Reptiles des Galapagos

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Sauriens (endémiques) des iles Galapagos

Espèces endémiques Famille Description
Iguane marin des Galapagos (Amblyrhynchus cristatus)
(moins de 170 cm, moins de 15 kg)
 

 

Iguanidés

L’iguane marin des Galápagos (Amblyrhynchus cristatus) est une espèce endémique de l’archipel des Galápagos, présente sur la majorité des îles principales telles que Fernandina, Isabela, Santa Cruz, San Cristóbal, Española, Floreana et Genovesa. Chaque île abrite des sous-populations qui varient en taille, en couleur et en comportement, certaines étant parfois considérées comme des sous-espèces. Ces iguanes vivent principalement sur les côtes rocheuses, où ils se nourrissent d’algues marines qu’ils broutent en plongeant dans l’océan. Ils sont les seuls lézards marins connus, capables de retenir leur souffle jusqu’à 30 minutes et de nager avec aisance. Leur corps est noirâtre, parfois teinté de rouge ou de vert selon l’île, et ils possèdent une crête dorsale épineuse. Après leurs plongées, ils se réchauffent au soleil et expulsent le sel absorbé en secouant la tête, ce qui leur donne une apparence de dragon cracheur. Leur adaptation à la vie marine est exceptionnelle parmi les reptiles.
L’iguane marin des Galápagos (Amblyrhynchus cristatus)
est une créature unique au monde, le seul lézard capable de vivre et se nourrir en milieu marin. Les mâles adultes peuvent mesurer jusqu’à 1,70 mètre et peser environ 15 kg, tandis que les femelles atteignent généralement 1 mètre. Leur corps est robuste, avec une queue aplatie latéralement qui facilite la nage, des griffes acérées pour s’agripper aux rochers, et une crête dorsale épineuse qui leur donne une allure préhistorique.
Leur comportement est étroitement lié à leur environnement côtier. Ils sont diurnes et passent une grande partie de la journée à se prélasser au soleil pour se réchauffer, car ce sont des animaux ectothermes. Après avoir plongé dans les eaux froides du Pacifique pour brouter des algues, ils reviennent sur les rochers pour récupérer leur chaleur corporelle. Ils peuvent plonger jusqu’à 15 mètres de profondeur et rester sous l’eau pendant une trentaine de minutes, bien que la plupart des plongées durent moins de dix minutes. Lorsqu’ils sont refroidis, leur mobilité diminue, les rendant vulnérables aux prédateurs. Ils expulsent le sel absorbé en mer par leurs glandes nasales, ce qui leur donne souvent une tête blanchie par les cristaux de sel.
Leur apparence varie selon les îles : les mâles des îles du sud comme Española arborent des couleurs rouge et bleu-vert pendant la saison de reproduction, tandis que ceux de Santa Cruz sont rouge brique et noir. Cette diversité est liée à l’adaptation locale aux conditions écologiques de chaque île. Sur terre, ils sont maladroits, mais dans l’eau, ce sont des nageurs gracieux, parfaitement adaptés à leur niche écologique.
Iguane terrestre des Galapagos (Conolophus subcristatus)
(moins de 120 cm, moins de 13 kg)


 

