Démosponges

Démosponges

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Classification (env 6.000 esp)
Métazoaires-Invertébrés-Spongiaires-Démosponges
(Eponge sanglante, éponge-figue, clione...)

 

Ordre

Espèces représentatives Description
Homosclerophorida
(env 103 espèces)
Le premier dessin représente deux éponges marines fixées sur un fond rocheux sous-marin. À gauche, Oscarella lobularis se distingue par sa teinte pêche et sa forme lobée évoquant des doigts, tandis qu’à droite, Plakina trilopha arbore une couleur jaune vive et une surface plus plate et ondulée. Le second dessin illustre une scène sous-marine colorée avec deux organismes marins. À gauche, l’éponge Halicortex simplex est jaune-vert, poreuse et percée de multiples trous, tandis qu’à droite, le corail Certicium candellibus présente une structure rouge ramifiée poussant sur un rocher. Les deux illustrations mettent en valeur les différences morphologiques entre les espèces et sont conçues pour faciliter l’identification et l’apprentissage visuel.
Oscarella lobularis — Oscarelle lobée
(moins de 10 cm, moins de 50 g)
Plakina trilopha — Plakine trilophe
(moins de 5 cm, moins de 30 g)
Plakortis simplex — Plakortis simple
(moins de 6 cm, moins de 40 g)
Corticium candelabrum — Corticium candélabre
(moins de 15 cm, moins de 150 g)

Taille Les Homosclerophorida présentent des tailles variables selon les espèces. Les Oscarelles, par exemple, mesurent généralement entre 5 et 30 centimètres. Elles forment des croûtes lobées et molles en raison de l’absence de squelette.
Description
Les Homosclerophorida constituent l’unique ordre de la classe Homoscleromorpha, appartenant à l’embranchement des Porifères. Contrairement aux autres éponges, leur squelette peut être absent ou composé de spicules en silice ou en carbonate de calcium selon les genres. Ils possèdent une lame basale avec des fibrilles de collagène, caractéristique des eumétazoaires. Ils se distinguent par la perte des archaeocytes et conservent des choanocytes pour la filtration de l’eau. Leur digestion est intracorporelle et microphage.
Distribution
On les trouve dès 10 mètres de profondeur dans des zones ombragées comme les tombants, surplombs, grottes, sous les roches ou parmi les posidonies. Leur répartition est marine et souvent localisée dans des environnements benthiques peu éclairés
Mode de vie
Ce sont des organismes sessiles filtrants. Ils se nourrissent de particules microscopiques en suspension dans l’eau grâce à leurs choanocytes. Ils ne possèdent ni tube digestif ni orifice digestif. Leur reproduction peut être sexuée ou asexuée selon les espèces. Ils jouent un rôle écologique important dans la filtration de l’eau et la structuration des habitats benthiques.
Particularités
Les Oscarelles n’ont aucun squelette ni spicules ni spongine. Leur coloration est très variable : vert pâle jaune mauve bleu brun. Les oscules sont situés au sommet des lobes. Leur structure molle et leur diversité de pigments les rendent facilement reconnaissables. La présence de la lame basale les rapproche des eumétazoaires malgré leur appartenance aux Porifères.
Dangerosité
Les Homosclerophorida ne présentent aucun danger pour l’homme. Ce sont des éponges marines non toxiques et non urticantes. Elles ne possèdent pas de mécanismes de défense actifs contre les humains et ne sont pas impliquées dans des cas de nuisance ou de blessure
Astrophorida
(env 1.000 espèces)
Le premier dessin montre deux éponges marines fixées à un récif corallien. En haut, la "Fesse d’éléphant", ou Pachymatisma johnstonia, présente une forme arrondie et lisse avec une rainure centrale marquée qui évoque la silhouette arrière d’un éléphant. En bas, la "Goule de Barret", ou Geodia barretti, se distingue par sa surface plus rugueuse, ses pores visibles et sa forme sphérique. Le second dessin représente deux organismes marins en milieu profond. En haut, Thenea muricata a une forme sphérique hérissée de nombreuses épines rayonnantes. En bas, Anoxycalyx sp. arbore une silhouette bulbeuse et irrégulière, avec une texture granuleuse et des ouvertures discrètes. Ces illustrations mettent en évidence la diversité morphologique des éponges marines et facilitent leur identification scientifique.
Pachymatisma johnstonia — Fesse d’éléphant
(moins de 30 cm, moins de 3 kg)
Geodia barretti — Géodie de Barrett
(moins de 40 cm, moins de 5 kg)
Thenea muricata — Thénée hérissée
(moins de 15 cm, moins de 1 kg)
Ancorina sp. — Ancorine
(moins de 20 cm, moins de 2 kg)

 

