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Classification (3 genres, 6 espèces).
Mammifères-Euthériens-Ongulés-Cetartiodactyles-Tylopodes
(Chameau, dromadaire, vigogne, alpaga, lama)
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Genre |
Familles |
Espèces |
Espèces representatives |
Description |
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Camelus |
Camélidés |
2 espèces |
Camelus bactrianus — Le chameau de Bactriane
Camelus dromedarius — Le dromadaire
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Taille Les espèces du genre Camelus sont parmi les
plus grands camélidés. Le dromadaire (Camelus dromedarius) mesure
jusqu’à 2,30 mètres au garrot pour un poids de 400 à 600 kg. Le chameau de
Bactriane (Camelus bactrianus) est plus trapu, avec une hauteur de
1,80 à 2 mètres et un poids pouvant dépasser 800 kg. Le chameau sauvage de
Tartarie (Camelus ferus), reconnu comme espèce distincte, est
légèrement plus petit et plus léger que son cousin domestique.
Distribution Le dromadaire est présent en Afrique du Nord, au
Moyen-Orient, en Asie du Sud-Ouest et en Australie (populations marronnes
introduites). Le chameau de Bactriane est originaire d’Asie centrale
(Kazakhstan, Mongolie, nord de la Chine). Le chameau sauvage (Camelus
ferus) survit dans le désert de Gobi, avec une population critique
estimée à moins de 1000 individus. Aucun
Camelus n’est présent à l’état naturel en Europe, mais des élevages
existent en France, notamment dans des fermes pédagogiques ou pour des
usages touristiques.
Comportement Ce sont des animaux sociaux, vivant en groupes
hiérarchisés. Ils sont calmes mais peuvent devenir défensifs en cas de
stress. Leurs signaux incluent des grognements, des postures et des
crachats. Les mâles sont territoriaux en période de rut. Ils sont capables
de mémorisation, d’apprentissage et d’adaptation à des environnements
extrêmes. Le chameau sauvage est plus farouche et solitaire que ses
homologues domestiques.
Particularité Les Camelus possèdent une ou deux bosses
remplies de graisse, non d’eau. Leurs globules rouges sont ovales et très
résistants à la déshydratation. Ils peuvent survivre plusieurs jours sans
boire, consommer des végétaux épineux et supporter des amplitudes thermiques
extrêmes. Leur système digestif est adapté aux régimes pauvres. Ils sont
capables de boire jusqu’à 100 litres d’eau en quelques minutes sans rupture
cellulaire
Domestication Le chameau de Bactriane a été domestiqué il y a
environ 4500 ans dans le nord de l’Iran ou le sud du Kazakhstan. Le
dromadaire a été domestiqué plus tardivement dans la péninsule arabique. Ces
espèces ont été sélectionnées pour le transport, le lait, la viande et la
laine. Elles sont interfécondes, produisant des hybrides appelés Turkoman,
utilisés dans certaines régions pour leur robustesse.
Dangerosité Les Camelus ne sont pas dangereux dans des
conditions normales. Ils peuvent mordre ou donner des coups de pied s’ils
sont maltraités ou surpris. Les mâles en rut peuvent être agressifs. Leurs
morsures sont puissantes mais rares. Le danger est surtout lié à une
mauvaise manipulation ou à des comportements défensifs. En milieu
domestique, ils sont considérés comme sûrs et fiables avec un encadrement
adapté. |
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Lama |
Camélidés |
2 espèces |
Lama glama - Lama
Lama guanicoe - Guanaco sauvage
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Taille Les espèces du genre Lama varient de 90 cm
à 1,25 mètre au garrot. Le lama (Lama glama) est le plus grand
camélidé sud-américain, mesurant jusqu’à 2 mètres de long pour un poids de
130 à 160 kg. Le guanaco (Lama guanicoe), son ancêtre sauvage, est
légèrement plus petit, avec une hauteur au garrot de 1,10 mètre et un poids
de 90 à 120 kg.
