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Classification (13 gen, 44 esp)
Métazoaires-Triploblastiques-Cordés-Vertébrés-Gnathostomes-Poissons-Sélaciens-Chondrichtyens-Galéomorphes-Orectolobiformes
(Requins-tapis, requin-baleine, requins
nourrices...)
Description et comportement des Orectolobiformes
Morphologie et caractéristiques
Les Orectolobiformes se distinguent par la présence de cinq fentes
branchiales, deux nageoires dorsales dépourvues d’épines et une nageoire anale.
Leur bouche est située en avant des yeux et reliée aux narines par un sillon,
souvent agrémentée de barbillons nasaux typiques de l’ordre. Toutes leurs
nageoires sont relativement courtes et arrondies, positionnées sur la partie
postérieure du corps, ce qui reflète l’étymologie grecque de leur nom (« orektos
» pour étiré et « lobos » pour nageoire). Leur taille varie de moins d’un mètre
chez les espèces de petite taille, comme les requins-chabots, jusqu’à environ 18
mètres pour le requin-baleine, le plus grand poisson vivant.
Écologie et comportements
Les membres de cet ordre habitent majoritairement les eaux littorales
tropicales, mais certains, comme le requin-baleine, évoluent en milieu
pélagique.
 | Stratégies alimentaires
 | Benthique nocturne : la majorité fouillent le substrat (roches,
sables) à la recherche de crustacés, mollusques et petits poissons. |
 | Embuscade : les wobbegongs et requins tapis restent immobiles,
camouflés, puis fondent sur leur proie. |
 | Filtration : le requin-baleine filtre le plancton en ouvrant
largement la bouche et en pompant de grands volumes d’eau. |
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 | Modes de vie
 | Solitaires et territoriaux pour la plupart. |
 | Agrégations temporaires autour de zones enrichies en nourriture,
notamment les bancs planctoniques pour le requin-baleine. |
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 | Reproduction
 | Variabilité des modes :
 | Ovipares : certaines espèces (Hemiscylliidae) pondent des œufs
dans une capsule cornéenne. |
 | Ovovivipares : les requins nourrices (Ginglymostomatidae)
incubent leurs œufs internement et libèrent des juvéniles formés. |
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 | Comportements sensoriels
 | Utilisation des barbillons nasaux pour détecter chimiquement et
tactilement les proies dissimulées dans le substrat. |
 | Sensibilité électro-réceptrice marquée, comme chez tous les requins,
pour localiser les battements cardiaques des animaux enfouis. |
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Perspectives supplémentaires
On peut approfondir l’étude des interactions entre les Orectolobiformes et
les récifs coralliens, leur rôle dans la structuration des communautés
benthiques et l’impact des perturbations humaines sur leurs aires de nurserie.
Il serait également intéressant de comparer leurs stratégies de camouflage à
celles d’autres ordres de requins pour mieux comprendre l’évolution de cette
adaptation comportementale.
Distribution géographique des Orectolobiformes
Distribution générale
Les Orectolobiformes se rencontrent essentiellement dans les eaux littorales
tropicales, occupent les récifs coralliens et les zones côtières peu profondes
des mers chaudes du globe.
Particularités par famille
 | Ginglymostomatidae : principalement dans l’Atlantique tropical
(Caraïbes, golfe du Mexique) et l’océan Indien. |
 | Hemiscylliidae : zones côtières peu profondes de l’Indo-Ouest-Pacifique
(Australie, Indonésie, Philippines). |
 | Orectolobidae : récifs coralliens et plateaux du Pacifique et de l’océan
Indien. |
 | Parascylliidae : littoraux tempérés de l’Asie de l’Est (Japon, Corée) et
eaux du Pacifique Sud-Ouest. |
 | Rhincodontidae : mers tropicales et subtropicales de tous les océans
(espèce pantropicale). |
 | Stegostomatidae : eaux chaudes de l’Indo-Pacifique, notamment autour de
l’Australie du Nord et de l’Asie du Sud-Est. |
 | Brachaeluridae : eaux littorales tropicales d’Australie du Nord et de
Nouvelle-Guinée. |
Outre leur affinité pour les eaux tempérées supérieures et tropicales,
plusieurs espèces d’Orectolobiformes effectuent de petites migrations côtières
saisonnières liées à la reproduction ou à la disponibilité en proies. Les
courants marins, la température et la salinité jouent un rôle déterminant dans
leur répartition. La montée des températures océaniques influence aujourd’hui
leur aire de répartition, certains débarquant vers des zones autrefois trop
froides pour leur survie.
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Famille |
Genres |
Espèces |
Distribution
Genre |
Description |
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Brachaéluridés |
1 genre |
2 espèces |
Brachaelurus waddi — requin aveugle commun
Brachaelurus colcloughi — requin aveugle de
Colclough |
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Ginglymostomatidés |
3 genres |
4 espèces |
Ginglymostoma cirratum — le requin-nourrice commun
Nebrius ferrugineus — le requin-nourrice fauve |
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Hemiscyllidés |
2 genres |
16 espèces |
Hemiscyllium ocellatum - Requin-chabot ocellé
Hemiscyllium halmahera - Requin-chabot
marcheur d’Halmahera
Hemiscyllium michaeli - Requin-chabot marcheur
de Papouasie
Hemiscyllium galei - Requin-chabot marcheur de
Cenderawasih |
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Orectolobidés |
3 genres |
12 espèces |
Orectolobus maculatus — le requin-tapis tacheté
Orectolobus ornatus — le requin-tapis paste
Orectolobus japonicus — le requin-tapis
moustache
Sutorectus tentaculatus — le requin-tapis
cordonnier |
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Parascylliidés |
2 genres |
8 espèces |
Parascyllium variolatum —requin carpette australien
Parascyllium collare — requin carpette à
collier
Cirrhoscyllium japonicum — requin carpette
japonais
Cirrhoscyllium expolitum — requin carpette à
tentacules, |
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Rhyncodontidés |
1 genre |
1 espèce |
Rhincodon typus — requin baleine |
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Stegostomatidés |
1 genre |
1 espèce |
Stegostoma tigrinum, requin-zèbre, ou requin-léopard |
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