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Classification (env 130 esp)
Métazoaires-Diploblastiques-Invertébrés-Mésozoaires
(Rhopalura, Dyciema, Salinella, Trichoplax...)
Description des mésozoaires
Définition et position taxonomique
Un mésozoaire a été longtemps considéré comme un
groupe intermédiaire entre les protozoaires et les métazoaires, en raison de son
extrême simplicité. Plutôt que d’être un ancêtre direct des autres animaux, le
terme désigne un modèle d’organisation cellulaire spécialisé, non une unité
taxonomique monophylétique traditionnelle.
Morphologie et organisation cellulaire
Les mésozoaires présentent une organisation
extrêmement simple, sans véritable tissu ni organe. Ils n’effectuent pas de
gastrulation lors du développement embryonnaire, ce qui empêche la formation de
feuillets embryonnaires (ectoderme, endoderme) et conduit à l’absence de
systèmes digestif, nerveux et excréteur. Leur corps est réduit à un agrégat de
cellules spécialisées ou totipotentes, selon le groupe étudié.
Classification et groupes principaux
Les mésozoaires, envisagés comme un clade au sein
des Spiralia, comprennent trois phyla principaux :
 | Phylum Rhombozoa : organismes bilatéraux
composés d’environ trente cellules. |
 | Phylum Orthonectida : corps formé d’une
couche externe de cellules somatiques entourant une masse interne de
gamètes. |
 | Phylum Monoblastozoa : taxon énigmatique dont
l’existence reste controversée |
Phylogénie et évolution
Les analyses phylogénomiques modernes ont montré
que les Rhombozoa et les Orthonectida sont des groupes frères au sein des
spiraliens, proches des vers plats (Plathelminthes) et plus largement du clade
Rouphozoa. Le nom « Mesozoa » a donc été réattribué pour désigner ce groupe
monophylétique, à l’exclusion toutefois des placozoaires, qui se situent parmi
les animaux basaux
Distribution géographique des
mésozoaires
Phylum Rhombozoa
 | Hôtes : coelomes de céphalopodes (seiches,
calmars, poulpes) |
 | Aires de répartition : océans Atlantique,
Pacifique et Indien |
 | Milieux : zone pélagique côtière à bathyale
(0–2 000 m) |
 | Zones clés : Méditerranée, mer du Nord, golfe
du Mexique, mer de Cortez |
Phylum Orthonectida
 | Hôtes : divers invertébrés marins
(échinodermes, annélides, mollusques bivalves, crustacés) |
 | Aires de répartition : cosmopolite dans les
eaux tempérées et tropicales |
 | Milieux : de l’estran rocheux aux grands
fonds (0–3 000 m) |
 | Zones clés : côtes européennes (Atlantique,
Manche), Caraïbes, Pacifique nord-ouest, bassin indien |
Phylum Monoblastozoa
 | Hôtes : signalés dans l’hémocoele de
décapodes (crabes côtiers) |
 | Aires de répartition : mentions
occasionnelles en Europe de l’Ouest |
 | Données limitées : impact de la rareté des
observations et de la difficulté d’échantillonnage |
Remarques et pistes d’approfondissement
 | La petite taille (< 1 mm) et le cycle
parasitaire cryptique rendent leur cartographie incomplète. |
 | Pour affiner la distribution, il convient de
préciser les espèces-hôtes ou les secteurs océanographiques cibles. |
 | Envisageons un tableau croisant espèces de
mésozoaires, hôtes et localités documentées pour structurer cette
information. |
Dangerosité des mésozoaires
Les mésozoaires sont essentiellement des parasites
de divers invertébrés marins, sans aucun risque connu pour l’espèce humaine.
