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Classification (env 5.440 esp).
Métazoaires-Triploblastiques-Invertébrés-Protostomiens-Lophotrochozoaires-Lophozoaires-Annélides-Oligochètes (2
fiches)
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Ordres |
Espèces |
Espèces
representatives |
Description |
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Tubificida |
env 800 esp |
Tubifex rouge (Tubifex tubifex)
(moins de 20 cm, moins de 1 g)
Limnodrilus des vases (Limnodrilus
hoffmeisteri)
(moins de 4 cm, moins de 1 g)
Lranchiura sédentaire (Branchiura sowerbyi)
(moins de 15 cm, moins de 1 g)
Potamotrygon des sédiments (Potamothrix
hammoniensis)
(moins de 2 cm, moins de 1 g)
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Taille Les Tubificida sont des vers annélides
oligochètes mesurant généralement entre 1 mm et 10 cm selon les espèces.
Tubifex tubifex, l’un des représentants les plus connus, atteint
quelques centimètres de long pour environ 1 mm de diamètre.
Distribution Ils sont présents dans le monde entier, en eau
douce comme en milieu marin. On les trouve dans les sédiments vaseux des
rivières, étangs, zones stagnantes ou polluées, ainsi que dans des
environnements marins anoxiques riches en soufre.
Description Les Tubificida, aujourd’hui regroupés dans la
famille des Naididae, sont des vers fins, segmentés, souvent rougeâtres
en raison de leur teneur en hémoglobine. Ils possèdent des soies Ã
double pointe caractéristiques et peuvent vivre en colonie dense.
Certaines espèces marines n’ont pas d’intestin fonctionnel et vivent en
symbiose avec des bactéries chimioautotrophes.
Mode de vie Ils vivent enfouis dans les sédiments, la tête dans
la vase et l’extrémité postérieure ondulante à la surface pour capter
l’oxygène. Ils se nourrissent de débris organiques et peuvent survivre
dans des milieux très pauvres en oxygène. Leur reproduction est
principalement sexuée, mais certaines espèces pratiquent aussi la
reproduction asexuée par fragmentation.
Particularité Leur capacité à survivre dans des milieux
anoxiques et pollués est remarquable. Ils peuvent s’enkyster en cas
d’assèchement et bioaccumuler des polluants comme les métaux lourds.
Certaines espèces sont utilisées comme indicateurs de pollution
organique ou comme nourriture en aquariophilie
Dangerosité Ils ne sont pas dangereux pour l’humain,
mais peuvent transporter des microbes pathogènes pour les poissons comme
Myxobolus cerebralis ou certaines mycobactéries. Leur présence en masse
indique souvent une forte pollution organique et une dystrophisation du
milieu. |
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Enchytraeida |
env 700 esp |
Enchytrée blanche (Enchytraeus albidus)
Enchytrée de compost (Enchytraeus buchholzi)
Enchytrée marine (Grania spp.)
Enchytrée des tourbières (Cognettia sphagnetorum) |
Taille Les Enchytraeida sont des vers annélides
oligochètes de très petite taille, souvent inférieure à 2 cm. Certaines
espèces comme Enchytraeus buchholzi mesurent à peine quelques
millimètres, ce qui les rend presque invisibles à l’œil nu.
Distribution Ils sont ubiquistes et présents dans le monde
entier. On les trouve dans les sols forestiers, les tourbières acides,
les prairies, les estuaires, les sables littoraux et même dans les
glaciers pour certaines espèces adaptées au froid extrême comme
Mesenchytraeus. Leur densité peut atteindre 300 000 individus par mètre
carré dans les sols riches en matière organique.
Description Ce sont des vers segmentés, translucides ou blancs,
appartenant à la famille des Enchytraeidae. Ils possèdent un clitellum,
des soies simples, et un système digestif complet. Leur morphologie est
proche de celle des lombrics mais en version miniature. Ils sont souvent
confondus avec les vers de terre, bien qu’ils soient bien plus petits et
adaptés à des niches écologiques différentes.
