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Sous-famille |
Espèces en France |
Espèces
representatives |
Description |
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Vipérinés
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4 espèces |
Vipère aspic (Vipera aspis)
(moins de 85 cm, moins de 250 g)
Vipère péliade (Vipera berus)
(moins de 75 cm, moins de 150 g)
Vipère de Séoane (Vipera seoanei)
(moins de 65 cm, moins de 120 g)
Vipère d’Orsini (Vipera ursinii)
(moins de 50 cm, moins de 60 g)

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Taille Les Viperinae mesurent généralement entre 40 et
90 centimètres selon les espèces. La vipère aspic peut atteindre 85
centimètres, la vipère péliade dépasse rarement 70 centimètres, et la
vipère d’Orsini reste la plus petite avec environ 50 centimètres.
Présence en France et en Aquitaine Trois espèces sont présentes
en France : la vipère aspic, la vipère péliade et la vipère d’Orsini. En
Nouvelle-Aquitaine, la vipère aspic est largement répandue dans les
zones boisées, collinaires et rocailleuses du Périgord, du Limousin, du
Pays basque et du Béarn. La vipère péliade est plus discrète, localisée
dans les zones humides du nord des Landes et du Limousin. La vipère
d’Orsini est absente de la région, cantonnée aux reliefs provençaux.
La vipère de Seoane (Vipera seoanei) n’est pas
totalement absente de France. Elle est présente de manière très
localisée dans l’extrême sud-ouest du pays.
Habitat Les Viperinae fréquentent les milieux ouverts, secs ou
humides selon l’espèce. La vipère aspic privilégie les coteaux
ensoleillés, les lisières forestières et les prairies rocailleuses. La
vipère péliade affectionne les tourbières, landes et sous-bois humides.
Elles sont souvent observées près des sentiers, murets ou tas de
pierres, surtout au printemps et en été.
Particularités Les Viperinae se distinguent par leur tête
triangulaire, leur pupille verticale et leur corps trapu. Elles sont
vivipares, donnant naissance à des jeunes formés. Leur venin est
principalement hémotoxique, utilisé pour immobiliser les proies. Elles
régulent les populations de petits rongeurs et jouent un rôle écologique
discret mais utile.
Dangerosité Leur morsure est rarement mortelle mais peut
provoquer douleur, œdème et troubles circulatoires. Les cas graves
concernent surtout les enfants, les personnes âgées ou allergiques. En
Nouvelle-Aquitaine, les morsures sont rares et surviennent généralement
lors de manipulations imprudentes ou d’inattention en milieu naturel. La
prudence est recommandée mais la cohabitation est possible avec des
gestes simples de vigilance. |
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Colubrinés
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5 espèces |
Couleuvre verte et jaune (Hierophis viridiflavus)
(moins de 180 cm, moins de 500 g)
Couleuvre à échelons (Zamenis scalaris)
(moins de 160 cm, moins de 600 g)
Couleuvre d’Esculape (Zamenis longissimus)
(moins de 180 cm, moins de 800 g)
Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus)
(moins de 230 cm, moins de 2 kg)
Coronelle girondine (Coronella girondica)
(moins de 80 cm, moins de 150 g)
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Taille Les Colubrinés français mesurent généralement
entre 50 centimètres et 2 mètres selon les espèces. La couleuvre verte
et jaune peut atteindre 180 centimètres, la couleuvre de Montpellier
dépasse parfois 2 mètres, tandis que les coronelles et la couleuvre
vipérine restent autour de 60 à 80 centimètres.
Présence en France et en Aquitaine En France métropolitaine, on
recense environ 5 espèces de Colubrinés. En Nouvelle-Aquitaine, toutes
sont théoriquement présentes mais leur répartition est inégale. La
couleuvre verte et jaune est la plus fréquente, observée sur 67 % des
sites suivis en 2023. La couleuvre d’Esculape, la couleuvre helvétique
et la couleuvre vipérine ont vu leur taux de présence chuter de moitié
en quatre ans. La coronelle lisse et la coronelle girondine sont
devenues quasi invisibles, avec des taux de présence inférieurs à 5 %.
