Diptres

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Classification (env.  160.000 espèces)
Métazoaires-Triploblastiques-Invertébrés-Protostomiens-Ecdysozoaires-Arthropodes-Mandibulates-Insectes-Néoptères-Ptérygotes-Holométaboles-Diptères
(Mouches, moucherons, taons, moustiques...)

 

Les cinq sens chez les diptères

Les diptères (mouches, moustiques, taons…) s’appuient sur cinq modalités sensorielles fondamentales pour trouver de la nourriture, localiser leurs hôtes ou partenaires, et échapper aux dangers.

1. Vue

Les diptères disposent de deux types d’organes visuels :

bulletŒils composés
bulletConstitués de centaines à plusieurs milliers d’ommatidies, chacun formant un point lumineux
bulletPermettent une détection rapide du mouvement et, selon les espèces, une vision colorée incluant l’ultraviolet
bulletOcelli (yeux simples)
bulletGénéralement au nombre de trois sur le vertex crânien
bulletMesurent l’intensité lumineuse et contribuent à la stabilisation de vol

2. Odorat

L’olfaction est cruciale pour la détection des phéromones, des sources de nourriture et des sites de ponte :

bulletAntennes
bulletRiches en sensilles olfactives (trichoidales, basiconiques, coeloconiques)
bulletChaque type capture des molécules spécifiques (odeurs de fruits mûrs, CO₂, composés cuticulaires)
bulletOrgane de Halteres
bulletBien que principalement proprioceptif, il contribue aussi à la perception des flux d’air chargés d’odeurs

3. Goût

Les gustateurs évaluent la qualité des substrats avant ingestion ou ponte :

bulletPapilles gustatives
bulletImplantées sur le labellum (extrémité du proboscis) et sur les soies des tarses
bulletPermettent de distinguer sucres, acides et composés toxiques
bulletContact direct
bulletLes tarses testent le goût d’une surface en se posant, avant l’activation de l’alimentation

4. Audition

Même si les diptères ne chantent pas, ils perçoivent des vibrations aériennes et substratales :

bulletOrgane de Johnston
bulletSitué dans la base de l’antenne (scape-pédicelle)
bulletDétecte les fréquences produites par le battement des ailes (mâles repèrent les femelles)
bulletChordotonal interne
bulletPrésent dans les tibias et les ailes, capte vibrations environnementales

5. Toucher (mécanoréception)

Le toucher aide à percevoir le relief des surfaces, la pression et les courants d’air :

bulletSensilles chaétiques
bulletPoils articulés répartis sur le corps, détectent le contact et les flux d’air
bulletCampaniformes
bulletPlaques cuticulaires sensibles à la déformation du tégument, renseigne sur l’appui lors de l’atterrissage
bulletOrganes subgeniculaires
bulletSitués à la base des pattes, informent sur la position du corps et la charge supportée

En complément de ces cinq sens, de nombreuses espèces de diptères possèdent des récepteurs thermiques et hygrosensitifs pour évaluer la température et l’humidité de leur milieu.
 

Morphologie des diptères

Les diptères (mouches, moustiques, taons…) possèdent une organisation corporelle typique des insectes, avec des modifications clés liées à leur vol et à leur mode d’alimentation.

1. Tête (caput)

bulletAntennes
bulletType variable selon l’espèce : filiformes, aristées (mouches domestiques), plumées (moustiques).
bulletRiches en sensilles (olfactives, thermiques, hygrosensibles).
bulletYeux
bulletGrands yeux composés très développés, parfois se touchant au vertex (yeux holoprosocéliciens).
bulletTrois ocelles dorsaux pour la perception de l’intensité lumineuse.
bulletAppareil buccal
bulletModifié en fonction de l’alimentation :
bulletLécheur-taupineur spongieux (Muscidae)
bulletPiqueur-suceur (moustiques, taons)
bulletSuceur-siphon (tipules)
bulletRat‐taupeur broyeur (Larves aquatiques)

2. Thorax

bulletPro-, méso- et métathorax forment une masse compacte permettant l’attachement puissant des muscles de vol.
bulletAiles
bulletUne seule paire fonctionnelle de grandes ailes antérieures.
bulletLes secondes ailes sont transformées en balanciers (haltères), stabilisant le vol.
bullet Pattes
bulletSix pattes articulées, adaptées à la marche, la préhension ou le perchoir.
bulletChaque patte se termine par deux griffes et, chez certaines mouches, un pulvillus adhésif.

