ont une ombrelle et des
tentacules périphériques, les polypes ont un corps cylindrique fixé par
un disque basal. La symétrie est radiale, parfois biradiale ou
secondairement bilatérale. Le système nerveux est diffus, sans cerveau
central.
Régime alimentaire Les cnidaires sont carnivores et prédateurs.
Ils capturent des proies comme des crustacés, des larves, du zooplancton
ou de petits poissons grâce à leurs tentacules urticants. La digestion
est extracellulaire dans la cavité gastrique, puis intracellulaire.
Mode de vie et parasitisme Les cnidaires peuvent être
solitaires ou coloniaux. Les polypes sont sessiles, les méduses sont
mobiles. Certains coraux vivent en symbiose avec des algues
zooxanthelles. Les cnidaires ne sont pas parasites mais peuvent héberger
des organismes commensaux. Les myxozoaires, autrefois classés comme
cnidaires, sont des parasites microscopiques de poissons.
Mode de reproduction La reproduction est asexuée par
bourgeonnement chez les polypes, et sexuée chez les méduses. Les gamètes
sont libérés dans l’eau, la fécondation est externe. Le développement
passe par une larve planula ciliée qui se fixe pour donner un polype.
Certaines espèces présentent une alternance de générations0.
Prédateurs Les cnidaires sont consommés par des tortues
marines, des poissons, des nudibranches, des étoiles de mer et certains
crustacés. Les méduses sont aussi mangées par des oiseaux marins
et des mammifères comme le poisson-lune. Leur toxicité et leur
consistance gélatineuse limitent la prédation.
Place dans la classification animale Les cnidaires forment
l’embranchement Cnidaria du règne Animalia. Ils sont des eumétazoaires
diploblastiques à symétrie radiale. Les principales classes sont
Anthozoa (coraux, anémones), Scyphozoa (grandes méduses), Cubozoa
(méduses cubiques), Hydrozoa (hydres, siphonophores), Staurozoa (méduses
fixées) et Myxozoa (parasites microscopiques). Ils sont proches des
cténophores et distincts des bilatériens. |
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Classification |
Espèces
représentatives |
Description |
Hexacorallia (Anthozoaires)
env 4.300 esp
Actinia equina, dite anémone tomate, présente une base
bulbeuse rouge vif et des tentacules courts, épais et pointus disposés
en couronne, souvent rétractés hors de l’eau, typiques des zones
intertidales rocheuses tempérées. Acropora cervicornis, ou corail corne
de cerf, forme des ramifications brun clair à pointes blanchâtres
évoquant des bois de cervidé, avec une croissance rapide et une
structure essentielle aux récifs tropicaux. Zoanthus sociatus, appelé
zoanthide sociable, constitue des colonies de petits polypes serrés aux
centres verts fluorescents cerclés d’orange, fixés sur substrat dur,
souvent en symbiose avec des algues. Corallimorphus profundus,
corallimorphe abyssal, se distingue par ses disques sombres à symétrie
radiale, bordés de tentacules fins, vivant en profondeur sur les fonds
marins froids, sans squelette calcaire mais proche morphologiquement des
coraux vrais. |
Actinia equina — Anémone tomate
Acropora cervicornis — Corail corne de cerf
Zoanthus sociatus — Zanthide sociable
Corallimorphus profundus — Corallimorphe
abyssal
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Taille Polypes généralement millimétriques à
centimétriques. Anémones de mer jusqu’à 1 mètre de diamètre. Colonies
coralliennes pouvant atteindre plusieurs mètres de largeur et de
hauteur.
Distribution Majoritairement tropicale et subtropicale, dans
les mers chaudes peu profondes. Présence abyssale chez certaines espèces
comme Relicanthus daphneae. Coraux noirs (Antipatharia)
fréquents sur les pentes récifales profondes et les monts sous-marins.
Description Sous-classe des Anthozoaires (Cnidaria), environ 4
300 espèces. Symétrie hexamère : tentacules et mésentères en multiples
de six. Inclus : Scleractinia (coraux durs), Actiniaria (anémones),
Corallimorpharia (coraux mous), Zoantharia (zoanthides), Antipatharia
(coraux noirs). Présence de spirocystes collants pour la capture des
proies.
Particularités Constructeurs de récifs coralliens tropicaux.
Symbiose avec des zooxanthelles chez les coraux durs. Diversité
morphologique : formes solitaires, coloniales, encroûtantes, ramifiées.
Phylogénie encore débattue, notamment entre Scleractinia et
Corallimorpharia.
Dangerosité Faible pour l’humain. Anémones urticantes comme
Stichodactyla |
Octocorallia
(Anthozoaires)
env 3.000 esp
Tubipora musica, appelé corail orgue, forme des colonies de tubes
calcaires rouges disposés en faisceaux parallèles, surmontés de polypes
blancs qui s’ouvrent en étoile, souvent présents dans les récifs peu
profonds et appréciés pour leur structure rigide et décorative.