Ce déclin est particulièrement marqué dans les zones périurbaines et
agricoles.
Habitat Les Colubrinés occupent une grande diversité de milieux
: haies bocagères, lisières forestières, murets, friches, berges de
rivières, zones humides et milieux rocailleux. La couleuvre vipérine est
semi-aquatique, la couleuvre helvétique fréquente les zones humides, la
verte et jaune préfère les milieux ouverts et ensoleillés, et les
coronelles sont plus discrètes, souvent associées aux milieux secs et
pierreux.
Particularités Les Colubrinés sont non venimeux, ovipares ou
vivipares selon les espèces. Leur tête est peu distincte du corps, leurs
pupilles sont rondes, et leur comportement est généralement fuyant.
Certaines espèces comme Malpolon monspessulanus possèdent des
crochets postérieurs mais leur venin est inoffensif pour l’humain. Leur
régime alimentaire est varié : amphibiens, petits mammifères, lézards,
poissons pour les espèces aquatiques.
Dangerosité Aucune espèce de Colubriné française n’est
dangereuse pour l’humain. Elles sont souvent tuées par méconnaissance ou
peur injustifiée. Leur rôle écologique est essentiel dans la régulation
des populations de rongeurs et d’amphibiens. La perception négative
reste un facteur de mortalité non négligeable, aggravé par la
fragmentation des habitats et la mortalité routière. |
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Natricinés
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2 espèces |
Couleuvre vipérine (Natrix
tessellata)
(moins de 90 cm, moins de 250 g)
Couleuvre à collier (N. helvetica)
(moins de 120 cm, moins de 400 g)
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Taille Les Natricinés français mesurent généralement
entre 60 et 90 centimètres. La couleuvre helvétique peut atteindre 120
centimètres, tandis que la couleuvre vipérine dépasse rarement 80
centimètres. Leur corps est élancé, avec une tête peu distincte du cou.
Présence en France et en Aquitaine Deux espèces sont présentes
en France métropolitaine : Natrix helvetica (couleuvre
helvétique) et Natrix tessellata (couleuvre vipérine).
Natrix helvetica est largement répandue dans tout le pays, y
compris en Nouvelle-Aquitaine, mais en fort déclin depuis 2020. Elle
reste présente dans les zones humides du Médoc, du Périgord et du
Limousin. Natrix tessellata est beaucoup plus rare, cantonnée à
quelques secteurs du sud-est et absente de Nouvelle-Aquitaine.
Habitat Les Natricinés sont étroitement liés aux milieux
aquatiques. Natrix helvetica fréquente les berges de rivières,
étangs, fossés, marais et zones humides bocagères. Natrix tessellata
est plus strictement aquatique, souvent observée dans les rivières à
courant lent et les plans d’eau riches en poissons. Elles sont souvent
visibles en bordure d’eau, sur les pierres ou les branchages exposés au
soleil.
Particularités Les Natricinés sont non venimeux, ovipares, et
très bons nageurs. Leur régime alimentaire est principalement composé
d’amphibiens et de poissons. Elles peuvent sécréter un liquide
malodorant en cas de capture. Leur comportement est discret, souvent
fuyant, mais certaines populations s’habituent à la présence humaine.
Leur coloration varie selon les milieux, avec des motifs en collier ou
en damier.
