Corvoidés

Corvoidés

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Classification phylogénique (19 familles).
Métazoaires-Triploblastiques-Cordés-Deutérostomiens-Vertébrés-Gnathostomes-Tétrapodes-Oiseaux-Passériformes-Oscines-Corvoidés
(Casse-noix, Chocards, choucas, corbeaux, corneilles, craves, geais, piapiac, pies, pirolles, mésangeais, podoces, témias, Vangas, Gonoleks, Viréos, monarques, paradisiers...)

 

    

Familles

Espèces représentatives Description
Platysteiridés
(3 gen
, 33 esp)
Pririt à collier — Platysteira cyanea
Pririt châtain — Platysteira castanea
Pririt à gorge noire — Platysteira peltata
Pririt à taches blanches — Platysteira tonsa

Les Platysteiridés sont des passereaux africains de petite taille, arboricoles et insectivores, reconnaissables à leur plumage contrasté et à leurs comportements territoriaux discrets.
Taille et description
Les Platysteiridés mesurent entre 9 et 15 cm. Leur corps est compact, leur bec court, large à la base et légèrement crochu, souvent garni de vibrisses. Ils ont une tête relativement large, parfois ornée de caroncules ou de zones dénudées colorées autour des yeux. Leur silhouette rappelle celle des gobemouches, avec une posture dressée et des mouvements vifs.
Distribution
Ce groupe est endémique de l’Afrique subsaharienne, avec une forte diversité en Afrique centrale et orientale. Ils occupent des milieux variés : forêts tropicales, savanes arborées, zones boisées humides ou sèches, et parfois des jardins ou des lisières forestières. Leur répartition est souvent localisée, certaines espèces étant endémiques de régions restreintes comme le Ruwenzori ou le Malawi.
Comportement
Ce sont des oiseaux diurnes, territoriaux et souvent discrets. Ils chassent principalement des insectes, capturés en vol ou sur les feuilles. Leur comportement est actif, avec des déplacements rapides entre les branches. Les cris sont brefs, parfois nasillards ou sifflés. Ils vivent en couples ou en petits groupes familiaux. Certaines espèces comme les pririts (Batis) sont connues pour leur fidélité territoriale et leur vigilance.
Nidification
Le nid est généralement une coupe suspendue dans les branches, construit avec des fibres végétales, des toiles d’araignée et parfois du lichen. La femelle pond 2 à 3 œufs, blanchâtres ou tachetés. L’incubation dure environ deux semaines et est assurée par les deux parents. Les jeunes sont nourris au nid pendant plusieurs jours avant de devenir volants. La coopération parentale est fréquente, avec parfois l’aide de jeunes des couvées précédentes.
Plumage
Le plumage est souvent contrasté, avec des combinaisons de noir, blanc, gris, brun et parfois jaune ou roux. Les motifs faciaux sont marqués : sourcils blancs, joues noires, gorge colorée. Le dimorphisme sexuel est faible mais présent chez certaines espèces. Les caroncules rouges ou bleues autour des yeux sont typiques des Platysteira. Le plumage est dense, adapté à la vie en sous-bois.
Particularités
Les Platysteiridés regroupent environ 33 espèces réparties en trois genres : Batis, Platysteira et Lanioturdus. Ils sont proches des Vangidés et des Malaconotidés, avec lesquels ils partagent certains traits morphologiques. Leur comportement de chasse en vol et leur plumage facial distinctif les rendent uniques parmi les passereaux africains. Certaines espèces sont menacées par la fragmentation des habitats forestiers. Leur biologie reste encore peu étudiée pour plusieurs taxons endémiques.
Malaconotidés
(8 gen, 48 esp)
Gladiateur à tête noire — Malaconotus blanchoti
Gladiateur à dos gris — Malaconotus alius
Gladiateur à gorge rose — Malaconotus cruentus
Gladiateur à tête jaune — Malaconotus sulfureopectus