Distribution Le genre Lama est originaire d’Amérique du
Sud. Le guanaco est présent à l’état sauvage en Argentine, au Chili, au
Pérou et en Bolivie, notamment dans les steppes et les hauts plateaux
andins. Le lama domestique est élevé dans toute la cordillère des Andes,
mais aussi exporté vers l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Australie pour des
usages agricoles, touristiques ou pédagogiques
Comportement Les Lama sont des animaux sociaux et
territoriaux. Ils vivent en groupes structurés autour d’un mâle dominant, de
femelles et de jeunes. Ils sont diurnes, herbivores et très résistants aux
conditions climatiques extrêmes. Leurs comportements incluent le broutage,
la vigilance collective et la communication par postures, cris et crachats.
Le lama peut se montrer agressif envers les intrus, surtout en période de
reproduction.
Particularité Le genre Lama se distingue par son
adaptation aux hautes altitudes (jusqu’à 4500 m), sa dentition spécialisée
pour les végétaux fibreux, et sa toison laineuse. Leurs globules rouges sont
petits et ovales, favorisant l’oxygénation en milieu hypoxique. Ils sont
capables de survivre avec peu d’eau et de nourriture. Leurs coussinets
plantaires leur permettent de se déplacer sur des terrains rocailleux sans
sabots.
Domestication Le lama a été domestiqué il y a plus de 5000 ans à
partir du guanaco. Il est utilisé pour le transport de charges, la laine, la
viande et parfois le lait. Il est l’un des rares grands animaux domestiqués
en Amérique du Sud. Le guanaco reste sauvage, bien que parfois élevé en
semi-liberté pour la production de laine. Les croisements entre lama et
alpaga sont possibles mais non systématiques.
Dangerosité Les Lama ne sont pas dangereux dans des
conditions normales. Ils peuvent cracher, mordre ou donner des coups de pied
s’ils sont stressés ou maltraités. Les mâles en rut peuvent être agressifs
envers leurs congénères ou les humains. Leurs morsures sont rares mais
puissantes. En élevage, ils sont considérés comme sûrs et fiables avec un
encadrement adapté |
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Vicugna |
Camélidés |
2 espèces |
Vicugna vicugna — La vigogne
Vicugna pacos — L’alpaga
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Taille Les espèces du genre Vicugna sont les plus
petites des camélidés. La vigogne (Vicugna vicugna) mesure entre
1,20 et 1,80 mètre de long, avec une hauteur au garrot de 75 à 100 cm et un
poids de 35 à 65 kg. L’alpaga (Vicugna
pacos), son descendant domestique, est légèrement plus trapu,
atteignant 90 à 100 cm au garrot pour 55 à 90 kg.
Distribution La vigogne est endémique des hauts plateaux de la
cordillère des Andes, entre 3 500 et 5 800 mètres d’altitude, dans des zones
semi-désertiques du Pérou, de la Bolivie, du Chili et de l’Argentine. Elle
est non migratrice et vit à proximité de points d’eau. L’alpaga est élevé
dans les mêmes régions mais aussi exporté vers l’Amérique du Nord, l’Europe
et l’Australie pour l’élevage.
Comportement La vigogne est diurne, grégaire et territoriale. Elle
vit en harems composés d’un mâle dominant, de deux à trois femelles et de
leurs petits. Les mâles célibataires forment des groupes séparés. Elle passe
la journée à brouter des graminées et rumine la nuit. Elle communique par
postures et sifflements en cas de danger. Le mâle surveille le groupe à
distance et défend un territoire d’environ 20 km².
Particularité La vigogne possède une toison exceptionnellement
fine, considérée comme l’une des plus précieuses au monde. Ses incisives
inférieures poussent continuellement, comme chez les rongeurs. Elle est
parfaitement adaptée aux altitudes extrêmes, avec une physiologie résistante
à l’hypoxie et aux températures basses. Son pelage fauve et blanc est dense
et thermorégulateur.
Domestication La vigogne n’a jamais été pleinement domestiquée.
Elle est protégée et tondue sous contrôle strict pour sa laine. L’alpaga, en
revanche, est domestiqué depuis plus de 4000 ans et descend directement de
la vigogne. Il est élevé pour sa laine, sa viande et parfois comme animal de
compagnie. Les croisements entre vigognes et alpagas sont rares et
réglementés.
Dangerosité La vigogne n’est pas dangereuse pour l’homme. Elle est
craintive, timide et évite tout contact. Elle ne mord pas, ne crache pas et
ne donne pas de coups. L’alpaga peut cracher en cas de stress mais reste
inoffensif. Aucun comportement agressif n’est documenté chez Vicugna
en milieu naturel ou en élevage. |
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