Dangerosité Aucune dangerosité pour l’humain. Les Natricinés
sont souvent confondues avec les vipères, ce qui entraîne des
destructions injustifiées. Leur morsure est rare, non venimeuse, et sans
conséquence. Leur rôle écologique est important dans la régulation des
amphibiens et des petits poissons. Leur déclin est préoccupant dans
plusieurs départements aquitains, notamment en Gironde et Dordogne. |
Chéloniens présents
en France (Sauvage, introduite ou en captivité)
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Famille |
Espèces en France |
Espèces
representatives |
Description |
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Emydidés
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2 espèces |
Emys orbicularis, cistude d’Europe
(moins de 20 cm, moins de 1 kg)
Trachemys scripta, tortue de Floride
(moins de 30 cm, moins de 3 kg)

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Emys orbicularis — cistude d’Europe Originaire
d’Europe, d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, la cistude est la seule
tortue aquatique indigène de France métropolitaine. Elle n’a pas été
introduite : sa présence est naturelle et ancienne. Sa carapace mesure
entre 14 et 20 cm, avec un poids pouvant atteindre 1 kg. Elle fréquente
les zones humides calmes et ensoleillées : marais, étangs, rivières
lentes, fossés, tourbières. Sa distribution couvre huit grandes régions
françaises, dont la Nouvelle-Aquitaine, mais elle est en forte
régression dans le sud du pays. Elle est classée quasi menacée (NT) par
l’UICN et protégée depuis 1979. Les effectifs sont localement
significatifs dans les sites suivis, mais globalement en déclin. Des
programmes de réintroduction sont en cours, notamment en Savoie et dans
le Centre-Val de Loire.
Trachemys scripta — tortue de Floride Originaire du sud-est des
États-Unis, cette espèce a été introduite en France par le commerce
animalier dès les années 1970. Elle est relâchée dans les milieux
naturels par des particuliers, volontairement ou accidentellement. Sa
carapace mesure entre 11 et 29 cm selon le sexe, avec un poids pouvant
dépasser 2 kg chez les femelles. Elle fréquente les plans d’eau urbains,
les étangs de loisirs, les canaux et les bassins artificiels. Sa
distribution est aujourd’hui nationale, avec des foyers bien établis en
Île-de-France, dans le sud-est et dans certaines zones du sud-ouest.
Elle est considérée comme invasive et fait l’objet d’une stratégie
nationale de gestion. Les effectifs sont diffus, non suivis
officiellement, mais suffisamment nombreux pour concurrencer les espèces
locales comme Emys orbicularis. |
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Géomydidés |
1 espèce |
Mauremys leprosa, émyde lépreuse
(moins de 25 cm, moins de 2 kg)
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Mauremys leprosa — émyde lépreuse L’émyde lépreuse est
une tortue aquatique originaire du sud-ouest de l’Europe (Espagne,
Portugal) et du nord-ouest de l’Afrique (Maroc, Algérie, Tunisie,
Libye). Elle n’est pas indigène en France
métropolitaine mais a été introduite ponctuellement,
probablement par relâcher ou dispersion naturelle depuis la péninsule
Ibérique. Son introduction est ancienne mais limitée.
Sa taille varie selon les populations. En France, les adultes mesurent
généralement entre 16 et 17 cm de carapace. Dans les populations
nord-africaines, certains individus peuvent atteindre jusqu’à 25 cm. Le
mâle est plus étroit et plus allongé, la femelle plus large et arrondie.
La carapace est basse, souvent brun-olive, avec une carène dorsale
discrète. Les juvéniles présentent des motifs sinueux clairs sur les
écailles.
Sa distribution en France est très restreinte. Elle est
signalée dans les Pyrénées-Orientales, où une petite
population semble établie, bien que son statut soit discuté. Des
observations isolées ont été rapportées dans l’Hérault et les
Pyrénées-Atlantiques, mais sans preuve de population viable. En
Nouvelle-Aquitaine, notamment en Gironde et dans les Landes, quelques
individus ont été observés, probablement issus de relâchers, mais aucune
population pérenne n’est reconnue officiellement.
Les effectifs en France sont extrêmement faibles.
L’espèce est considérée comme la tortue la plus menacée de
France, en raison de la fragmentation de ses habitats, de la
compétition avec Trachemys scripta, et du manque de
reproduction confirmée. Elle est classée quasi menacée
à l’échelle européenne, mais son statut en France reste préoccupant.