Sarcophyton glaucum, ou corail champignon, présente une large tête lobée
en forme de disque beige à jaune, couverte de petits polypes
rétractables, avec un pied épais fixé au substrat, typique des coraux
mous des lagons tropicaux. Virgularia gustaviana, plume de mer, se
distingue par son axe central orangé et ses rangées latérales de polypes
blancs, évoquant une plume dressée sur les fonds meubles, capable de se
rétracter dans le sédiment en cas de perturbation. Paramuricea chamelion,
gorgone rouge, développe un réseau ramifié en éventail de couleur rouge
vif, avec une surface rugueuse couverte de polypes, souvent orientée
perpendiculairement au courant pour maximiser la capture de particules
alimentaires. |
Tubipora musica — Corail orgue
Sarcophyton glaucum — Corail champignon
Virgularia gustaviana — Plume de mer
Paramuricea chamaeleon — Gorgone rouge
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Taille Polypes généralement de 1 à 10 mm. Colonies
variables : de quelques centimètres (ex. Xenia) à plus de 2
mètres chez certaines gorgones (Subergorgia, Leptogorgia).
Les pennatules comme Ptilosarcus gurneyi peuvent dépasser 50 cm
de hauteur.
Distribution Présents dans tous les océans, des récifs
tropicaux peu profonds jusqu’aux abysses (jusqu’à 6400 m de profondeur).
Forte diversité dans l’Indo-Pacifique, notamment dans le triangle
corallien (Philippines, Papouasie, Indonésie). Espèces cosmopolites
rares, endémisme élevé dans certaines zones (Alaska, Antarctique,
Afrique du Sud, Brésil).
Description Cnidaires anthozoaires à symétrie octomère : 8
tentacules plumeux et 8 mésentères. Toujours sous forme polype, jamais
méduse. Squelette interne protéique (gorgones) ou absent (alcyonaires
mous). Ordres principaux : Alcyonacea, Pennatulacea, Helioporacea,
Telestacea. Environ 3400 espèces valides, taxonomie encore instable
Particularités Grande diversité morphologique : formes
encroûtantes, arborescentes, filiformes, plumeuses. Peu ou pas de
calcification, donc non constructeurs de récifs. Certaines espèces
symbiotiques avec des zooxanthelles (ex. Heliopora coerulea).
Rôle écologique important dans les communautés benthiques profondes et
récifales.
Dangerosité Faible pour l’humain. Pas de cnidocytes puissants
comme chez les méduses. Quelques espèces peuvent provoquer des
irritations cutanées légères. Pas de toxines connues comparables à la
palytoxine des Zoantharia. Manipulation en aquarium sans danger majeur,
mais précautions recommandées pour les espèces à mucus abondant ou à
croissance invasive. |
Ceriantharia
(Anthozoaires)
env 75 esp
Cerianthus membranaceus, grand cérianthe, possède de longs
tentacules fins et souples disposés en couronne, émergeant d’un tube
enfoui dans le sable, avec une coloration souvent brunâtre ou verdâtre,
adapté aux fonds meubles des zones tempérées. Ceriantheopsis royelli,
petit cérianthe, se distingue par sa taille plus réduite et ses
tentacules violets plus courts, également enfoui dans le substrat,
vivant en eaux plus profondes et calmes. Pachycerianthus maua, cérianthe
neri, présente une couronne dense de tentacules violets très fins,
rayonnant depuis un tube souple, souvent observé dans les lagons
tropicaux, avec une forte sensibilité aux perturbations. Ceriantbus
americanus, cérianthe américain, arbore des tentacules orange vif
disposés en cercle, émergeant d’un tube enfoui dans le sable, vivant
dans les zones côtières de l’Atlantique, avec une morphologie robuste et
une grande capacité de rétraction. |
Cerianthus membranaceus — Grand cérianthe
Cerianthus lloydii — Petit cérianthe
Pachycerianthus mana — Cérianthe nain
Cerianthus americanus — Cérianthe américain
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Taille Polypes solitaires de grande taille. Le corps
peut atteindre 30 à 40 cm de long, avec une couronne tentaculaire de 40
cm de diamètre. Le tube muqueux enfoui dans le substrat peut dépasser 1
mètre de longueur.
Distribution Présents dans les mers tempérées et tropicales.
Espèces comme Cerianthus membranaceus fréquentes en
Méditerranée, Atlantique Nord-Est, mer Rouge et Indo-Pacifique central.
Habitat typique : fonds meubles (sable, vase), souvent à l’entrée des
grottes ou dans les herbiers de posidonies, entre quelques centimètres
et 40 m de profondeur.
Description Sous-classe des Anthozoaires (Cnidaria), distincte
des Hexacorallia et Octocorallia. Polypes solitaires, jamais coloniaux.
Corps cylindrique rétractable dans un tube muqueux sécrété par des
ptychocystes. Deux types de tentacules : externes longs et effilés,
internes courts autour de la bouche. Couleurs souvent vives et
contrastées. Ordres : Penicilaria et Spirularia.
Particularités Capacité à se rétracter totalement dans leur
tube en cas de menace. Tube souple mais solide, ancré dans le substrat.
Tentacules non rétractables mais très nombreux (jusqu’à 200).