Taille Les Astrophorida présentent une grande variabilité de taille selon les espèces. Certaines formes encroûtantes ou massives peuvent mesurer quelques centimètres, tandis que les genres comme Geodia ou Pachymatisma peuvent atteindre plusieurs dizaines de centimètres, voire plus d’un mètre dans les milieux profonds.
Description
Les Astrophorida sont des éponges siliceuses appartenant à la classe des Demospongiae. Leur squelette est composé de spicules siliceux complexes, souvent à quatre rayons (tétractines) et parfois à six rayons (hexactines), avec des formes étoilées caractéristiques appelées asters. Leur structure interne est dense, souvent massive, avec une organisation leucon typique des éponges complexes. Ce groupe est désormais intégré au sous-ordre Astrophorina dans l’ordre des Tetractinellida.
Distribution
Les Astrophorida sont exclusivement marins et largement répartis dans les océans du globe. On les retrouve des zones côtières tempérées aux plaines abyssales, avec une forte représentation dans les milieux profonds et les substrats durs. Certaines espèces sont endémiques à des régions spécifiques comme les grottes sous-marines ou les tombants rocheux.
Mode de vie
Ce sont des organismes sessiles et filtreurs. L’eau pénètre par les ostia, circule dans les chambres choanocytaires où les particules alimentaires sont captées, puis ressort par les oscules. Ils se nourrissent principalement de bactéries et de matière organique dissoute. Leur reproduction peut être sexuée ou asexuée, avec des larves ciliées mobiles avant fixation. Certaines espèces hébergent des symbiotes microbiens ou algaux.
Particularités
Les Astrophorida se distinguent par la complexité de leurs spicules et leur squelette riche en silice. Ils jouent un rôle écologique important dans les écosystèmes benthiques profonds. Leur classification a été révisée en 2015 grâce à la phylogénie moléculaire, les intégrant au sous-ordre Astrophorina. Certaines espèces comme Geodia barretti sont étudiées pour leurs métabolites bioactifs.
Dangerosité
Les Astrophorida ne sont pas dangereux pour l’homme. Toutefois, comme certaines éponges, ils peuvent produire des substances chimiques irritantes ou toxiques pour se défendre contre la prédation ou la colonisation. Ces composés sont parfois étudiés pour leurs propriétés pharmacologiques et antimicrobiennes.
Chondrosida
(env 12 espèces)
Le premier dessin présente deux éponges marines du genre Chondrosia. En haut, Chondrosia reniformis se distingue par sa forme lisse et réniforme, avec une texture uniforme. En bas, Chondrosia ramsayi affiche une silhouette plus allongée et une surface poreuse marquée par de nombreuses ouvertures. Le second dessin montre également deux espèces du même genre. En haut, Chondrosia collectrix, qualifiée d’« éponge encroûtante », est de couleur brun jaunâtre et adhère étroitement au substrat. En bas, Chondrosia tenochopa, appelée « éponge mexicaine », est orange vif, avec une structure plus bulbeuse et lobée. Ces illustrations mettent en évidence la diversité morphologique au sein d’un même genre et facilitent la reconnaissance taxonomique.
Chondrosia reniformis — Eponge-rognon
(moins de 40 cm, moins de 1 kg)
Chondrosia ramsayi — Eponge réticulée
(moins de 20 cm, moins de 500 g)
Chondrosia collectrix — Eponge encroûtante
(moins de 15 cm, moins de 300 g)
Chondrosia tenochca — Eponge mexicaine
(moins de 25 cm, moins de 600 g)

Taille Les Chondrosida présentent des formes encroûtantes ou massives pouvant atteindre plusieurs dizaines de centimètres. Par exemple, Chondrosia reniformis peut mesurer entre 10 et 40 cm de large et jusqu’à 4 cm d’épaisseur, avec une consistance charnue et globuleuse.
Description
Les Chondrosida sont des démosponges dépourvues de spicules et de fibres de spongine. Leur squelette est remplacé par une masse cornée riche en collagène, leur conférant une texture caoutchouteuse et un aspect coriace. Leur surface est lisse avec quelques oscules visibles, tandis que les pores inhalants restent invisibles à l’œil nu. Leur coloration varie du blanc laiteux au brun foncé selon l’exposition lumineuse.
Distribution
Les espèces de Chondrosida sont exclusivement marines et se rencontrent principalement dans l’Atlantique Est et le bassin méditerranéen. Elles colonisent les substrats durs de la surface jusqu’à environ 30 mètres de profondeur, souvent sous des surplombs rocheux, dans les crevasses ou à l’entrée de grottes sous-marines.
Mode de vie
Ce sont des organismes sessiles et filtreurs. L’eau circule à travers leur corps via le système aquifère, permettant la capture de particules alimentaires par les choanocytes. Elles se nourrissent de proies microscopiques et de matière organique dissoute. La reproduction peut être sexuée par émission de gamètes ou asexuée par bourgeonnement.
Particularités
Les Chondrosida se distinguent par l’absence de spicules et de spongine, remplacés par une matrice collagénique dense. Cette structure leur confère une grande résistance mécanique et une capacité d’adaptation à des environnements peu lumineux. Certaines espèces comme Chondrosia reniformis sont étudiées pour leurs propriétés biomatériaux et leur potentiel en biotechnologie.
Dangerosité
Les Chondrosida ne sont pas dangereuses pour l’homme. Elles ne présentent pas de toxicité connue et ne provoquent pas d’irritation cutanée. Leur consistance caoutchouteuse les rend peu vulnérables à la prédation, mais elles n’ont pas de mécanismes de défense chimiques agressifs. 
Hadromerida
(env 500 espèces)
Le premier dessin montre deux éponges marines sur le fond océanique. En haut, Suberites domuncula, appelée « éponge mangeuse des coquilles », est orange avec une surface poreuse. En bas, Polymastia boletiformis, désignée comme « éponge polypore encroûtante », est beige et présente une forme lobée rappelant celle d’un chou-fleur. Le second dessin représente également deux éponges sous-marines. En haut, Tethya australis, qualifiée d’« éponge boule orange », est sphérique et vive. En bas, Cliona celata, nommée « éponge perforante jaune », est plus étalée et dotée d’une texture creusée. Ces illustrations mettent en évidence la diversité morphologique et écologique des éponges marines.
Suberites domuncula — Éponge orangée des coquilles
(moins de 10 cm, moins de 150 g)
Polymastia boletiformis — Éponge polypore encroûtante
(moins de 15 cm, moins de 300 g)
Tethya aurantium — Éponge boule orangée
(moins de 10 cm, moins de 250 g)
Cliona celata — Éponge perforante jaune
(moins de 20 cm, moins de 500 g)

