Démosponges

Démosponges

Accueil Remonter Informatique Notre Monde Le Monde Vivant Personnel Football World Of Warcraft

 

Classification (env 6.000 esp)
Métazoaires-Invertébrés-Spongiaires-Démosponges
(Eponge sanglante, éponge-figue, clione...)

Description des Démosponges

Définition

Les démosponges forment la classe Demospongiae de l’embranchement des Porifera. Ce sont des métazoaires à organisation très simple, sans feuillets ni tissus véritables. Elles représentent environ 90 % de toutes les espèces d’éponges et sont parfois appelées silicosponges en raison de leurs spicules siliceux.

Morphologie et structure

bulletPrésence de spicules de silice et de fibres protéiques (spongine)
bulletCertains ordres ont secondairement perdu leurs spicules
bulletOrganisation leuconoïde majoritaire (réseau de canaux et chambres choanocytaires très développé)

Répartition et écologie

Les démosponges occupent tous les milieux aquatiques, des plaines abyssales aux eaux douces. Les adultes sont sessiles et fixés, tandis que les larves, libres de nager, facilitent la dispersion des populations.

Reproduction

bulletSexuée : hermaphrodisme courant
  1. Spermatocytes issus de la transformation de choanocytes
  2. Ovocytes dérivés d’archéocytes
  3. Clivage dans le mésophyle formant une larve flagellée expulsée par le courant exhalant
bulletAsexuée :
bulletBourgeonnement de petits agrégats cellulaires
bulletFormation de gemmules (amas d’archéocytes protégés par une couche dure) dans certaines éponges d’eau douce

Intérêt économique et pharmaceutique

bulletLes « éponges de bain » (familles Spongidae et Spongellidae) sont récoltées ou cultivées pour leur douceur et leur capacité d’absorption, grâce à la spongine.
bulletPotentiel de découverte de nouveaux composés bioactifs pour l’industrie pharmaceutique, notamment à partir d’éponges marines primitives et contemporaines

 

Dangerosité des démosponges

Risques liés au contact

Les démosponges possèdent des spicules siliceux qui peuvent provoquer de micro-coupures ou des irritations cutanées lors d’un contact direct. Une manipulation sans protection augmente le risque de dermatite de contact ou d’allergie locale.

Toxines et composés bioactifs

Certaines espèces de démosponges synthétisent des molécules cytotoxiques destinées à repousser les prédateurs ou à inhiber la croissance microbienne. Ces composés sont étudiés en pharmacologie, mais leur présence pose un risque en cas d’ingestion accidentelle (via fruits de mer contaminés) ou d’exposition prolongée.

Accumulation de polluants

En tant que filtreurs, les démosponges concentrent dans leurs tissus des métaux lourds, des hydrocarbures et des microplastiques. Ingestion secondaire de ces éponges par d’autres organismes peut transférer ces contaminants dans la chaîne alimentaire.

Impacts écologiques

La culture ou le déplacement d’espèces de démosponges hors de leur habitat naturel peut favoriser leur caractère invasif. Elles peuvent modifier la structure benthique et entrer en concurrence avec les espèces locales pour l’espace et la nourriture.

Répartition géographique des démosponges

Occupation des milieux aquatiques

Les démosponges se rencontrent dans tous les environnements aquatiques de la planète, des plaines abyssales aux eaux douces continentales.

Répartition marine

bulletZones côtières : récifs coralliens, herbiers marins, zones intertidales
bulletPlateformes continentales : pentes continentales jusqu’à ~200 m
bulletMers profondes : plaines abyssales, fosses océaniques

Répartition en eaux douces

bulletRivières, lacs et étangs, avec des espèces souvent endémiques
bulletDiversité taxonomique significative dans les régions tempérées et tropicales
bulletAdaptations aux conditions oligotrophes et aux variations saisonnières

Variations selon les latitudes

bulletTropicales : forte diversité d’espèces, formes souvent colorées et volumineuses
bulletTempérées : communauté d’espèces plus générale, tailles plus modestes
bulletPolaires : espèces résistantes au froid, cycles de vie adaptés aux longues nuits et aux courtes périodes lumineuses

 

Ordre

Espèces Espèces représentatives Description
Homosclerophorida env 103 espèces Oscarella lobularis — Oscarelle lobée
Plakina trilopha — Plakine trilophe
Plakortis simplex — Plakortis simple
Corticium candelabrum — Corticium candélabre
 
Astrophorida env 1.000 espèces Pachymatisma johnstonia — Fesse d’éléphant
Geodia barretti — Géodie de Barrett
Thenea muricata — Thénée hérissée
Ancorina sp. — Ancorine
 