Elle a fait l’objet d’un Plan National d’Actions entre 2012 et 2016,
reconduit depuis. |
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Testudinidés
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5 espèces |
Testudo hermanni, tortue d’Hermann
(moins de 25 cm, moins de 2 kg)
Testudo marginata, tortue marginée
(moins de 35 cm, moins de 4 kg)
Testudo graeca, tortue greque
(moins de 30 cm, moins de 3 kg)
Centrochelys sulcata, tortue sillonnée
(moins de 80 cm, moins de 60 kg)
Stigmochelys pardalis, tortue léopard
(moins de 50 cm, moins de 25 kg)

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Origine des Testudinidés en France Les Testudinidés
sont une famille de tortues terrestres appartenant à l’ordre des
Testudines. À l’état naturel, la France métropolitaine n’abrite qu’une
seule espèce indigène : Testudo hermanni (tortue d’Hermann),
présente uniquement dans le sud-est (Provence, Var, Alpes-Maritimes,
Corse). Cette espèce est relictuelle, issue de populations
méditerranéennes post-glaciaires. Elle est protégée et considérée comme
vulnérable.
Introduction des autres Testudinidés Plusieurs espèces de
Testudinidés ont été introduites en France, principalement par le
commerce animalier et la terrariophilie. Ces introductions concernent :
Testudo graeca — tortue grecque Originaire d’Afrique du Nord et du
sud-est de l’Europe. Présente en captivité dans toute la France.
Relâchée ponctuellement, mais aucune population sauvage viable n’est
reconnue.
Testudo marginata — tortue marginée Originaire des Balkans. Présente en
captivité. Aucun établissement sauvage connu.
Centrochelys sulcata — tortue sillonnée Originaire du Sahel africain.
Très populaire en captivité. Incapable de survivre en liberté dans le
climat français.
Stigmochelys pardalis — tortue léopard Originaire d’Afrique australe.
Présente en captivité. Aucun signalement de population sauvage.
Présence en France métropolitaine À l’état sauvage, seule
Testudo hermanni est officiellement reconnue comme indigène. Les
autres espèces sont présentes uniquement en captivité ou relâchées sans
établissement. Des cas de relâchers illégaux sont régulièrement
signalés, mais ne donnent pas lieu à des populations pérennes. La
Société Herpétologique de France recense plus de 3 400 observations de
T. hermanni et quelques dizaines pour T. graeca. |
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Chéloniidés
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3 espèces |
Caretta caretta, tortue caouanne
(moins de 110 cm, moins de 200 kg)
Chelonia mydas, tortue verte
(moins de 140 cm, moins de 200 kg)
Eretmochelys imbricata, tortue imbriquée
(moins de 100 cm, moins de 100 kg)
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Famille des Chéloniidés — tortues marines à carapace écailleuse
Les Chéloniidés regroupent six espèces de tortues marines à carapace
écailleuse, distinctes des Dermochelyidés (comme Dermochelys
coriacea, la tortue luth). En France métropolitaine, trois espèces
sont régulièrement observées dans les eaux atlantiques et
méditerranéennes : Caretta caretta (caouanne), Chelonia
mydas (verte), Eretmochelys imbricata (imbriquée).
Caretta caretta — tortue caouanne Espèce la plus fréquemment
observée en Atlantique. Elle mesure en moyenne 90 cm de carapace, avec
des individus pouvant dépasser 1,20 m et peser jusqu’à 150 kg. Elle
fréquente les eaux tempérées du golfe de Gascogne et de Méditerranée.
Elle ne nidifie pas en France métropolitaine. Les effectifs sont
migratoires et mal connus, mais les échouages et observations sont
réguliers, notamment sur les côtes de Nouvelle-Aquitaine et du
Languedoc.
Chelonia mydas — tortue verte Espèce plus rare en Atlantique,
mais présente dans les eaux françaises, surtout en Méditerranée. Sa
carapace mesure entre 78 et 139 cm chez les femelles, avec un poids
moyen de 150 kg. Elle est herbivore et fréquente les herbiers côtiers.
En France, elle est observée ponctuellement dans les eaux chaudes, avec
quelques échouages sur les plages atlantiques. Les effectifs sont
faibles et non résidents.