Taille Les Hadromerida présentent une grande diversité morphologique. Certaines espèces encroûtantes ou sphériques comme Tethya aurantia mesurent quelques centimètres de diamètre, tandis que d’autres formes massives peuvent atteindre plusieurs dizaines de centimètres selon les conditions environnementales.
Description
Les Hadromerida sont des démosponges caractérisées par un squelette composé de spicules siliceux monoaxiaux (tylostyles) et parfois de spongine. Leur organisation interne est généralement de type leucon, avec une structure dense et compacte. Leur surface peut être lisse, verruqueuse ou hérissée de protubérances. Certaines espèces comme celles du genre Cliona sont perforantes et capables de creuser le calcaire.
Distribution
Ce groupe est exclusivement marin et largement réparti dans les océans du globe. On les retrouve dans les zones côtières tempérées et tropicales, sur les substrats durs, les récifs coralliens, les roches calcaires et parfois dans les grottes sous-marines. Certaines espèces sont adaptées aux milieux profonds.
Mode de vie
Les Hadromerida sont des organismes sessiles et filtreurs. L’eau pénètre par les ostia, circule dans les chambres choanocytaires où les particules alimentaires sont captées, puis ressort par les oscules. Leur régime est basé sur les bactéries et la matière organique dissoute. La reproduction peut être sexuée ou asexuée, avec des larves ciliées mobiles avant fixation. Les espèces perforantes comme Cliona vivent en endolithes dans le calcaire.
Particularités
Les Hadromerida incluent des espèces perforantes capables de bioérosion, jouant un rôle important dans la dynamique des récifs coralliens. Certaines espèces sont consommées par des prédateurs spécialisés comme la tortue imbriquée. Le groupe a été historiquement défini comme un ordre distinct mais est aujourd’hui intégré à la sous-classe Heteroscleromorpha selon la classification WoRMS.
Dangerosité
Les Hadromerida ne sont pas dangereuses pour l’homme. Toutefois, les espèces perforantes peuvent fragiliser les structures calcaires naturelles ou artificielles. Certaines produisent des métabolites secondaires étudiés pour leurs propriétés antimicrobiennes ou cytotoxiques, mais elles ne provoquent pas d’irritation cutanée connue.
Lithistida
(env 280 espèces)
La première illustration montre deux éponges marines fixées sur un substrat rocheux. Isabella mirabilis est décrite comme une éponge rocheuse complexe. Elle présente une morphologie irrégulière et semble dotée d’une structure interne ramifiée, ce qui suggère une capacité de filtration élevée et une adaptation à des environnements exposés. En dessous, Neophrissospongia nana est une petite éponge cavernicole, encroûtante et discrète. Sa forme compacte et sa localisation en grotte traduisent une stratégie écologique fondée sur la stabilité et la discrétion en milieu peu éclairé.
La seconde illustration présente deux autres espèces d’éponges marines sur fond rocheux. Plakortis angulospiculatus est une éponge littorale de couleur orange, à forme bulbeuse et irrégulière, avec des pores bien visibles. Elle semble adaptée aux zones dynamiques du littoral, où la circulation de l’eau favorise une filtration active. À ses côtés, Leiodermatium glabrum est une éponge mésolittorale beige, plus plate et uniforme. Sa morphologie évoque une spécialisation pour les zones plus calmes et profondes, avec une organisation plus régulière et une texture lisse.
Ces deux planches illustrent des contrastes morphologiques et écologiques marqués entre espèces littorales et cavernicoles, tout en soulignant la diversité fonctionnelle des spongiaires selon leur habitat.
Isabella mirabilis Éponge rocheuse complexe
Neophrissospongia nana Petite éponge coralliste des grottes
Pleroma menoui Éponge lithistide de Menou
Leiodermatium pfeifferae Éponge encroûtante de Pfeiffer

 

