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Classification ()
Ces espèces sont caractérisées par des ailes généralement indépendantes ; un champ jugal possédant une seule nervure ; des pièces buccales habituellement de type piqueur ; des tarses des pattes avec au plus trois articles ; des cerques rudimentaires ou inexistants ;un développement généralement de type paurométabole, avec des passages vers l'holométabolie.
Ce sont des insectes ptérygotes néométaboles de taille minuscule, au corps allongé et aux ailes bordées de soies longues et fines (d'où leur nom scientifique, qui évoque des ailes (pteron, en grec) frangées (thysanos ; frange, en grec). Le mot thrips vient également du grec, langue dans laquelle il désigne les « poux du bois » ou les « cloportes ». Le nombre d'espèces connues dépasse les 6 000 réparties en plus de 850 genres. Le thrips du blé est souvent nommé « bête d'orage », « bête de chaleur » ou parfois « bête d'août » (nom qui peut les faire confondre avec les aoûtats). Certaines espèces, sont considérées comme nuisibles, mais jouent un rôle important de pollinisation, seules ou en conjonction avec d'autres espèces ou avec le vent. Les thrips vivant sur les acacias australiens ont été utilisés comme organismes modèles Comme de nombreuses autres espèces, la mondialisation des échanges a été l'occasion de transferts d'espèces d'une région à l'autre et entre continents. Des comportements sociaux sont observés chez de nombreuses espèces et au sein de l'espèce coloniale Hoplothrips pedicularius, les individus sont territoriaux (défendent leur territoire) Des espèces nouvelles de thrips sont régulièrement découvertes et beaucoup sont sans doute encore à découvrir. Au moins une espèce (Aulacothrips dictyotus de la famille des Heterothripidae) est ectoparasite. Certains thrips sont responsables de la formation de galles chez leur plante hôte
Dans la dixième édition de son Systema Naturae (1758), Carl von Linné reprend comme nom de genre l'appellation latine du pou, Pediculus. Il y rassemble toutefois un grand nombre d'animaux qui ont vaguement un aspect de pou, c'est-à-dire les poux véritables (anoploures), les poux des oiseaux (mallophages), les psoques et même un diptère hippoboscidé. Il est globalement suivi en la matière par Johan Christian Fabricius (1775). La première distinction entre les poux proprement dits, suceurs de sang, et les espèces à pièces buccales broyeuses (mallophages) est due à Charles de Geer dès 1778 : il conserve le nom de genre Pediculus pour les premiers et désigne les seconds sous le nom de Ricinus. L'ordre des anoploures est créé par William Leach en 1815, mais il y range encore un genre de mallophages. C'est enfin à Christian Ludwig Nitzsch, pionnier de l'étude des phthiraptères, que l'on doit la création du terme de mallophages en 1818. La distinction entre poux véritables, hématophages à l'appareil buccal piqueur-suceur, et les mallophages à l'appareil buccal broyeur devient stable et sera confirmée par Hermann Burmeister en 1838. Cet arrangement restera très stable par la suite en dépit de nombreux remaniements internes. En 1951 encore, Gordon Floyd Ferris (1893-1958), un grand spécialiste de ces groupes, exprimait ses doutes quant à une parenté étroite entre anoploures et mallophages.
Les membres de cet ordre sont caractérisés par : Des antennes longues; des pièces buccales piqueuses avec un long rostre articulé, des palpes maxillaires et labiaux absents; deux paires d'ailes dont l'une, en partie cornée, est transformée en hémiélytre chez les hétérométaboles. Le développement est du type hétérométabole paurométabole. 90 % des espèces connues sont phytophages.
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