Iguanidés

L’iguane terrestre des Galápagos (Conolophus subcristatus) est une espèce strictement endémique de l’archipel des Galápagos, situé dans l’océan Pacifique au large de l’Équateur. Sa distribution couvre plusieurs îles principales, notamment Fernandina, Isabela, Santa Cruz, Seymour Nord, Baltra et Plaza Sud. Il a également été réintroduit sur l’île de Santiago, où il avait disparu. Chaque population insulaire présente des variations morphologiques et comportementales, mais toutes appartiennent à la même espèce. Cette répartition géographique reste limitée, ce qui rend l’espèce vulnérable aux menaces comme les prédateurs introduits et la perte d’habitat.
L’iguane terrestre des Galápagos (Conolophus subcristatus)
est un reptile impressionnant, endémique de l’archipel des Galápagos. Il mesure entre 0,9 et 1,5 mètre de long et peut peser jusqu’à 13 kg selon l’île où il vit. Son corps est trapu, avec des pattes arrière puissantes, une queue longue et une crête dorsale épineuse qui s’étend du cou au dos. Sa peau est rugueuse, souvent orange jaunâtre sur le ventre et rouge brunâtre sur le dos, ce qui lui donne une allure préhistorique.
Son comportement est principalement diurne et solitaire. Il passe ses journées à se prélasser au soleil sur des roches volcaniques pour se réchauffer, et la nuit il se réfugie dans des terriers pour conserver sa chaleur corporelle. Il est territorial, surtout chez les mâles qui défendent leur zone par des hochements de tête et des combats. Il entretient une relation mutualiste avec certains oiseaux comme les pinsons de Darwin, qui le débarrassent de ses parasites.
Son régime alimentaire est majoritairement herbivore, composé à 80 % de cactus du genre Opuntia, dont il consomme les fruits, les fleurs et même les épines pour s’hydrater. Il peut aussi manger occasionnellement des insectes ou des charognes. Il atteint la maturité sexuelle entre 8 et 15 ans et peut vivre jusqu’à 60 ou 70 ans. C’est une espèce vulnérable, menacée par les prédateurs introduits et la perte d’habitat, mais protégée par des programmes de conservation comme ceux de la Station Charles-Darwin
Iguane terrestre de Santa Fe (Conolophus pallidus)
(moins de 120 cm, moins de 12 kg)
Iguane de lave de Santa Cruz (Microlophus indefatigabilis)
(moins de 30 cm, moins de 100 g)


 

Iguanidés

L’iguane terrestre de Santa Fe (Conolophus pallidus) est une espèce strictement endémique de l’île Santa Fe, dans l’archipel des Galápagos. Il ne vit nulle part ailleurs, ce qui en fait une espèce à distribution extrêmement restreinte.
L’iguane de lave de Santa Cruz (Microlophus indefatigabilis) est quant à lui endémique de l’île Santa Cruz, ainsi que de Baltra, Seymour Nord et de treize petits îlots environnants, dont Caamaño, Daphne Major, Edén, Guy Fawkes (Est, Nord, Ouest, Sud), Mosquera, Plaza Nord, Plaza Sud, Punta Bowditch (Nord et Sud) et Venecia.  Cette espèce occupe une superficie totale d’environ 773 km² dans l’archipel.
Deux espèces, deux territoires bien définis, chacun façonné par l’isolement insulaire et l’évolution locale.

L’iguane terrestre de Santa Fe (Conolophus pallidus)
et l’iguane de lave de Santa Cruz (Microlophus indefatigabilis) sont deux reptiles endémiques des Galápagos, très différents par leur taille, leur comportement et leur écologie.
L’iguane terrestre de Santa Fe est un grand reptile robuste. Les mâles atteignent jusqu’à 114 cm de la tête à la queue, les femelles environ 100 cm. Il est diurne, terrestre, et creuse des terriers pour se protéger de la chaleur. Il se nourrit principalement de cactus Opuntia, mais consomme aussi des herbes, des feuilles, des fruits et parfois des insectes ou des charognes. Les juvéniles sont semi-arboricoles et insectivores. Les mâles défendent leur territoire par des hochements de tête et des combats. Il est reconnaissable à sa peau pâle, crème ou jaunâtre, sans marques contrastées, et à sa tête large et crête dorsale bien développée.
L’iguane de lave de Santa Cruz est beaucoup plus petit. Les mâles mesurent environ 23 cm, les femelles 18 cm. Il est diurne, agile, et passe la majorité de son temps sur les rochers, mais peut grimper jusqu’à 4,5 mètres sur des murs ou des cactus. Il est omnivore, avec une forte tendance frugivore, consommant fruits, fleurs, insectes, araignées, et parfois même des restes alimentaires en milieu urbain. Les mâles sont territoriaux, gardent des harems, et utilisent des pompes (push-ups) pour intimider leurs rivaux. Il peut perdre sa queue pour échapper aux prédateurs. Les mâles ont une gorge rouge et noire, les femelles un visage orange et une marque noire à l’épaule.
En comparaison, Conolophus pallidus est massif, lent et spécialisé dans un régime végétal, tandis que Microlophus indefatigabilis est petit, rapide, opportuniste et très adaptable. L’un incarne la puissance tranquille des zones arides, l’autre l’agilité vive des milieux rocheux et urbains. Deux stratégies évolutives, deux styles de vie, mais un même archipel comme berceau.
Gecko des Galapagos (Phyllodactylus galapagoensis)
(moins de 8 cm, moins de 10 g)
Gecko de Baur (Phyllodactylus baurii)
(moins de 7 cm, moins de 10 g)