Chondrosida env 12 espèces Chondrosia reniformis — Eponge-rognon
Chondrosia ramsayi — Eponge réticulée
Chondrosia collectrix — Eponge encroûtante
Chondrosia tenochca — Eponge mexicaine
 
Hadromerida env 500 espèces Suberites domuncula — Éponge orangée des coquilles
Polymastia boletiformis — Éponge polypore encroûtante
Tethya aurantium — Éponge boule orangée
Cliona celata — Éponge perforante jaune
 
Lithistida env 280 espèces    
Spirophorida Env 150 espèces    
Agelasida Env 100 espèces    
Dendroceratida Env 80 espèces    
Dictyoceratida Env 120 espèces    
Halichondrida Env 350 espèces    
Haplosclerida Env 1.200 espèces    
Poecilosclerida Env 2.200 espèces    

Illustration of Oscarella lobularis (Oscarelle lobée) and Plakina trilopha (Plakine trilophe) in action in their natural marine habitat. The image should depict both sponge species interacting with their environment, such as rocks, algae, or other sea life, and include their French and scientific names clearly labeled. Format: 1025x1536. Plakortis simplex (Plakortis simple) and Corticium candelabrum (Corticium candélabre) in action in their natural habitat, labeled with both French and scientific names, in a 1025x1536 format Illustration of Pachymatisma johnstonia (Fesse d’éléphant) and Geodia barretti (Géodie de Barrett) in their natural marine habitat, labeled with both French and scientific names, in a 1025x1536 format Illustration of Thenea muricata (Thénée hérissée) and Ancorina sp. (Ancorine) in action in their natural habitat, labeled with both French and scientific names, in a 1025x1536 format

 