Morphologie proche des anémones mais phylogénétiquement distincts. Pas
de squelette calcaire. Vie benthique discrète, souvent sciaphile.
Dangerosité Faible pour l’humain. Tentacules urticants mais peu
puissants. Pas de toxines connues dangereuses. Manipulation possible en
aquarium avec précautions de base. Aucun cas documenté d’envenimation
grave. |
Myxosporea
(Myxozoaires)
env 2.400 esp
Myxobolus cerebralis est un parasite intracrânien des
salmonidés, responsable de la maladie du tournis, avec des spores ovales
à deux capsules polaires, s’attaquant au cartilage et provoquant des
troubles neurologiques et des déformations osseuses. Myxobolus pfafferi
infeste les tissus musculaires de poissons d’eau douce, ses spores sont
similaires mais légèrement plus allongées, causant des lésions fibreuses
sans atteinte cérébrale directe. Myxidium giardi se loge dans les reins
et les voies urinaires de poissons marins, ses spores sont allongées et
croissantiformes, avec une polarité marquée et une transmission souvent
indirecte via des invertébrés. Chloromyxum shasta parasite les
salmonidés nord-américains, ses spores en croissant possèdent une
capsule polaire unique, provoquant une entérite sévère et souvent
mortelle, avec une transmission complexe impliquant des vers aquatiques. |
Myxobolus cerebralis — Myxobole cérébral
Myxobolus pfeifferi — Myxobole de Pfeiffer
Myxidium giardi — Myxidie de Giard
Ceratomyxa shasta — Cératomyxie de Shasta
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Taille Les Myxosporea sont des parasites microscopiques
dont les spores mesurent généralement entre 10 et 20 micromètres. Chaque
spore est constituée de plusieurs cellules différenciées, dont deux
capsules polaires contenant des filaments d’injection.
Distribution Ils sont présents dans les milieux aquatiques du
monde entier, principalement chez les poissons d’eau douce et marins.
Leur répartition dépend de celle de leurs hôtes, avec une forte
concentration dans les zones tempérées et tropicales. Certains sont
spécifiques à une espèce de poisson, d’autres ont une distribution plus
large.
Description Les Myxosporea sont des parasites multicellulaires
appartenant au groupe des cnidaires très simplifiés. Leur forme la plus
reconnaissable est la spore, dotée de capsules polaires et de filaments
éversibles servant à pénétrer les cellules de l’hôte. Le cycle de vie
inclut une alternance entre un hôte vertébré (souvent un poisson) et un
hôte invertébré (comme un annélide aquatique). La phase végétative se
développe dans les tissus de l’hôte, souvent sous forme de kystes.
Particularités Ils présentent une grande diversité
morphologique et une forte spécialisation parasitaire. Le cycle est
souvent complexe, avec des stades syncytiaux et des sporoblastes.
Certaines espèces comme Myxobolus cerebralis ont un impact économique
majeur en pisciculture. Leur classification a été révisée : ils sont
désormais considérés comme des cnidaires, proches des méduses et coraux,
malgré leur apparence unicellulaire.
Parasitisme Le parasitisme est obligatoire chez les Myxosporea.
Ils infectent les tissus internes de leurs hôtes, notamment les muscles,
les reins, le système nerveux ou digestif. La transmission se fait par
ingestion de spores ou via des vecteurs invertébrés. Les effets varient
selon l’espèce : de l’infection bénigne à des pathologies graves comme
la maladie du tournis chez la truite.
Dangerosité Ils ne sont pas dangereux pour l’homme directement,
mais peuvent causer des pertes économiques importantes en aquaculture.
Certaines infections provoquent des déformations, des troubles
neurologiques ou la mort des poissons. Leur présence peut compromettre
la qualité sanitaire des élevages et nécessiter des mesures de contrôle
strictes. |
Malacosporea (Myxozoaires)
env 4 esp
Tetracapsuloides bryosalmonae est un myxozoaire microscopique
responsable de la maladie rénale proliférative chez les salmonidés, avec
des spores multicapsulaires à quatre cellules distinctes, transmis via
des bryozoaires d’eau douce, provoquant une inflammation chronique des
reins et des troubles osmorégulateurs. La boudinette de la mer,
probablement une forme larvaire ou un stade associé à un bryozoaire
hôte, représente l’organisme colonial impliqué dans le cycle de vie
complexe du parasite, servant de vecteur intermédiaire et de réservoir
écologique dans les habitats lentiques ou faiblement courants. |
Tetracapsuloides bryosalmonae — Tétracapsuloïde du
saumon
Buddenbrockia plumatellae — Buddenbrockie des
bryozoaires
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Taille Les Malacosporea sont des parasites
microscopiques. Leurs spores mesurent généralement entre 10 et 20
micromètres. Certaines formes mobiles comme celles du genre
Buddenbrockia peuvent atteindre quelques millimètres et ressemblent à de
minuscules vers segmentés.
Distribution Ils sont présents dans les eaux douces d’Europe,
notamment au Royaume-Uni, en Suisse et en France. Leur répartition
dépend de celle de leurs hôtes, principalement les bryozoaires d’eau
douce et les poissons salmonidés. Des infections ont été détectées chez
la truite fario, la truite arc-en-ciel, le gardon, le goujon et le
vairon.