 

Gekkonidés

Le gecko des Galápagos (Phyllodactylus galapagoensis, aussi appelé galapagensis) et le gecko de Baur (Phyllodactylus baurii) sont deux espèces endémiques de l’archipel des Galápagos, chacune avec une répartition bien spécifique.
Le gecko des Galápagos est présent sur plusieurs îles et îlots de l’archipel. Sa distribution couvre environ 388 km², incluant les îles Baltra, Santa Cruz, Seymour Nord, ainsi que les îlots Caamaño, Daphne Major, Guy Fawkes, Plaza Nord et Plaza Sud. Il existe plusieurs sous-espèces associées à des îles spécifiques, comme daphnensis sur l’île Daphne. Cette espèce est considérée comme quasi menacée en raison de la pression environnementale et de la fragmentation de son habitat.
Le gecko de Baur est encore plus localisé. Il se trouve uniquement sur l’île Floreana (anciennement appelée Charles Island), ainsi que sur ses îlots satellites
Champion
et Enderby, et également sur l’île Española. Son habitat préféré est constitué de zones arbustives. En raison de sa répartition très restreinte et du manque de données sur sa population, il est classé comme "données insuffisantes" par l’UICN.
Deux espèces discrètes, nocturnes et arboricoles, qui témoignent de l’extraordinaire diversité évolutive des Galápagos. Si tu veux, je peux aussi te parler de leur comportement ou de leur apparence.

Le gecko des Galápagos (Phyllodactylus galapagoensis)
et le gecko de Baur (Phyllodactylus baurii) sont deux espèces nocturnes endémiques de l’archipel, mais elles diffèrent nettement par leur taille, leur comportement et leur répartition écologique.
Le gecko des Galápagos mesure environ 9,4 cm chez les mâles et 9,2 cm chez les femelles. Il est principalement terrestre mais peut grimper jusqu’à 3 mètres sur des rochers, des cactus ou des arbres. Il vit dans des zones de forêt sèche, de broussailles et de prairies proches du littoral. Il est insectivore, actif juste après le coucher du soleil, et se réfugie le jour sous des blocs de lave, des écorces ou des rochers. Il est discret, non territorial, et peut perdre sa queue pour échapper aux prédateurs. Sa peau est brun clair avec des taches sombres, ce qui lui offre un bon camouflage.
Le gecko de Baur est légèrement plus petit, avec une taille maximale de 8,7 cm chez les femelles et 8,3 cm chez les mâles. Il est aussi nocturne et terrestre, mais grimpe moins haut, jusqu’à 1,7 mètre. Il vit dans des zones de broussailles sèches, des grottes et des jardins ruraux, principalement sur les îles Floreana, Champion, Enderby et Española. Il est insectivore, surtout actif par temps sec ou légèrement humide. Il se cache le jour sous des blocs de lave ou dans des fissures. En cas de menace, il peut fuir, détacher sa queue et émettre des sons aigus. Sa coloration est gris brun pâle avec des taches sombres irrégulières et des points blancs.
En comparaison, Phyllodactylus galapagoensis est légèrement plus grand, plus grimpeur et plus répandu, tandis que Phyllodactylus baurii est plus discret, localisé et vocal en cas de stress. Tous deux sont adaptés à la vie nocturne et à la prédation, mais leur morphologie et leur comportement reflètent les contraintes écologiques spécifiques de leurs îles respectives.
Iguane rose (Conolophus marthae)
(moins de 130 cm, moins de 12 kg)


 

Iguanidés

L’iguane rose des Galápagos (Conolophus marthae) possède une distribution extrêmement restreinte. Il est strictement endémique du nord de l’île Isabela, dans l’archipel des Galápagos, et ne se trouve que sur les flancs nord et ouest du volcan Wolf, dans une zone limitée d’environ 25 km². Cette population unique partage son habitat avec Conolophus subcristatus, une autre espèce d’iguane terrestre.
Durant la saison des pluies, Conolophus marthae se réfugie dans la végétation arbustive près du sommet du volcan, à l’extérieur du cratère. En saison sèche, il descend vers les forêts tropicales sèches situées au pied du volcan, autour de 600 mètres d’altitude.
Cette aire de répartition minuscule, combinée à une population estimée à moins de 200 individus, en fait une espèce en danger critique d’extinction selon l’UICN
 