Nom usuel

Genre

espèce

Classification

Photos Environnement principal DISTRIBUTION DESCRIPTION
Orange de mer Tethya aurantium Heteroscleromorpha Description de cette image, également commentée ci-après Fixée sur les roches, dans des zones ombragées, grottes sous-marines ou surplombs, de la surface jusqu’à 130 mètres de profondeur. Présente en Méditerranée, Manche, Atlantique Nord-Est et mer du Nord; Tethya aurantium, surnommée orange de mer, est une éponge siliceuse de la classe des Demospongiae, ordre Tethyida, famille Tethyidae. Elle est facilement reconnaissable à sa forme sphérique et sa couleur vive.
Citron de mer Tethya citrina Heteroscleromorpha Description de cette image, également commentée ci-après Vit de la surface jusqu’à 130 m de profondeur, fixée sur des substrats rocheux ombragés, dans des grottes sous-marines ou sous des surplombs résente en Manche, mer du Nord, Atlantique Nord-Est (côtes françaises, britanniques, etc.). ignalée aussi en Méditerranée, mais beaucoup plus rare dans cette région Tethya citrina, surnommée citron de mer ou orange de mer de Manche-Atlantique, est une éponge siliceuse de la classe des Demospongiae, ordre Tethyida, famille Tethyidae. Elle est très proche de Tethya aurantium, mais s’en distingue par plusieurs traits morphologiques et écologiques.
Oxycordyle Stylocordyla pellita Heteroscleromorpha dessine moi Stylocordyla pellita Elle vit sur des substrats durs, souvent en eaux profondes (zones bathyales), parfois associée à des habitats coralligènes ou rocheux profonds. Espèce strictement marine, signalée dans l’Atlantique Nord-Est, notamment aux Açores, et potentiellement dans d’autres zones profondes tempérées ou subtropicales. Stylocordyla pellita est une éponge siliceuse marine de la classe des Demospongiae, ordre Suberitida, famille Stylocordylidae. Elle a été décrite pour la première fois par Topsent en 1904 à partir d’échantillons collectés aux Açores.
Axinelle étoilée Axinella dissimilis Heteroscleromorpha Description de l'image Axinella dissimilis.JPG. Vit sur des fonds rocheux infralittoraux, dans des eaux calmes et claires. Présente dans l’Atlantique Nord-Est, la Manche et la mer du Nord. Signalée des côtes écossaises jusqu’au golfe de Gascogne, notamment sur les côtes françaises. Axinella dissimilis, aussi appelée axinelle étoilée, est une éponge siliceuse marine de la classe des Demospongiae, famille des Axinellidae. Elle est remarquable par sa forme ramifiée et ses oscules en forme d’étoiles.
Eponge sanglante Hymeniacidon parlevis Heteroscleromorpha   Vit entre le médiolittoral inférieur et 40 m de profondeur Sur fonds rocheux substrats meubles, coquilles, ports, estuaires. Très répandue en Europe : Manche, mer du Nord, Atlantique Nord-Est, Méditerranée occidentale. Signalée aussi dans l’océan Arctique, sur les côtes africaines, en Australie et en Nouvelle-Zélande — bien que certaines de ces populations pourraient appartenir à d’autres espèces proches. Hymeniacidon perlevis (souvent appelée éponge miette de pain) est une éponge siliceuse marine de la classe des Demospongiae, ordre Suberitida, famille Halichondriidae. C’est une espèce très polymorphe, commune sur les côtes européennes.
Clione Cliona sp. Heteroscleromorpha Description de cette image, également commentée ci-après Occupent des substrats durs : roches calcaires, coquilles, récifs, de la zone intertidale jusqu’à 200 m de profondeur. Cosmopolites, présentes dans tous les océans. Le genre Cliona regroupe des éponges siliceuses marines de la classe des Demospongiae, ordre Clionaida, famille Clionaidae. Ce sont les célèbres éponges perforantes, capables de forer les substrats calcaires comme les coquilles de mollusques ou les roches coralligènes. 
Eponge-figue Suberites ficus Heteroscleromorpha   Vit de la zone intertidale jusqu’à plus de 200 m de profondeur. Présente en mer du Nord, Manche, Atlantique Nord-Est, Méditerranée et mer Baltique Suberites ficus, surnommée subérite-figue, est une éponge siliceuse marine de la classe des Demospongiae, ordre Suberitida, famille Suberitidae. C’est une espèce robuste, polymorphe et très répandue sur les côtes européennes
Eponge mie-de-pain Halichondria panicea Heteroscleromorpha Description de cette image, également commentée ci-après Présente de la zone intertidale jusqu’à 550 m de profondeur Atlantique Nord-Est, Manche, mer du Nord, Méditerranée, ôte Est de l’Amérique du Nord, jusqu’au Canada Halichondria panicea, surnommée éponge mie de pain, est une éponge siliceuse marine de la classe des Demospongiae, ordre Suberitida, très commune sur les côtes européennes.
Eponge mamelles jaune Polymastia boletiformis Heteroscleromorpha Description de l'image Polymastia boletiformis.JPG. -Vit entre 0 et 40 mètres de profondeur, fixée sur des roches horizontales ensablées, souvent dans des zones à fort courant. -Présente de l’Arctique au golfe de Gascogne, en Atlantique Nord-Est, Manche, mer du Nord, et signalée en Amérique du Nord (golfe du Maine, baie de Fundy). -Polymastia boletiformis, surnommée éponge mamelle, est une éponge siliceuse marine de la classe des Demospongiae, ordre Polymastiida, famille Polymastiidae. Elle est facilement reconnaissable à ses excroissances en forme de mamelons.
A. oroides Agelas oroides Heteroscleromorpha Description de cette image, également commentée ci-après Vit entre 5 et 50 mètres de profondeur, fixée sur des substrats durs. Vit entre 5 et 50 mètres de profondeur, fixée sur des substrats durs. Présente dans toute la Méditerranée, notamment en mer Égée et sur les côtes françaises. -Agelas oroides, surnommée agélas orangée, est une éponge siliceuse marine de la classe des Demospongiae, ordre Agelasida, famille Agelasidae. C’est une espèce emblématique des grottes et surplombs méditerranéens.
A. polypoides Axinella polypoides Heteroscleromorpha Description de cette image, également commentée ci-après -Vit entre 10 et 100 mètres de profondeur, sur des fonds rocheux sciaphiles, souvent sous surplombs ou dans des zones à courant modéré. Présente en Méditerranée et en Atlantique Nord-Est (côtes françaises, Espagne, Portugal). Axinella polypoides, aussi appelée axinelle commune, est une éponge siliceuse marine de la classe des Demospongiae, ordre Axinellida, famille Axinellidae. C’est une espèce emblématique des fonds rocheux méditerranéens et atlantiques.
R. ramosa Raspalia ramosa Heteroscleromorpha Description de cette image, également commentée ci-après Vit sur des fonds rocheux exposés, entre 3 et 40 mètres de profondeur, dans des zones à courant modéré à fort Présente en Manche et dans l’Atlantique Nord-Est, notamment du Finistère au golfe du Morbihan. Absente de la mer du Nord. Raspailia ramosa, surnommée éponge rameaux de chocolat, est une éponge siliceuse marine de la classe des Demospongiae, ordre Poecilosclerida, famille Raspailiidae. Elle est reconnaissable à sa forme arborescente et sa teinte brun foncé.