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Classification (1 famille, 44 genres)
Métazoaires-Triploblastiques-Cordés-Deutérostomiens-Vertébrés-Gnathostomes-Tétrapodes-Oiseaux-Columbiformes-Columbidés.
(Pigeons,
colombes, trugons, diduncule, gouras, founingos, tourterelles, carpophages,
ptilopes...).
Les Columbiformes forment un
ordre d’oiseaux caractérisé par deux familles : les Columbidae, seule famille
toujours vivante, et les Raphidae, aujourd’hui éteinte (dont faisaient partie le
dodo et le dronte de Rodrigues). Cette famille comprend environ quarante genres
et un peu plus de 320 espèces variées de pigeons, tourterelles et espèces
apparentées, du pigeon biset domestique à la tourterelle turque en passant par
les colombines forestières. Les columbiformes présentent un corps trapu, un cou
musclé et un bec court, souvent renforcé par un os de soutien zodiacal. Leur
système digestif est équipé d’un jabot volumineux et d’un gésier puissant,
adapté à la consommation de graines et de fruits. Beaucoup produisent le « lait
de jabot », une sécrétion protéique nourrissant les poussins. Présents sur tous
les continents sauf l’Antarctique, ces oiseaux se sont adaptés à des écosystèmes
très divers : forêts tropicales, prairies, zones urbaines, zones arides. Leur
capacité de vol et leur comportement grégaire (chez certaines espèces) leur ont
permis de coloniser des niches variées.
Les fiches
Columbiformes présent en France
Sous-familles |
Genre, espèce |
Famille |
Distribution |
Description |
Otidiphabinés |
1 genre |
Columbidés |
L’otidiphaps noble est endémique de la Nouvelle-Guinée
et de quelques îles voisines. Nouvelle-Guinée (parties
occidentale et orientale). Îles Aru, Waigeo,
Batanta, Yapen, Fergusson.
Il habite principalement les forêts tropicales humides,
de la plaine jusqu’à 1 800 m d’altitude, préférant les zones vallonnées
aux plaines inondables |
La sous-famille des Otidiphabinae ne compte qu’un seul
genre et une seule espèce actuelle : Otidiphaps nobilis, aussi
appelée otidiphaps noble ou pigeon-faisan.
Ce pigeon terrestre de grande taille (environ 50 cm)
est remarquable par son apparence évoquant un faisan. Il se
nourrit de graines et de fruits tombés, et niche au
sol. Son cri est puissant et résonnant, souvent décrit comme un «
wu-huwoooaaa ». |
Columbinés |
29 genres |
Columbidés |
Les Columbinae sont présents sur tous les continents, à
l’exception de l’Antarctique. Leur répartition est quasi
mondiale, avec une diversité particulièrement élevée. Cette
large distribution reflète leur grande capacité d’adaptation
aux milieux tropicaux, tempérés, arides ou anthropisés. |
Les Columbinae regroupent la majorité des pigeons et
tourterelles que l’on rencontre dans le monde. Ce sont des oiseaux de
taille petite à moyenne, au corps trapu, au bec court
muni d’une cire à la base, et aux ailes puissantes. Leur plumage est
souvent doux, parfois orné de reflets métalliques ou de motifs
écailleux. La sous-famille comprend de nombreux genres, dont Columba,
Streptopelia, Zenaida, Geopelia,
Columbina, Turtur, Patagioenas, etc. |
Gourinés |
1 genre |
Columbidés |
Les Gourinae sont endémiques de la Nouvelle-Guinée et
de quelques îles voisines. Ils habitent les forêts tropicales
humides de basse altitude, souvent dans des zones reculées.
Leur survie est menacée par la déforestation, la
chasse et le commerce illégal. Toutes
les espèces de gouras sont classées comme vulnérables
ou quasi menacées par l’UICN. |
monde. Ils mesurent entre 66 et 75 cm
de long et peuvent peser jusqu’à 2,5 kg. Leur apparence
évoque celle d’un faisan. Ils se nourrissent au sol de fruits,
graines, invertébrés et parfois de petits mollusques. Leur nid
est construit en hauteur, et les parents élèvent un seul poussin par
couvée, nourri au « lait de pigeon » |
Didunculinés |
1 genre |
Columbidés |
Le Diduncule strigirostre est endémique des îles Samoa,
dans le Pacifique Sud. |
Les Didunculinae ne comptent qu’un seul genre vivant : Didunculus,
représenté par une seule espèce actuelle, le Diduncule
strigirostre (Didunculus strigirostris), aussi appelé
manuméa. l est génétiquement proche du dodo,
ce qui en fait un témoin précieux de l’évolution des Columbiformes
insulaires. Classé en danger critique d’extinction par
l’UICN.La population est estimée à moins de 2 500 individus. |
Trérorinés |
10 genres |
Columbidés |
Les Treroninae sont strictement tropicaux. ls habitent
principalement les forêts tropicales humides, mais
certaines espèces fréquentent aussi les forêts sèches,
les mangroves ou les zones boisées secondaires. |
Les Treroninae regroupent des pigeons de taille moyenne à
grande, au plumage souvent vert vif, parfois rehaussé
de jaune, orange ou violet, ce qui leur permet de se
camoufler dans le feuillage tropical. Le genre principal est Treron,
mais on y trouve aussi Ptilinopus, Ducula et quelques
autres. ls jouent un rôle écologique crucial comme dispenseurs
de graines, en ingérant des fruits entiers et en disséminant
les graines dans la forêt. |
Raphinés* |
2 genres |
Columbidés |
Les Raphinae étaient endémiques des Mascareignes. Le
dodo vivait exclusivement sur l’île Maurice.
Le solitaire de Rodrigues était confiné à l’île
Rodrigues. Ces îles isolées ont favorisé l’évolution de ces
oiseaux vers un mode de vie terrestre, sans vol, en l’absence de
prédateurs. Malheureusement, cette spécialisation les a rendus
vulnérables à l’arrivée des humains au XVIIe siècle, entraînant leur
extinction rapide par la chasse et l’introduction
d’espèces invasives (rats, porcs, chats). |
Les Raphinae regroupent deux espèces célèbres d’oiseaux
incapables de voler, aujourd’hui disparues : Le dodo
(Raphus cucullatus) de l’île Maurice et e solitaire de
Rodrigues (Pezophaps solitaria) de l’île Rodrigues.
Ces oiseaux étaient de grande taille, au corps massif, aux pattes
robustes et au plumage terne. Le dodo pouvait mesurer jusqu’à 1
mètre de haut et peser environ 10 à 15 kg,
tandis que le solitaire était légèrement plus élancé. Leur bec était
puissant, adapté à un régime frugivore, et leur comportement
probablement calme et peu farouche, en l’absence de prédateurs naturels. |
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