Les Malaconotidés sont des passereaux africains de taille moyenne, souvent colorés, vivant dans les broussailles et les forêts claires, avec un comportement territorial et des parades nuptiales distinctives.
Taille et description
Les Malaconotidés mesurent entre 15 et 25 cm. Leur corps est robuste, leur bec fort, légèrement crochu, adapté à la capture d’insectes. La tête est large, les ailes arrondies, la queue souvent longue. Leur posture est dressée, avec des mouvements vifs et des attitudes d’affût. Leur morphologie rappelle celle des pies-grièches, bien qu’ils soient génétiquement distincts.
Distribution
Ils sont endémiques de l’Afrique subsaharienne, absents de Madagascar. On les trouve dans les savanes boisées, les broussailles, les forêts claires, les marécages et les zones afromontagnardes. Leur répartition est souvent régionale, certaines espèces étant confinées à des massifs forestiers ou des zones humides spécifiques.
Comportement
Ce sont des chasseurs d’insectes et de petits vertébrés, utilisant des postes d’affût pour repérer leurs proies. Ils sont territoriaux, parfois solitaires ou en couples. Leurs vocalisations sont variées, allant de cris stridents à des chants plus mélodieux. Certaines espèces présentent des comportements de parade élaborés, comme les mâles du genre Dryoscopus qui hérissent les plumes du dos et de la croupe pour former une boule visuelle.
Nidification
Le nid est une coupe construite dans les arbres ou les buissons, souvent bien dissimulée. Il est fait de fibres végétales, de toiles d’araignée et de matériaux fins. La ponte comprend jusqu’à quatre œufs, incubés par les deux parents. Les jeunes sont nidicoles, nourris au nid pendant plusieurs jours. La coopération parentale est fréquente, avec parfois des comportements de défense territoriale agressifs autour du nid.
Plumage
Le plumage est souvent vif et contrasté : rouge, jaune, vert, noir, orange ou blanc selon les espèces. Certaines espèces comme les gonoleks présentent un ventre rouge éclatant et un dos noir. D’autres sont plus ternes ou uniformément sombres. Le dimorphisme sexuel est faible, mais les motifs faciaux et les couleurs ventrales sont souvent utilisés dans les parades et les interactions sociales.
Particularités
Les Malaconotidés regroupent environ 48 espèces réparties en 8 genres, dont Laniarius, Dryoscopus, Malaconotus, Telophorus, Chlorophoneus, Tchagra, Nilaus et Bocagia. Ils étaient autrefois classés parmi les pies-grièches mais sont désormais reconnus comme un groupe distinct. Leur plumage dorsal duveteux leur a donné leur nom. Ils sont proches des prionopinés et des vangas malgaches. Leur rôle écologique inclut la régulation des insectes et la structuration des communautés aviaires dans les milieux boisés africains.
Ifritidés
(1 gen, 1 esp)
L’image montre un oiseau perché sur une branche couverte de mousse dans un environnement forestier dense et humide. Il s’agit de l’Ifrita à gorge bleue, identifiable par sa gorge et son visage bleu vif contrastant avec son corps brun. Une de ses ailes est relevée, suggérant un mouvement ou une posture d’alerte. Le fond est composé de feuillage vert flou, indiquant une forêt tropicale de montagne. L’oiseau est bien centré, avec une lumière naturelle douce qui met en valeur les détails de son plumage et son comportement discret.

 

Ifrita à gorge bleue — Ifrita kowaldi

Les Ifritidés ne comprennent qu’une seule espèce, l’Ifrita de Kowald, endémique de Nouvelle-Guinée, remarquable par son plumage bleu et sa toxicité naturelle.
Taille et description
L’Ifrita de Kowald (Ifrita kowaldi) mesure environ 16 à 17 cm. Son corps est trapu, avec une tête large et un bec court, légèrement crochu. Il possède des vibrisses bien développées à la base du bec. Sa morphologie rappelle celle des passereaux insectivores forestiers, avec des pattes adaptées à la marche sur les branches et un vol peu soutenu.
Distribution
Cette espèce est strictement endémique des forêts humides de montagne de Nouvelle-Guinée, entre 1000 et 3700 m d’altitude. Elle fréquente les sous-bois et les strates moyennes des forêts tropicales, souvent dans des zones de brouillard ou de forte humidité.
Comportement
L’Ifrita est discret, souvent solitaire ou en couple. Il se nourrit principalement d’insectes et d’arthropodes, qu’il capture sur les feuilles, les branches ou dans les crevasses. Il se déplace lentement, inspectant minutieusement la végétation. Son chant est simple, composé de notes sifflées ou grinçantes. Il est territorial et peu mobile.
Nidification
Le nid est une coupe suspendue dans les branches basses, construit avec des fibres végétales, de la mousse et des toiles d’araignée. La femelle pond généralement deux œufs, blanchâtres ou tachetés. L’incubation et l’élevage des jeunes sont assurés par les deux parents. Les poussins sont nidicoles et restent au nid plusieurs semaines.
Plumage
Le plumage est bleu-gris sur le dos, avec une calotte jaune vif et des lores noirs. Le ventre est plus clair, parfois blanchâtre. Les yeux sont entourés d’un masque sombre. Le dimorphisme sexuel est faible. Ce plumage contrasté est unique parmi les passereaux de la région.
Particularités
L’Ifrita est l’un des rares oiseaux connus pour être naturellement toxique. Il sécrète de la batrachotoxine dans sa peau et ses plumes, probablement acquise par son régime alimentaire. Cette toxine est similaire à celle des dendrobates d’Amérique du Sud. Il appartient à une lignée ancienne et isolée de passereaux, parfois considérée comme proche des Menuridae ou des Orthonychidae. Sa biologie reste encore peu étudiée, mais il est considéré comme un exemple de convergence évolutive en milieu tropical montagnard. 
Mohouidés 2 gen, 5 esp Mohoua à tête jaune — Mohoua ochrocephala
Mohoua à tête blanche — Mohoua albicilla
 