L’iguane rose des Galápagos (Conolophus marthae)
est une espèce rare et spectaculaire, endémique du volcan Wolf, au nord de l’île Isabela. Les mâles mesurent jusqu’à 108 cm de longueur totale et pèsent environ 8 kg, tandis que les femelles atteignent 77 cm pour un poids inférieur à 6 kg. Leur apparence est unique : une peau rose striée de noir, une tête rosâtre, des pattes et un corps aux teintes rose et noir, une queue gris sombre, et des rayures noires dorso-latérales. Les mâles possèdent une crête nucale adipeuse, différente de celle des autres iguanes terrestres.
Leur comportement est principalement diurne et terrestre. Ils vivent dans des terriers profonds de 2 à 3 mètres, qu’ils utilisent pour se protéger du froid la nuit ou en cas de menace. Ils sont solitaires mais peuvent se regrouper ponctuellement. Les mâles sont territoriaux et utilisent un hochement de tête rapide et distinctif pour intimider ou séduire, bien plus rapide que chez les autres espèces du genre Conolophus. Leur régime alimentaire est essentiellement herbivore, composé de plantes locales comme les cactus Opuntia, les herbes, les arbustes et parfois des végétaux introduits. Les jeunes sont probablement insectivores et semi-arboricoles.
Cette espèce est en danger critique d’extinction, avec une population estimée à moins de 200 individus, confinée à une zone de moins de 15 km². Elle est menacée par les prédateurs introduits comme les chats et les rats, la compétition avec
Conolophus subcristatus.

 

Ophidiens (endémiques) des iles Galapagos

Espèces endémiques Famille Description
Couleuvre des Galapagos (Pseudalsophis biserialis)
(moins de 130 cm, moins de 300 g)
Couleuvre de Steindachner (Pseudalsophis steindachneri)
(moins de 70 cm, moins de 150 g)


Dipsadidés Taille et morphologie Pseudalsophis biserialis atteint environ 1,30 mètre. Son corps est cylindrique, très mince à jeun, avec une longue queue effilée et une tête plate peu distincte du cou. Pseudalsophis steindachneri est plus petit, généralement autour de 60 à 80 centimètres, avec une morphologie similaire mais plus trapue et une coloration souvent plus sombre.
Distribution aux Galápagos
Pseudalsophis biserialis est endémique des îles Galápagos et se rencontre principalement sur les îles centrales comme Santa Cruz et Santiago. Pseudalsophis steindachneri est également endémique mais plus localisée, présente sur des îles comme Española et Floreana, avec une distribution plus restreinte et fragmentée.
Description et écologie
Pseudalsophis biserialis est un serpent non venimeux, actif à l’aube et au crépuscule. Il chasse des proies comme des oiseaux, des lézards et des iguanes juvéniles. Il est rapide mais utilise aussi la discrétion pour capturer ses proies. Pseudalsophis steindachneri est également non venimeux, plus discret, souvent observé dans les zones rocheuses ou arbustives, se nourrissant de petits reptiles et invertébrés.
Comportement et particularités
Pseudalsophis biserialis est solitaire, se repose à midi et montre une grande agilité. Sa morsure est dite sèche, sans injection de venin. Pseudalsophis steindachneri est plus furtif, moins rapide, et semble mieux adapté aux environnements arides et rocheux. Il est moins étudié, ce qui rend son comportement moins bien documenté.
Comparaison synthétique
Pseudalsophis biserialis est plus grand, plus rapide, et plus généraliste dans ses proies. Il occupe des îles centrales et montre une activité crépusculaire marquée. Pseudalsophis steindachneri est plus petit, plus discret, avec une distribution plus restreinte et une préférence pour les habitats secs. Les deux espèces sont endémiques, non venimeuses, et illustrent une radiation adaptative insulaire typique des Galápagos.
Couleuvre d'Espanola (Pseudalsophis hoodensis)
(moins de 120 cm, moins de 300 g)
Couleuvre de Slevin (Pseudalsophis slevini)
(moins de 80 cm, moins de 200 g)


