Eponges calcaires

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Classification (env 245 esp)
Métazoaires-Invertébrés-Spongiaires-Calcarea
( Eponges calcaires...)

Description des Calcarea

Définition

Calcarea est une classe de spongiaires caractérisée par des spicules en carbonate de calcium (calcite ou aragonite) ou l’absence de spicules, considérée comme le groupe le plus primitif des Porifera.

Morphologie et structures

bulletSpicules composés de Mg-calcite, monoaxones, diaxones, triaxones, tétractines ou polyactines; absence de microsclères, seules les mégasclères sont connues.
bulletTrois architectures du système aquifère : ascon, sycon, leucon; la forme leuconoïde est majoritaire chez les espèces modernes, tandis que la forme syconoïde persiste dans certains lignages basaux.
bulletTaille généralement inférieure à 10 cm de hauteur; formes variées : vases radiaux à symétrie radiale, maillages tubulaires, formes massives irrégulières; couleurs souvent sombres, parfois vives chez quelques espèces

Écologie et distribution

Calcarea est strictement marin et se rencontre principalement en eaux tropicales peu profondes, souvent dans des habitats cryptiques tels que grottes et surplombs rocheux. La classe est attestée depuis le Cambrien dans les milieux peu profonds et compte aujourd’hui environ 786 espèces vivantes réparties mondialement, y compris dans des expéditions antarctiques à plus de 4 400 m de profondeur.

Reproduction

Les calcaires sont hermaphrodites. Elles se reproduisent sexuellement par fécondation interne, développant des larves flagellées libérées pour une phase nage libre ne durant pas plus de deux jours. La reproduction asexuée se fait par fragmentation du thalle; les gemmules ne sont pas observées chez cette classe d’éponges.

Importance taxonomique et évolution

Leur riche registre fossile, du Cambrien au présent, et la diversité des plans corporels et spicules font des Calcarea des témoins clés de l’évolution des premiers métazoaires marins.

Dangerosité des Calcarea

Risques physiques

bulletLes spicules calcaires peuvent provoquer de micro-coupures et des irritations cutanées lors de la manipulation directe.
bulletDes éclats de spicules projetés accidentellement présentent un risque de blessure oculaire.

Risques chimiques

bulletÀ la différence des démosponges, les Calcarea ne sont pas réputées pour produire de fortes toxines, mais la présence de composés secondaires non étudiés impose la prudence en cas d’ingestion ou de contact prolongé.
bulletL’inhalation de poussières fines de spicules peut déclencher des réactions allergiques ou des irritations respiratoires chez les personnes sensibles

Accumulation de contaminants

bulletEn tant que filtreurs passifs, les éponges calcaires concentrent métaux lourds, hydrocarbures et microplastiques dans leurs tissus.
bulletLa consommation secondaire de ces éponges par d’autres organismes peut favoriser le transfert et la bioamplification de ces polluants dans la chaîne alimentaire.

Impacts écologiques

bulletLe déplacement ou la culture de Calcarea en dehors de leur habitat naturel peut favoriser des dynamiques invasives, modifiant la structure des communautés benthiques locales.
bulletLeur compétition pour l’espace et les ressources nutritives peut déséquilibrer les écosystèmes marins cryptiques (grottes, surplombs rocheux).

Précautions recommandées

  1. Porter des gants épais et des lunettes de protection pour éviter coupures et projections.
  2. Travailler dans un espace ventilé ou porter un masque pour limiter l’inhalation de poussières de spicules.
  3. Mettre en place un protocole de décontamination des instruments et surfaces après manipulation.
  4. Éviter le rejet direct des effluents de rinçage en milieu naturel pour réduire la dispersion de contaminants.

Répartition géographique des Calcarea

Distribution marine globale

Les Calcarea sont strictement marins et présentes sur tous les continents océaniques. La majorité des espèces vit dans les 100 m premiers sous la surface, en raison de la solubilité du carbonate de calcium constituant leur squelette. Certaines espèces ont toutefois été observées jusqu’à plus de 4 400 m de profondeur dans des habitats abyssaux.

Répartition selon les latitudes

bulletTropicales : grande diversité d’espèces, colorées, souvent volumineuses dans les eaux peu profondes.
bulletTempérées : espèces moins nombreuses, adaptées aux fluctuations saisonnières et à une moindre disponibilité en carbonate de calcium.
bulletPolaires : quelques espèces découvertes lors d’expéditions antarctiques, capables de tolérer de basses températures et de fortes pressions.

Habitats privilégiés

bulletMilieux cryptiques : grottes sous-marines, surplombs rocheux, failles immergées.
bulletPlateformes continentales : pentes douces et rochers submergés jusqu’à environ 200 m.
bulletEnvironnements spéciaux : certains calcaires colonisent des fonds calcaires ou des structures coralliennes anciennes.

