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Classification (env. espèces).
Métazoaires-Triploblastiques-Invertébrés-Protostomiens-Ecdysozoaires-Arthropodes-Mandibulates-Insectes-Ptérygotes
(Fourmilions, scarabées, panorpes, papillons, mouches, abeilles, guêpes,
cigales, grillons, criquets, phasmes, mantes, termites, éphémères, libellules,
demoiselles...)
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Ordres |
Classification |
Distribution
geographique |
Description |
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Neuropterides
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Néoptères-Neuroptérides
(env 6.225 esp) |
Les Neuropterides regroupent les ordres des Névroptères,
Mégaloptères et Rhaphidioptères, caractérisés par leurs ailes
membraneuses à nervation dense, leur développement holométabole et leurs
larves prédatrices.
Taille et description Les adultes mesurent de 5 millimètres Ã
plus de 8 centimètres selon les groupes. Leur corps est allongé, avec
une tête mobile dotée de mandibules puissantes, des antennes filiformes
ou claviformes, un thorax portant deux paires d’ailes membraneuses Ã
nervation réticulée, et un abdomen segmenté. Les larves sont allongées,
souvent aplaties, avec des mandibules en forme de crochets creux pour
injecter des enzymes digestives. Les Mégaloptères (ex : Sialidae) ont
des larves aquatiques, les Névroptères (ex : Chrysopidae, Myrmeleontidae)
ont des larves terrestres prédatrices, les Rhaphidioptères ont une
morphologie serpentiforme.
Distribution Les Neuropterides sont présents sur tous les
continents sauf l’Antarctique. Les Névroptères sont largement répandus
dans les zones tempérées et tropicales. Les Mégaloptères sont associés
aux milieux aquatiques frais et oxygénés. Les Rhaphidioptères sont
restreints à l’hémisphère nord, notamment en Europe et en Asie. Leur
distribution dépend de la disponibilité des proies larvaires et des
conditions climatiques.
Phases de développement Le développement est holométabole avec
quatre stades : œuf, larve, nymphe, adulte. L’œuf est déposé sur un
substrat adapté. La larve passe par plusieurs mues, avec une durée
variable selon les conditions. Les larves de Mégaloptères vivent dans
l’eau, celles des Névroptères et Rhaphidioptères dans le sol, la litière
ou les végétaux. La nymphe est immobile, souvent dans un cocon soyeux.
L’adulte émerge avec des ailes fonctionnelles et une durée de vie
généralement courte.
Cycle de vie La durée du cycle varie de quelques mois Ã
plusieurs années selon le groupe. Les Mégaloptères ont des larves
aquatiques qui peuvent vivre deux à trois ans avant la nymphose. Les
Névroptères ont des cycles plus courts, souvent univoltins. Les
Rhaphidioptères ont des cycles synchronisés avec les saisons froides. La
diapause peut survenir au stade larvaire ou nymphal. Le cycle est
fortement influencé par la température et l’humidité.
Mode de reproduction La reproduction est sexuée avec
accouplement et fécondation interne. Les mâles localisent les femelles
par signaux visuels ou chimiques. Les œufs sont pondus isolément ou en
grappes, parfois sur des tiges végétales ou dans des anfractuosités. Les
femelles de certains Chrysopidae déposent leurs œufs sur des pédicelles
pour éviter le cannibalisme larvaire. Le dimorphisme sexuel est discret.
La fécondité varie selon les espèces et les conditions
environnementales.
Particularités Les larves sont des prédateurs spécialisés :
pucerons pour les Chrysopidae, fourmis pour les Myrmeleontidae, larves
aquatiques pour les Sialidae. Certaines larves construisent des pièges
coniques dans le sable (fourmilions). Les adultes sont souvent
crépusculaires ou nocturnes, peu actifs, parfois pollinisateurs. Les
ailes à nervation dense sont caractéristiques du groupe. Les cocons sont
souvent soyeux et résistants. Les larves de Chrysopidae sont utilisées
en lutte biologique.