Dipsadidés Taille et morphologie Pseudalsophis hoodensis atteint environ 76,5 cm chez les mâles et jusqu’à 113,8 cm chez les femelles. Son corps est élancé, avec une coloration gris-brun pâle marquée de bandes longitudinales claires et sombres. Pseudalsophis slevini est plus petit, généralement autour de 60 à 80 cm, avec une morphologie similaire mais une pigmentation plus uniforme et sombre.
Distribution aux Galápagos
Pseudalsophis hoodensis est strictement endémique de l’île Española et de l’îlot Gardner, couvrant une superficie d’environ 61 km². Pseudalsophis slevini est endémique de l’île Pinzón, ce qui en fait une espèce à distribution également restreinte mais sur une île centrale plus petite et moins étudiée.
Description et écologie
Pseudalsophis hoodensis est terrestre et diurne, actif entre 8h et 17h. Il fréquente les zones ouvertes, les broussailles et les sols rocheux. Son régime alimentaire inclut des lézards (Microlophus delanonis, Phyllodactylus gorii), des oiseaux et parfois des congénères. Pseudalsophis slevini est également terrestre mais plus discret, probablement crépusculaire, et se nourrit de petits reptiles et invertébrés, bien que les données écologiques soient limitées.
Comportement et particularités
Pseudalsophis hoodensis est rapide, agile et légèrement venimeux pour ses proies, sans danger pour l’homme. Il est parfois prédaté par des buses ou des hérons. Sa population semble stable depuis l’éradication des espèces invasives. Pseudalsophis slevini est moins bien connu, mais son isolement sur Pinzón et sa discrétion comportementale suggèrent une adaptation à un habitat plus fermé et une vulnérabilité potentielle aux perturbations.
Comparaison synthétique
Pseudalsophis hoodensis est plus grand, plus actif en plein jour, et mieux documenté. Il occupe un habitat ouvert sur une île méridionale. Pseudalsophis slevini est plus petit, plus discret, et moins étudié, avec une distribution limitée à une île centrale. Les deux sont endémiques, non dangereux pour l’homme, et illustrent la diversification insulaire du genre Pseudalsophis.
Couleuvre occidentale (Pseudalsophis occidentalis)
(moins de 130 cm, moins de 300 g)

Dipsadidés Taille Les mâles atteignent jusqu’à 128,5 cm et les femelles jusqu’à 123,0 cm. Le corps est élancé, avec une coloration gris-brun pâle marquée de taches dorsolatérales sombres ou d’une bande noire médiane accompagnée de rayures latérales claires. Deux taches crème contrastées sont souvent visibles sur la nuque.
Distribution aux Galápagos
Pseudalsophis occidentalis est endémique des îles occidentales de l’archipel, notamment Fernandina, Isabela et quelques îlots périphériques. Elle est l’une des deux espèces de serpents présentes sur Fernandina, une île encore dépourvue d’espèces introduites.
Description et écologie
Cette espèce est diurne et fréquente les zones volcaniques côtières, les broussailles, les champs agricoles et les abords urbains. Elle se déplace rapidement sur les sols nus, le sable ou les blocs de lave. Son régime alimentaire est varié : lézards (Microlophus albemarlensis, Phyllodactylus simpsoni), juvéniles d’iguanes marins et terrestres, oiseaux et œufs, rongeurs, poissons, insectes. Des cas de cannibalisme et de charognage ont été observés.
Comportement et particularités
Elle est généralement solitaire mais peut se regrouper en dizaines d’individus lors de l’éclosion des iguanes marins entre mai et juin. Elle est légèrement venimeuse, sans danger pour l’homme mais efficace contre les petites proies. Des cas de prédation par des buses ont été rapportés. Sa densité locale peut être très élevée, ce qui en fait une espèce dominante dans certains habitats côtiers.
Couleuvre de Thomas (Pseudalsophis thomasi)
(moins de 100 cm, moins de 250 g)
Couleuvre de Darwin (Pseudalsophis darwini)
(moins de 60 cm, moins de 150 g)


 