 

Ordre

Espèces Espèces représentatives Description
Baerida env 50 esp Baeria hirsutaÉponge hirsute de Baeria
Petrobiona massilianaÉponge de Marseille
Trichogypsia villosaÉponge velue de Trichogypsia
Lepidoleucon leuconÉponge blanche à écailles
Taille Les éponges de l’ordre Baerida mesurent généralement entre quelques millimètres et 10 cm, bien que certaines espèces puissent atteindre des tailles légèrement supérieures. Leur morphologie est souvent discrète, encroûtante ou tubulaire, adaptée aux substrats rocheux.
Distribution
Les Baerida sont exclusivement marines, présents dans les mers tempérées et tropicales, notamment en Méditerranée, dans l’Atlantique Est et certaines zones du Pacifique. Ils vivent fixés sur des substrats durs, souvent en zones peu profondes mais parfois jusqu’à plusieurs centaines de mètres de profondeur.
Description
Les Baerida sont un ordre d’éponges calcaires appartenant à la sous-classe Calcaronea, classe Calcarea. Leur squelette est composé principalement de microdiactines, des spicules calcaires fins à deux rayons. Ces spicules peuvent être concentrés dans le cortex ou envahir le choanoderme. Leur structure interne est organisée autour d’un système de canaux aquifères, avec des chambres choanocytaires typiques des éponges filtrantes.
Particularités
Les Baerida se distinguent par la prédominance des microdiactines dans leur squelette, parfois accompagnées de spicules géants dans le cortex. Ils présentent une diversité morphologique modérée mais une spécialisation structurale marquée. L’ordre comprend quatre familles : Baeriidae, Lepidoleuconidae, Petrobionidae et Trichogypsiidae. Leur reproduction est à la fois asexuée (bourgeonnement) et sexuée (libération de gamètes dans l’eau).
Dangerosité Les Baerida sont totalement inoffensifs pour l’humain. Ils ne possèdent ni toxines, ni structures urticantes, et ne provoquent aucune irritation cutanée. Leur rôle écologique est bénéfique : ils contribuent à la filtration de l’eau et à la structuration des microhabitats benthiques.
Leucosolenida env 100 esp Leucosolenia botryoidesÉponge botryoïde
Leucosolenia complicataÉponge compliquée
Sycon ciliatumSycon cilié
Amphoriscus semoniÉponge amphorique de Semon
Taille Les Leucosolenida sont de petite taille Les tubes mesurent généralement entre 1 et 25 mm de hauteur Les colonies peuvent être ramifiées ou en réseau mais restent modestes
Distribution
Ils vivent dans les eaux peu profondes sous la ligne de marée basse Ils colonisent les roches exposées à l’action des vagues Ils sont absents des eaux calmes On les trouve sur les côtes nord de l’Atlantique et dans diverses mers du globe
Description morphologique
Ce sont des éponges calcaires au squelette composé uniquement de spicules libres Ils présentent trois types morphologiques : ascon simples en vase, sycon ramifiés avec osculums, leucon en réseau complexe La couleur est souvent jaune blanchâtre Ils possèdent une cavité interne appelée spongocoele avec un osculum terminal
Particularités écologiques
Ce sont des filtreurs actifs Ils apparaissent parfois dans les systèmes de filtration d’aquariums récifaux Leur structure tubulaire optimise la circulation de l’eau et l’absorption des nutriments Les espèces comme Leucosolenia botryoides, L complicata et L variabilis sont bien documentées
Dangerosité
Ils ne présentent aucune dangerosité directe pour l’humain ou les autres espèces Ils sont sensibles aux variations environnementales Ils peuvent servir de bioindicateurs pour la qualité des eaux côtières
Lithonida env 15 esp Petrostroma schulzeiÉponge lithique de Schulze
Minchinella sp.Éponge lithique de Minchin
Plectroninia neocaledonica
Éponge néo-calédonienne à cloisons
Petrobiona massilianaÉponge de Marseille
 
Clathrinida env 80 esp Clathrina clathrusClathrine rouge
Clathrina blancaClathrine blanche pédonculée
Clathrina coriaceaClathrine coriace
Clathrina lacunosaClathrine lacuneuse
 