3. Abdomen

bulletSegmenté en dix segments visibles externes (généralement 7–8 chez l’adulte).
bulletSpiracles latéraux pour la respiration trachéenne.
bulletOrganes génitaux externes très variables, souvent complexes chez les mâles.

4. Tégument et musculature

bulletCuticule mince et souple, souvent recouverte de poils et de soies sensorielles.
bulletRéseau musculaire puissant dans le thorax, avec muscles élévateurs et abaisseurs de l’aile bien différenciés.

 

Mode de vie et comportement chez les Diptères

Généralités

L’ordre des Diptères regroupe environ 150 000 espèces d’insectes monopalpiés (une seule paire d’ailes fonctionnelles), réparties en nématocères et brachycères. Ils sont cosmopolites, présents dans tous les climats et habitats terrestres, à l’exception de quelques cas marins comme Pontomyia pacifica dont tout le cycle se déroule en pleine mer.

Cycle de vie

Les Diptères sont hexamétaboles : leur développement se fait par métamorphose complète en quatre stades : œuf, larve, nymphe (pupe) puis adulte. Les larves, apodes et souvent acéphales, traversent de trois à huit stades larvaires avant la nymphose. La pupe peut être mobile ou enfermée dans une exuvie immobile selon les familles.

La durée du cycle varie grandement selon l’espèce et les conditions externes, allant d’une semaine à plus d’un an. Par exemple, la femelle de la mouche domestique Musca domestica peut pondre jusqu’à 100 œufs à chaque ponte et générer une descendance théorique de 4 000 milliards d’individus en quelques mois.

Modes d’alimentation

bulletSubstances organiques liquides et solides en décomposition, nectar floral et miellat, sève végétale ou sang. Seules les femelles hématophages (moustiques, glossines) prélèvent le sang des vertébrés.
bulletFloricoles : Syrphidae butinent les fleurs et déposent leurs œufs sur les colonies de pucerons, assurant à leurs larves prédatrices un approvisionnement dès l’éclosion.
bulletSaprophages : Lucilia (mouches vertes), Calliphora (mouches bleues) pondent sur cadavres ou déjections, et leurs larves se nourrissent de matière organique en décomposition.
bulletPrédatrices : Asilidae capturent et perforent la chitine de leurs proies pour en aspirer les contenus ; Dolichopodidae broient les petits insectes avec leurs labelles ; Empididae pratiquent des offrandes nuptiales de proies entre partenaires avant copulation.
bulletParasites : certaines espèces de Braula vivent en ectoparasites sur les abeilles domestiques, se fixant sur leur hôte pour se nourrir.

Comportements écologiques

bulletColonisation de tous les milieux grâce à la dualité modes de vie larve/adulte : la femelle choisit un site de ponte adapté (écorces, eaux stagnantes, déchets, fruits, tissus animaux), assurant la liaison entre les stades aquatique et terrestre.
bullet Pollinisation de fleurs de petite taille délaissées par d’autres insectes, contribuant à la biodiversité et au cycle des nutriments.
bulletAgents de lutte biologique : certaines larves prédatrices limitent les populations de pucerons et autres ravageurs dans les cultures et jardins.
bulletVecteurs de maladies ou responsables de myiases, comme le paludisme transmis par les Anopheles ou la myiase cutanée induite par Lucilia et autres mouches vertes et bleues.
 

Comportements reproductifs

bulletFécundité élevée et cycles rapides : plusieurs générations par an chez de nombreuses espèces ; la ponte dépend de facteurs internes et externes (température, disponibilité du substrat).
bulletStratégies nuptiales variées : Empididae mâles offrent des proies en cadeau nuptial à la femelle pour favoriser l’accouplement ; d’autres espèces utilisent des parades visuelles ou olfactives pour attirer le partenaire.
bullet Synchronisation des émergences : chez certaines familles (Bibionidae, Chironomidae), des émergences massives et synchronisées exploitent des fenêtres écologiques favorables.

 

Régime alimentaire des Diptères

Adultes

Les adultes présentent une très grande diversité de régimes alimentaires, adaptés à leur biologie et à leur habitat.

bulletSaprophages : elles se nourrissent de matières organiques en décomposition (cadavres, excréments).
bulletFloricoles : elles boivent nectar et miellat, et consomment parfois le pollen.
bulletHématophages : certaines femelles de moustiques (Culicidae) et de glossines prélèvent du sang chez les vertébrés.
bulletPrédatrices : des espèces comme les Asilidae capturent et aspirent le contenu de leurs proies.
bulletParasites et parasitoïdes : quelques Diptères adultes déposent leurs œufs sur ou dans un hôte, où se développeront des larves consommant le vivant.