Taille Les Lithistida présentent des formes généralement massives, encroûtantes ou lobées. Leur taille varie de quelques centimètres à plus de 30 cm selon les espèces et les conditions environnementales. Certaines formes profondes peuvent atteindre des dimensions importantes dans les zones abyssales.
Description
Les Lithistida sont des démosponges caractérisées par un squelette siliceux dense composé de spicules articulés appelés des desmas. Ces desmas s’emboîtent pour former une structure rigide et pierreuse, d’où leur nom dérivé du grec lithos signifiant pierre. Leur organisation interne est de type leucon, avec des chambres choanocytaires bien développées. Leur surface est souvent rugueuse, verruqueuse ou lobée, et leur consistance est dure voire pétroïde.
Distribution
Les Lithistida sont exclusivement marines et se rencontrent principalement dans les mers chaudes entre 90 et 350 mètres de profondeur. Certaines espèces vivent en eaux bathyales jusqu’à près de 2000 mètres. Elles colonisent les substrats durs, les tombants rocheux et les fonds coralliens, parfois dans des grottes sous-marines ou des zones peu éclairées.
Mode de vie
Ce sont des organismes sessiles et filtreurs. L’eau pénètre par les ostia, circule dans les chambres choanocytaires où les particules alimentaires sont captées, puis ressort par les oscules. Elles se nourrissent de bactéries et de matière organique dissoute. La reproduction peut être sexuée ou asexuée, avec des larves mobiles avant fixation. Certaines espèces hébergent des symbiotes microbiens.
Particularités
Les Lithistida se distinguent par leur squelette de desmas, unique parmi les démosponges. Ce squelette fossilise bien, ce qui en fait un groupe important pour la paléontologie. Bien que leur taxonomie ait été révisée, le terme Lithistida reste utilisé pour désigner les éponges à squelette lithiste. Elles sont étudiées pour leurs métabolites bioactifs et leur potentiel pharmacologique.
Dangerosité
Les Lithistida ne sont pas dangereuses pour l’homme. Leur consistance dure les rend peu vulnérables à la prédation, mais elles ne produisent pas de substances irritantes connues. Certaines espèces sont étudiées pour leurs propriétés antimicrobiennes et anticancéreuses, sans effet toxique direct sur l’homme.
Spirophorida
(env 150 espèces)
La première image présente deux espèces du genre Cinachyrella. À gauche, Cinachyrella crinita se distingue par sa forme sphérique et son unique ouverture apicale bien marquée, typique des éponges à cavité centrale dominante. Sa structure compacte évoque une adaptation à des environnements à faible courant, où la filtration se concentre autour d’un ostium principal. À droite, Cinachyrella alloclada, décrite comme une éponge à bras multiples, adopte une morphologie ramifiée, presque arborescente. Cette forme suggère une stratégie de captation étendue, optimisée pour les zones à flux hydrodynamique plus complexe, avec une surface filtrante augmentée.
La seconde image montre deux organismes marins aux morphologies très contrastées. Cranchyn anartogus, à gauche, possède une apparence ronde et texturée, évoquant une éponge ou un corail encroûtant. Sa structure semble adaptée à une fixation stable sur le substrat, avec une surface irrégulière favorable à la rétention de particules. À droite, Tertula radiata présente une forme conique, lisse et nervurée, proche d’un cnidaire comme une anémone ou un corail mou. Sa posture dressée et sa symétrie radiale indiquent une stratégie de captation verticale, probablement par tentacules ou surface réceptrice.
Ces illustrations offrent un aperçu précieux de la plasticité morphologique des espèces marines, révélant comment la forme et la structure traduisent des fonctions écologiques distinctes dans des environnements benthiques variés.
Craniella cranium — Craniella crâne
Cinachyrella alloclada — Cinachyrella à bras multiples
Cinachyra antarctica — Cinachyra antarctique
Tetilla radiata — Tetilla rayonnée

 

 

Taille Les Spirophorida présentent des formes généralement massives ou sphériques pouvant atteindre plusieurs dizaines de centimètres. Certaines espèces comme Cinachyrella spp. mesurent entre 5 et 20 cm de diamètre, avec une surface verruqueuse ou lobée.
Description
Les Spirophorida sont des démosponges caractérisées par la présence de spicules siliceux microsclères en forme de sphères spiralées appelées sphérules ou sigmaspires. Leur squelette comprend aussi des mégasclères comme les tylostyles. Leur structure interne est de type leucon, avec une organisation dense et complexe. Leur surface est souvent rugueuse, hérissée de protubérances, et leur consistance varie de ferme à coriace.
Distribution
Ce groupe est exclusivement marin et largement réparti dans les océans tropicaux et subtropicaux. On les retrouve sur les fonds rocheux, les récifs coralliens, les substrats durs et parfois dans les grottes sous-marines. Certaines espèces sont présentes en Méditerranée et dans l’Atlantique Est.
Mode de vie
Les Spirophorida sont des organismes sessiles et filtreurs. L’eau pénètre par les ostia, circule dans les chambres choanocytaires où les particules alimentaires sont captées, puis ressort par les oscules. Elles se nourrissent de bactéries et de matière organique dissoute. La reproduction peut être sexuée ou asexuée, avec des larves ciliées mobiles avant fixation. Certaines espèces hébergent des symbiotes microbiens.
Particularités
Les Spirophorida se distinguent par leurs microsclères spiralées uniques et leur squelette siliceux complexe. Elles sont parfois confondues avec les Tetractinellida, dont elles sont proches phylogénétiquement. Certaines espèces sont étudiées pour leurs métabolites bioactifs et leur potentiel pharmacologique, notamment dans la lutte contre les bactéries résistantes.
Dangerosité
Les Spirophorida ne sont pas dangereuses pour l’homme. Elles ne provoquent pas d’irritation cutanée connue et ne présentent pas de toxicité directe. Toutefois, comme certaines éponges, elles peuvent produire des substances chimiques défensives étudiées pour leurs propriétés antimicrobiennes ou cytotoxiques.
Agelasida
(env 100 espèces)
Les deux illustrations mettent en lumière la diversité morphologique au sein du genre Agelas, un groupe d’éponges marines présentes dans les écosystèmes coralliens.
Dans la première image, à gauche, Agelas clathrodes est représentée sous forme d’une masse orange bulbeuse, irrégulière, percée de multiples petits orifices. Cette morphologie évoque une éponge massive à structure complexe, adaptée à une filtration répartie sur l’ensemble de sa surface. À droite, Agelas conifera adopte une forme plus élancée et ramifiée, avec des excroissances tubulaires dressées. Cette configuration favorise une captation verticale dans des environnements à courant modéré, tout en maximisant la surface filtrante.
La seconde image poursuit cette exploration typologique. À gauche, Agelas clathrodes est ici désignée comme Agelas dispar, montrée sous forme de branches cylindriques dressées, de teinte brunâtre. Cette variation morphologique suggère une plasticité intra-spécifique ou une confusion taxonomique à clarifier. À droite, Agelas sceptrum se distingue par une structure orange vive, unique et cylindrique, dressée comme un sceptre. Sa forme simple et verticale traduit une spécialisation pour les flux ascendants, avec une organisation interne probablement centrée autour d’un canal principal.
Ces deux planches illustrent non seulement la diversité formelle des éponges Agelas, mais aussi leur adaptation fonctionnelle à des niches écologiques distinctes.
Agelas oroides — Agélas orangé
Agelas conifera — Agélas conifère
Agelas dispar — Agélas disparate
Agelas sceptrum — Agélas sceptre