Description Les Malacosporea sont des cnidaires parasites très
simplifiés appartenant à la classe des Myxozoaires. Ils possèdent des
spores multicellulaires avec capsules polaires et filaments d’injection.
Leur cycle de vie implique deux hôtes : un bryozoaire d’eau douce comme
hôte définitif et un poisson comme hôte intermédiaire. Le genre
Buddenbrockia présente une forme mobile segmentée, tandis que
Tetracapsuloides bryosalmonae se développe sous forme de sacs dans les
reins des poissons.
Particularités Ils sont rares et peu diversifiés : seuls trois
espèces sont décrites formellement, bien que plus d’une vingtaine aient
été détectées par séquençage ADN. Leur cycle parasitaire est complexe et
leur morphologie varie selon le stade. Buddenbrockia possède des muscles
longitudinaux et une épithélium basal, ce qui est inhabituel pour des
parasites aussi dégénérés.
Parasitisme Le parasitisme est obligatoire. Tetracapsuloides
bryosalmonae est l’agent de la maladie rénale proliférative (PKD) chez
les salmonidés. Les spores infectent les reins, provoquant une
inflammation chronique, une hypertrophie et parfois la mort du poisson.
Buddenbrockia infecte les bryozoaires comme Plumatella fungosa ou
Lophopus crystallinus, causant des déformations internes et des troubles
de croissance.
Dangerosité Ils ne sont pas dangereux
pour l’homme. Leur impact est indirect, via les pertes économiques en
pisciculture et les atteintes aux populations sauvages de poissons. La
PKD est une maladie émergente préoccupante dans les élevages de truites,
avec des taux de mortalité élevés et des effets chroniques sur les reins |
Hydroidolina (Hydrozoaires)
env 3.000 esp
Obelia dichotoma est un hydrozoaire colonial à
ramifications dichotomiques, avec des polypes blancs plumeux disposés
régulièrement le long des branches, souvent fixé sur des substrats durs
en zone littorale tempérée, caractérisé par une alternance nette entre
phase polype et méduse. Eudendrium racemosum forme des colonies plus
épaisses et irrégulièrement ramifiées, avec des polypes terminaux
rougeâtres en forme de grappes, vivant sur les rochers ou les algues,
souvent en eaux peu profondes et calmes. Sertularia argentea présente
une structure argentée et symétrique, avec des polypes insérés dans des
loges opposées le long des rameaux, typique des milieux sablo-vaseux ou
des herbiers, souvent utilisé comme modèle en biologie du développement.
Campanularia luctuosa se distingue par ses polypes en forme de cloche
fixés sur des tiges rouges ramifiées, vivant en colonies sur les
substrats durs ou les coquilles, avec une phase méduse libre bien
développée dans son cycle de vie. |
Obelia dichotoma — Obélie dichotome
Eudendrium racemosum — Eudendrium en grappes
Sertularia argentea — Sertulaire argentée
Campanularia lacerata — Campanulaire lacérée
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Les Hydroidolina sont des cnidaires hydrozoaires majoritairement
marins, mesurant de quelques millimètres à plusieurs centimètres,
répartis dans tous les océans, caractérisés par une alternance
polype-méduse souvent réduite, parfois symbiotiques ou parasites, et
totalement inoffensifs pour l’humain.
Taille La taille des Hydroidolina varie selon les formes et les
stades. Les polypes coloniaux mesurent généralement entre 1 et 30 mm,
tandis que les méduses issues de certaines espèces peuvent atteindre
plusieurs centimètres. Les siphonophores, qui font partie de ce groupe,
peuvent former des colonies dépassant plusieurs mètres de long.
Distribution Les Hydroidolina sont présents dans tous les
océans, depuis les zones intertidales jusqu’aux abysses. La majorité des
espèces sont marines, mais quelques familles comme les Moerisiidae ou
les Hydridae vivent en eaux douces ou saumâtres. Ils colonisent les
substrats durs, les algues, les coquilles, les fonds meubles et même la
colonne d’eau pour les formes planctoniques.
Description Les Hydroidolina forment une sous-classe de la
classe Hydrozoa, embranchement Cnidaria. Ils se caractérisent par une
organisation en polypes souvent coloniaux, parfois solitaires, et une
alternance de générations appelée métagenèse : reproduction asexuée par
polypes et sexuée par méduses. Certains groupes comme les Leptothecatae
et les Anthoathecatae ont des polypes protégés par des structures
périsarcales. Les siphonophores forment des colonies flottantes
complexes avec division du travail entre individus spécialisés.
Particularités Le cycle de vie est très variable. Certaines
espèces ont perdu totalement le stade méduse (hypogenèse), tandis que
d’autres conservent une alternance complète. Les larves planulae peuvent
contenir des zooxanthelles symbiotiques. Les siphonophores comme
Physalia physalis (faussement appelée méduse) sont des colonies
polymorphes spectaculaires. Certaines espèces comme Hydra sont
utilisées en biologie pour leur régénération exceptionnelle.