Dipsadidés Taille Pseudalsophis thomasi atteint jusqu’à 98,3 cm chez les mâles et 84,8 cm chez les femelles. Pseudalsophis darwini est plus petit, avec une taille moyenne de 51 cm chez les mâles et 54,3 cm chez les femelles.
Distribution aux Galápagos
Pseudalsophis thomasi est endémique des îles Santiago, Rábida et Bartolomé, couvrant environ 435 km². Pseudalsophis darwini est endémique de l’île Santa Cruz, avec une distribution plus restreinte et localisée.
Description et écologie
Pseudalsophis thomasi présente une tête sombre prolongée par une bande dorsale noire bordée de larges rayures crème latérales. Il fréquente les zones volcaniques côtières, les prairies sèches et les forêts saisonnières. Pseudalsophis darwini est plus discret, avec une coloration brunâtre uniforme et une morphologie plus fine, adapté aux habitats secs de Santa Cruz.
Comportement et particularités
Pseudalsophis thomasi est diurne, terrestre, rapide et actif en dehors des heures les plus chaudes. Il se nourrit de lézards (Microlophus jacobii), geckos (Phyllodactylus maresi), oiseaux, insectes et parfois de serpents. Il est légèrement venimeux, sans danger pour l’homme. Il est dix fois plus abondant que Pseudalsophis hephaestus sur Santiago. Pseudalsophis darwini est également diurne mais plus discret, avec un régime alimentaire similaire mais moins documenté. Il est vulnérable à la prédation par les buses et les espèces introduites.
Comparaison synthétique
Pseudalsophis thomasi est plus grand, plus actif, mieux documenté et présent sur plusieurs îles. Il montre une forte densité locale et une coloration contrastée. Pseudalsophis darwini est plus petit, plus discret, limité à Santa Cruz, et moins étudié. Les deux sont endémiques, diurnes, non dangereux pour l’homme, et illustrent la diversification adaptative du genre Pseudalsophis dans des habitats insulaires distincts.

 

Les Chéloniens endémiques aux îles Galapagos (10 espèces dont 2 éteintes)

Espèces endémiques Famille Description
Tortue géante de Pinta (Chelonoidis abingdonii)
(moins de 150 cm, moins de 250 kg)
Tortue géante d'Isabela du Nord (Chelonoidis becki)
(moins de 140 cm, moins de 230 kg)

 

Testudinidés Chelonoidis abingdonii – Tortue géante de Pinta
Endémique de l’île Pinta, aussi appelée île Abingdon, située au nord de l’archipel des Galápagos. Elle vivait dans des zones arides et rocheuses, avec peu de végétation, ce qui explique sa carapace en forme de "selle", adaptée pour atteindre les plantes hautes L’espèce est aujourd’hui éteinte, depuis la mort de George le Solitaire en 2012, dernier individu connu. Toutefois, des hybrides porteurs de gènes de Chelonoidis abingdonii ont été identifiés sur les flancs du volcan Wolf, dans le nord de l’île Isabela.
Chelonoidis becki – Tortue géante du nord d’Isabela
Elle est native du nord de l’île Isabela, la plus grande île de l’archipel. Sa distribution se concentre autour du volcan Wolf, une région difficile d’accès mais riche en biodiversité.Elle évolue dans des zones plus végétalisées que celles de Pinta, ce qui se reflète dans sa carapace bombée, typique des tortues vivant dans des milieux où la nourriture est proche du sol Cette espèce est toujours vivante, et fait l’objet de programmes de conservation, notamment en lien avec les tortues hybrides mentionnées plus haut.
La tortue de Pinta était endémique de l’île Pinta, au nord de l’archipel. Elle est aujourd’hui considérée comme éteinte, depuis la mort de son dernier représentant, George le Solitaire, en 2012. En revanche, Chelonoidis becki est toujours présente sur l’île Isabela, notamment dans la région du volcan Wolf, où une population importante subsiste. Des études récentes ont révélé que certaines tortues vivant près du volcan Wolf possèdent des gènes proches de Chelonoidis abingdonii, suggérant des croisements anciens ou la possible survie de lignées hybrides. Cela crée un lien génétique entre les deux espèces, bien que Chelonoidis becki soit une espèce distincte. Chelonoidis abingdonii avait une carapace en forme de "selle", typique des tortues vivant sur des îles arides, permettant une plus grande extension du cou pour atteindre la végétation haute. Chelonoidis becki, quant à elle, présente une carapace plus bombée, adaptée à un environnement plus végétalisé, où la nourriture est plus proche du sol. Chelonoidis abingdonii est devenue un symbole mondial de la conservation, notamment grâce à George le Solitaire. Chelonoidis becki, bien qu’encore présente, fait l’objet de programmes de suivi génétique et de protection, surtout depuis la découverte d’individus porteurs de gènes rares liés à des espèces disparues En somme, ces deux tortues incarnent à la fois la fragilité et la résilience de la biodiversité insulaire. L’une est devenue légende, l’autre pourrait bien détenir les clés d’une renaissance génétique inattendue
Tortue géante de San Cristobal (Chelonoidis chathamensis)
(moins de 120 cm, moins de 250 kg)
Tortue géante de Santiago (Chelonoidis darwini)
(moins de 130 cm, moins de 230 kg)


