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Les Gastéropodes en France et en Aquitaine

Les gastéropodes sont très diversifiés en France et en Aquitaine, avec des espèces marines, terrestres et d’eau douce, dont certaines sont endémiques ou fossiles.
Définition et caractéristiques
Les gastéropodes sont des mollusques à coquille univalve torsadée ou absente. Ils possèdent un pied ventral pour la reptation ou la nage, une tête avec radula et parfois des yeux. Leur écologie couvre les milieux marins, dulçaquicoles et terrestres.
Diversité en France
La France abrite environ 700 espèces de gastéropodes terrestres et d’eau douce. On y trouve des escargots comme Helix aspersa (petit-gris), Cepaea nemoralis (escargot des bois), des limaces comme Arion vulgaris, et des espèces aquatiques comme Viviparus contectus. En milieu marin, on recense des espèces comme Patella vulgata (patelle commune), Nassarius reticulatus (nasarius réticulé), et Buccinum undatum (buccin commun).
Spécificités en Aquitaine
Le bassin aquitain est riche en espèces fossiles, notamment du Stampien (Oligocène). Des espèces des familles Tornidae, Columbellidae, Olividae et Naticidae ont été identifiées dans les dépôts marins fossiles de cette région. En milieu actuel, on retrouve des escargots de jardin (Cepaea hortensis), des limaces forestières, et des espèces aquatiques dans les zones humides et les rivières comme la Dordogne et la Garonne.
Espèces endémiques et menacées
Près de 40 % des gastéropodes terrestres français sont endémiques. Certains sont menacés par la destruction des habitats, la pollution et les espèces invasives. Des programmes de suivi existent via des plateformes comme.
Utilisation et intérêt scientifique
Les gastéropodes sont utilisés en gastronomie (escargots), en bioindication (qualité des eaux), en paléontologie (fossiles du Stampien), et en éducation pour illustrer la diversité morphologique et écologique des mollusques.

 

Espèces présente en France

Espèces représentatives Description
Caenogastropodes
(env 130 esp)
La première image présente deux escargots marins illustrés avec précision : en haut, Littorina littorea, appelé « Ligurian common », possède une coquille brun foncé, arrondie et lisse avec un léger bandement ; en bas, Nassarius reticulatus ou « Nassa reticulata », arbore une coquille plus allongée, claire et ornée d’un motif réticulé, sur un sol sableux avec une végétation éparse suggérant un habitat côtier. La seconde image montre deux autres gastéropodes marins sur le fond océanique entourés de végétation sous-marine : à gauche, Buccinum undatum ou « Buccin commun », à la coquille robuste et spiralée ; à droite, Cerith vulgaris ou « Cérite vulgaire », identifiable par sa coquille plus fine et pointue. Les deux illustrations permettent une comparaison morphologique et taxonomique utile à des fins pédagogiques en biologie marine.
 
Littorina littoreaBigorneau commun
(Moins de 3 cm, moins de 5 g)
Nassarius reticulatusNasse réticulée
(Moins de 3 cm, moins de 5 g)
Buccinum undatumBuccin commun
(Moins de 12 cm, moins de 10 g)

Cerithium vulgatum
Cérite vulgaire
(Moins de 5 cm, moins de 10 g)

