Rotifères

Rotifères

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Classification (env. 1.850 esp)
Métazoaires-Triploblastiques-Invertébrés-Protostomiens-Lophotrochozoaires-Platyzoaires-Rotifères
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Rotifères

Présentation générale

Les rotifères constituent un embranchement du règne Animal formé de petits organismes triploblastiques, bilatériens et protostomiens mesurant de 50 µm à 3 mm. Ils présentent souvent une forme de trompette, cylindrique ou sphérique, et sont pourvus de deux couronnes de cils entourant la bouche, utilisées à la fois pour l’alimentation et la locomotion.

Caractéristiques morphologiques et physiologiques

Le corps des rotifères est divisé en trois régions distinctes :

bulletTête : équipée de l'appareil rotateur (couronnes de cils)
bulletTronc : abrite le tube digestif débouchant sur un anus postérieur
bulletPied : se termine par deux orteils munis d’une glande adhésive

Ils possèdent un mastax (pharynx musculeux) muni de trophi chitineux pour broyer la nourriture, un pseudocœlome servant de squelette hydraulique, deux protonéphridies pour l’excrétion et un système nerveux composé d’un ganglion cérébral dorsal et de nerfs sensoriels. L’oxygène diffuse directement à travers les tissus, sans appareil respiratoire ni circulatoire spécialisé

Classification et place dans le règne Animal

Rotifera s’intègre dans l’arbre du vivant de la manière suivante :

bulletRègne : Animalia
bulletSous-règne : Bilateria
bulletInfra-règne : Protostomia
bulletSuper-embranchement : Platyzoa
bulletEmbranchement : Rotifera Cuvier, 1817
bulletClade : Syndermata (incluant les Acanthocephala)
bulletGroupe frère : Micrognathozoa au sein du clade Gnathifera

Au sein de Rotifera, on distingue classiquement trois classes : Seisonidea, Bdelloidea et Monogononta.

Répartition et habitats

La grande majorité des rotifères vivent en eau douce où ils jouent un rôle clé dans le zooplancton. Certains sont marins, d’autres épibiontes sur mousses, lichens ou sols humides, et quelques espèces sont parasites (crustacés, mollusques ou annélides). Leur capacité à tolérer des conditions extrêmes explique leur présence dans des micro-habitats temporaires comme les flaques éphémères.

Origines et perspective évolutive

Les plus anciens fossiles de rotifères datent de l’Éocène moyen (≈ 45 Ma). L’intégration des Acanthocephala au sein des Syndermata et les analyses moléculaires placent l’origine du clade Gnathifera plus tôt dans le Paléozoïque, illustrant une longue évolution de leur mastax et de leur organisation pseudocœlomate

 

Classe

Espèces Espèces representatives Description
Bdelloidea

 

env 450 esp Adineta vaga Rotifère adhérent à mucus
(moins de 500
µm, moins de 1 µg)
Philodina roseola Rotifère cilié rose
(moins de 600
µm, moins de 1 µg)
Rotaria rotatoria Rotateur commun
(moins de 500
µm, moins de 1 µg)
Habrotrocha angusticollis Rotifère à cou étroit
(moins de 800
µm, moins de 1 µg)

 

 
Monogononta

 

env 1.450 esp Brachionus plicatilis — Brachione plissé
(moins de 500 µm, moins de 1 µg)
Keratella cochlearis — Kératelle à cuillère
(moins de 500 µm, moins de 1 µg)
Polyarthra vulgaris
— Polyarthre commun
(moins de 500 µm, moins de 1 µg)
Asplanchna priodonta — Asplanchne prédatrice
(moins de 500 µm, moins de 1 µg)
 
Seisonidea 4 esp Seison nebaliae — Séison de Nebalia
(moins de 600 µm, moins de 1 µg)
Seison annulatus
— Séison annelé
(moins de 700 µm, moins de 1 µg)