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Classification
(env 39 gen, env 232 esp) Myliobatiformes : description généraleLes Myliobatiformes forment un ordre de poissons cartilagineux regroupant les raies (stingrays) au sein de la sous-classe Elasmobranchii et du super-ordre Batoidea. Morphologie et caractéristiques externesLes Myliobatiformes présentent un corps très aplati dorsal-ventralement et un disque pectoral élargi, souvent rhomboïde, sub-rhombique ou en forme de losange. Les fentes branchiales (généralement cinq paires, six pour les Hexatrygonidae) sont en position ventrale, tandis que les yeux et spiracles se situent dorsalement. La queue, fine et en forme de fouet, porte une ou plusieurs épines urticantes à sa base. Chez Myliobatidae, le disque pectoral est attaché antérieurement à la tête mais reste séparé des branchies. La mâchoire est souvent protrusive et les dents forment un pavement chez la plupart des espèces, adaptées au régime alimentaire spécifique de chaque groupe. Écologie et répartitionLes Myliobatiformes sont majoritairement marins et fréquentent les zones côtières tropicales à tempérées. Certaines espèces pénètrent en eau saumâtre, et la famille Potamotrygonidae comprend des raies exclusivement dulçaquicoles, incapables d’osmorégulation en milieu marin. On les trouve aussi bien sur les fonds sableux et vaseux que pélagiques, jusqu’aux estuaires et aux embouchures fluviales Alimentation et modes de vieLa majorité des raies-pastenagues (Dasyatidae) fouillent le sédiment pour extraire mollusques et crustacés. Les raies aigles et les raies-cownose (Myliobatidae, Aetobatidae, Rhinopteridae) écrasent leur proie à l’aide de plaques dentaires spécialisées. Les mantas et raies-diables (Mobulidae) sont des filtreurs planctoniques, utilisant leurs nageoires céphaliques pour diriger le plancton vers la bouche quadrangulaire. Reproduction et développementLa plupart des Myliobatiformes sont vivipares : après fécondation, l’embryon se nourrit d’un histotrophe riche en protéines (« lait utérin ») sécrété par l’utérus et parfois véhiculé via des trophonémata jusqu’à la cavité buccale. Quelques espèces pondent des œufs encapsulés, hérissés de pics, qui se développent en autonomie jusqu’à l’éclosion. Défense : épines et veninLes Myliobatiformes possèdent une ou plusieurs épines modifiées (denticules dermiques) sur le dos de la queue, recouvertes de tissu venimeux. Chaque épine se renouvelle continuellement sur deux loci alternés, assurant que la raie dispose toujours de piquants tranchants. Les blessures infligées sont généralement bénignes, mais des cas graves et quelques décès sont rapportés chaque année chez l’homme, surtout lorsqu’on marche involontairement sur une raie partiellement enfouie. Comportement socialPlusieurs espèces, notamment les mantas, affichent des comportements coopératifs lors du nourrissage, formant des agrégations pour concentrer le plancton. Elles participent à des rituels nuptiaux complexes et utilisent leurs ampoules de Lorenzini pour émettre et capter de faibles signaux électriques, facilitant la communication et la reconnaissance intraspécifique.
Distribution géographique des MyliobatiformesLes Myliobatiformes sont un ordre de raies (stingrays) présent principalement dans les mers tempérées chaudes et tropicales du globe. On y recense 12 familles marines et 2 familles d’eau douce, réparties dans trois grands ensembles :
Répartition globaleLes Myliobatiformes peuplent essentiellement :
Focus : fleuves d’Amérique du SudLa famille des Potamotrygonidae est la seule strictement dulcicole (eau douce).
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