Larves

La plupart des larves sont apodes et acéphales, et leur régime dépend du substrat de ponte choisi par la femelle.

bulletSaprophages : succion de liquides organiques (débris végétaux ou animaux) dans le sol ou dans l’eau stagnante.
bulletPhytophages : certaines larves minent les feuilles, tiges ou racines des plantes hôtes.
bulletZoophages : chez les Syrphidae, par exemple, les larves aspirent le contenu des pucerons qu’elles capturent à la surface des plantes.
bulletParasitoïdes : des Tachinidae pondent sur ou dans un insecte-hôte, dont la larve va se nourrir de l’intérieur, aboutissant généralement à sa mort.

 

Période et mode de reproduction chez les Diptères

Période de reproduction

Dans les régions tempérées, la reproduction débute dès que la température dépasse 15–20 °C et culmine entre avril et septembre. En été, la métamorphose s’accélère et les générations se succèdent toutes les 2–4 semaines. En hiver, de nombreuses espèces passent la nymphose en diapause, retardant l’émergence des adultes jusqu’au retour de la chaleur

Mode de reproduction

bulletAccouplement strictement sexué, avec fécondation interne : le mâle transfère le sperme au moyen d’organes génitaux spécialisés lors d’une copulation généralement brève (10 minutes ou plus).
bulletOviparité prédominante : les femelles pondent des œufs (jusqu’à plusieurs centaines par ponte chez la mouche domestique), déposés sur un substrat adapté (matière en décomposition, plante hôte, surface d’eau stagnante…).
bulletLarviparité ou ovoviviparité chez quelques groupes : certaines espèces retiennent les œufs dans l’abdomen jusqu’à l’éclosion, libérant directement des larves (cas de quelques Glossines et mouches à fruits).
bullet Parthénogenèse éventuelle : un nombre limité d’espèces peut produire une descendance sans fécondation, assurant une reproduction rapide même en l’absence de mâle.

Vie de couple et rituels nuptiaux

bulletAbsence de lien monogame durable : les couples ne restent pas unis après la copulation et n’assurent aucun soin parental. Chaque partenaire reprend rapidement son activité individuelle.
bulletCour acoustique et olfactive : chez les moustiques, les mâles sont attirés par le battement d’ailes de la femelle (fréquence dite « sifflement »), qui les guide jusqu’à la partenaire.
bulletOffrandes nuptiales : certaines Empididae (genre Empis, Hilara) apportent une proie ou un « ballon » de soie en cadeau pour obtenir l’acceptation de la femelle et éviter le cannibalisme sexuel. Chez Hilara quadrivittata, la proie est enfermée dans une bulle soyeuse, tandis que Hilara thoracica offre un ballon vide devenu simple rituel.
bulletDurée de la copulation : varie de quelques minutes à plus d’une heure selon les espèces, renforçant la fécondation et parfois la compétition spermatique en empêchant d’autres mâles d’accéder à la femelle
 

Dimorphisme sexuel chez les Diptères

Morphologie

Chez de nombreuses familles (Calliphoridae, Muscidae, Syrphidae, Tachinidae), les mâles présentent des yeux rapprochés voire juxtaposés (holoptiques), tandis que les yeux des femelles sont nettement écartés (dichoptiques).

Les moustiques (Culicidae) illustrent bien cette différence : les mâles ont des antennes plumées et des palpes maxillaires très longs, riches en soies sensorielles, alors que les femelles portent des antennes simples et des palpes courts adaptés au prélèvement sanguin plutôt qu’à la détection acoustique

Comportement alimentaire

Chez les diptères hématophages (moustiques, tabanidés), seule la femelle se nourrit de sang, indispensable à la maturation des œufs. Les mâles, dépourvus de mandibules, se contentent de nectar et de miellat, jouant un rôle de pollinisateurs.