Parasitismes Certains Hydroidolina peuvent être impliqués dans
des interactions parasitaires ou commensales. Des espèces comme
Polypodium hydriforme parasitent les ovocytes d’esturgeons et de
polyodons. D’autres vivent en symbiose avec
des algues ou des crustacés. Le parasitisme reste rare dans ce groupe
comparé aux Myxozoaires.Dangerosité Les Hydroidolina
sont généralement inoffensifs pour l’humain. Toutefois, certaines
espèces comme Physalia physalis possèdent des cnidocytes
puissants pouvant provoquer des brûlures douloureuses. Ces cas sont
exceptionnels et concernent surtout les siphonophores pélagiques. Les
formes fixées ou d’eau douce comme Hydra ne présentent aucun
danger. |
Trachylina
(Hydrozoaires)
env 170 esp
Gostionemus virideus, appelé gostionème vert, est une méduse abyssale à
ombrelle translucide teintée de vert, dotée de longs tentacules
filamenteux pendants, vivant dans les zones profondes et peu éclairées,
probablement associée à une bioluminescence discrète pour la capture de
proies. Halitrephes maasi, halitrephe de Maas, se distingue par une
ombrelle rougeâtre ornée de tentacules rayonnants en étoile, avec une
symétrie radiale marquée et une capacité à produire des éclairs
lumineux, typique des cnidaires des grandes profondeurs. Craspedota
rotifera est une méduse à ombrelle globuleuse et tentacules orange,
appartenant aux hydrozoaires, avec une mobilité active et une capacité
de pulsation rapide pour la nage verticale. Bougainvillia superciliaris,
appelée eurydice de l’élite, représente un groupe de petites anémones
blanches à tentacules fins et plumeux, fixées sur le substrat, vivant en
colonies et dotées de cnidocytes puissants pour la capture de
micro-organismes. |
Gonionemus vertens — Gonionème vert
Halitrephes maasi — Halitrèphe de Maas
Crossota norvegica — Crossote norvégienne
Bougainvillia superciliaris — Bougainvillée ciliée
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Les Trachylina sont des hydrozoaires majoritairement pélagiques,
mesurant de quelques millimètres à plusieurs centimètres, présents dans
les océans du monde entier, caractérisés par une réduction ou absence du
stade polype, parfois parasites, et généralement inoffensifs pour
l’humain.
Taille La taille des Trachylina varie selon les ordres et les
espèces. Les méduses des Narcomedusae et Trachymedusae mesurent
généralement entre 1 et 10 cm de diamètre, certaines atteignant jusqu’à
30 cm. Les Limnomedusae, parfois présentes en eau douce, sont plus
petites, souvent inférieures à 2 cm. Les Actinulida sont microscopiques.
Distribution Les Trachylina sont présents dans tous les océans,
depuis les zones côtières jusqu’aux abysses. Les Narcomedusae et
Trachymedusae sont typiquement pélagiques et vivent en pleine eau,
souvent à grande profondeur. Les Limnomedusae colonisent les eaux douces
ou saumâtres, notamment en Amérique du Nord, en Asie et en Europe. Les
Actinulida sont interstitielles, vivant dans les sédiments marins.
Description Les Trachylina forment une sous-classe de la classe
Hydrozoa, embranchement Cnidaria. Ils se distinguent par une
organisation centrée sur le stade méduse, avec une réduction voire une
absence du stade polype chez les Narcomedusae et Trachymedusae. Les
méduses ont souvent un velum bien développé, des tentacules marginaux et
des statocystes. Les Limnomedusae conservent un polype fixé et une
méduse libre. Les Actinulida sont des formes larvaires ou
interstitielles à morphologie réduite.
Particularités Les Narcomedusae ont des tentacules insérés
au-dessus du bord de l’ombrelle, ce qui est atypique. Les Trachymedusae
possèdent des canaux radiaires simples et une symétrie régulière. Les
Limnomedusae comme Craspedacusta sowerbii sont célèbres pour
leur apparition sporadique dans les étangs. Les Actinulida sont parfois
considérés comme des formes larvaires ou des adultes miniaturisés. Le
groupe montre une diversité morphologique et écologique remarquable
malgré sa faible visibilité.
Parasitismes Certaines espèces de Trachylina ont développé des
formes parasitaires ou commensales. Des Narcomedusae peuvent parasiter
temporairement des organismes planctoniques. Des études phylogénétiques
récentes suggèrent que la perte du stade polype est associée à une
évolution vers des modes de vie parasitaires ou symbiotiques dans
certains groupes.
Dangerosité Les Trachylina sont généralement inoffensifs pour
l’humain. Leurs cnidocytes sont peu puissants et ne provoquent pas de
réactions significatives. Toutefois, certaines Narcomedusae et
Trachymedusae peuvent provoquer de légères irritations cutanées en cas
de contact direct. Les Limnomedusae ne présentent aucun danger connu. Le
groupe ne contient pas d’espèces urticantes majeures comme Physalia. |
Discomedusae
(Scyphozoaires)
env 150 esp |
Aurelia aurita — Méduse aurélie
Rhizostoma pulmo — Méduse chou-fleur
Cotylorhiza tuberculata — Méduse œuf au plat
Cassiopea andromeda — Méduse inversée |
Les Discomedusae sont des méduses scyphozoaires marines mesurant
de quelques centimètres à plus de 50 cm, réparties dans tous les océans,
caractérisées par une ombrelle bien développée, des bras buccaux
ramifiés et une absence de velum, parfois impliquées dans des
parasitismes planctoniques, et certaines espèces peuvent être urticantes
pour l’humain.