Les Caenogastropodes sont très présents en France, y compris en Aquitaine, et regroupent une diversité d'espèces marines et dulçaquicoles aux particularités marquées. Leur dangerosité est généralement faible, mais certaines espèces peuvent présenter des risques spécifiques.
Présence en France et en Aquitaine
Les Caenogastropodes forment le groupe le plus vaste de gastéropodes, avec une répartition étendue sur le territoire français. On les retrouve dans les eaux marines de l’Atlantique, de la Manche et de la Méditerranée, ainsi que dans les eaux douces. En Aquitaine, leur présence est notable sur le littoral girondin, dans les estuaires comme celui de la Gironde, et dans les zones humides intérieures. Les espèces marines incluent des représentants des super-familles Cerithioidea, Littorinimorpha et Neogastropoda, tandis que les eaux douces abritent des Architaenioglossa comme les ampullaires et les planorbes.
Particularités biologiques et écologiques
Les Caenogastropodes se distinguent par une coquille souvent spiralée, un opercule corné ou calcifié, et une séparation des sexes. Leur morphologie et leur écologie varient fortement selon les familles. Certains sont herbivores, d’autres carnivores ou détritivores. Ils jouent un rôle important dans les chaînes alimentaires et dans le recyclage de la matière organique. Leur diversité morphologique est liée à des adaptations à des milieux très variés, allant des abysses marins aux rivières peu profondes. Le groupe est défini par plusieurs synapomorphies, notamment au niveau du système nerveux et de la radula
Dangerosité potentielle
La majorité des Caenogastropodes ne présente aucun danger pour l’humain. Toutefois, certaines espèces marines de Neogastropoda, comme les cônes (genre Conus), possèdent un venin neurotoxique utilisé pour capturer leurs proies. Ce venin peut être dangereux en cas de manipulation imprudente, bien que ces espèces soient rares en France. D’autres espèces peuvent poser des risques indirects en aquarium ou en milieu naturel, par exemple en favorisant la prolifération d’algues ou en perturbant les équilibres écologiques si elles sont introduites hors de leur aire naturelle. En milieu aquariophile, une mauvaise gestion des paramètres physico-chimiques peut rendre leur présence problématique
Hétérobranches
(env. 300 esp)
La première image montre deux mollusques illustrés avec précision : en haut, la « Grand limace léopard » (Limax maximus), une limace terrestre au corps allongé et tacheté, rampant sur du bois ; en bas, la « Limace de mer tachetée » (Aplysia punctata), une limace marine aux parapodes étendus et aux taches rouges, nageant parmi des plantes sous-marines. La seconde image présente deux escargots terrestres sur un sol forestier : en haut, l’« Escargot de Bourgogne » (Helix pomatia), à coquille claire et globuleuse ; en bas, le « Petit-gris » (Cornu aspersum), identifiable par sa coquille brune à bandes marquées. Ces illustrations permettent une comparaison morphologique entre espèces terrestres et marines, soulignant leur diversité taxonomique et écologique.
La toisième image montre deux gastéropodes marins sur un fond végétal sous-marin : en haut, la « Cratène voyageuse » (Cratena peregrina), un nudibranche aux cérates orange et violets sur un corps translucide ; en bas, la « Limace rouge commune » (Arion vulgaris), une limace de mer au corps lisse et rouge rampant sur des algues. La quatrième  image présente deux limaces terrestres sur un sol moussu : à gauche, la « Limace grise réticulée » (Deroceras reticulatum), de grande taille et brun foncé ; à droite, l’« Ambrette des marais » (Succinea putris), plus petite et jaunâtre. Ces illustrations permettent une comparaison morphologique et écologique entre espèces marines et terrestres, soulignant leur diversité taxonomique.
Aplysia punctataLièvre de mer tacheté
(Moins de 30 cm, moins de 300 g)
Limax maximusGrand limace léopard
(Moins de 20 cm, moins de 50 g)
Helix pomatiaEscargot de Bourgogne
(Moins de 10 cm, moins de 50 g)

Cornu aspersum
Petit-gris
(Moins de 5 cm, moins de 50 g)
Cratena peregrinaCratène voyageuse
(Moins de 5 cm, moins de 5 g)
Arion vulgaris
Limace rouge commune
(Moins de 15 cm, moins de 50 g)
Deroceras reticulatumLimace grise réticulée
(Moins de 5 cm, moins de 10 g)
Succinea putrisAmbrette des marais
(Moins de 3 cm, moins de 1 g)