Organes exsertiles et parade nuptiale

Le dimorphisme ne se limite pas aux pièces sensorielles. Chez certains Trypetidae, les mâles possèdent sur l’abdomen des glandes exsertiles, organes odoriférants libérant des phéromones qui facilitent la rencontre des partenaires pendant la parade

Rituels et offrandes nuptiales

bulletChez de nombreux Empididae (genres Hilara, Empis), les mâles portent des glandes séricigènes sur les tarses antérieurs pour fabriquer des ballonnets de soie.
bulletHilara quadrivittata enferme une proie dans une bulle de soie offerte à la femelle.
bulletHilara thoracica propose un ballotin vide, devenu simple rituel nuptial, mais toujours indispensable à l’accouplement.
 

Cas particuliers

bulletCertaines femelles prédatrices (Ceratopogonidae) dévorent le mâle pendant la copulation, accentuant le dimorphisme comportemental.
bulletLes espèces à dimorphisme inversé (braula sur abeilles, lophiiformes marines) présentent des mâles parasites vestigiaux, plusieurs centaines de fois plus petits que la femelle, vivant accrochés à elle et assurant uniquement la fécondation.

 

Piqûres, morsures et maladies transmissibles par les Diptères

1. Types de piqûres et morsures

bulletPiqûres (perçantes-suceuses)
bulletInsectes concernés : moustiques (Culicidae), phlébotomes (Phlebotomus), ceratopogonidés (Culicoides)
bulletMécanisme : stylets perçants injectant une salive anticoagulante
bulletRéaction locale : papule, démangeaison, œdème léger
bulletMorsures (coupantes-suceuses)
bulletInsectes concernés : taons et tabanidés (Tabanidae), simulies (Simuliidae)
bulletMécanisme : mandibules tranchantes perforant la peau et suçant le sang
bulletRéaction locale : douleur aiguë, lésion saignante, risque d’infection secondaire

2. Réactions locales et complications

bulletRéaction immédiate : douleur, rougeur, démangeaison et œdème durant 24–48 h
bulletAllergies aiguës : urticaire, angio-œdème ou, plus rarement, choc anaphylactique
bulletInfection secondaire : grattage favorisant impétigo ou cellulite
bulletSyndrome « Skeeter » : réaction inflammatoire excessive après piqûres de moustiques

3. Principales maladies transmises

bulletArboviroses par Aedes (moustiques tigres et autres) : dengue, Zika, chikungunya
bullet Leishmanioses cutanées et viscérale par Phlebotomus (phlébotomes)
bulletPaludisme (Anopheles transmettant Plasmodium spp.)
bulletFièvre jaune (Aedes et Haemagogus)
bulletFilarioses lymphatiques (Wuchereria bancrofti) par Mansonia et Culex
bulletOnchocercose (cécité des rivières) par Simulium
bulletTrypanosomiase humaine africaine par Glossina (mouche tsé-tsé)
bulletArboviroses émergentes : fièvre West Nile, encéphalite japonaise

4. Prévention

  1. Protection individuelle
    bulletVêtements couvrants imprégnés de perméthrine
    bulletRépulsifs cutanés (DEET, icaridine, IR3535)
    bulletMoustiquaires et moustiquaires imprégnées
  2. Traitement de l’environnement
    bulletÉlimination des eaux stagnantes
    bulletEntretien des cours d’eau et fossés
    bulletInstallation de moustiquaires sur fenêtres et points d’eau
  3. Lutte collective
    bulletInterventions larvicides et insecticides ciblées
    bulletSurveillance entomologique et signalement

Même si ces diptères sont vecteurs de graves maladies, leur régulation raisonnée (non leur éradication totale) reste indispensable pour préserver l’équilibre écologique (pollinisation, recyclage organique).

 

Stratégies d’adaptation à l’hiver chez les Diptères

Les Diptères recourent essentiellement à trois types de stratégies pour affronter la mauvaise saison : diapause (hivernation/hibernation) à différents stades du cycle et, pour quelques groupes, migration.

1. Diapause (Hivernation vs Hibernation)

La diapause est un arrêt programmé du développement, déclenché par des signaux environnementaux (photopériode, température).

bulletStade concerné
bulletŒuf, larve ou nymphe : la forme la plus fréquente.
bulletAdulte : cas de certaines Calliphoridae (ex. Calliphora vicina) et Pollenia sp. qui hibernent en bâtiments ou sous écorce.
bulletHibernation vs Hivernation
  1. Hibernation : sommeil profond, métabolisme très ralenti, réveils rares et lents.
  2. Hivernation : somnolence avec métabolisme modérément ralenti, réveils fréquents, maintien d’une certaine activité (alimentation, thermorégulation)