Mode de vie Ils vivent dans les cinq à dix premiers centimètres
du sol ou dans les sédiments marins. Ils se nourrissent de matière
organique en décomposition qu’ils ingèrent en grande quantité. Leur
faible efficacité d’assimilation les pousse à consommer beaucoup, ce qui
les rend essentiels à la bioturbation et à la structuration du sol. Ils
sont actifs même en hiver et peuvent survivre à des températures très
basses grâce à des fluides corporels riches en glycérol
Particularité Ils tolèrent des conditions extrêmes comme les
sols acides, les environnements froids ou pauvres en oxygène. Certaines
espèces sont utilisées comme bioindicateurs de pollution chimique ou de
stress environnemental. Leur abondance et diversité en font des acteurs
clés du fonctionnement des sols, souvent plus nombreux que les vers de
terre dans certains milieux.
Dangerosité Ils ne présentent aucun danger pour l’humain. Ils
ne sont ni parasites ni vecteurs de maladies. Leur capacité Ã
bioconcentrer certains polluants comme les métaux lourds peut toutefois
contribuer à la contamination du réseau trophique, ce qui en fait des
indicateurs écotoxicologiques utiles |
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Lumbriculida |
env 300 esp |
Lombricule des sédiments (Lumbriculus variegatus)
Lombricule nordique (Lumbriculus olgae)
Lombricule des tourbières (Lumbriculus ambiguus)
Lombricule cavernicole (Lumbriculus illex) |
Taille Les Lumbriculida sont des vers annélides
oligochètes de taille variable, généralement compris entre quelques
millimètres et plusieurs centimètres. L'espèce la plus étudiée,
Lumbriculus variegatus, mesure typiquement entre 20 et 40 mm de
long pour moins d’un millimètre de diamètre.
Distribution Ils sont largement répartis dans l’hémisphère
nord, notamment en Europe, en Russie, au Japon et en Amérique du Nord
jusqu’en Alaska. Ils vivent principalement dans les sédiments d’eau
douce, parfois à proximité de la surface de l’eau.
Description Les Lumbriculida sont des vers segmentés, fins et
allongés, souvent de couleur brunâtre ou rougeâtre. Ils possèdent un
clitellum, sont hermaphrodites et présentent des soies simples sur
chaque segment. Leur identification repose sur la disposition des
organes génitaux, qui peut varier selon la régénération et la
fragmentation. Ils ne doivent pas être confondus avec les lombrics de la
famille des Lumbricidae.
Mode de vie Ils vivent enfouis dans les sédiments d’eau douce,
souvent en zone peu profonde. Ils se nourrissent de matière organique en
décomposition et peuvent survivre dans des environnements pauvres en
oxygène. Leur capacité à se fragmenter et à régénérer un organisme
entier à partir de quelques segments leur confère une grande résilience
écologique.
Particularité Leur aptitude à la régénération est remarquable :
un individu peut se reconstituer entièrement à partir de quelques
segments. Cette capacité rend leur identification taxonomique complexe.
Ils sont également utilisés comme organismes modèles en écotoxicologie
pour évaluer la bioaccumulation de polluants dans les sédiments.
Dangerosité Les Lumbriculida ne présentent aucun danger pour
l’humain. Ils ne sont ni parasites ni vecteurs de maladies. Leur rôle
écologique est bénéfique, notamment dans le recyclage de la matière
organique et l’évaluation de la qualité des milieux aquatiques. |
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Moniligastrida |
env 176 esp |
Moniligastre indien (Moniligaster deshayesi)
Moniligastre de montagne (Moniligaster montanus)
Moniligastre du Sri Lanka (Drawida barwelli)
Moniligastre de la jungle humide (Drawida impertusa) |
Taille Les Moniligastrida sont des vers de terre de
taille moyenne à grande, certains spécimens atteignant jusqu’à 30 cm de
long. Leur corps est segmenté, cylindrique et souvent plus robuste que
celui des lombrics européens.
Distribution Ils sont principalement présents en Asie du Sud et
de l’Est, notamment en Inde, au Népal, en Chine, au Japon, en Corée, en
Asie du Sud-Est et jusqu’aux Philippines. Certaines espèces comme
Drawida barwelli sont considérées comme cosmopolites et ont été
introduites dans des régions comme l’Afrique, l’Australie, l’Amérique
centrale et les Caraïbes.