Dangerosité Les Neuropterides ne sont pas dangereux pour
l’homme. Ils ne piquent pas, ne transmettent pas de maladies et ne
causent pas de dégâts directs. Au contraire, leurs larves sont
bénéfiques en régulant les populations de pucerons et autres ravageurs.
Leur dangerosité est nulle en contexte domestique ou agricole, sauf dans
de rares cas de confusion avec des espèces nuisibles. Leur rôle
écologique est positif dans les chaînes trophiques. |
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Coleopteres
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Néoptères-Holométaboles |
Les Coléoptères sont des insectes holométaboles à élytres
rigides dont la diversité morphologique, écologique et fonctionnelle en
fait l’ordre animal le plus vaste et le plus ubiquiste.
Taille et description Les Coléoptères mesurent de moins d’un
millimètre (Ptiliidae) à plus de 15 centimètres (Titanus giganteus).
Leur corps est divisé en tête avec pièces buccales broyeuses, antennes
segmentées et yeux composés, thorax avec trois paires de pattes et deux
paires d’ailes dont la première est transformée en élytres rigides, et
abdomen segmenté sans appendices locomoteurs. Les élytres protègent les
ailes membraneuses postérieures utilisées pour le vol. La cuticule est
souvent fortement sclérifiée et pigmentée. Le pronotum est développé et
recouvre partiellement la tête. Les formes varient de sphériques Ã
allongées, parfois aplaties ou tubulaires.
Distribution Les Coléoptères sont présents sur tous les
continents sauf l’Antarctique. Ils colonisent tous les biotopes
terrestres et dulçaquicoles. Ils sont absents du milieu marin. Leur
diversité est maximale en zones tropicales mais certaines espèces sont
adaptées aux milieux arides, montagnards ou souterrains. Ils occupent
des niches variées : prédateurs, phytophages, saprophages, coprophages,
xylophages, pollinisateurs, parasites. Leur capacité de dispersion et
leur plasticité trophique favorisent leur ubiquité.
Phases de développement Le développement est holométabole avec
quatre stades : œuf, larve, nymphe, adulte. L’œuf est souvent déposé
dans un substrat nutritif ou protecteur. La larve est vermiforme,
parfois campodéiforme ou scarabaeiforme, dotée de pièces buccales
broyeuses et spécialisée pour la nutrition. Elle passe par plusieurs
mues. La nymphe est immobile, souvent protégée dans un cocon ou une
loge. L’adulte émerge avec des ailes fonctionnelles et une cuticule
durcie.
Cycle de vie La durée du cycle varie de quelques semaines Ã
plusieurs années selon l’espèce, le climat et les ressources. Certaines
espèces ont une diapause larvaire ou nymphale. Le cycle peut être
univoltin, bivoltin ou multivoltin. Les espèces xylophages ou
souterraines ont des cycles longs. Les espèces floricoles ou coprophages
ont des cycles rapides. La synchronisation avec les saisons et les
ressources est fréquente.
Mode de reproduction La reproduction est sexuée avec
fécondation interne. Les mâles localisent les femelles par phéromones ou
signaux visuels. L’accouplement est direct avec transfert de
spermatophore. Les femelles pondent des œufs parfois protégés ou insérés
dans des substrats spécifiques. Certaines espèces pratiquent la
parthénogenèse. Le dimorphisme sexuel est fréquent dans la taille, la
forme des antennes ou la coloration. Les comportements reproducteurs
incluent parade, compétition, soins parentaux chez certaines espèces.
Particularités Les Coléoptères présentent des adaptations
remarquables : élytres protecteurs, régimes trophiques variés,
mimétisme, camouflage, bioluminescence (Lampyridae), spécialisation
écologique extrême (Curculionidae, Cerambycidae). Certains sont
pollinisateurs, d’autres nettoyeurs ou régulateurs biologiques. Leur
diversité morphologique et fonctionnelle est sans équivalent chez les
insectes.
Dangerosité De nombreuses espèces sont des ravageurs agricoles,
forestiers ou alimentaires : charançons, doryphores, scolytes, bruches.