Taille La taille des Discomedusae varie selon les espèces et
les ordres. Les méduses comme Rhizostoma pulmo ou Cassiopea
andromeda atteignent souvent entre 20 et 50 cm de diamètre.
D’autres comme Pelagia noctiluca sont plus petites, autour de 5
à 10 cm. Certaines espèces abyssales ou tropicales peuvent dépasser 1
mètre.
Distribution Les Discomedusae sont présentes dans tous les
océans, depuis les zones côtières tempérées jusqu’aux eaux tropicales et
profondes. Elles sont particulièrement abondantes en Méditerranée, dans
l’Atlantique Est, le Pacifique tropical et les mers chaudes. Certaines
espèces comme Pelagia noctiluca sont pélagiques et migratrices,
tandis que d’autres comme Cassiopea vivent posées sur les fonds
peu profonds.
Description Les Discomedusae forment une sous-classe de la
classe Scyphozoa, embranchement Cnidaria. Elles regroupent deux ordres
principaux : les Rhizostomeae et les Semaeostomeae. Elles se
caractérisent par une ombrelle discoïde sans velum, des bras buccaux
ramifiés, des gonades visibles par transparence et un système
gastrovasculaire complexe. Les Rhizostomeae n’ont pas de tentacules
marginaux, tandis que les Semaeostomeae en possèdent. Les rhopalies,
organes sensoriels, sont disposées radialement.
Particularités Certaines espèces comme Cassiopea
vivent à l’envers, posées sur le fond, avec des algues symbiotiques dans
leurs tissus. Pelagia noctiluca est bioluminescente et capable
de migrations verticales. Rhizostoma pulmo est une espèce
massive non urticante très commune en Méditerranée. Les Discomedusae ont
un cycle de vie complexe avec alternance entre polype fixé (scyphistome)
et méduse libre, sauf chez les espèces à développement direct.
Parasitismes Des interactions parasitaires sont observées chez
certaines Discomedusae, notamment avec des crustacés planctoniques ou
des larves de poissons qui se réfugient sous l’ombrelle. Des copépodes
peuvent s’attacher aux bras buccaux ou aux gonades. Ces relations sont
souvent commensales mais peuvent devenir parasitaires selon les
conditions.
Dangerosité La dangerosité des Discomedusae dépend des espèces.
Pelagia noctiluca est fortement urticante et peut provoquer des
brûlures douloureuses. Cassiopea et Rhizostoma sont
peu ou non urticantes. Les cnidocytes sont concentrés sur les tentacules
et les bras buccaux. Les réactions chez l’humain varient de simples
irritations à des douleurs plus marquées, mais les espèces mortelles
sont rares dans ce groupe. |
Coronamedusae
(Scyphozoaires)
env 50 esp |
Periphylla periphylla — Périphylle rouge
Atolla wyvillei — Méduse Atolla de Wyville
Nausithoe punctata — Nausithoé ponctuée
Linuche unguiculata — Linuche onglée |
Les Coronamedusae sont des méduses scyphozoaires marines
mesurant de quelques millimètres à plus de 30 cm, réparties dans les
océans du monde entier, surtout en eaux profondes, caractérisées par une
ombrelle rigide avec sillon coronal, des tentacules marginaux puissants
et une bouche à manubrium court, parfois symbiotiques ou parasitaires,
et certaines espèces peuvent être modérément urticantes pour l’humain.
Taille Les Coronamedusae présentent une grande variabilité de
taille. Les espèces abyssales comme Periphylla periphylla
peuvent atteindre entre 10 et 30 cm de diamètre, tandis que des formes
tropicales comme Linuche unguiculata mesurent à peine quelques
millimètres. La taille dépend fortement de l’espèce et de son habitat.
Distribution Elles sont présentes dans tous les océans, avec
une prédominance en eaux profondes. La majorité des espèces vivent entre
500 et 3000 mètres de profondeur, mais certaines comme Linuche
unguiculata sont observées dans les mers tropicales peu profondes.
Leur répartition est cosmopolite, allant des zones polaires aux régions
équatoriales.
Description Les Coronamedusae forment une sous-classe de la
classe Scyphozoa et comprennent uniquement l’ordre Coronatae. Elles se
distinguent par une ombrelle rigide avec un sillon coronal qui sépare la
partie supérieure de la partie inférieure. La marge de l’ombrelle est
lobée en pédalia, chacun portant un tentacule non rétractile. Elles
possèdent entre quatre et huit rhopalies sensorielles situées entre des
lappets. Le manubrium est court, à lèvres simples, et la cavité
gastrique est divisée en quatre poches avec gonades et filaments
gastriques.