Les Hétérobranches sont largement présents en France, y compris en Aquitaine, avec une diversité remarquable d’espèces marines, dulçaquicoles et terrestres. Leur dangerosité est faible, mais certaines espèces peuvent provoquer des irritations ou des déséquilibres écologiques.
Présence en France et en Aquitaine
Les Hétérobranches forment une sous-classe de gastéropodes très diversifiée, regroupant les anciens opisthobranches et pulmonés. En France, on les retrouve dans les zones littorales méditerranéennes et atlantiques, dans les eaux douces, et dans les milieux terrestres humides. En Aquitaine, leur présence est attestée sur le littoral girondin, dans les marais, les estuaires, les rivières, les forêts et les jardins. Les nudibranches marins sont visibles sur les fonds rocheux et sableux, tandis que les limaces terrestres et les escargots pulmonés sont communs dans les zones boisées et agricoles.
Particularités morphologiques et écologiques
Les Hétérobranches se caractérisent par une grande diversité anatomique. Les nudibranches et autres opisthobranches marins ont souvent perdu leur coquille et présentent des formes colorées avec des appendices sensoriels. Les pulmonés, majoritaires en milieu terrestre, possèdent une cavité palléale transformée en poumon et sont hermaphrodites. Le groupe est marqué par une détorsion des organes internes et une symétrisation du système nerveux. Leur régime alimentaire varie : certains sont herbivores, d’autres carnivores, détritivores ou spécialisés dans la consommation d’éponges, cnidaires ou algues. Ils jouent un rôle important dans les écosystèmes comme recycleurs ou prédateurs spécialisés.
Dangerosité potentielle
La plupart des Hétérobranches sont inoffensifs pour l’humain. Toutefois, certaines espèces marines comme les nudibranches peuvent accumuler des toxines issues de leurs proies (cnidaires, éponges) et provoquer des irritations cutanées en cas de contact. En milieu terrestre, certaines limaces peuvent être vectrices de parasites comme l’Angiostrongylus cantonensis, bien que ce risque soit très limité en France. En aquariophilie ou en agriculture, certaines espèces peuvent devenir envahissantes ou nuisibles, notamment en cas de déséquilibre écologique. Leur impact est surtout indirect, lié à la prolifération ou à la compétition avec des espèces locales. Aucun Hétérobranche n’est considéré comme mortel ou agressif pour l’humain en métropole
Néritimorphes
(env. 2 esp)
 
Theodoxus fluviatilisNérée des rivières ou Néritine fluviatile
(Moins de 1 cm, moins de 1 g)

Les Néritimorphes sont présents en France dans les milieux aquatiques, principalement en eau douce et en zone littorale, avec une faible représentation en Aquitaine. Leur particularité réside dans leur morphologie robuste et leur adaptation aux substrats durs. Leur dangerosité est nulle pour l’humain.
Présence en France et en Aquitaine
Les Néritimorphes sont un groupe de gastéropodes aquatiques, majoritairement tropicaux, mais quelques espèces sont présentes en France métropolitaine. On les retrouve dans les rivières, les estuaires, les zones rocheuses littorales et parfois en aquariophilie. En Aquitaine, leur présence naturelle est marginale, limitée aux zones humides riches en substrats calcaires ou siliceux. Certaines espèces exotiques sont introduites via les aquariums ou les bassins d’ornement.
Particularités morphologiques et écologiques
Les Néritimorphes se caractérisent par une coquille épaisse souvent arrondie, un opercule solide, et une radula adaptée au raclage des algues sur les surfaces dures. Ils sont généralement herbivores ou détritivores. Leur pied est puissant, leur coquille souvent décorée de motifs géométriques, et leur système reproducteur est dioïque. Ils sont bien adaptés aux milieux à courant ou aux substrats rocheux, avec une tolérance variable à la salinité selon les espèces.
Dangerosité et interactions
Les Néritimorphes sont totalement inoffensifs pour l’humain. Ils ne produisent pas de toxines et ne sont pas vecteurs de maladies. En aquariophilie, ils sont appréciés pour leur efficacité dans le nettoyage des algues. Leur impact écologique est neutre ou bénéfique dans leur milieu naturel. Les espèces exotiques introduites peuvent toutefois poser des problèmes de déséquilibre si elles sont relâchées dans la nature, mais ce risque reste limité en France métropolitaine.
Vestigastéropodes
(env. 15 esp)
 
Trochus histrioTroque peint
Tectus dentatus
Troque dentée
Stomatella varia
Stomatelle variable
Angaria delphinus
Angarie dauphin

