Classification selon ITIS 2015 (5 gen, 8 esp).
Mammifères-Euthèriens-Carnivores-Ursidés
(Ours... panda géant.)

Les Ursidae regroupent les différentes espèces d'ours, y compris le panda géant, et constituent une famille emblématique de l'ordre des Carnivora. Ces mammifères se caractérisent par leur corpulence imposante, leur démarche plantigrade (c'est-à-dire qu'ils posent toute la surface de leur patte au sol) et une fourrure dense qui varie selon les espèces et les milieux. Le panda géant, par exemple, se distingue par une alimentation pratiquement exclusive au bambou alors que d'autres ours, comme l'ours brun ou l'ours polaire, affichent une plus grande diversité alimentaire et des adaptations marquées à des environnements extrêmes. Morphologiquement, les ursidés possèdent des corps trapus et massifs, souvent munis d’un long museau, de petites oreilles arrondies et d’une queue courte. Leurs membres robustes leur permettent une grande endurance et une capacité remarquable à s’adapter à la fois aux terrains forestiers, aux zones de toundra glacée ou encore aux milieux montagnards. La division taxonomique de cette famille se révèle relativement restreinte, avec huit espèces vivantes réparties entre plusieurs genres (par exemple, Ursus pour les ours bruns, polaires et noirs, Tremarctos pour l’ours à lunettes, ainsi que Melursus, Helarctos et Ailuropoda pour le panda géant). Ces animaux occupent une répartition géographique principalement concentrée dans l’hémisphère Nord, bien que certaines espèces puissent être retrouvées en Asie du Sud. Leur présence dans des écosystèmes variés — des forêts tempérées aux étendues arctiques en passant par des habitats tropicaux — en fait des acteurs essentiels dans le maintien de l’équilibre écologique. Cependant, la surexploitation des ressources naturelles, la fragmentation des habitats et le braconnage menacent bon nombre d’entre eux, ce qui rend indispensable la mise en place de mesures de conservation adaptées.

Il s'agit d'une sous-espèce de l'ours brun (U. arctos). Les mâles adultes peuvent dépasser les 3 mètres en position debout sur leurs pattes arrière (avec environ 1,5 mètre de hauteur au garrot) et atteindre des poids pouvant s’approcher, voire dépasser, la tonne dans certains cas. En moyenne, on observe des mâles pesant autour de 500 kg, tandis que les femelles sont sensiblement plus légères, tournant généralement entre 250 et 300 kg. Il est le plus puissant et le plus grand des Ursidés. La couleur de leur fourrure est variable d’un individu à l’autre – certains ours présentent des teintes allant du brun clair au brun très foncé, parfois ornées de nuances grisâtres ou jaunâtres. Cette variabilité contribue à la diversité visuelle de cette sous-espèce. L’ours Kodiak est endémique de l’archipel Kodiak, situé dans le golfe d’Alaska. Il est présent sur l’île Kodiak ainsi que sur des îles voisines comme Afognak et Shuyak. Cette répartition limitée, mais typique d’un environnement côtier et forestier, offre à ces ours des ressources alimentaires abondantes (notamment grâce aux saumons des rivières) et des sites adaptés pour l’hibernation. Bien que principalement carnivore durant les périodes de pêche (avec une prédilection marquée pour le saumon), l’ours Kodiak est omnivore et peut consommer une variété d’aliments, allant des végétaux aux petits animaux, en fonction des saisons et des disponibilités. Comme les autres ours bruns, il se met en hibernation durant l’hiver, période pendant laquelle il puise dans ses réserves de graisse accumulées durant l’été. Généralement solitaire, cet ours se retrouve en compagnie d’autres individus surtout lors de la saison de reproduction. Le terme « middendorffi » fait référence à A. Th. von Middendorff, un naturaliste renommé, en hommage auquel cette sous-espèce a été initialement décrite. Ces caractéristiques font d’Ursus arctos middendorffi un spécimen emblématique des environnements subarctiques d’Alaska, où il incarne autant la grandeur que la robustesse de la vie sauvage. L’ours Kodiak (Ursus arctos middendorffi) n’est pas considéré comme une espèce rare au sens strict : son statut de conservation est classé "Préoccupation mineure" (LC) par l’UICN. Cela signifie que sa population est stable et relativement bien protégée, notamment grâce à la gestion rigoureuse de son habitat dans l’archipel Kodiak, en Alaska. Cependant, il reste géographiquement très restreint, puisqu’il ne vit que sur quelques îles de cet archipel. Donc, même s’il n’est pas menacé, il est localisé et unique, ce qui en fait un animal emblématique mais pas courant à observer en dehors de cette région.

L’ours malais, ou des cocotiers, est le plus petit des ursidés. Il présente une longueur (corps et tête) d'environ 1 à 1,4 mètre, une hauteur au garrot souvent inférieure à 60 centimètres et un poids variant généralement de 27 à 65 kg. Sa queue est très courte, mesurant entre 3 et 7 centimètres. Cet ours arbore une fourrure rase et luisante, dont la couleur varie du noir de jais au brun-noir. Il possède une marque caractéristique sur la poitrine, souvent de teinte jaune orangée, qui lui confère un aspect distinctif et lui a valu certains de ses surnoms, comme "ours du soleil" ou "ours des cocotiers". Sa tête est massive avec une voûte aplatie, et son museau est relativement court. Un de ses atouts remarquables est sa longue langue, qui peut atteindre 20 à 25 cm – une adaptation particulière pour extraire le miel des ruches et attraper des insectes. De plus, ses pattes, avec de grands pieds légèrement tournés vers l'intérieur munis de longues griffes recourbées, font de lui un excellent grimpeur, indispensable à son mode de vie arboricole. L’ours malais vit exclusivement dans les forêts tropicales d’Asie du Sud-Est. On le rencontre dans des régions telles que le nord-est de l’Inde, le Bangladesh, et plusieurs pays d’Asie du Sud-Est, notamment la Malaisie, l’Indonésie (Sumatra et Bornéo), ainsi que dans certaines parties du Sud de la Chine et du Myanmar. Cette répartition témoigne de son adaptation aux climats chauds et humides. Principalement nocturne et solitaire, il passe une bonne partie de son temps à grimper et à chercher de la nourriture dans les arbres. Il construit parfois des nids dans les branches pour se reposer ou se protéger durant le jour. Son alimentation omnivore repose sur un régime riche en miel, insectes (notamment termites), fruits et autres végétaux, ce qui lui permet de s’adapter aux ressources saisonnières de son environnement. Helarctos malayanus est un ours à la morphologie compacte et aux adaptations uniques, parfaitement conçu pour la vie dans les forêts tropicales. Son apparence singulière, avec son pelage éclatant et sa longue langue, fait de lui un spécimen remarquable parmi les ursidés, malgré sa taille modeste et sa répartition limitée à certains écosystèmes d’Asie du Sud-Est. Il est désormais absent ou très rare dans certaines zones de son ancienne aire de répartition, comme le Bangladesh ou certaines régions de Thaïlande.

Les fiches

- Ursus arctos -