2. Migration

Plusieurs Syrphidae effectuent chaque année de véritables migrations sur plusieurs centaines de kilomètres :

bulletEpisyrphus balteatus (Syrphidae)
bulletPrintemps : remontée d’Afrique du Nord et du pourtour méditerranéen vers l’Europe tempérée.
bulletAutomne : retour vers des régions plus chaudes pour passer l’hiver.
bulletRôle : disperser la pollinisation et coloniser rapidement les nouvelles ressources florales au printemps.
bulletAutres genres potentiellement migrateurs : certains Scathophagidae et Muscidae ont été observés en mouvements passifs (vent porteur) à longue distance, mais les migrations actives restent surtout documentées chez les Syrphidae

3. Choix stratégique et équilibres écologiques

bulletLes pupes en diapause protègent efficacement le patrimoine génétique local, sans dépense énergétique d’adulte.
bulletLes adultes hibernants (Calliphoridae, Pollenia) restent parfois vecteurs de pathogènes dans les zones urbanisées, d’où l’intérêt sanitaire de leur repérage précoce.
bulletLa migration des Syrphidae assure une dynamique écosystémique en reliant zones froides et chaudes, mais la variabilité climatique (changements de vent, gel tardif) peut fortement impacter ces déplacements.

Prédateurs des Diptères

Les diptères, tant au stade larvaire qu’au stade adulte, subissent la prédation d’une grande variété d’animaux. Cette pression permet de réguler leurs populations et de maintenir l’équilibre des écosystèmes.

1. Prédateurs vertébrés

bulletOiseaux insectivores
bulletHirondelles, mésanges et fauvettes : capture en vol ou ramassage au sol.
bulletRolliers et engoulevents : privilégient les émergences massives (moucherons, moustiques).
bulletChauves-souris
bulletMoustiques et moucherons composent une large part de leur alimentation nocturne.
bulletUtilisation de l’écholocalisation pour débusquer les vols erratiques.
bulletAmphibiens et reptiles
bulletGrenouilles, crapauds, tritons : guettent les adultes ou consomment les larves aquatiques.
bulletLézards et geckos : prélèvent insectes volants à l’affût près des points lumineux.
bulletPoissons
bulletGambusies et poissons rouges : voraces sur larves de moustiques dans les milieux aquatiques stagnants.

2. Prédateurs invertébrés

bulletAraignées
bulletToile orbiculaire : capture passive des adultes en plein vol.
bulletAraignées chasseuses (Salticidae, Thomisidae) : guet et bond direct sur la proie.
bulletOdonates
bulletLibellules et demoiselles : vol rapide et prédateur aérien par excellence des diptères.
bulletInsectes prédateurs
bulletAsilidae (mouches à toison) : trompe perçante pour injecter une salive paralysante.
bulletEmpididae et Syrphidae larvaires : certaines larves aspirent pucerons et petits insectes.
bulletHydrophilidae et Dytiscidae larvaires : dans l’eau, prédation sur larves de moustiques.
bulletHyménoptères parasitoïdes
bulletTachinidae : dépôt d’œufs sur ou dans la larve de diptère, larves de moucheuse dévorent l’hôte de l’intérieur.
bulletIchneumonidae et Braconidae : rares mais ciblent des nymphes de diptères au sol ou sur plantes.

3. Agents pathogènes et parasites

bulletChampignons entomopathogènes
bulletEntomophthora muscae : infecte la mouche domestique, provoque une “mort sur barre” collée aux surfaces.
bulletNématodes et microsporidies
bulletSteinernema spp. (nématodes) : libération de bactéries symbiotiques tuant la larve hôte.
bulletMicrosporidies (Nosema spp.) : affaiblissement progressif et mortalité des larves.
bulletVirus et bactéries
bulletBacillus thuringiensis israelensis : larvicide naturel ciblant les moustiques.
bulletVirus entomopathogènes (baculovirus) : moins courants chez les diptères mais documentés chez certains moucherons.

4. Stratégies de défense des diptères

bulletVol agile et erratique : utilisation des haltères pour des manœuvres rapides.
bulletMimétisme et camouflage : colorations cryptiques ou imitations d’autres insectes (Syrphidae imitant les hyménoptères).
bulletGroupement d’émergence : naissance massive diluant le risque individuel (« safety in numbers »).

5. Rôle écologique des interactions prédateur-proie

bulletRégulation des populations de diptères nuisibles (moustiques, mouches à fruits).
bulletSoutien des réseaux trophiques supérieurs (oiseaux, chauves-souris).
bulletMaintien de la biodiversité par la sélection des stratégies défensives les plus efficaces.