Elles perforent les graines, défolient les plantes, creusent les bois,
contaminent les stocks. Certaines espèces sont vectrices de pathogènes
ou provoquent des allergies. Les dégâts peuvent être économiques,
sanitaires ou écologiques. La lutte biologique, chimique ou culturale
est souvent nécessaire |
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Strepsiptères
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Néoptères-Holométaboles |
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Mecoptères
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Néoptères-Holométaboles |
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Trichopteres
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Néoptères-Holométaboles |
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Lepidopteres
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Néoptères-Holométaboles |
Les Lépidoptères sont des insectes holométaboles à métamorphose
complète, dont la diversité morphologique, écologique et comportementale
en fait un groupe majeur à la fois esthétique et potentiellement
ravageur.
Taille et description Les Lépidoptères mesurent de quelques
millimètres (Micropterigidae) à plus de 25 centimètres d’envergure
(Attacus atlas). Leur corps est divisé en tête avec antennes variées
(filiformes, plumeuses, pectinées), yeux composés et trompe enroulée
pour aspirer le nectar. Le thorax porte trois paires de pattes et deux
paires d’ailes recouvertes d’écailles colorées. L’abdomen segmenté
contient les organes reproducteurs. Les chenilles sont cylindriques,
dotées de fausses pattes abdominales et d’un appareil buccal broyeur.
Distribution Les Lépidoptères sont présents sur tous les
continents sauf l’Antarctique. Leur diversité est maximale en zones
tropicales mais certaines espèces colonisent les milieux arctiques,
désertiques ou montagnards. Ils occupent des niches variées :
pollinisateurs floraux, décomposeurs, phytophages spécialisés. Les
espèces diurnes (Rhopalocères) sont souvent colorées, les nocturnes
(Hétérocères) plus cryptiques.
Phases de développement Le cycle holométabole comprend quatre
stades : œuf, larve (chenille), nymphe (chrysalide), adulte (imago).
L’œuf est souvent orné et déposé sur une plante hôte. La chenille passe
par plusieurs mues, croît rapidement et cause des dégâts importants. La
nymphe est immobile, protégée ou non par un cocon. L’adulte émerge pour
se reproduire, souvent avec une durée de vie brève.
Cycle de vie La durée du cycle varie selon l’espèce, le climat
et les ressources. Certaines espèces sont univoltines, d’autres
bivoltines ou multivoltines. Des phases de diapause peuvent survenir Ã
l’état larvaire ou nymphal. Les espèces migratrices comme Danaus
plexippus alternent générations reproductrices et migratrices. La
synchronisation avec les saisons et les plantes hôtes est cruciale.
Mode de reproduction La reproduction est sexuée avec
accouplement et fécondation interne. Les mâles
localisent les femelles par phéromones ou signaux visuels. Le
spermatophore est transféré lors de l’accouplement. Les femelles pondent
des œufs sur des plantes spécifiques. Certaines espèces pratiquent la
parthénogenèse. Le dimorphisme sexuel est fréquent, notamment dans la
taille, la forme des antennes ou la coloration.
Particularités Les Lépidoptères présentent des adaptations
remarquables : mimétisme, camouflage, migration longue distance,
spécialisation trophique larvaire, coloration aposématique, production
de soie larvaire. Certaines espèces ont des cycles synchronisés avec les
plantes hôtes ou les saisons. Les interactions avec les pollinisateurs,
les prédateurs et les parasites sont complexes.
