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Classification (env. 1.650 esp)
Métazoaires-Triploblastiques-Invertébrés-Protostomiens-Ecdysozoaires-Arthropodes-Chélicérates-Arachnides-Scorpionides
(1 fiche)
(Scorpions et
assimilés)
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Superfamilles |
Distribution
géographique |
Description |
Buthoidés
(env 920 esp) |
Androctonus australis — androctone du Sud
(moins de 10 cm, moins de 10 g)
Leiurus quinquestriatus — scorpion à cinq
stries
(moins de 10 cm, moins de 10 g)
Centruroides sculpturatus — centruroïde sculpté.
(moins de 10 cm, moins de 10 g)
Buthus occitanus — scorpion jaune
(moins de 10 cm, moins de 10 g)

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Taille Les Buthoidés mesurent généralement entre
20 mm et 120 mm selon les espèces. Les plus petites
appartiennent aux genres Microtityus ou Microbuthus,
tandis que les plus grandes comme Androctonus australis ou
Hottentotta tamulus dépassent les 10 cm. Le dimorphisme sexuel est
modéré, les femelles étant souvent plus massives.
Description Ce sont des scorpions à morphologie variable mais
reconnaissables par leur queue (métasoma) épaisse et puissante,
leur télson globuleux contenant un venin neurotoxique,
et leurs pinces (pédipalpes) souvent fines. Leur plaque
sternale est triangulaire à pentagonale. La coloration varie du jaune
pâle au brun foncé, parfois noir. Ils possèdent des soies sensorielles
sur les pattes et le corps, et brillent sous lumière UV. Leur
morphologie est adaptée à la vie dans les milieux arides ou semi-arides.
Distribution Les Buthoidés sont cosmopolites,
mais concentrés dans les zones chaudes et sèches :
Afrique du Nord, Moyen-Orient, Asie centrale, Inde, Amérique centrale et
du Sud, Caraïbes. On les trouve dans les déserts, savanes, zones
rocheuses, crevasses, sous les pierres, parfois jusqu’à 40 cm
de profondeur. Certaines espèces comme Buthus occitanus sont
présentes en Europe méridionale (Espagne, France, Italie).
Particularités Ils constituent la plus grande famille
de scorpions avec plus de 900 espèces réparties dans 87
genres. Leur venin contient
des toxines ciblant les canaux sodium et potassium, avec des effets
neurotoxiques puissants. Ils sont vivipares, donnant naissance à des
portées de 10 à 150 petits (pullus), portés sur le dos de la mère.
Certains genres comme Leiurus, Androctonus, Tityus
ou Centruroides sont étudiés en toxinologie pour leurs peptides
bioactifs. Leur comportement est souvent nocturne, discret et
territorial.
Dangerosité Les Buthoidés comptent les
scorpions les plus dangereux pour l’humain. Environ 20
espèces sont potentiellement mortelles, notamment
Androctonus australis, Leiurus quinquestriatus, Tityus
serrulatus, Centruroides sculpturatus. Leurs piqûres
peuvent provoquer douleurs intenses, paralysie, troubles cardiaques,
convulsions, voire décès chez les enfants ou les personnes vulnérables.
En zone tropicale, ils sont une cause majeure d’envenimation. En France,
Buthus occitanus est le plus grand scorpion local, présent dans
le sud, et son venin est toxique mais rarement mortel. |
Chactoidés
(env
550 esp) |
Chactas vanbenedenii — chactas de Van Beneden
(moins de 10 cm, moins de 10 g)
Brotheas amazonicus — brothéas amazonien
(moins de 10 cm, moins de 10 g)
Heteroscorpion magnus — Scorpion géant
(moins de 15 cm, moins de 20 g)
Neochactas parvulus — néochactas nain
(moins de 5cm, moins de 5 g)
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Taille Les Chactoidés mesurent généralement entre
40 mm et 100 mm, selon les genres. Les espèces du genre
Chactas ou Brotheas atteignent souvent 6 à 9 cm, avec
un corps massif et des pinces robustes. Le dimorphisme sexuel est
modéré, les mâles étant parfois plus élancés.
Description Ce sont des scorpions à morphologie trapue,
avec des pédipalpes puissants, un métasoma
modérément épais, et un télson globuleux mais
peu hypertrophié. Leur coloration varie du brun foncé au noir, parfois
rougeâtre ou orangé. Ils possèdent des soies sensorielles sur les pattes
et le corps, et brillent sous lumière UV. Leur carapace est souvent
granuleuse, avec des trichobothries bien développées. Leur allure
rappelle les scorpions forestiers tropicaux.
Distribution Les Chactoidés sont strictement
néotropicaux. On les trouve dans les forêts humides
d’Amérique du Sud et centrale, du Venezuela au Brésil,
en passant par la Guyane, le Pérou, la Colombie et l’Équateur.
Certaines espèces comme Chactas major sont endémiques des zones
montagneuses ou cavernicoles. Le genre Uroctonus est présent
dans l’ouest des États-Unis, notamment en Californie.
Particularités Ils sont adaptés aux milieux forestiers
humides, souvent fouisseurs ou semi-cavernicoles. Leur
comportement est discret, nocturne, et sédentaire. Ils chassent à
l’affût, capturant des insectes, araignées ou petits arthropodes. Leur
reproduction est vivipare, avec des soins maternels prolongés. Certains
genres comme Teuthraustes ou Guyanochactas sont encore
mal connus et font l’objet de révisions taxonomiques. Leur taxonomie est
complexe, avec plusieurs sous-familles proposées : Chactinae, Brotheinae,
Uroctoninae.
Dangerosité Les Chactoidés sont non dangereux pour
l’humain. Leur venin est faiblement actif, provoquant au plus
une douleur locale modérée. Aucun cas d’envenimation grave n’est
documenté. Leur comportement est non agressif, et leur piqûre est rare.
Ils sont parfois confondus avec des Buthidés en raison de leur taille,
mais leur télson et leur comportement les distinguent nettement. |
Scorpionoidés
(env 180 esp) |
Pandinus imperator — scorpion empereur
(moins de 20 cm, moins de 40 g)
Heterometrus spinifer — scorpion géant d’Asie
(moins de 15 cm, moins de 30 g)
Diplocentrus whitei — diplocentre de White
(moins de 10 cm, moins de 10 g)
Urodacus yaschenkoi — urodace du désert
(moins de 10 cm, moins de 15 g)