Description Les Moniligastrida appartiennent à la classe des
Clitellata et à la sous-classe des Oligochaeta. Ils se distinguent par
un clitellum à couche unique, une segmentation régulière et une
morphologie interne particulière. Le genre Drawida est le plus
diversifié avec plus de 160 espèces. Leur système digestif et
reproducteur présente des variations notables par rapport aux autres
oligochètes, notamment dans la disposition des gonades et des pores
génitaux.
Mode de vie Ce sont des vers fouisseurs qui vivent dans les
sols humides, les forêts tropicales, les zones agricoles et les
sédiments riches en matière organique. Ils jouent un rôle important dans
l’aération du sol, la décomposition de la matière organique et le
recyclage des nutriments. Leur activité est influencée par la
température, l’humidité et la composition du sol.
Particularité Ils sont phylogénétiquement proches des
Crassiclitellata mais s’en distinguent par leur clitellum simple. Leur
diversité génétique et morphologique est élevée, avec de nombreuses
espèces endémiques et des formes adaptées à des niches écologiques
spécifiques. Leur taxonomie est complexe en raison de la régénération et
de la variabilité intra-spécifique.
Dangerosité Les Moniligastrida ne présentent aucun danger pour
l’homme. Ils ne sont ni parasites ni vecteurs de maladies. Leur présence
est généralement bénéfique pour les sols et les écosystèmes, bien que
certaines espèces introduites puissent modifier les communautés locales
de vers de terre. |
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Capilloventrida |
env 10 esp |
Capilloventre fin (Capilloventer tenuis)
Capilloventre côtier (Capilloventer littoralis)
Capilloventre des sources (Capilloventer fontinalis)
Capilloventre cavernicole (Capilloventer
troglodytes) |
Taille Les Capilloventrida sont des oligochètes de très
petite taille, généralement inférieure à quelques millimètres. Leur
morphologie fine et allongée les rapproche des microdriles comme les
Enchytraeida, bien qu’ils soient distincts sur le plan phylogénétique.
Distribution Ils sont présents dans les milieux marins,
saumâtres et parfois dulçaquicoles. Leur répartition est encore mal
connue, mais des occurrences ont été signalées dans plusieurs régions
côtières et estuariennes, notamment dans les bases de données du GBIF et
du WoRMS.
Description Les Capilloventrida forment un ordre récemment
validé au sein des Oligochaeta, défini en 2021 par Timm et al. Ils se
caractérisent par une organisation segmentée typique des annélides, un
clitellum discret et des soies simples. Leur taxonomie repose sur des
critères microscopiques, notamment la structure des organes
reproducteurs et la disposition des soies ventrales.
Mode de vie Ils vivent enfouis dans les sédiments fins des
milieux aquatiques, où ils se nourrissent de matière organique en
décomposition. Leur mode de vie est benthique et discret, avec une
faible mobilité. Ils jouent un rôle dans la bioturbation et le recyclage
des nutriments dans les zones intertidales et subtidales.
Particularité Leur reconnaissance comme ordre distinct est
récente et repose sur des analyses phylogénétiques approfondies. Ils
sont parfois confondus avec des Enchytraeida ou des Tubificida en raison
de leur taille et de leur habitat. Leur famille unique, les
Capilloventridae, est encore peu étudiée et pourrait contenir des
espèces cryptiques non décrites.
Dangerosité Les Capilloventrida ne présentent aucun danger pour
l’humain. Ils ne sont ni parasites ni vecteurs de maladies. Leur rôle
écologique est bénéfique dans les cycles biogéochimiques des milieux
aquatiques. |
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Randiellida |
env 10 esp |
Randiella abyssale (Randiella abyssalis)
Randiella benthique (Randiella benthica)
Randiella microporeuse (Randiella micropora)
Randiella cryptique (Randiella cryptica) |
Taille Les Randiellida sont des oligochètes
microscopiques, généralement inférieurs à 1 mm de longueur. Leur corps
est fin, segmenté et difficilement visible sans microscope, ce qui les
classe parmi les microdriles.
