Spongiaires

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Classification (env 6.800 esp)
Métazoaires-Diploblastiques-Invertébrés-Spongiaires
(Eponges et assimilés...)

 

Description des spongiaires

Définition

Les spongiaires, ou Porifera, constituent un embranchement basal des métazoaires, frère des eumétazoaires. Elles sont définies comme des animaux coloniaux et sessiles à l’âge adulte, ne possédant ni véritables tissus ni organes spécialisés.

Organisation générale et phylogénie

bulletMétazoaires les plus simples, à la frontière entre protozoaires et animaux pluricellulaires
bulletCorps perforé par un réseau de pores inhalants (ostia) et d’un pore exhalant central (osculum)
bulletSquelette interne composé de spicules siliceux ou calcaires et de fibres protéiques (spongine)

Système aquifère

Le système aquifère assure la circulation unidirectionnelle de l’eau à travers des chambres choanocytaires tapissées de choanocytes flagellés. Ce mécanisme permet la nutrition par filtration, la respiration et l’excrétion chez ces organismes dépourvus de système nerveux ou musculaire véritables.

Cytologie

Le corps des éponges est formé de deux couches cellulaires :

bulletPinacoderme (extérieur)
bulletChoanoderme (intérieur) Entre ces deux couches, la mésophyle (matrice extracellulaire riche en collagène) abrite des archéocytes mobiles responsables de la digestion intracellulaire et de la reproduction asexuée sous forme de gemmules ou bourgeons.
 

Diversité et répartition

On recense près de 7 000 espèces de spongiaires, majoritairement marines, présentes du littoral aux plaines abyssales. Seule la famille des Spongillidae vit en eau douce, où certaines espèces sont endémiques à des lacs ou rivières spécifiques

Intérêt écologique et économique

bulletAgents majeurs de la filtration benthique, jouant un rôle clé dans les cycles biogéochimiques marins
bulletExploitation humaine pour des éponges de bain et applications chirurgicales
bulletSource prometteuse de composés bioactifs et hôte d’une microbiote symbiotique diversifiée pouvant représenter jusqu’à 40 % du poids de l’éponge

 

Dangerosité des spongiaires

Risques physiques

bulletSpicules siliceux ou calcaires pouvant provoquer des micro-coupures et des irritations cutanées lors d’un contact direct
bulletProjection de débris au cours de la manipulation ou du prélèvement, augmentant le risque de blessures oculaires

Risques chimiques

bulletProduction de composés secondaires cytotoxiques ou irritants destinés à inhiber les micro-organismes ou à repousser les prédateurs
bulletExposition cutanée ou inhalation de fines particules de squelettes siliceux susceptibles de déclencher des réactions allergiques ou respiratoires

Accumulation de contaminants

bulletFiltration passive de l’eau de mer ou douce entraîne la concentration de métaux lourds, hydrocarbures et microplastiques dans les tissus
bulletIngestion secondaire par d’autres organismes peut transférer et amplifier ces toxines dans la chaîne alimentaire

Impacts écologiques

bulletIntroduction ou culture de spongiaires hors de leur habitat peut conduire à des invasions biologiques, modifiant la structure des communautés benthiques
bulletCompétition pour l’espace et les ressources nutritives avec les espèces locales

Précautions recommandées

  1. Porter des gants épais et des lunettes de protection lors de la collecte ou de la manipulation
  2. Travailler dans un espace ventilé pour éviter l’inhalation de poussières de spicules
  3. Mettre en place un protocole de décontamination des instruments et des surfaces
  4. Éviter le rejet direct d’eau de rinçage en milieu naturel pour limiter la dispersion de contaminants

 

Répartition géographique des spongiaires

Distribution globale

Les spongiaires colonisent tous les milieux aquatiques de la planète, des eaux marines salées aux eaux douces et saumâtres, depuis le littoral jusqu’aux plaines abyssales (jusqu’à 5 000 m de profondeur) et sous tous les climats.

Répartition en eau marine

bulletZones côtières : récifs coralliens, herbiers marins, zones intertidales
bulletPlateformes continentales et pentes : jusqu’à ~200 m
bulletMers profondes : plaines abyssales, fosses océaniques (> 5 000 m)

Répartition en eau douce

bulletReprésentation limitée : environ 2 % des espèces de spongiaires sont d’eau douce (soit ~10 000 espèces dans le monde)
bulletHabitats : rivières, lacs, étangs, milieux oligotrophes
bulletEndémisme fréquent : près de 300 espèces recensées en France, souvent confinées à un bassin versant ou plan d’eau spécifique

 

 