Campéphagidés env 11 gen, env 93 esp Échenilleur à ventre blanc — Lalage tricolor
Échenilleur noir — Lalage nigra
Campéphage à tête grise — Coracina caesia
Campéphage à dos cendré — Coracina novaehollandiae
 
Néosittidés 1 gen, 2 esp Sittelle à ailes noires — Neositta chrysoptera
Sittelle à ailes bleues — Neositta azurea
 
Pachycéphalidés env 10 gen, env 65 esp Pachycéphale à tête jaune — Pachycephala mentalis
Pachycéphale à nuque dorée — Pachycephala aurea
Siffleur doré — Pachycephala pectoralis
Siffleur de Bismarck — Pachycephala schlegelii
 
Laniidés 1 gen, 34 esp Pie-grièche écorcheur — Lanius collurio
Pie-grièche grise — Lanius excubitor
Pie-grièche méridionale — Lanius meridionalis
Pie-grièche à tête rousse — Lanius senator
 
Viréonidés env 6 gen, env 60 esp Viréo à œil rouge — Vireo olivaceus
Viréo mélodieux — Vireo gilvus
Viréo de Philadelphie — Vireo philadelphicus
Sourciroux mélodieux — Cyclarhis gujanensis
 
Oriolidés 1 gen, 36 esp Loriot d’Europe — Oriolus oriolus
Loriot à capuchon noir — Oriolus xanthornus
Loriot à tête noire — Oriolus larvatus
Loriot de Bornéo — Oriolus hosii
 
Dicruridés 1 gen, 30 esp Drongo brillant — Dicrurus macrocercus
Drongo de paradis — Dicrurus paradiseus
Drongo de Wallace — Dicrurus densus
Drongo de Madagascar — Dicrurus forficatus
 
Rhipiduridés 1 gen, 51 esp Rhipidure pie — Rhipidura leucophrys
Rhipidure à ventre roux — Rhipidura rufiventris
Rhipidure à collier — Rhipidura albicollis
Rhipidure de Bornéo — Rhipidura perlata
 
Monarchidés env 15 gen, env 100 esp Monarque noir — Monarcha axillaris
Monarque huppé — Hypothymis azurea
Monarque noir de Nouvelle-Zélande — Pomarea nigra
Monarque mélanésien — Monarcha castaneiventris
 
Corvidés env 25 gen, env 135 esp Distribution des corvidés Les corvidés sont présents sur tous les continents sauf l’Antarctique et l’Amérique du Sud. Leur répartition est particulièrement dense en zone holarctique (Europe, Asie, Amérique du Nord) mais plusieurs espèces sont également endémiques d’Afrique, d’Australie, et des îles du Pacifique. Ils occupent une grande variété de milieux : forêts tempérées, savanes, zones urbaines, montagnes, déserts, et littoraux. Certaines espèces comme le corbeau freux ou la corneille noire sont très bien adaptées aux environnements anthropisés.
Description morphologique
Les corvidés sont les plus grands passereaux connus. Leur taille varie de 20 à plus de 60 cm selon les espèces. Ils possèdent un bec puissant, souvent légèrement courbé, des ailes larges, une queue généralement droite, et un plumage sombre, souvent noir, bleu métallique ou gris. Le dimorphisme sexuel est faible ou absent. Leur vol est direct et puissant, et leur posture au sol est souvent droite et assurée.
Intelligence et cognition
Les corvidés sont réputés pour leur intelligence exceptionnelle parmi les oiseaux. Ils démontrent des capacités de résolution de problèmes complexes, d’utilisation d’outils, de planification, et de reconnaissance individuelle. Des études ont montré que certaines espèces comme le corbeau calédonien (Corvus moneduloides) peuvent fabriquer des outils à partir de matériaux disponibles. Les geais buissonniers (Aphelocoma) anticipent les besoins futurs et cachent leur nourriture en tenant compte de la présence d’observateurs. Les corvidés sont également capables d’apprentissage social, de mémoire épisodique, et de comportements ludiques. Leur niveau cognitif est souvent comparé à celui des grands singes.