Distribution Ils sont exclusivement marins et ont été observés
dans des sédiments côtiers ou subtidaux. Leur répartition géographique
est très peu documentée, mais des spécimens ont été décrits dans des
environnements benthiques de l’hémisphère nord.
Description Les Randiellida forment une famille d’annélides
oligochètes au sein de l’ordre Enchytraeida. Le seul genre reconnu est
Randiella, établi par Erséus et Strehlow en 1986. Ils possèdent
un corps segmenté avec des soies simples et un clitellum discret. Leur
anatomie interne est adaptée à la vie interstitielle dans les sédiments
marins fins.
Mode de vie Ils vivent enfouis dans les sédiments marins, se
nourrissant probablement de matière organique en décomposition ou de
micro-organismes. Leur mode de vie est discret, benthique et
interstitiel, avec une faible mobilité et une reproduction sexuée
hermaphrodite typique des Clitellata.
Particularité Leur rareté et leur taille rendent leur étude
difficile. Ils sont parfois confondus avec d’autres microdriles marins.
Leur classification repose sur des critères fins d’anatomie
microscopique, et leur statut phylogénétique reste encore peu exploré.
Ils représentent un groupe marginal mais distinct au sein des
oligochètes marins.
Dangerosité Les Randiellida ne présentent aucun danger pour
l’humain. Ils ne sont ni parasites ni vecteurs de maladies. Leur rôle
écologique est probablement bénéfique dans le recyclage de la matière
organique des sédiments marins. |
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Crassiclitellata |
env 6.000 esp |
Lombric terrestre (Lumbricus terrestris)
Lombric des jardins (Aporrectodea caliginosa)
Lombric rose (Eisenia fetida)
Lombric des champs (Allolobophora chlorotica)
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Taille Les Crassiclitellata regroupent des vers de
terre de taille très variable allant de quelques centimètres à plus d’un
mètre pour certaines espèces tropicales géantes comme Microchaetus
skeadi. Leur corps est segmenté, cylindrique et souvent robuste avec une
cuticule épaisse.
Distribution Ils sont présents sur tous les continents avec une
forte diversité en Afrique, Amérique du Sud, Asie et Océanie. Les
familles comme les Lumbricidae sont bien représentées en Europe et en
Amérique du Nord tandis que les Glossoscolecidae, Megascolecidae ou
Microchaetidae dominent les régions tropicales. Certaines espèces ont
été introduites dans des milieux non natifs et peuvent devenir
invasives.
Description Les Crassiclitellata sont des oligochètes
terrestres appartenant à la classe des Clitellata. Ils se caractérisent
par un clitellum épais et bien différencié, une segmentation régulière,
des soies peu nombreuses et une reproduction sexuée hermaphrodite. Leur
morphologie interne varie selon les familles notamment dans la
disposition des organes génitaux, du système digestif et du système
nerveux. Ils sont classés parmi les megadriles en raison de leur taille
et de leur adaptation au milieu terrestre.
Mode de vie Ce sont des fouisseurs qui vivent dans les sols
humides, les litières forestières, les prairies ou les milieux
agricoles. Ils se nourrissent de matière organique en décomposition
qu’ils ingèrent avec le sol. Leur activité contribue à l’aération du
sol, à la formation de l’humus et au recyclage des nutriments. Certaines
espèces sont épigées vivant en surface, d’autres endogées dans les
couches intermédiaires ou anéciques creusant des galeries profondes.
Particularité Ils présentent une diversité taxonomique élevée
avec plus de 6 000 espèces réparties dans plus de 20 familles. Certaines
espèces géantes sont capables de transformer la structure du sol sur de
grandes surfaces. Leur clitellum épais est une caractéristique
distinctive de l’ordre. Ils jouent un rôle fondamental dans les
écosystèmes terrestres et sont utilisés comme bioindicateurs de la
qualité des sols.
Dangerosité Les Crassiclitellata ne présentent aucun danger
pour l’humain. Ils ne sont ni parasites ni vecteurs de maladies. Leur
présence est généralement bénéfique bien que certaines espèces
introduites comme Lumbricus terrestris ou Amynthas spp. puissent
modifier les écosystèmes forestiers en accélérant la décomposition de la
litière et en perturbant les communautés végétales et fongiques natives. |
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