Particularités Le sillon coronal et la structure lobée de
l’ombrelle confèrent une flexibilité inhabituelle à une cloche rigide.
Certaines espèces comme Periphylla periphylla sont
bioluminescentes et capables de migrations verticales. Linuche
unguiculata héberge des zooxanthelles symbiotiques dans ses tissus.
Les Coronamedusae sont souvent solitaires, lentes et vivent dans des
environnements peu perturbés.
Parasitismes Des copépodes et des larves de poissons peuvent
s’associer aux Coronamedusae, notamment en se fixant sur les tentacules
ou en se réfugiant sous l’ombrelle. Ces interactions sont généralement
commensales mais peuvent devenir parasitaires selon les conditions. Les
zooxanthelles présentes chez certaines espèces constituent une forme de
symbiose mutualiste.
Dangerosité La plupart des Coronamedusae sont peu urticantes.
Linuche unguiculata peut provoquer des dermatites chez les
baigneurs en raison de ses cnidocytes, phénomène connu sous le nom de «
sea bathers eruption ». Les espèces abyssales comme Periphylla
sont rarement en contact avec l’humain et ne présentent pas de danger
significatif. Le groupe est globalement considéré comme modérément
inoffensif. |
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Classification |
Espèces
représentatives |
Description |
Carybdeida
(Cubozoaires)
env 11 esp |
Carybdea marsupialis — Carybdée marsupiale
Tamoya haplonema — Tamoye à fil unique
Alatina alata — Alatine ailée
Chiropsella bronzie — Chiropselle de Bronzie |
Les Carybdeida sont des cuboméduses marines de petite à moyenne
taille, réparties dans les eaux tropicales et subtropicales,
caractérisées par une ombrelle cubique à quatre tentacules, parfois
impliquées dans des parasitismes planctoniques, et certaines espèces
sont dangereuses pour l’humain en raison de leur venin neurotoxique.
Taille La taille des Carybdeida varie selon les espèces. La
plupart mesurent entre 1 et 5 cm de diamètre, mais certaines
comme Alatina alata peuvent atteindre jusqu’à 15 cm.
Les tentacules peuvent dépasser 1 mètre de longueur chez
certaines espèces.
Distribution Les Carybdeida sont présentes dans les mers
tropicales et subtropicales, notamment en Australie, en
Asie du Sud-Est, dans les Caraïbes et l’océan
Indien. Elles fréquentent les zones côtières, les
lagons, les estuaires et parfois les hauts-fonds
coralliens. Certaines espèces comme Carukia barnesi sont
endémiques du nord de l’Australie.
Description Les Carybdeida appartiennent à la classe
Cubozoa, ordre Carybdeida. Elles se distinguent par une
ombrelle cubique à symétrie quadriradiale, avec
quatre tentacules marginaux insérés aux coins. Elles possèdent
quatre rhopalies sensorielles, chacune avec six yeux de
types variés. Le manubrium est court, et la cavité gastrique
est divisée en quatre poches. Leur nage est active, par
contraction de l’ombrelle. Le cycle de vie inclut un polype
benthique solitaire et une méduse pélagique.
Particularités Les Carybdeida sont capables de vision
directionnelle, ce qui est rare chez les cnidaires. Certaines
espèces comme Tripedalia cystophora vivent en symbiose avec des
crustacés ou dans les mangroves. Leur venin est hautement spécialisé,
avec des effets neurotoxiques, cardiotoxiques et dermatotoxiques.
Carukia barnesi est responsable du syndrome d’Irukandji,
une réaction systémique grave après piqûre.
Parasitismes Des interactions parasitaires sont observées avec
des copépodes planctoniques ou des larves de poissons
qui se fixent temporairement aux tentacules ou à l’ombrelle. Certaines
Carybdeida hébergent des zooxanthelles dans leurs tissus, ce
qui constitue une forme de symbiose mutualiste.
Dangerosité Certaines Carybdeida sont potentiellement
mortelles pour l’humain. Carukia barnesi et Malo kingi
peuvent provoquer le syndrome d’Irukandji, caractérisé par des
douleurs intenses, hypertension, tachycardie, nausées et parfois arrêt
cardiaque. D’autres comme Tamoya ohboya provoquent des brûlures
sévères. Le contact avec les tentacules est à éviter. Les espèces non
urticantes existent mais sont moins fréquentes. |
Chirodropida
(Cubozoaires)
env 7 esp |
Chironex fleckeri — Cuboméduse australienne
Chiropsalmus quadrigatus — Cuboméduse à quatre
tentacules
Chiropsella bronzie — Cuboméduse de Bronzie |
Les Chirodropida sont des cuboméduses marines de grande taille,
réparties dans les eaux tropicales et subtropicales, caractérisées par
une ombrelle cubique avec pédaliums ramifiés portant plusieurs
tentacules, parfois impliquées dans des parasitismes planctoniques, et
certaines espèces sont extrêmement dangereuses pour l’humain en raison
de leur venin neurotoxique.
Taille Les Chirodropida sont parmi les plus grandes cuboméduses.