Classe

Espèces Description
Calacarea Env 245 esp Taille Les Calcarea (éponges calcaires) mesurent généralement entre 1 mm et 10 cm, bien que certaines espèces atteignent jusqu’à 20 cm. Ce sont des organismes sessiles, souvent de petite taille, visibles à l’œil nu mais discrets dans leur environnement.
Distribution
Les Calcarea sont exclusivement marins et présents dans toutes les zones côtières peu profondes, principalement en mers tempérées et tropicales. On les trouve fixées sur des substrats rocheux, coralliens ou sablonneux, souvent entre 0 et 200 mètres de profondeur. Elles sont particulièrement abondantes en Méditerranée, dans l’Atlantique Est et autour des récifs coralliens.
Description
Les Calcarea sont des éponges appartenant au phylum Porifera, classe Calcarea. Leur squelette est composé exclusivement de spicules calcaires, à deux ou trois rayons. Leur corps est perforé de pores inhalants, avec une cavité centrale (spongocoele) et un système de canaux aquifères. Elles possèdent une structure cellulaire simple, sans tissus ni organes, mais avec une organisation fonctionnelle efficace pour la filtration.
Particularités
Les Calcarea sont les seules éponges à squelette calcaire, contrairement aux autres classes qui utilisent la silice ou des fibres de spongine. Elles présentent une grande diversité de formes : tubulaires, ramifiées, en coupe ou en boule. Leur reproduction est à la fois asexuée (bourgeonnement) et sexuée (libération de gamètes dans l’eau). Certaines espèces peuvent se régénérer entièrement à partir de fragments. Elles jouent un rôle écologique important dans la filtration de l’eau et la structuration des microhabitats benthiques.
Dangerosité
Les Calcarea sont totalement inoffensives pour l’humain. Elles ne possèdent ni toxines, ni mécanismes de défense agressifs. Elles ne provoquent aucune irritation cutanée et ne présentent aucun risque sanitaire. Leur présence est bénéfique pour les écosystèmes marins, contribuant à la qualité de l’eau et à la biodiversité locale.
Démosponges Env 6.000 esp Taille Les démosponges mesurent de quelques millimètres à plus de 1 mètre pour les plus grandes espèces. La majorité se situe entre 5 et 30 cm, avec des formes très variées : encroûtantes, tubulaires, lobées ou ramifiées.
Distribution
Les démosponges sont cosmopolites, présentes dans tous les milieux aquatiques, marins et parfois en eau douce. Elles colonisent les fonds rocheux, coralliens, sableux ou vaseux, depuis les zones intertidales jusqu’aux plaines abyssales. Elles représentent plus de 90 % des espèces d’éponges connues.
Description
Les démosponges appartiennent à la classe Demospongiae du phylum Porifera. Leur squelette est composé de spicules siliceux et/ou de fibres de spongine, une protéine souple. Elles possèdent un système de canaux aquifères leuconoïde, très efficace pour la filtration. Les adultes sont sessiles, fixés au substrat, tandis que les larves sont mobiles, facilitant leur dissémination.
Particularités
Elles présentent une grande diversité morphologique et écologique. Certaines espèces sont utilisées comme éponges de bain naturelles, récoltées pour leur douceur et leur capacité d’absorption. Leur reproduction est asexuée (bourgeonnement, gemmules) ou sexuée (hermaphrodites). Elles jouent un rôle clé dans les cycles biogéochimiques, la filtration de l’eau, et la structuration des habitats benthiques. Certaines espèces produisent des métabolites bioactifs étudiés en pharmacologie.
Dangerosité
Les démosponges sont inoffensives pour l’humain. Elles ne possèdent ni venin, ni mécanismes de défense agressifs. Certaines espèces peuvent contenir des composés irritants ou toxiques pour les prédateurs, mais elles ne provoquent pas d’effets nocifs par simple contact. Leur présence est bénéfique pour les écosystèmes et sans danger pour les baigneurs ou plongeurs
Hexactinellides Env 540 esp Taille Les Hexactinellides mesurent généralement entre 5 cm et 1 mètre, certaines espèces atteignant jusqu’à 3 mètres de hauteur. Leur structure est souvent tubulaire, en coupe ou en réseau ramifié, avec une apparence vitreuse.
Distribution
Ils sont exclusivement marins, présents dans les eaux profondes (de 200 à plus de 6000 mètres) et souvent associés aux fonds froids des océans. On les trouve dans le Pacifique Nord, l’Atlantique, les zones polaires et parfois en Méditerranée à grande profondeur. Ils colonisent les substrats durs, les champs de nodules polymétalliques et les zones abyssales.
Description
Les Hexactinellides, ou éponges de verre, appartiennent à la classe Hexactinellida du phylum Porifera. Leur squelette est composé de spicules siliceux à six pointes (hexactines) formant un réseau rigide et transparent. Leur tissu est syncytial, c’est-à-dire constitué d’un cytoplasme commun sans membranes cellulaires distinctes. Ils possèdent un système de canaux aquifères simplifié, adapté à la vie en eaux profondes.
Particularités
Ce sont les seules éponges à structure syncytiale, ce qui leur confère une résistance exceptionnelle à la pression et une longévité remarquable (certaines vivent plus de 10 000 ans). Leur squelette siliceux est parfois utilisé comme support pour des récifs profonds. Le genre Euplectella est célèbre pour sa symbiose avec des crevettes piégées à l’intérieur de sa cavité. Leur croissance est lente, et leur reproduction peut être sexuée ou asexuée.
Dangerosité
Les Hexactinellides sont totalement inoffensifs pour l’humain. Ils ne possèdent ni toxines, ni mécanismes de défense agressifs. Leur squelette peut être fragile mais non irritant. Ils ne présentent aucun risque sanitaire et jouent un rôle écologique important dans les habitats profonds.