 

Taille Les Agelasida présentent des formes encroûtantes, lobées ou massives pouvant atteindre entre 10 et 50 cm selon les espèces. Certaines colonies peuvent s’étendre sur plusieurs mètres carrés lorsqu’elles se développent sur des substrats rocheux.
Description
Les Agelasida sont des démosponges caractérisées par un squelette siliceux composé de spicules et de fibres de spongine. Leur structure interne est de type leucon, avec un réseau dense de canaux et de chambres choanocytaires. Leur surface est souvent irrégulière, avec des oscules bien visibles. Les espèces du genre Agelas présentent une texture ferme à coriace et une coloration allant du brun au rouge orangé.
Distribution
Ce groupe est exclusivement marin et largement répandu dans les zones tropicales et subtropicales. On les retrouve principalement dans les Caraïbes, l’Atlantique Ouest, l’océan Indien et le Pacifique Ouest. Elles colonisent les récifs coralliens, les tombants rocheux et les substrats durs entre 5 et 100 mètres de profondeur.
Mode de vie
Les Agelasida sont des organismes sessiles et filtreurs. L’eau pénètre par les ostia, circule dans les chambres choanocytaires où les particules alimentaires sont captées, puis ressort par les oscules. Elles se nourrissent de bactéries, de phytoplancton et de matière organique dissoute. La reproduction peut être sexuée ou asexuée, avec des larves ciliées mobiles avant fixation. Certaines espèces hébergent des symbiotes microbiens.
Particularités
Les Agelasida sont connues pour produire des métabolites secondaires puissants comme les agelasines et les agelasines A à G, qui ont des propriétés antimicrobiennes, antifongiques et cytotoxiques. Ces composés sont étudiés pour leur potentiel pharmacologique. Leur squelette riche en spongine leur confère une grande résistance mécanique et une capacité d’adaptation aux courants forts.
Dangerosité
Les Agelasida ne sont pas dangereuses pour l’homme dans leur environnement naturel. Toutefois, certaines espèces peuvent provoquer des irritations cutanées en cas de contact prolongé. Les composés bioactifs qu’elles produisent sont puissants mais ne présentent pas de risque direct en plongée ou en manipulation prudente.
Dendroceratida
(env 80 espèces)
Les deux illustrations mettent en valeur des espèces du genre Aplysilla et Chelonaplysilla, connues pour leurs couleurs vives et leurs morphologies distinctes dans les habitats benthiques.
La première image présente deux éponges du genre Aplysilla. En haut, Aplysilla rosea, ou "aplysille rose", se distingue par sa teinte rose éclatante et sa forme ondulée, presque florale. Elle semble encroûtante, étalée sur le substrat, avec une texture souple et irrégulière. En bas, Aplysilla rubra, ou "aplysille rouge", adopte une coloration rouge intense, avec une morphologie similaire mais légèrement plus dense. Ces deux espèces illustrent une stratégie d’ancrage stable et une filtration répartie sur une large surface, typique des éponges encroûtantes en zones peu profondes.
La seconde image montre deux éponges aux formes plus ramifiées. À gauche, Aplysilla sulfurea est d’un jaune vif, avec une structure en doigts dressés, évoquant une main ouverte. Cette morphologie favorise une captation verticale dans des environnements à courant modéré. À droite, Chelonaplysilla violacea présente une teinte violette profonde et une structure similaire, mais plus dense et ramifiée. Sa texture semble plus rigide, ce qui pourrait indiquer une adaptation à des zones plus exposées ou à substrat dur.
Aplysilla rosea — Aplysille ros
Aplysilla rubra — Aplysille rouge
Aplysilla sulfurea — Aplysille sulfureuse
Chelonaplysilla violacea — Chelonaplysille violette

 