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Les Scorpionoidés sont des arachnides terrestres à morphologie
segmentée, dotés d’un aiguillon venimeux et d’un comportement nocturne.
Leur dangerosité varie selon les espèces mais reste faible en Europe.
Taille La taille des Scorpionoidés varie de 6 millimètres à
plus de 20 centimètres selon les espèces. En France, Buthus
occitanus atteint 6 à 11 centimètres tandis que Euscorpius
flavicaudis mesure entre 3 et 4 centimètres. Les espèces tropicales
comme Pandinus imperator ou Heterometrus swammerdami
peuvent dépasser 20 centimètres.
Description Le corps des Scorpionoidés est divisé en deux
parties : le prosoma recouvert d’une carapace avec deux yeux médians et
plusieurs yeux latéraux, et l’opisthosoma composé d’un abdomen segmenté
prolongé par une queue articulée terminée par un aiguillon venimeux. Ils
possèdent huit pattes locomotrices, une paire de chélicères et des
pédipalpes développés en pinces préhensiles. Leur cuticule est
résistante aux pertes d’eau et aux températures extrêmes
Distribution Les Scorpionoidés sont présents sur tous les
continents sauf l’Antarctique. Ils colonisent les milieux désertiques,
tropicaux, forestiers, montagneux et urbains. En France, ils sont
concentrés dans les régions méditerranéennes comme le Var, les
Bouches-du-Rhône, la Corse et les Pyrénées-Orientales. Certaines espèces
vivent jusqu’à 5500 mètres d’altitude ou dans des grottes profondes.
Particularités Les Scorpionoidés sont des prédateurs nocturnes
solitaires qui chassent à l’affût. Ils se nourrissent de termites,
araignées, insectes et petits vertébrés. Leur venin sert à immobiliser
les proies. Ils pratiquent le cannibalisme, notamment après
l’accouplement. Les petits naissent vivants et montent sur le dos de la
mère jusqu’à leur première mue. Leur résistance aux radiations, à la
déshydratation et aux températures extrêmes est remarquable.
Dangerosité Sur environ 2200 espèces connues, seules 40 à 50
sont potentiellement mortelles pour l’homme. En France, les espèces
comme Buthus occitanus peuvent provoquer des douleurs locales
mais ne sont pas mortelles. Les piqûres sont rares et généralement
bénignes. Les espèces tropicales comme Leiurus quinquestriatus
ou Androctonus australis sont plus dangereuses et nécessitent
une prise en charge médicale en cas d’envenimation. |
Pseudochactoidés
(env 2 esp) |
Pseudochactas ovchinnikovi — Scorpion d’Ovchinnikov
(moins de 4 cm, moins de 1 g)
Troglokhammouanus steineri — Scorpion de
Steiner
(moins de 3 cm, moins de 1 g)

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Les Pseudochactoidés sont des scorpions cavernicoles rares, de
petite taille, non dangereux pour l’homme, et considérés comme des
reliques climatiques du Miocène. Leur morphologie primitive et leur
habitat souterrain en font un groupe discret et énigmatique.
Taille Les Pseudochactoidés mesurent généralement entre 1 et 4
centimètres. Leur corps est fin, pâle, et adapté à la vie souterraine.
Les espèces comme Vietbocap canhi présentent une morphologie
réduite avec des appendices allongés et une pigmentation quasi absente,
typique des espèces troglobies.
Description Le corps est divisé en prosoma et opisthosoma, avec
des pédipalpes développés mais non hypertrophiés. Les yeux sont absents
ou fortement réduits. La cuticule est fine, souvent translucide. Le
telson porte un aiguillon mais les glandes à venin sont peu développées.
Leur morphologie rappelle celle des scorpions fossiles du Paléozoïque.
Leurs appendices sont adaptés à la déambulation dans les anfractuosités
rocheuses.
Distribution Les Pseudochactoidés sont endémiques des grottes
calcaires d’Asie du Sud-Est, notamment au Laos et au Vietnam, dans les
monts Annamites. Ils ont également été signalés en Asie centrale. Leur
répartition est fragmentée et limitée à des zones karstiques profondes.
Ils sont considérés comme des reliques climatiques ayant survécu à
l’aridification du Miocène en milieu souterrain.
Particularités Les Pseudochactoidés sont les seuls
représentants de la superfamille Pseudochactoidea. Leur découverte en
1998 a bouleversé la classification des scorpions en révélant une lignée
ancienne et isolée. Ils présentent des caractères morphologiques
primitifs et des adaptations troglomorphes extrêmes. Leur biologie reste
mal connue, mais ils sont supposés se nourrir de petits arthropodes
cavernicoles. Leur faible métabolisme et leur longévité sont adaptés aux
milieux pauvres en ressources.
Dangerosité Les Pseudochactoidés ne sont pas dangereux pour
l’homme. Leur venin est faible ou absent, et leur comportement est
discret et non agressif. Ils ne piquent pas spontanément et ne
représentent aucun risque sanitaire. Leur rareté et leur habitat
souterrain les rendent inaccessibles à l’interaction humaine directe. |
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