 

 

Testudinidés Distribution aux Galápagos Chelonoidis chathamensis est endémique de l’île San Cristóbal, principalement dans les zones humides du centre et du nord de l’île. Chelonoidis darwini est endémique de l’île Santiago, avec une répartition plus étendue dans les zones boisées et volcaniques de l’intérieur.
Description
Chelonoidis chathamensis possède une carapace bombée, de couleur brun foncé à noir, avec des écailles bien marquées et une morphologie robuste. Chelonoidis darwini présente une carapace également bombée mais légèrement plus étroite, avec une pigmentation variable et une tête proportionnellement plus fine.
Comportement
Chelonoidis chathamensis est principalement diurne, se déplaçant lentement dans les zones végétalisées pour se nourrir de feuilles, fruits et herbes. Elle est territoriale et peut vivre plus de 100 ans. Chelonoidis darwini adopte un comportement similaire, avec des déplacements saisonniers entre les zones humides et sèches, et une préférence pour les terrains boisés. Les deux espèces sont solitaires, sauf en période de reproduction.
Particularités
Chelonoidis chathamensis a été affectée par la présence historique de chèvres introduites, qui ont dégradé son habitat. Des programmes de restauration ont permis une reprise progressive de la population. Chelonoidis darwini a bénéficié d’efforts de conservation similaires, avec une population en croissance grâce à la protection des nids et à l’élimination des prédateurs introduits.
Comparaison
Chelonoidis chathamensis est légèrement plus grande et plus massive, adaptée aux zones humides de San Cristóbal. Chelonoidis darwini est plus mobile et présente une variabilité morphologique plus marquée, liée à la diversité des habitats sur Santiago. Les deux espèces sont emblématiques des efforts de conservation des tortues géantes des Galápagos et illustrent l’adaptation locale à des environnements insulaires distincts.
Tortue de Pinzón (Chelonoidis duncanensis)
(moins de 110 cm, moins de 180 kg)
Tortue de l'île Espanola (Chelonoidis hoodensis)
(moins de 120 cm, moins de 200 kg)


 

 

Testudinidés Distribution aux Galápagos Chelonoidis duncanensis est endémique de l’île Pinzón, une petite île centrale de l’archipel. Chelonoidis hoodensis est endémique de l’île Española, située à l’extrême sud-est des Galápagos.
Description
Chelonoidis duncanensis possède une carapace bombée de taille moyenne, de couleur brun foncé à noir, avec des écailles bien marquées. Chelonoidis hoodensis présente une carapace en forme de selle, typique des tortues vivant dans des zones à végétation haute, avec une morphologie plus élancée et une pigmentation plus claire.
Comportement
Chelonoidis duncanensis est principalement terrestre, diurne et herbivore, se nourrissant de feuilles, fruits et herbes. Elle est discrète et se déplace lentement dans les zones boisées. Chelonoidis hoodensis est également diurne et herbivore mais plus mobile, capable de se dresser pour atteindre la végétation haute. Elle montre une forte activité reproductrice en saison humide.
Particularité
Chelonoidis duncanensis a été gravement menacée par la prédation des œufs par les rats introduits. Un programme de conservation intensif incluant l’éradication des rats et l’incubation artificielle a permis le rétablissement de la population. Chelonoidis hoodensis est célèbre pour avoir été sauvée de l’extinction grâce à un programme de reproduction en captivité lancé avec seulement 15 individus, dont le célèbre mâle Diego.
Comparaison
Chelonoidis duncanensis est plus discrète, adaptée aux zones boisées de Pinzón, avec une carapace bombée et une histoire de conservation liée à la lutte contre les prédateurs introduits. Chelonoidis hoodensis est plus élancée, adaptée à la végétation haute d’Española, avec une carapace en forme de selle et une histoire emblématique de sauvetage génétique. Les deux espèces illustrent la diversité morphologique et écologique des tortues géantes des Galápagos ainsi que l’efficacité des programmes de conservation ciblés.