Taille Les Dendroceratida présentent des formes encroûtantes, lobées ou ramifiées pouvant mesurer de quelques centimètres à plus de 30 cm selon les espèces et les conditions environnementales. Leur croissance est souvent irrégulière et dépend du substrat colonisé.
Description
Les Dendroceratida sont des démosponges kératosiques dépourvues de squelette minéral. Leur structure est soutenue par un réseau de fibres de spongine, une protéine souple apparentée au collagène. Leur organisation interne est de type leucon, avec des canaux et des chambres choanocytaires bien développés. Leur surface est souvent lisse ou finement lobée, avec des oscules visibles. Leur texture est souple, élastique et résistante.
Distribution
Ce groupe est exclusivement marin et largement répandu dans les zones tropicales et subtropicales. On les retrouve sur les récifs coralliens, les substrats rocheux, les tombants et parfois dans les grottes sous-marines. Certaines espèces sont présentes en Méditerranée et dans l’Atlantique Est.
Mode de vie
Les Dendroceratida sont des organismes sessiles et filtreurs. L’eau pénètre par les ostia, circule dans les chambres choanocytaires où les particules alimentaires sont captées, puis ressort par les oscules. Elles se nourrissent de bactéries et de matière organique dissoute. La reproduction peut être sexuée ou asexuée, avec des larves ciliées mobiles avant fixation. Certaines espèces hébergent des symbiotes microbiens ou algaux.
Particularités
Les Dendroceratida se distinguent par l’absence de spicules et la prédominance de spongine dans leur squelette. Cette caractéristique leur confère une grande souplesse et une résistance mécanique élevée. Elles font partie des éponges dites cornées, historiquement exploitées pour la fabrication d’éponges de bain naturelles comme Spongia officinalis. Leur structure fibreuse permet une bonne régénération après fragmentation.
Dangerosité
Les Dendroceratida ne sont pas dangereuses pour l’homme. Elles ne produisent pas de substances irritantes connues et sont manipulables sans risque. Leur texture douce et leur absence de squelette minéral les rendent inoffensives en plongée ou en laboratoire.
Dictyoceratida
(env 120 espèces)

Spongia officinalis, appelée éponge de toilette, possède une forme cylindrique souple et une surface lisse, utilisée historiquement pour l’hygiène corporelle grâce à sa texture absorbante et sa faible abrasivité, vivant fixée sur les fonds rocheux méditerranéens. Hippospongia communis, éponge commune à gros pores, présente une morphologie plus arrondie et une surface alvéolée bien visible, adaptée à une forte circulation d’eau, souvent récoltée pour des usages similaires mais avec une structure plus robuste. Spongia agaricine, éponge agaricine, se distingue par sa teinte beige et sa forme légèrement évasée, avec une consistance ferme et une capacité filtrante élevée, typique des zones peu profondes et bien éclairées. Spongia zimocca, éponge zimocca, arbore une teinte grisâtre et une ouverture apicale marquée, utilisée traditionnellement en cosmétique et en médecine, vivant sur les substrats rocheux des eaux tempérées, avec une croissance lente et une grande longévité.
Spongia officinalis — Éponge de toilette
Hippospongia communis — Éponge commune à gros pores
Spongia agaricina — Éponge agaricine
Spongia zimocca — Éponge zimocca

Taille Les Dictyoceratida présentent des formes encroûtantes, lobées ou massives pouvant mesurer de quelques centimètres à plus de 50 cm selon les espèces et les conditions environnementales. Certaines colonies peuvent couvrir de larges surfaces sur les substrats rocheux ou coralliens.
Description
Les Dictyoceratida sont des démosponges kératosiques dépourvues de spicules minéraux. Leur squelette est constitué exclusivement de fibres de spongine organisées en réseau dense et ramifié. Leur structure interne est de type leucon, avec des canaux et des chambres choanocytaires bien développés. Leur surface est souvent lisse ou finement lobée, avec des oscules visibles. Leur texture est souple, élastique et résistante, ce qui les rend adaptées à des environnements soumis aux courants.
Distribution
Ce groupe est exclusivement marin et largement répandu dans les zones tropicales et subtropicales. On les retrouve principalement dans les Caraïbes, l’Atlantique Ouest, l’océan Indien et le Pacifique Ouest. Elles colonisent les récifs coralliens, les tombants rocheux, les substrats durs et parfois les grottes sous-marines entre 5 et 100 mètres de profondeur.
Mode de vie
Les Dictyoceratida sont des organismes sessiles et filtreurs. L’eau pénètre par les ostia, circule dans les chambres choanocytaires où les particules alimentaires sont captées, puis ressort par les oscules. Elles se nourrissent de bactéries, de phytoplancton et de matière organique dissoute. La reproduction peut être sexuée ou asexuée, avec des larves ciliées mobiles avant fixation. Certaines espèces hébergent des symbiotes microbiens ou algaux qui contribuent à leur métabolisme.
Particularités
Les Dictyoceratida se distinguent par leur squelette exclusivement organique, leur grande souplesse et leur capacité de régénération. Elles font partie des éponges dites cornées, historiquement exploitées pour la fabrication d’éponges de bain naturelles comme Spongia officinalis. Leur structure fibreuse leur confère une résistance mécanique élevée et une durabilité exceptionnelle. Certaines espèces produisent des métabolites bioactifs étudiés pour leurs propriétés pharmacologiques.
Dangerosité
Les Dictyoceratida ne sont pas dangereuses pour l’homme. Elles ne produisent pas de substances irritantes connues et sont manipulables sans risque. Leur texture douce et leur absence de squelette minéral les rendent inoffensives en plongée ou en laboratoire. Certaines espèces sont même utilisées dans des applications biomédicales ou cosmétiques.
Halichondrida
(Env 350 espèces)