Eretmochelys imbricata — tortue imbriquée Espèce tropicale,
très rare en France métropolitaine. Elle mesure entre 60 et 90 cm de
carapace, pour un poids moyen de 50 à 80 kg. Elle est surtout présente
dans les DOM-TOM (Antilles, Réunion). En métropole, quelques individus
ont été observés dans les eaux méditerranéennes, mais aucun noyau stable
n’est connu.
Effectifs en France métropolitaine Les Chéloniidés sont toutes
protégées et classées vulnérables ou en danger par l’UICN. En métropole,
leurs effectifs sont migratoires, non reproducteurs, et suivis par le
Réseau Tortues Marines Atlantique et l’Observatoire Pelagis. Les
échouages annuels varient selon les espèces et les conditions
océaniques, avec une prédominance de Caretta caretta. |
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Dermochélyidés
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1 espèce |
Dermochelys coriacea, tortue luth
(moins de 180 cm, moins de 700 kg)
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Dermochelys coriacea — tortue luth La tortue luth est
la plus grande des tortues marines et la seule représentante actuelle de
la famille des Dermochelyidés. Elle se distingue par sa carapace sans
écailles, recouverte d’une peau sombre et granuleuse, traversée par sept
carènes longitudinales. Sa silhouette évoque une coque de navire
inversée.
Taille Les adultes mesurent en moyenne entre 1,50 m et 1,70 m
de longueur de carapace, avec des spécimens pouvant atteindre jusqu’à 2
m. La largeur peut dépasser 1,20 m. Le poids varie de 250 à plus de 600
kg, ce qui en fait la tortue la plus massive du monde.
Présence en France métropolitaine Elle est présente dans les
eaux atlantiques, notamment dans le golfe de Gascogne, au large de la
Nouvelle-Aquitaine. Elle fréquente les eaux tempérées et profondes, mais
peut s’approcher des côtes pour se nourrir de méduses. Elle ne nidifie
pas en France métropolitaine. Des échouages sont régulièrement signalés
sur les plages de Gironde, des Landes et du Pays basque. Elle est
également observée en Méditerranée, mais plus rarement.
Effectifs Les effectifs en France sont migratoires et non
résidents. Elle est classée vulnérable par l’UICN et figure en annexe I
de la CITES. Elle fait l’objet de suivis par le Réseau Tortues Marines
Atlantique et l’Observatoire Pelagis. Les échouages annuels varient
selon les années et les conditions océaniques, avec une moyenne de
quelques dizaines d’individus observés ou retrouvés sur les côtes
françaises. |
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Chélydridés
|
1 espèce |
Chelydra serpentina, tortue serpentine
(moins de 35 cm, moins de 20 kg)
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Chelydra serpentina — tortue serpentine La tortue
serpentine est une espèce aquatique originaire d’Amérique du Nord,
appartenant à la famille des Chelydridae. Elle est connue pour son
comportement défensif marqué, sa mâchoire puissante et sa capacité à
survivre dans des milieux aquatiques variés. Elle n’est pas indigène en
France mais a été introduite ponctuellement par relâcher illégal.
Taille Les adultes mesurent entre 20 et 45 cm de carapace, avec
des spécimens pouvant atteindre jusqu’à 60 cm. Le poids varie de 4 à
plus de 40 kg, certains individus capturés en France dépassant les 15
kg. Elle possède une longue queue crénelée, un plastron réduit et un cou
très mobile capable de mordre latéralement.
Présence en France métropolitaine Elle est présente uniquement
à la suite de relâchers, principalement dans des plans d’eau forestiers,
des canaux ou des étangs isolés. Les régions concernées sont la
Nouvelle-Aquitaine (notamment en Gironde : Ambès, Salaunes, Carcans),
l’Occitanie (Pyrénées-Orientales), l’Île-de-France (Fontainebleau), et
ponctuellement en Ardèche. Elle fréquente les eaux stagnantes riches en
végétation, souvent peu profondes.
Effectifs Les effectifs sont très faibles et non reproducteurs.