Chironex fleckeri, l’espèce la plus connue, peut atteindre
jusqu’à 30 cm de diamètre pour l’ombrelle, avec des tentacules
dépassant 3 mètres de longueur. D’autres espèces comme
Chiropsalmus quadrigatus mesurent entre 10 et 20 cm de
diamètre.
Distribution Elles sont présentes dans les mers tropicales
et subtropicales, notamment dans le nord de l’Australie,
les Philippines, l’Asie du Sud-Est, les Caraïbes
et certaines zones de l’océan Indien. Elles fréquentent les
lagons, les estuaires, les plages peu profondes
et parfois les zones portuaires. Leur présence est saisonnière
dans certaines régions.
Description Les Chirodropida appartiennent à la classe
Cubozoa, ordre Chirodropida. Elles se distinguent par une
ombrelle cubique avec quatre coins portant des
pédaliums ramifiés, structures musculaires d’où émergent
plusieurs tentacules par coin. Elles possèdent quatre rhopalies
sensorielles, chacune avec six yeux de types variés. Le
manubrium est court, la cavité gastrique est divisée en quatre
poches, et la nage est active par contraction de l’ombrelle.
Particularités Le nombre élevé de tentacules par coin augmente
la surface de contact et la capacité de capture. Chironex fleckeri
est réputée pour sa vitesse de nage et sa capacité à éviter les
obstacles. Le venin est extrêmement puissant, capable d’induire
une mort en quelques minutes chez l’humain. Les Chirodropida
ont une vision directionnelle et une réactivité élevée,
ce qui les rend difficiles à éviter en milieu naturel.
Parasitismes Des interactions parasitaires sont observées avec
des copépodes planctoniques et des larves de poissons
qui se fixent temporairement aux tentacules ou à l’ombrelle. Ces
relations sont généralement commensales, mais peuvent devenir
parasitaires selon les conditions. Les Chirodropida ne sont pas
connues pour héberger des symbiotes intracellulaires comme les
zooxanthelles.
Dangerosité Les Chirodropida sont parmi les cnidaires les
plus dangereux pour l’humain. Chironex fleckeri est
responsable de plusieurs décès en Australie. Son venin provoque
une douleur intense, des nécroses cutanées, une
hypertension, une tachycardie, et parfois un arrêt
cardiaque. Le contact avec les tentacules peut être mortel en
moins de cinq minutes sans traitement. Des antidotes existent mais
doivent être administrés rapidement. D’autres espèces comme
Chiropsalmus quadrigatus sont également dangereuses mais moins
létales. |
Stauromedusae
(Staurozoaires)
env 55 esp |
Lucernaria quadricornis — Lucernaire à quatre
cornes
Haliclystus auricula — Haliclyste oreille
Craterolophus convolvulus — Cratérolophe
convoluté
Depastrum cyathiforme — Dépastre en forme de
coupe |
Les Stauromedusae sont des méduses benthiques de petite taille,
réparties dans les eaux froides et tempérées de l’hémisphère nord et
sud, caractérisées par une ombrelle en forme de calice fixée au
substrat, sans stade polype libre, sans parasitisme connu, et totalement
inoffensives pour l’humain.
Taille Les Stauromedusae mesurent en moyenne entre 1 et 4 cm de
hauteur. Leur corps est en forme de trompette ou de verre à pied, avec
huit lobes marginaux portant chacun une touffe de tentacules courts
terminés par des boutons urticants.
Distribution Elles sont présentes dans les zones côtières
froides et tempérées, notamment en Atlantique Nord, Pacifique Nord, mer
du Nord, mer Baltique, mer de Béring et autour de l’Antarctique. Elles
vivent fixées sur les algues, les rochers, les posidonies ou les
substrats durs, souvent en zone intertidale ou subtidale peu profonde.
Description Les Stauromedusae forment l’ordre Stauromedusae,
classe Staurozoa, embranchement Cnidaria. Ce sont des méduses sessiles
qui ne passent jamais par un stade polype libre. Leur ombrelle est
quadrangulaire, avec un manubrium central court et sans bras buccaux.
Elles possèdent huit groupes de tentacules marginaux et un pédoncule
adhésif central qui leur permet de se fixer au substrat. Leur cycle de
vie est direct, sans alternance de générations.
Particularités Elles sont sédentaires et rampantes, ne flottant
que brièvement dans l’eau. Leur camouflage est souvent remarquable, avec
des couleurs cryptiques adaptées aux algues et aux substrats. Elles sont
peu étudiées en raison de leur discrétion et de leur rareté apparente.
Certaines espèces comme Haliclystus octoradiatus ou
Lucernaria quadricornis sont emblématiques des eaux froides.
Parasitismes Aucun parasitisme connu n’est documenté chez les
Stauromedusae. Elles ne semblent pas héberger de symbiotes ni subir
d’interactions parasitaires significatives. Leur mode de vie fixé et
leur faible densité limitent les opportunités de parasitisme.
Dangerosité Les Stauromedusae sont totalement inoffensives pour
l’humain. Leurs cnidocytes sont adaptés à la capture de petits
invertébrés benthiques et ne provoquent pas de réactions cutanées chez
l’humain. Elles ne présentent aucun risque sanitaire ou urticant. |
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