Illustration of Baeria hirsuta (Éponge hirsute de Baeria) and Petrobiona massiliana (Éponge de Marseille) in their natural habitat, labeled with both French and scientific names, in a 1025x1536 format Illustration of Trichogypsia villosa (Éponge velue de Trichogypsia) and Lepidoleucon leucon (Éponge blanche à écailles) in their natural habitat, labeled with both French and scientific names, in a 1025x1536 format Illustration of Leucosolenia botryoides (Éponge botryoïde) and Leucosolenia complicata (Éponge compliquée) in action in their natural habitat, labeled with both French and scientific names, in a 1025x1536 format dessine un Sycon ciliatum (Sycon cilié) et un Amphoriscus semoni (Éponge amphorique de Semon) en action dans leur milieu naturel, avec leurs noms français et scientifiques visibles, dans un format de 1025x1536 Illustration of Petrostroma schulzei (Éponge lithique de Schulze) and Minchinella sp. (Éponge lithique de Minchin) in their natural habitat, labeled with both French and scientific names, in a 1025x1536 format Illustration of two sponges in their natural habitat: Plectroninia neocaledonica (Éponge néo-calédonienne à cloisons) and Petrobiona massiliana (Éponge de Marseille). The image should depict them in action underwater, with their French and scientific names labeled. Format: 1025x1536. Illustration of Clathrina clathrus (Clathrine rouge) and Clathrina blanca (Clathrine blanche pédonculée) in action in their natural habitat. The image should be in 1025x1536 format and include both their French and scientific names. Clathrina coriacea (Clathrine coriace) and Clathrina lacunosa (Clathrine lacuneuse) in action in their natural habitat, labeled with both French and scientific names, in a 1025x1536 format

 

Nom usuel

Genre

espèce

Photos

Environnement principal Distribution Description
Eponge comprimée Grantia compressa Description de cette image, également commentée ci-après Elle vit fixée sur des substrats rocheux, souvent dans des zones ombragées ou en surplomb, parfois sur des algues comme les laminaires Présente sur les côtes françaises, les îles Britanniques, et plus largement en Atlantique Nord-Est. it dans les zones peu profondes, souvent sur des surplombs rocheux, des algues ou dans des grottes sous-marines. Grantia compressa est une éponge calcaire marine appartenant à l’ordre des Leucosolenida (classe Calcarea), bien connue sur les côtes de l’Europe de l’Ouest, notamment en Manche et en mer du Nord.
Sycon Sycon sp. Description de cette image, également commentée ci-après Côtes rocheuses Présent dans les zones côtières peu profondes, souvent sous les surplombs, dans les grottes marines ou sur les stipes de laminaires. Répandu en Atlantique Nord-Est, Manche, mer du Nord et Méditerranée Sycon est un genre d’éponges calcaires (classe Calcarea, ordre Leucosolenida) bien connu pour ses formes tubulaires simples et son organisation corporelle de type syconoïde. L’espèce la plus emblématique est Sycon ciliatum, fréquente sur les côtes européennes.
L. variabilis Lerucosolenia variabilis Description de cette image, également commentée ci-après Côtes rocheuses

Présente en mer du Nord, Manche, Atlantique Nord-Est (de la Norvège à la Bretagne), Méditerranée nord-occidentale (côte Vermeille, lagune de Thau).

-Leucosolenia variabilis (anciennement Ascandra variabilis) est une petite éponge calcaire marine appartenant à l’ordre des Leucosolenida (classe Calcarea), bien connue sur les côtes européennes.
A. sp Ascandra sp Description de cette image, également commentée ci-après Côtes rocheuses

Présentes dans les mers tempérées et froides, notamment en Atlantique Nord-Est, Manche, mer du Nord, Méditerranée et jusqu’à l’océan Arctique.

Le genre Ascandra regroupe de petites éponges calcaires marines appartenant à la famille des Leucaltidae, dans l’ordre des Clathrinida (classe Calcarea, sous-classe Calcinea). Ces éponges sont souvent discrètes, mais elles présentent une architecture tubulaire élégante et un intérêt biologique certain.
Clathrine jaune Clathrina clathrus Description de cette image, également commentée ci-après Marine Présente en Méditerranée (très fréquente) et plus rarement en Atlantique Nord-Est (jusqu’aux îles Britanniques). Clathrina clathrus, surnommée la clathrine jaune, est une petite éponge calcaire marine appartenant à l’ordre des Clathrinida (classe Calcarea, sous-classe Calcinea), remarquable par sa couleur jaune vif et sa structure en réseau tubulaire dense.
L. chagosensis Leuceta chagosensis Description de cette image, également commentée ci-après Marine Présente dans les eaux côtières tropicales de l’océan Indien et de l’ouest du Pacifique, notamment autour de la Nouvelle-Calédonie, de la Polynésie française, de l’Australie (Queensland, Australie-Occidentale) et des Chagos

Leucetta chagosensis est une éponge calcaire marine appartenant à la famille des Leucettidae (ordre Clathrinida, classe Calcarea), décrite pour la première fois en 1913 par Arthur Dendy. Elle tire son nom de l’archipel des Chagos, dans l’océan Indien, où elle a été initialement collectée