En 2016, une enquête nationale recensait environ 22 individus en Gironde
et 17 dans les Pyrénées-Orientales. Aucun noyau de population viable
n’est reconnu. L’espèce est considérée comme potentiellement invasive et
dangereuse pour la faune locale, notamment en raison de son régime
carnivore opportuniste et de sa capacité à prédater d’autres tortues,
amphibiens et petits vertébrés. |
Sauriens présents
en France
|
Famille |
Espèces de France |
Espèces
representatives |
Description |
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Anguidés
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2 espèces |
Anguis fragilis — Orvet commun
Anguis veronensis — Orvet de Vérone
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Présence en France La famille des Anguidés est
représentée en France uniquement par une espèce autochtone: Anguis
fragilis, l’Orvet commun. Ce lézard apode est présent dans toute la
France métropolitaine, y compris en Nouvelle-Aquitaine. Il fréquente les
milieux frais et humides, les lisières forestières, les prairies
bocagères et les jardins. Les autres espèces du genre Anguis
(comme A. colchica) ne sont pas présentes naturellement en
France
Effectifs L’Orvet commun est considéré comme relativement
commun mais discret. Il est souvent sous-observé en raison de son mode
de vie fouisseur et crépusculaire. Les données naturalistes validées
dépassent les 20.000 observations en France. Les populations sont
stables dans les zones bocagères et forestières mais peuvent être
fragmentées dans les zones agricoles intensives ou urbanisées
Dangerosité L’Orvet est totalement inoffensif. Il ne possède ni
venin ni mécanisme de défense agressif. Il est souvent confondu à tort
avec un serpent mais ne présente aucun danger. Il joue un rôle
écologique utile en consommant des invertébrés comme les limaces et les
insectes. Sa capacité d’autotomie (perte de la queue) est une stratégie
défensive sans conséquence pour l’humain |
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Gekkonidés
|
2 espèces |
Tarentola mauritanica — Tarente de Maurétanie
Hemidactylus turcicus — Gecko méditerranéen  |
Présence en France La famille des Gekkonidés est
représentée en France par plusieurs espèces principalement
méditerranéennes et insulaires. Les plus répandues sont Tarentola
mauritanica (gecko méditerranéen) et Hemidactylus turcicus
(gecko turc). Ces espèces sont bien établies dans le sud de la France,
en Corse, et parfois dans des zones urbaines plus au nord grâce aux
microclimats. D’autres espèces comme Euleptes europaea (gecko
européen) sont endémiques de Corse et très localisées. Des introductions
ponctuelles de geckos exotiques ont été observées mais ne constituent
pas des populations viables
Effectifs Les geckos méditerranéens sont en expansion dans les
zones urbaines et périurbaines du sud. Tarentola mauritanica
est très commun dans les villes du littoral méditerranéen.
Hemidactylus turcicus est plus discret mais bien présent.
Euleptes europaea est rare et localisé à quelques sites corses. Les
données naturalistes valident plusieurs milliers d’observations pour les
espèces communes. Les effectifs sont stables voire croissants pour les
espèces anthropophiles mais préoccupants pour les espèces relictuelles
Dangerosité Les Gekkonidés sont totalement inoffensifs pour
l’humain. Ils ne possèdent aucun venin ni mécanisme de défense agressif.
Leur morsure est rare et sans conséquence. Ils sont nocturnes, discrets
et souvent bénéfiques en consommant des insectes dans les habitations.