Dangerosité pour l’homme
 | Aucune infection ou maladie humaine n’est
attribuée aux mésozoaires. |
 | Pas de contamination des produits de la mer
signalée. |
 | Absence de transmission zoonotique. |
Dangerosité pour les hôtes marins
 | Rhombozoa : parasitent le coelome des
céphalopodes, souvent sans causer de mortalité massive. |
 | Orthonectida : infectent annélides,
échinodermes, mollusques et crustacés, avec effets généralement limités à la
réduction de la fécondité ou à une légère dégradation de l’état corporel. |
 | Monoblastozoa : observations trop rares pour
évaluer précisément leur virulence, mais pas de foyers épidémiques
documentés. |
Impact économique et écologique
 | Aucune épidémie ni crise sanitaire marine
imputable aux mésozoaires n’a été recensée. |
 | Pas de retombées significatives sur la pêche
ou l’aquaculture. |
 | Rôle mineur dans les dynamiques des
populations hôtes, comparé aux autres agents pathogènes marins. |
Pistes complémentaires
Pour approfondir la compréhension de leur
dangerosité, on peut :
 | Mettre en place des études de prévalence
saisonnière chez les hôtes clés (céphalopodes, bivalves). |
 | Explorer les adaptations moléculaires qui
limitent ou favorisent la pathogénicité. |
 | Développer des protocoles de détection
ultrastructurale (microscopie électronique) pour mieux quantifier les
charges parasitaires. |
 | Analyser la coévolution hôte–parasite dans un
contexte biogéographique pour anticiper d’éventuels changements d’impact
écologique ou économique |
Embranchements |
Familles |
Espèces
représentatives |
Description |
Orthonectida |
Env 30 espèces |
Rhopalura ophiocomae — Rhopalure de l’ophiure
Intoshia linei — Intoshie du némertien
Pelmatosphaera scolopendrae — Pelmatosphère du
scolopendre marin
Ciliocincta sabellariae — Ciliocincte de Sabellaria |
Taille Les Orthonectida sont parmi les animaux
multicellulaires les plus petits connus. Les adultes mesurent
généralement moins de 1 mm, souvent entre 75 et
300 micromètres. Par exemple, Intoshia variabili ne
dépasse pas 75 µm de long et se compose d’environ
240 Ã 260 cellules seulement.
Distribution Ils sont exclusivement marins et
présents dans les mers tempérées et froides. On les
trouve dans les tissus d’invertébrés benthiques,
notamment les némertiniens, turbellariés, polychètes, mollusques
bivalves et gastéropodes, ophiures et tuniciers.
Leur répartition est mondiale mais très peu documentée en raison
de leur taille microscopique et de leur cycle parasitaire discret.
Description Les Orthonectida forment un embranchement
de métazoaires parasites au corps extrêmement simple. Ils
possèdent une symétrie bilatérale, un cycle de
vie complexe avec des stades plasmodiaux, larvaires et adultes
sexués. Les adultes sont mobiles, ciliés, et nagent en ligne droite.
Leur organisation cellulaire est rudimentaire : pas de système nerveux,
pas de tube digestif, pas d’organes spécialisés. Ils vivent en
endoparasites dans les tissus de leurs hôtes, où ils forment
des plasmodia syncytiaux avant de libérer des larves
ciliées.
Particularités Ce sont des animaux multicellulaires mais
extrêmement réduits, parfois considérés comme des
exemples d’évolution régressive. Leur cycle alterne
entre une phase plasmodiale (multiplication asexuée
dans l’hôte) et une phase sexuée libre (adultes
ciliés). Ils sont étudiés pour leur position phylogénétique
controversée, parfois rapprochés des Mesozoa ou des
Spiraliens. Leur simplicité extrême contraste avec la
complexité de leur cycle parasitaire.
Dangerosité Les Orthonectida sont totalement
inoffensifs pour l’humain. Ils parasitent uniquement des
invertébrés marins, sans transmission interspécifique
vers les vertébrés. Leur impact est limité à leurs hôtes, chez lesquels
ils peuvent provoquer des altérations tissulaires ou
des réductions de fertilité, mais ils ne présentent
aucun risque sanitaire ou écologique majeur pour les
humains ou les écosystèmes. |
Dicyemida,
ou Rhombozoaires |
Env 100 espèces |
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