 

Tortue géante de Floreana (Chelonoidis nigra)
(moins de 130 cm, moins de 250 kg)
Tortue de Fernandina (Chelonoidis phantasticus).
(moins de 130 cm, moins de 180 kg)

Testudinidés Distribution aux Galápagos Chelonoidis nigra est historiquement endémique de l’île Floreana. Elle est considérée éteinte à l’état sauvage, mais des individus hybrides porteurs de son génome ont été identifiés sur le volcan Wolf (île Isabela), issus probablement de translocations anciennes. Chelonoidis phantasticus est endémique de l’île Fernandina, l’une des plus isolées et inaccessibles de l’archipel. L’espèce a été redécouverte en 2019 après plus d’un siècle sans observation.
Description
Chelonoidis nigra possédait une carapace en forme de selle, adaptée à la végétation haute, avec une morphologie élancée et une pigmentation sombre. Chelonoidis phantasticus présente une carapace fortement crénelée et asymétrique, avec des reliefs marqués et une allure primitive. Le seul individu vivant connu est une femelle d’environ 1,20 mètre.
Comportement
Chelonoidis nigra était herbivore, diurne et mobile, se déplaçant entre zones humides et sèches. Son comportement reproducteur est mal documenté en raison de son extinction précoce. Chelonoidis phantasticus est également herbivore et diurne, mais son comportement reste largement inconnu. L’individu redécouvert se déplaçait lentement dans les zones volcaniques et boisées de Fernandina.
Particularité
Chelonoidis nigra est emblématique de la perte de biodiversité causée par l’introduction de chèvres et rats sur Floreana. Son génome partiel retrouvé chez des tortues hybrides offre une opportunité de restauration génétique. Chelonoidis phantasticus est l’une des espèces les plus rares au monde. Sa redécouverte a été un événement majeur pour la biologie de la conservation, et des expéditions sont en cours pour localiser d’autres individus.
Comparaison
Chelonoidis nigra est une espèce disparue à l’état sauvage mais génétiquement partiellement conservée. Elle représente une lignée à carapace en selle typique des îles à végétation haute. Chelonoidis phantasticus est une espèce redécouverte, unique par sa morphologie crénelée et son isolement extrême. Les deux illustrent les enjeux critiques de conservation dans les Galápagos, entre perte irréversible et espoir de résurrection génétique.
Tortue géante de Sant-Cruz (Chelonoidis porteri)
(moins de 130 cm, moins de 250 kg)
Tortue géante d'Isabela du Sud (Chelonoidis vicina)
(moins de 140 cm, moins de 270 kg)
 

Testudinidés Distribution aux Galápagos  Chelonoidis porteri est endémique de l’île Santa Cruz, principalement dans les hautes terres humides du centre de l’île. Sa population est historiquement fragmentée en plusieurs groupes génétiques. Chelonoidis vicina est endémique des versants sud du volcan Sierra Negra sur l’île Isabela, dans des zones plus sèches et volcaniques.
Description
 Chelonoidis porteri possède une carapace bombée, large et sombre, avec des écailles bien marquées. Les individus sont robustes, avec une tête large et des membres puissants. Chelonoidis vicina présente une carapace bombée également, souvent plus allongée, avec une pigmentation brun foncé à noire. Elle est légèrement plus massive en moyenne.
Comportement
  Chelonoidis porteri est diurne, herbivore, et effectue des déplacements saisonniers entre zones humides et sèches. Elle se nourrit de feuilles, fruits, herbes et cactus. Chelonoidis vicina adopte un comportement similaire mais dans un environnement plus aride, avec une préférence pour les plantes succulentes et les végétaux résistants à la sécheresse. Les deux espèces sont solitaires, sauf en période de reproduction, et peuvent vivre plus d’un siècle.
Particularité
  Chelonoidis porteri a été affectée par la fragmentation génétique et la pression des espèces introduites. Des efforts de conservation ont permis de stabiliser plusieurs sous-populations. Chelonoidis vicina est l’une des plus grandes tortues des Galápagos, avec des individus dépassant parfois 270 kg. Sa population est relativement stable mais localisée, ce qui la rend vulnérable aux perturbations écologiques.
Comparaison
  Chelonoidis porteri est plus largement répartie sur Santa Cruz, avec une diversité génétique interne marquée. Elle est adaptée aux zones humides et montre une grande plasticité écologique. Chelonoidis vicina est plus massive, confinée aux versants sud d’Isabela, et mieux adaptée aux environnements secs. Les deux espèces illustrent la diversité morphologique et écologique des tortues géantes galapagiennes, chacune façonnée par les conditions spécifiques de son île.