Halichondria panicea, appelée éponge mie de pain, présente une texture friable et une coloration beige à verdâtre, souvent incrustée sur les rochers en zone intertidale, avec une structure irrégulière et une forte capacité de régénération. Hymeniacidon perlevis, éponge molle commune, arbore une teinte jaune vif et une surface lisse et bulbeuse, vivant sur les fonds sableux ou les algues, caractérisée par sa plasticité morphologique et sa tolérance aux variations environnementales. Halichondria bowerbanki, espèce trouvée au Brésil, se distingue par sa couleur jaune intense et sa surface bosselée, souvent fixée sur les substrats durs en eaux peu profondes, avec une croissance en coussins irréguliers. Spongosorites corbulo, appartenant au genre Eospongosorites, présente une structure tubulaire beige ou alvéolée jaune, avec une surface poreuse en nid d’abeille, vivant sur les fonds rocheux tropicaux et participant activement à la filtration benthique.
Halichondria panicea — Éponge mie de pain
Hymeniacidon perlevis — Éponge molle commune
Halichondria bowerbanki — Éponge encroûtante de Bowerbank
Spongosorites coralliophaga — Éponge perforante des coraux

 

Taille Les Halichondrida présentent des formes encroûtantes, lobées ou massives dont la taille varie de quelques centimètres à plus de 30 cm selon les espèces et les conditions environnementales. Certaines colonies peuvent s’étendre sur plusieurs mètres carrés lorsqu’elles recouvrent des substrats rocheux ou algaires.
Description
Les Halichondrida sont des démosponges à squelette siliceux simple, composé principalement de spicules monoaxiaux (styles ou oxeas) disposés de manière désorganisée ou en faisceaux. Leur structure interne est généralement de type leucon, avec un réseau dense de canaux et de chambres choanocytaires. Leur surface est souvent irrégulière, parfois verruqueuse ou lisse, avec des oscules bien visibles. Leur texture varie de friable à ferme selon la densité du squelette.
Distribution
Ce groupe est exclusivement marin et largement répandu dans les zones tempérées et tropicales. On les retrouve sur les côtes atlantiques, méditerranéennes, pacifiques et dans les récifs coralliens. Elles colonisent les substrats durs, les rochers, les coquilles, les algues et parfois les structures artificielles entre la zone intertidale et plusieurs centaines de mètres de profondeur.
Mode de vie
Les Halichondrida sont des organismes sessiles et filtreurs. L’eau pénètre par les ostia, circule dans les chambres choanocytaires où les particules alimentaires sont captées, puis ressort par les oscules. Elles se nourrissent de bactéries, de phytoplancton et de matière organique dissoute. La reproduction peut être sexuée ou asexuée, avec des larves ciliées mobiles avant fixation. Certaines espèces peuvent se régénérer après fragmentation.
Particularités
Les Halichondrida se distinguent par leur squelette siliceux peu organisé et leur grande variabilité morphologique. Certaines espèces comme Halichondria panicea changent de forme et de couleur selon les conditions de lumière et de courant. Elles jouent un rôle écologique important dans la filtration de l’eau et la colonisation des substrats. Certaines espèces sont étudiées pour leurs métabolites bioactifs et leur potentiel pharmacologique.
Dangerosité
Les Halichondrida ne sont pas dangereuses pour l’homme. Elles ne produisent pas de substances irritantes connues et sont manipulables sans risque. Toutefois, certaines espèces peuvent provoquer de légères réactions cutanées chez les personnes sensibles. Elles ne présentent pas de toxicité directe et sont souvent utilisées comme modèles biologiques en laboratoire.
Haplosclerida
(env 1.200 espèces)

Callyspongia vaginalis, appelée éponge tubulaire violette, forme des tubes dressés de couleur pourpre, souvent regroupés en bouquets sur les récifs tropicaux, avec une surface lisse et une forte capacité de filtration, typique des eaux claires et bien oxygénées. Aplysina digitalis, éponge digitale bleue, présente des excroissances en forme de doigts bleuâtres à surface légèrement rugueuse, vivant en colonies sur les substrats durs, avec une structure fibreuse sans squelette calcaire, adaptée aux courants modérés. Halisarca simulans, éponge encroûtante silicee, se développe en fines couches jaunes sur les surfaces coralliennes, avec une texture molle et une croissance rapide, jouant un rôle important dans le recyclage de la matière organique. Amphimedon compressa, éponge rouge encroûtante, forme des plaques irrégulières de couleur vive sur les récifs, avec une surface granuleuse et une forte activité de filtration, souvent associée à des communautés coralliennes diversifiées.
Callyspongia vaginalis — Éponge tubulaire violette
Niphates digitalis — Éponge digitale bleue
Haliclona simulans — Éponge encroûtante simulée
Amphimedon compressa — Éponge compressée rouge

