Eponges calcaires

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Classification (env 245 esp)
Métazoaires-Invertébrés-Spongiaires-Calcarea
(Eponges calcaires...)

 

Ordre

Espèces représentatives Description
Baerida
(env 50 esp)
Baeria hirsuta — l’Éponge hirsute de Baeria — est représentée à gauche de l’image sous forme d’une masse orange à texture hérissée, évoquant une surface couverte de cils ou de spicules fins. Cette morphologie suggère une adaptation à la filtration active dans les courants marins, typique des éponges démospongiaires fixées sur substrat corallien. Petrobiona massiliana — l’Éponge de Marseille — apparaît à droite comme une structure blanche, plus lisse et bulbeuse, avec une ouverture centrale bien marquée, indiquant un ostium fonctionnel pour l’entrée de l’eau. Cette espèce, endémique des côtes méditerranéennes, se distingue par sa forme compacte et sa capacité à coloniser les anfractuosités rocheuses, contribuant à la biodiversité benthique locale. Les deux formes illustrent la diversité morphologique et fonctionnelle des éponges marines dans des environnements coralliens contrastés.
Trichogypsia villosa — l’Éponge velue de Trichogypsia — est illustrée à gauche sous la forme d’une structure marine élancée, brunâtre et densément filamentée, évoquant une colonne hérissée de poils ou de spicules souples. Cette morphologie favorise une large surface de filtration et une interaction dynamique avec les courants benthiques, typique des habitats riches en particules organiques. Lepidoleucon leucon — l’Éponge blanche à écailles — apparaît à droite comme une masse globuleuse blanchâtre, recouverte de protubérances écailleuses qui lui confèrent une texture rugueuse et segmentée. Cette configuration suggère une spécialisation dans les zones rocheuses ou coralliennes, où l’ancrage et la protection contre les prédateurs sont essentiels. Les deux espèces illustrent des stratégies morpho-fonctionnelles contrastées dans l’écosystème marin, entre expansion filamentaire et compacité écailleuse.
Baeria hirsutaÉponge hirsute de Baeria
(1-3 cm, moins de 10 g)
Petrobiona massilianaÉponge de Marseille
(1-3 cm, moins de 20 g)
Trichogypsia villosaÉponge velue de Trichogypsia
(1-5 cm, moins de 30 g)
Lepidoleucon leuconÉponge blanche à écailles
(3-6 cm, moins de 50 g)

 

Taille Les éponges de l’ordre Baerida mesurent généralement entre quelques millimètres et 10 cm, bien que certaines espèces puissent atteindre des tailles légèrement supérieures. Leur morphologie est souvent discrète, encroûtante ou tubulaire, adaptée aux substrats rocheux.
Distribution
Les Baerida sont exclusivement marines, présents dans les mers tempérées et tropicales, notamment en Méditerranée, dans l’Atlantique Est et certaines zones du Pacifique. Ils vivent fixés sur des substrats durs, souvent en zones peu profondes mais parfois jusqu’à plusieurs centaines de mètres de profondeur.
Description
Les Baerida sont un ordre d’éponges calcaires appartenant à la sous-classe Calcaronea, classe Calcarea. Leur squelette est composé principalement de microdiactines, des spicules calcaires fins à deux rayons. Ces spicules peuvent être concentrés dans le cortex ou envahir le choanoderme. Leur structure interne est organisée autour d’un système de canaux aquifères, avec des chambres choanocytaires typiques des éponges filtrantes.
Particularités
Les Baerida se distinguent par la prédominance des microdiactines dans leur squelette, parfois accompagnées de spicules géants dans le cortex. Ils présentent une diversité morphologique modérée mais une spécialisation structurale marquée. L’ordre comprend quatre familles : Baeriidae, Lepidoleuconidae, Petrobionidae et Trichogypsiidae. Leur reproduction est à la fois asexuée (bourgeonnement) et sexuée (libération de gamètes dans l’eau).
Dangerosité Les Baerida sont totalement inoffensifs pour l’humain. Ils ne possèdent ni toxines, ni structures urticantes, et ne provoquent aucune irritation cutanée. Leur rôle écologique est bénéfique : ils contribuent à la filtration de l’eau et à la structuration des microhabitats benthiques.
Leucosolenida
(env 100 esp)