Leur présence est un indicateur de milieux chauds et abrités. Aucune
espèce française n’est dangereuse ni nuisible |
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Phyllodactylidés |
1 espèce |
Euleptes europaea — Phyllodactyle d'Europe
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Présence en France Euleptes europaea, le
Phyllodactyle d’Europe, est présent uniquement dans le sud-est de la
France et en Corse. Il occupe les îles d’Hyères (Port-Cros, île du
Levant), les îlots du golfe de Marseille et de La Ciotat-Bandol, ainsi
que près de soixante-dix îlots corses et plusieurs zones rocheuses
littorales et montagnardes de l’intérieur. C’est une espèce endémique de
Méditerranée occidentale, également présente en Sardaigne, Italie,
Tunisie et sur quelques îles adjacentes
Effectifs Les populations sont localisées mais stables dans les
habitats rocheux insulaires. Une étude pilote sur Port-Cros estime une
probabilité de présence moyenne de 0,45 et une abondance moyenne de 0,47
individus par quadrat de 9 m². L’espèce est commune en Corse mais
vulnérable en Provence où elle est classée quasi menacée. Elle est
protégée en France et inscrite à la convention de Berne
Dangerosité Le Phyllodactyle d’Europe est totalement
inoffensif. Petit gecko nocturne de moins de 7 cm, il ne possède ni
venin ni comportement agressif. Il consomme des insectes et vit caché
sous les pierres ou les écorces. Sa queue peut se régénérer après
autotomie. Il joue un rôle écologique discret mais utile dans les
milieux insulaires et rocheux |
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Lacertidés
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env 15 espèces |
Podarcis muralis — Lézard des murailles
Lacerta bilineata — Lézard vert occidental
Zootoca vivipara — Lézard vivipare
Psammodromus algirus — Psammodrome algire
Iberolacerta bonnali Lézard de Bonnal
Iberolacerta aranica Lézard du Val d’Aran
Timon lepidus Lézard ocellé
Podarcis siculus Lézard sicilien


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Présence en France La famille des Lacertidés est bien
représentée en France avec environ 15 espèces recensées. Elles occupent
une grande diversité de milieux allant des zones méditerranéennes aux
massifs alpins. Les espèces les plus communes sont Podarcis muralis et
Lacerta bilineata. Les espèces relictuelles comme Iberolacerta bonnali
ou I. aranica sont cantonnées à des zones très restreintes des Pyrénées.
Lacerta lepida est en déclin marqué avec disparition de plusieurs
populations historiques
Effectifs Les effectifs varient fortement selon les espèces.
Podarcis muralis et Lacerta bilineata sont très abondants avec des
dizaines de milliers d’observations validées. Les espèces pyrénéennes du
genre Iberolacerta ont des effectifs faibles et localisés. Lacerta
lepida présente une régression continue avec perte de nombreux noyaux
continentaux. Les données cumulées dépassent cent mille observations
pour l’ensemble de la famille
Dangerosité Les Lacertidés sont totalement inoffensifs pour
l’humain. Ils ne possèdent aucun venin et ne manifestent aucune
agressivité. Les morsures sont rares et sans conséquence même chez les
grands individus. Leur rôle écologique est bénéfique avec régulation des
insectes et fonction de proie pour de nombreux prédateurs. Ils
constituent aussi de bons bio-indicateurs de la qualité des milieux
ouverts |
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Scincidés
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2 espèces |
Chalcides striatus — Seps strié
Chalcides chalcides — Seps doré
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Présence en France La famille des Scincidés est
représentée en France métropolitaine par une seule espèce autochtone :
Chalcides striatus, le Scinque ocellé ou Scinque tridactyle. Il
est présent dans le sud-ouest de la France, notamment en
Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et jusqu’au sud du Massif central. Il
fréquente les prairies humides, les landes, les clairières forestières
et les talus ensoleillés. En Corse, une autre espèce est présente :
Chalcides viridanus, introduite localement mais non considérée
comme indigène
Effectifs Chalcides striatus est une espèce discrète
et souvent sous-observée en raison de son mode de vie fouisseur et
crépusculaire. Les effectifs sont stables dans les zones bocagères et
les milieux ouverts peu perturbés. Les données naturalistes valident
plusieurs milliers d’observations, principalement dans le sud-ouest. Les
populations sont fragmentées dans les zones agricoles intensives ou
urbanisées. En Corse, Chalcides viridanus est présent dans
quelques sites mais son statut reste incertain
Dangerosité Les Scincidés présents en France sont totalement
inoffensifs. Ils ne possèdent ni venin ni comportement agressif. Leur
morphologie serpentiforme peut entraîner une confusion avec les orvets
ou les serpents mais ils ne présentent aucun danger. Ils jouent un rôle
écologique utile en consommant des invertébrés et en participant à la
chaîne trophique des milieux ouverts |
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