Dangerosité Les chenilles de nombreuses espèces sont des
ravageurs agricoles : carpocapses, noctuelles, teignes, pyrales,
processionnaires. Elles défolient, percent les fruits, sapent les
racines ou les tiges. Certaines espèces comme la processionnaire du pin
sont urticantes et dangereuses pour l’homme et les animaux. Les dégâts
peuvent être économiques, sanitaires ou écologiques |
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Dipteres
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Néoptères-Holométaboles |
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Siphonapteres
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Néoptères-Holométaboles |
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Hymenoptères
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Néoptères-Holométaboles |
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Thysanoptères
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Néoptères-Paranéoptères |
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Hémiptères
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Néoptères-Paranéoptères |
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Phthiraptères
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Néoptères-Paranéoptères |
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Orthopteres
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Néoptères-Polynéoptères |
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Grylloblattoides
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Néoptères-Polynéoptères |
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Dermaptères
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Néoptères-Polynéoptères |
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Embioptères
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Néoptères-Polynéoptères |
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Plécoptères
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Néoptères-Polynéoptères |
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Mantophasmatoides |
Néoptères-Polynéoptères |
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Phasmidoptères |
Néoptères-Polynéoptères |
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Zorapteres |
Néoptères-Polynéoptères |
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Isoptères |
Néoptères-Dictyoptères |
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Mantoptères |
Néoptères-Dictyoptères |
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Blatoptères |
Néoptères-Dictyoptères |
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Ephéméropteres |
Paléoptères |
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Odonates

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Paléoptères |
Les Odonates regroupent les libellules et les demoiselles,
insectes prédateurs à métamorphose incomplète, dont les larves
aquatiques et les adultes volants jouent un rôle écologique majeur.
Taille et description Les Odonates mesurent de 2 Ã plus de 10
centimètres selon les espèces. Leur corps est allongé, avec une tête
large portant deux yeux composés volumineux, de petites antennes et des
pièces buccales broyeuses. Le thorax porte trois paires de pattes et
deux paires d’ailes membraneuses à nervation dense. Les ailes sont
étalées au repos chez les Anisoptères (libellules) et repliées chez les
Zygoptères (demoiselles). L’abdomen est fin, segmenté, souvent coloré ou
orné de motifs. Les mâles possèdent des appendices copulateurs au second
segment abdominal et des cercoïdes pour maintenir la femelle durant
l’accouplement.
Distribution Les Odonates sont présents sur tous les continents
sauf l’Antarctique. Ils colonisent les zones humides, étangs, rivières,
marais, fossés, et parfois les milieux forestiers ou urbains proches de
l’eau. Leur diversité est maximale en zones tropicales mais plus de 120
espèces sont recensées en Europe. Les larves vivent dans l’eau douce,
les adultes dans les milieux ouverts et ensoleillés
Phases de développement Le développement est hémimétabole avec
trois stades : œuf, larve aquatique, adulte. L’œuf est pondu dans l’eau
ou sur des végétaux aquatiques. La larve vit dans l’eau, respire par des
branchies (Zygoptères) ou une chambre rectale (Anisoptères), et passe
par 8 à 15 mues selon l’espèce. La durée larvaire varie de quelques mois
à cinq ans. L’émergence se fait hors de l’eau, la larve grimpe sur un
support, la cuticule se fend et l’adulte émerge.
Cycle de vie La phase larvaire est longue, la phase adulte
courte (10 à 50 jours). Les larves sont prédatrices, capturant des
crustacés, larves d’insectes, têtards ou alevins. Les adultes chassent
en vol d’autres insectes. La reproduction a lieu au printemps ou en été,
selon les espèces. Certaines espèces hivernent à l’état larvaire,
d’autres émergent en masse à la belle saison.
Mode de reproduction La reproduction est sexuée avec
accouplement aérien. Le mâle saisit la femelle avec ses cercoïdes,
formant le cœur copulatoire. Le sperme est transféré depuis le deuxième
segment abdominal. La femelle pond les œufs dans l’eau ou sur des
végétaux. Certaines espèces pondent en tandem, d’autres seules. La
fécondité dépend de la taille et de l’espèce.
Particularités Les Odonates sont d’excellents volants, capables
de vol stationnaire, de marche arrière et de virages brusques. Leur
vision est panoramique. Les larves possèdent un masque préhensile pour
capturer les proies. Les adultes sont territoriaux, les mâles défendent
des zones de ponte. Certaines espèces sont bio-indicatrices de la
qualité des milieux aquatiques.
Dangerosité Les Odonates ne sont pas dangereux pour l’homme.
Ils ne piquent pas, ne transmettent pas de maladies et ne causent pas de
dégâts. Leur rôle est bénéfique : régulation des populations de
moustiques et d’insectes nuisibles. Les larves peuvent mordre si
manipulées mais sans danger réel. Leur présence est signe de bonne
qualité écologique. |
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