Leucosolenia botryoides, appelée aussi éponge botryoïde, forme des colonies délicates de couleur blanchâtre à jaune pâle, constituées de fins tubes cylindriques dressés, chacun terminé par un osculum. Ces tubes sont reliés à leur base par des canaux horizontaux irréguliers, donnant à l’ensemble une apparence de pompon ou de grappe. Elle vit en zone intertidale sur des rochers exposés à une forte agitation, profitant d’un environnement riche en oxygène et en nutriments. Chaque tube possède une cavité centrale appelée spongocoele, et la colonie se développe par bourgeonnement. Elle est sensible aux variations environnementales et fréquente les côtes nord de l’Atlantique.
Leucosolenia complicata, ou éponge compliquée, se distingue par une organisation plus élaborée. Ses tubes externes fusionnent partiellement pour former un pseudoderme, une fausse surface percée de pseudo-pores qui donne à l’éponge une apparence plus massive et structurée. Cette configuration masque un réseau interne de tubes ascon typiques des éponges calcaires. Elle présente une diversité morphologique importante selon les régions, notamment dans l’Atlantique Nord-Est, et sa classification repose sur des critères fins comme la structure du squelette, l’organisation de la couronne osculaire et la présence de bactéries symbiotiques. Des études récentes ont révélé une diversité cachée au sein de cette espèce, avec des variations génétiques et morphologiques significatives selon les populations.
Sycon ciliatum, ou Sycon cilié, est une petite éponge blanche à brunâtre en forme d’outre cylindrique, mesurant généralement entre 0,5 et 5 cm. Sa surface est finement hérissée de spicules calcaires, avec une collerette rayonnante autour de l’oscule terminal. Elle se fixe sur des roches, algues calcaires ou phanérogames marines grâce à un pédoncule court. Elle vit en zone intertidale à sublittorale, souvent sur des parois verticales ou des surplombs exposés. Son organisation interne est de type sycon, avec des tubes radiaires disposés autour d’une cavité centrale. Elle filtre l’eau pour se nourrir et se reproduit par bourgeonnement ou émission de gamètes, principalement en été.
Amphoriscus semoni, appelée aussi éponge amphorique de Semon, est une espèce calcaire du genre Amphoriscus, caractérisée par deux corps élancés en forme d’amphore, perforés et dressés sur un socle rocheux. Chaque structure possède une surface criblée d’ostioles et un osculum apical, traduisant une organisation de type leucon. Elle appartient à la famille Amphoriscidae, souvent rencontrée dans les habitats marins profonds ou cryptiques. Sa morphologie élégante et symétrique, avec des contours fins et une texture poreuse, en fait un exemple typique des éponges calcaires spécialisées. Elle joue un rôle écologique discret mais essentiel dans la filtration et la structuration des microhabitats benthiques.
Leucosolenia botryoidesÉponge botryoïde
(1-2 cm, moins de 2 g)
Leucosolenia complicataÉponge compliquée
(1-3 cm, moins de 5 g)
Sycon ciliatumSycon cilié
(1-5 cm, moins de 10 g)
Amphoriscus semoniÉponge amphorique de Semon
(moins de 2 cm, moins de 1 g)

 
Taille Les Leucosolenida sont de petite taille Les tubes mesurent généralement entre 1 et 25 mm de hauteur Les colonies peuvent être ramifiées ou en réseau mais restent modestes
Distribution
Ils vivent dans les eaux peu profondes sous la ligne de marée basse Ils colonisent les roches exposées à l’action des vagues Ils sont absents des eaux calmes On les trouve sur les côtes nord de l’Atlantique et dans diverses mers du globe
Description morphologique
Ce sont des éponges calcaires au squelette composé uniquement de spicules libres Ils présentent trois types morphologiques : ascon simples en vase, sycon ramifiés avec osculums, leucon en réseau complexe La couleur est souvent jaune blanchâtre Ils possèdent une cavité interne appelée spongocoele avec un osculum terminal
Particularités écologiques
Ce sont des filtreurs actifs Ils apparaissent parfois dans les systèmes de filtration d’aquariums récifaux Leur structure tubulaire optimise la circulation de l’eau et l’absorption des nutriments Les espèces comme Leucosolenia botryoides, L complicata et L variabilis sont bien documentées
Dangerosité
Ils ne présentent aucune dangerosité directe pour l’humain ou les autres espèces Ils sont sensibles aux variations environnementales Ils peuvent servir de bioindicateurs pour la qualité des eaux côtières
Lithonida
(env 15 esp)
Le premier dessin montre deux éponges marines aux morphologies contrastées. En haut, Petrosoma scolieri, appelée éponge lobique de Sclérice, est de couleur vert foncé, avec une forme en dôme et une surface rugueuse. Elle semble massive et encroûtante, adaptée à un environnement rocheux. En bas, Minachella sp., l’éponge lobique de Minachin, est plus claire, sphérique, avec une texture en nid d’abeille. Sa surface régulière et perforée évoque une structure filtrante très organisée. Le décor sous-marin, composé de sable et de végétation aquatique, renforce le contraste entre ces deux espèces.
Le second dessin présente deux organismes marins appartenant à des phylums différents. En haut à gauche, Eupolymnia nebulosa, un ver annélide surnommé ver méduse, déploie des tentacules en éventail, disposés radialement comme une plume. Sa structure évoque un organe de filtration ou de collecte de particules. En bas à droite, Porella concinna, un bryozoaire colonial, forme un groupe de tubes rouges vifs, chacun percé d’un petit orifice. Ces ouvertures suggèrent une fonction respiratoire ou alimentaire. L’ensemble met en lumière la diversité des adaptations morphologiques dans les fonds marins.
Petrostroma schulzeiÉponge lithique de Schulze
(1-3 cm, moins de 20 g)
Minchinella sp.Éponge lithique de Minchin
(1-4 cm, moins de 30 g)