Les Vestigastéropodes sont présents en France uniquement dans les milieux marins rocheux, avec une représentation très limitée en Aquitaine. Ce groupe primitif de gastéropodes se distingue par sa morphologie archaïque et sa faible dangerosité.
Présence en France et en Aquitaine
Les Vestigastéropodes sont un groupe ancien de gastéropodes marins, principalement représentés par les familles des Fissurellidae (patelles à trou) et des Haliotidae (ormeaux). En France, on les trouve sur les côtes rocheuses de l’Atlantique, de la Manche et de la Méditerranée. En Aquitaine, leur présence est rare et localisée, notamment dans les zones rocheuses du Pays Basque et du nord du golfe de Gascogne. Les substrats sableux et vaseux de la Gironde ne leur sont pas favorables.
Particularités morphologiques et écologiques
Les Vestigastéropodes se caractérisent par une coquille souvent conique ou en forme d’oreille, un système nerveux peu centralisé, et une radula primitive. Ils possèdent des branchies bipectinées et un cœur à deux oreillettes, témoins de leur position basale dans l’évolution des gastéropodes. Leur mode de vie est benthique, fixé ou rampant sur les rochers, où ils se nourrissent d’algues ou de biofilms. Les ormeaux sont herbivores stricts, tandis que les fissurelles raclent les surfaces dures.
Dangerosité et interactions
Les Vestigastéropodes sont totalement inoffensifs pour l’humain. Ils ne produisent pas de venin, ne sont pas vecteurs de maladies, et ne présentent aucun risque sanitaire. Les ormeaux sont même recherchés pour leur chair en gastronomie, bien que leur récolte soit réglementée. Leur rôle écologique est modeste mais positif, contribuant au contrôle des algues et à la structuration des communautés benthiques. Leur sensibilité aux pollutions et à la surpêche en fait des indicateurs de la qualité du milieu marin.
Patellogastéropodes
(env 8 esp)
 
Patella vulgataPatelle commune
Patella caeruleaPatelle bleue
Cellana radiataPatelle rayée
Lottia limpets Patelle digitale

Les Patellogastéropodes sont présents sur les côtes françaises, notamment en Bretagne, en Méditerranée et dans le Pays basque aquitain. Ce groupe primitif de gastéropodes marins se distingue par sa coquille en forme de cône aplati et son adaptation aux substrats rocheux battus par les vagues. Leur dangerosité est nulle pour l’humain.
Présence en France et en Aquitaine
Les Patellogastéropodes sont exclusivement marins et vivent fixés sur les rochers du littoral. En France, on les trouve sur les côtes atlantiques, méditerranéennes et dans la Manche. En Aquitaine, leur présence est concentrée dans les zones rocheuses du Pays basque, comme à Biarritz ou Hendaye, où les conditions hydrodynamiques leur sont favorables. Ils sont absents des plages sableuses et des estuaires vaseux comme ceux du Médoc ou du bassin d’Arcachon.
Particularités morphologiques et écologiques
Ce groupe regroupe les patelles et leurs proches, comme Patella vulgata ou Cellana radiata. Leur coquille est conique, épaisse, sans enroulement spiralé, ce qui leur permet de résister à la force des vagues. Leur pied est puissant et adhère fortement au substrat. Ils possèdent une radula spécialisée pour racler les microalgues sur les rochers. Leur système respiratoire est branchial, et leur cœur possède deux oreillettes, témoins de leur position basale dans l’évolution des gastéropodes. Ils sont dioïques et leur reproduction est externe, souvent synchronisée avec les marées.
Dangerosité et interactions
Les Patellogastéropodes sont totalement inoffensifs pour l’humain. Ils ne produisent pas de toxines, ne piquent pas, et ne sont pas vecteurs de maladies. Leur rôle écologique est important : ils contrôlent la croissance des algues sur les rochers, facilitent la colonisation par d’autres espèces, et servent de nourriture à certains poissons et crustacés. Ils sont parfois récoltés localement pour la consommation, mais leur intérêt économique reste limité. Leur sensibilité à la pollution et à la surfréquentation des zones littorales en fait de bons indicateurs de la qualité écologique des habitats rocheux.