Classification (10 genres, 15 espèces)
Métazoaires-Triploblastiques-Cordés-Vertébrés-Gnathostomes-Poissons-Sélaciens-Chondrichtyens-Galéomorphes-Lamniformes (5 fiches)
(Grand requin blanc, requins-renards, requin pèlerin, requin mako, requin taupe, requin grande-gueule, requin-taureau...)

Description et comportement des Lamniformes

Morphologie et caractéristiques

Les Lamniformes forment un ordre de requins regroupant certaines des espèces les plus emblématiques, comme le grand requin blanc (Carcharodon carcharias), le requin pèlerin (Cetorhinus maximus) ou encore le requin-gobelin (Mitsukurina owstoni). Ils se caractérisent par deux nageoires dorsales sans épines, une nageoire anale, cinq fentes branchiales, des yeux dépourvus de membrane nictitante et une bouche largement ouverte qui déborde derrière la marge postérieure de l’œil.

Physiologie et adaptations thermiques

Plusieurs Lamniformes, notamment les Lamnidae (grand blanc, mako), possèdent un réseau de capillaires appelé rete mirabilis qui leur permet de conserver la chaleur produite par les muscles. Cette thermorégulation partielle leur confère une musculature plus puissante et une plus grande endurance en eaux froides.

Régime alimentaire et comportement de chasse

Les stratégies alimentaires sont très variées :

Reproduction

Tous les Lamniformes sont ovovivipares : les œufs éclosent à l’intérieur de l’utérus maternel, et les jeunes naissent directement sans phase larvaire libre. Cette stratégie réduit le risque de prédation des embryons et favorise un taux de survie plus élevé chez les juvéniles.

Répartition géographique des Lamniformes

Distribution globale

Les Lamniformes occupent tous les océans du globe, des zones côtières peu profondes aux masses d’eau pélagique et aux grands fonds.

On les observe aussi bien en eaux tempérées et froides qu’en régions tropicales, avec une densité plus élevée là où abondent leurs proies.

Répartition par famille et espèce

Variations saisonnières et migrations

Plusieurs Lamniformes, comme le grand requin blanc et le requin-renard, effectuent de longues migrations côtières et océaniques pour suivre les bancs de poissons et les mammifères marins.
Le requin-pèlerin remonte vers les zones nordiques en été pour profiter des blooms de plancton, puis redescend vers des latitudes plus basses à l’automne.
Les espèces pélagiques, telles que le requin-taupe bleu et le requin grande gueule, alternent quotidiennement ou saisonnièrement entre la surface et les étages profonds en fonction de la température et de la disponibilité alimentaire.