Taille Les Haplosclerida présentent une grande diversité morphologique avec des tailles allant de quelques millimètres pour les formes encroûtantes à plus de 50 cm pour les espèces tubulaires ou ramifiées. Certaines colonies peuvent s’étendre sur plusieurs mètres carrés dans les récifs tropicaux.
Description
Les Haplosclerida sont des démosponges à squelette siliceux simple composé de spicules monoaxiaux (styles ou oxeas) souvent associés à des fibres de spongine. Leur structure interne est généralement de type leucon, avec un réseau bien développé de canaux et de chambres choanocytaires. Leur surface peut être lisse, lobée ou tubulaire, avec des oscules bien visibles. Leur texture varie de souple à ferme selon la densité du squelette et la proportion de spongine.
Distribution
Ce groupe est exclusivement marin et largement répandu dans les zones tropicales, subtropicales et tempérées. On les retrouve dans les récifs coralliens, les lagons, les substrats rocheux, les herbiers marins et parfois sur les structures artificielles. Certaines espèces comme Haliclona simulans sont présentes sur les côtes atlantiques et méditerranéennes.
Mode de vie
Les Haplosclerida sont des organismes sessiles et filtreurs. L’eau pénètre par les ostia, circule dans les chambres choanocytaires où les particules alimentaires sont captées, puis ressort par les oscules. Elles se nourrissent principalement de bactéries, de phytoplancton et de matière organique dissoute. La reproduction peut être sexuée ou asexuée, avec des larves ciliées mobiles avant fixation. Certaines espèces hébergent des symbiotes microbiens ou algaux.
Particularités
Les Haplosclerida se distinguent par leur squelette peu complexe et leur forte capacité d’adaptation morphologique. Elles sont souvent pionnières dans la colonisation de substrats nouveaux ou perturbés. Certaines espèces comme Callyspongia vaginalis ou Niphates digitalis sont étudiées pour leurs métabolites bioactifs, notamment dans les domaines antimicrobiens et anticancéreux. Leur plasticité écologique en fait des indicateurs de qualité environnementale.
Dangerosité
Les Haplosclerida ne sont pas dangereuses pour l’homme. Elles ne produisent pas de substances irritantes connues et sont manipulables sans risque. Certaines espèces peuvent provoquer de légères réactions cutanées chez les personnes sensibles, mais elles ne présentent pas de toxicité directe. Leur potentiel pharmacologique est étudié en laboratoire sans danger pour les plongeurs ou les chercheurs.
Poecilosclerida
(env 2.200 espèces)

Mycale lingua, appelée éponge langue, possède une forme allongée et cylindrique beige à surface lisse, souvent fixée sur les fonds rocheux ou coralliens, avec une structure souple et une forte capacité de filtration, typique des zones tropicales peu profondes. Clathria prolifera, éponge digitale rouge, forme des ramifications en doigts rouge vif, avec une texture légèrement rugueuse et une croissance rapide, vivant sur les récifs et substrats durs, souvent utilisée comme indicateur écologique en raison de sa sensibilité à la pollution. Tedania ignis, éponge de feu, se distingue par sa couleur orange intense et sa surface irrégulière, libérant des substances irritantes au contact, fréquente dans les Caraïbes et les zones récifales, avec une forte activité chimique défensive. Stylissa flabelliformis, éponge éventail stylisée, présente une morphologie en éventail rougeâtre à surface finement poreuse, fixée verticalement sur les fonds coralliens, avec une structure fibreuse et une grande efficacité dans la filtration des particules en suspension.

 

Mycale lingua — Éponge langue
Clathria (Microciona) prolifera — Éponge proliférante rouge
Tedania ignis — Éponge de feu
Stylissa flabelliformis — Éponge éventail stylissé

Taille Les Poecilosclerida présentent une grande diversité morphologique avec des tailles allant de quelques millimètres pour les formes encroûtantes à plus de 40 cm pour les espèces lobées ou ramifiées. Certaines colonies peuvent s’étendre sur plusieurs mètres carrés dans les récifs tropicaux ou les substrats rocheux.
Description
Les Poecilosclerida sont des démosponges à squelette siliceux complexe composé de mégasclères monoaxiaux et de microsclères variés comme les sigmas, toxas, isochelae ou rhaphides. Leur structure interne est généralement de type leucon avec un réseau dense de canaux et de chambres choanocytaires. Leur surface peut être lisse, verruqueuse, lobée ou hérissée de protubérances, avec des oscules bien visibles. Leur texture varie de souple à ferme selon la densité du squelette et la proportion de spongine.
Distribution
Ce groupe est exclusivement marin et largement répandu dans les zones tempérées, tropicales et polaires. On les retrouve sur les côtes atlantiques, méditerranéennes, pacifiques et antarctiques. Elles colonisent les substrats durs, les récifs coralliens, les grottes sous-marines, les tombants rocheux et parfois les structures artificielles entre la zone intertidale et les profondeurs abyssales.
Mode de vie
Les Poecilosclerida sont des organismes sessiles et filtreurs. L’eau pénètre par les ostia, circule dans les chambres choanocytaires où les particules alimentaires sont captées, puis ressort par les oscules. Elles se nourrissent de bactéries, de phytoplancton et de matière organique dissoute. La reproduction peut être sexuée ou asexuée avec des larves ciliées mobiles avant fixation. Certaines espèces hébergent des symbiotes microbiens ou algaux et peuvent se régénérer après fragmentation.
Particularités
Les Poecilosclerida se distinguent par leur squelette riche en microsclères variés et leur forte capacité d’adaptation morphologique. Elles sont parmi les éponges les plus étudiées pour leurs métabolites bioactifs aux propriétés antimicrobiennes, antifongiques, antivirales et anticancéreuses. Certaines espèces comme Tedania ignis ou Clathria prolifera sont connues pour leur coloration vive et leur rôle écologique dans les récifs coralliens.
Dangerosité
Les Poecilosclerida ne sont pas dangereuses pour l’homme dans leur environnement naturel. Toutefois certaines espèces comme Tedania ignis peuvent provoquer des irritations cutanées en cas de contact direct en raison de leurs composés chimiques défensifs. Elles ne présentent pas de toxicité systémique mais doivent être manipulées avec précaution en plongée ou en laboratoire.