 

Distribution géographique des Diptères

Aperçu global

Les Diptères sont un ordre cosmopolite, présent sur tous les continents et dans la quasi-totalité des écosystèmes terrestres. On recense aujourd’hui plus de 150 000 espèces décrites, réparties dans environ 156 familles, de la zone tropicale aux régions polaires .

Zones biogéographiques

bulletRégions tropicales humides (forêts équatoriales, zones monsooniques)
bulletZones tempérées (Paléarctique et Néoarctique)
bulletRégions néotropicales et éthiopiennes (Amérique du Sud, Afrique subsaharienne)
bulletZones montagnardes (jusqu’à 4 000 m d’altitude)
bulletRégions arctiques et antarctiques (quelques Chironomidae et Tipulidae)

Cette répartition reflète une richesse maximale dans les forêts tropicales et une diminution progressive vers les hautes latitudes.

Habitats et milieux

bulletMilieux aquatiques stagnants et cours d’eau (larves de moustiques et de chironomes)
bulletSols, litières et matières en décomposition (larves de calliphoridés et de syrphidés)
bulletVégétation et fleurs (adultes floricoles et larves phytophages)
bulletCavités, grottes et écorces (adultes hibernants de Calliphoridae)

La grande diversité d’habitats permet aux diptères de jouer des rôles écologiques variés, de la pollinisation à la décomposition organique.

Espèces endémiques et invasives

bulletEndémiques : Drosophila spp. sur des îles isolées, tipules en haute montagne
bulletInvasives : Aedes albopictus, Musca domestica et autres espèces synanthropes colonisent toutes les zones tempérées et tropicales
bulletAdaptations extrêmes : certaines espèces survivent dans les milieux arctiques et à très haute altitude

 

 

Sous-ordre

Familles

Distribution geographique Description
Nématocères env 35 familles    
Brachycères env 70 familles    
Cyclorrhaphes env 80 familles    

 

 

Nom usuel

Genre

espèce

Classification

Photos Environnement principal Distribution
Taon Tabanus spp Tabanidés Description de cette image, également commentée ci-après Jardins, prairies  Régions chaudes et tempérées du globe. France
Asile à trois bandes, ou mouche à toison à trois bandes Asilus tristrigatus Asilidés   Forêts tempérées Europe France
Tipule Tipula sp Tipulidés Koziulkowiec.jpg Prairies, jardins Presque cosmopolite France
Anophèle Anopheles sp Culicidés   Eaux dormantes Régions chaudes du globe
Simulie Melusina sp Simuliidés Fleuves, rivières Cosmopolites France
Phlébotome Phlebotomus sp Psychodidés Description de cette image, également commentée ci-après Parasitaire  (vecteur de maladie) Europe du sud, Afrique du Nord France
Moustique tigre, ou aède ponctué Aedes albopictus Culicidés Description de cette image, également commentée ci-après Fleuves, rivières Cosmopolite, sauf régions très froides France
Mouche tsé-tsé Glossina morsitans Glossinidés Description de cette image, également commentée ci-après Savane Afrique australe
Calliphore Calliphora sp Calliphoridés Description de l'image Calliphora vicina 1.JPG. Maison domestique Hémisphère Nord France
Mouche domestique Musca domestica Muscidés Description de cette image, également commentée ci-après Maison domestique Cosmopolite, sauf régions très froides France
Mouche des fruits méditerranéenne Ceratitis Capitata Téphrytidés Description de cette image, également commentée ci-après Plantations Régions tempérées et chaudes. Localisé. France
Mouche à damiers, ou mouche grise de la viande Sarcophaga carnaria Sarcohagidés   Forêts clairsemées Cosmopolite, sauf régions très froides France
Mouche dorée, ou mouche "à merde", ou lucile impériale Lucilia caesar Calliphoridés Description de cette image, également commentée ci-après Jardins, prairies Europe France
Hippobosque du cheval Hippobosca equina Hippoboscidés Description de cette image, également commentée ci-après Parasite Europe France
Drosophile Drosophila sp Drosophilidés Description de cette image, également commentée ci-après Plantations Europe, Etats-Unis France
Chrysops aveuglant Chrysops caecutiens Tabanidés   Parasite Eurasie France
Mouche des carottes Psila rosae Psilidés Description de cette image, également commentée ci-après Champs cultivés Europe, Etats-Unis France