Plectroninia neocaledonica
Éponge néo-calédonienne à cloisons
(1-2 cm, moins de 15 g)
Petrobiona massilianaÉponge de Marseille
(1-3 cm, moins de 20 g)

Taille Les Lithonida sont des éponges calcaires de petite à moyenne taille. Leur croissance est lente et leur structure souvent massive ou encroûtante, avec des dimensions variant selon l’espèce et l’environnement.
Distribution
Ce groupe est exclusivement marin et se trouve principalement dans les cavités des récifs coralliens tropicaux, notamment en Nouvelle-Calédonie. Ils colonisent des habitats benthiques, souvent en eaux peu profondes mais protégées.
Description
Les Lithonida appartiennent à la classe des Calcarea et à la sous-classe des Calcaronea. Leur squelette est renforcé par des structures calcaires complexes, soit liées par des actines basales de tétractines, soit sous forme de masses semi-rigides de calcite. Ils présentent une organisation cellulaire typique des éponges avec des pores filtrants et une cavité centrale. Leur morphologie est adaptée à une vie fixée sur substrat dur.
Particularités
Ils sont hypercalcifiés, ce qui les distingue des autres éponges calcaires. Cette caractéristique leur confère une rigidité accrue et une résistance mécanique notable. Ils jouent un rôle écologique important dans la consolidation des récifs coralliens. Certains genres comme Petrostroma ou Plectroninia sont étudiés pour leur symbiose avec des micro-organismes, parfois représentant jusqu’à 40 % de leur biomasse
Dangerosité
Les Lithonida ne présentent pas de danger direct pour l’homme. Comme la plupart des éponges, ils ne sont ni venimeux ni urticants. Leur dangerosité est nulle en contexte naturel ou scientifique. Toutefois, leur prélèvement excessif ou leur destruction peut affecter les écosystèmes récifaux où ils jouent un rôle stabilisateur 
Clathrinida
(env 80 esp)
Le premier dessin présente deux éponges du genre Clathrina. À gauche, Clathrina clathrus, appelée clathrine rouge, se distingue par sa couleur vive et sa structure en réseau tubulaire finement ramifié. Elle est fixée sur un fond rocheux, entourée d’algues. À droite, Clathrina blanca, la clathrine blanche pédonculée, possède une forme similaire mais avec une teinte blanche et une base plus étroite, évoquant une fixation pédonculée. Les deux espèces illustrent la diversité morphologique au sein d’un même genre, notamment en termes de coloration et d’ancrage.
Le second dessin montre également deux espèces de Clathrina. En haut, Clathrina coriacea présente une structure tubulaire ramifiée de couleur jaune pâle, avec des branches fines et étalées. En bas, Clathrina lacunosa adopte une forme plus compacte et arrondie, avec une surface en motif alvéolaire beige clair. Le contraste entre la forme étalée et la forme dense permet une comparaison directe des stratégies de croissance et de filtration dans des habitats similaires.
Clathrina clathrusClathrine rouge
(1-4 cm, moins de 10 g)

Clathrina blanca
Clathrine blanche pédonculée
(1-3 cm, moins de 5 g)

Clathrina coriacea
Clathrine coriace
(1-2 cm, moins de 3 g)
Clathrina lacunosa
Clathrine lacuneuse
(1-3 cm, moins de 5 g)

 

Taille Les Clathrinida sont des éponges calcaires de petite taille. Les individus mesurent généralement entre 5 et 10 cm de diamètre. Leur structure est composée d’un réseau dense de tubes fins, de 0,5 à 3 mm de section, formant des coussinets encroûtants.
Distribution
On les trouve principalement en mer Méditerranée et dans l’Atlantique Nord-Est, notamment sur les côtes françaises. Leur présence est plus rare en mer du Nord et en Baltique. Elles colonisent les substrats durs peu éclairés entre 5 et 20 mètres de profondeur, comme les cavités rocheuses ou les surplombs.
Description
Les Clathrinida sont des éponges sessiles au squelette calcaire. Leur corps est formé d’un enchevêtrement de tubes spongieux jaunes vifs. Les oscules, ouvertures exhalantes, sont situés à l’extrémité des canalicules les plus larges. Leur squelette est constitué de spicules triactines en calcite, visibles après traitement à l’eau de javel. La consistance est molle malgré la présence de parties calcaires.
Particularités
Ce sont des animaux filtreurs qui se nourrissent de particules microscopiques comme les bactéries et les petits crustacés planctoniques. Leur reproduction est sexuée, avec une période de ponte observée au printemps en Méditerranée. Certaines espèces comme Clathrina clathrus sont facilement identifiables par leur couleur jaune vif, contrairement à d’autres espèces du même genre souvent blanches.
Dangerosité
Les Clathrinida ne présentent aucune dangerosité pour l’homme. Ce sont des organismes marins inoffensifs, sans mécanismes de défense urticants ni toxines connues. Ils jouent un rôle écologique dans la filtration de l’eau et la structuration des microhabitats benthiques