Neuroptérides

Ordre	Espèces	Espèces representatives	Description
Neuroptères	en 5.700 esp	Climaciella brunnea → Mantispe brun (moins de 3 cm, enverg 3-4 cm, moins de 1 g) Nymphes myrmeleonides → Fourmilion géant australien (moins de 4 cm, moins de 11 cm, moins de 1 g) Spilosmylus spilopterus → Osmyle asiatique (moins de 3 cm, enverg 4-6 cm, moins de 1 g) Nemoptera africana → Némoptère africain (moins de 3 cm, enverg 6-8 cm, moins de 1 g)	Taille Les névroptères (ou Neuroptères) présentent une grande variabilité morphologique. Les adultes mesurent de 3 mm à plus de 70 mm de longueur corporelle selon les espèces, avec une envergure pouvant dépasser 10 cm chez les plus grands comme certains ascalaphes ou fourmilions tropicaux. Les larves sont généralement allongées, munies de mandibules en forme de crochets, et mesurent de quelques millimètres à plusieurs centimètres. Distribution Les névroptères sont présents sur tous les continents sauf l’Antarctique. Ils occupent des milieux variés : forêts, prairies, zones humides, milieux arides, jardins, haies, lisières boisées. En France, on recense environ 160 espèces réparties dans plusieurs familles : Chrysopidae (chrysopes), Hemerobiidae (hémérobes), Myrmeleontidae (fourmilions), Ascalaphidae (ascalaphes), Mantispidae (mantispes), Coniopterygidae (poussières d’ailes). Description Ce sont des insectes holométaboles à deux paires d’ailes membraneuses, souvent transparentes et finement nervurées. Les ailes sont disposées en toit au repos. Les antennes sont longues et filiformes ou en massue selon les groupes. Les pièces buccales des adultes sont broyeuses, celles des larves sont modifiées en stylets creux pour la prédation. Les larves pratiquent la digestion extra-orale. Les yeux sont composés, parfois très développés chez les ascalaphes. Particularité Les larves sont de redoutables prédateurs, notamment celles des chrysopes et des fourmilions. Certaines larves de mantispes parasitent les œufs d’araignées. Les chrysopes sont utilisées en lutte biologique contre les pucerons. Les ascalaphes combinent des traits de libellules et de papillons. Les fourmilions creusent des pièges coniques dans le sable pour capturer leurs proies. Les adultes sont souvent crépusculaires ou nocturnes, parfois attirés par la lumière. Dangerosité Les névroptères ne sont pas dangereux pour l’humain. Ils ne piquent pas, ne mordent pas et ne sont ni venimeux ni urticants. Leur rôle écologique est bénéfique, notamment comme auxiliaires de cultures. Ils ne présentent aucun risque sanitaire ou toxique connu.
Mégaloptères	env 300 esp	Acanthacorydalis fruhstorferi, Corydale géant asiatique Corydalus cornutus, Corydale cornu d’Amérique Nevromus austroindicus, Corydale indien du Sud, Protohermes grandis, Corydale japonais géant	Taille Les Mégaloptères sont des insectes de taille moyenne à grande. Les espèces européennes comme Sialis lutaria mesurent entre 20 et 25 mm de long . Les espèces tropicales, notamment asiatiques comme Acanthacorydalis fruhstorferi, peuvent atteindre une envergure de plus de 21 cm, ce qui en fait les plus grands insectes aquatiques connus. Distribution Leur distribution est mondiale mais discontinue. On compte environ 340 espèces dans le monde. Les Sialidae sont présents en Europe, notamment en France avec Sialis lutaria, Sialis nigripes et Sialis fuliginosa. Les Corydalidae (dobsonflies) sont surtout présents en Amérique, Asie et Afrique. Les adultes vivent près des cours d’eau, tandis que les larves aquatiques colonisent les rivières, étangs et zones humides bien oxygénées. Description Les adultes possèdent deux paires d’ailes membraneuses, de même taille, à nervation dense, repliées en toit sur l’abdomen au repos. Le corps est mou, aplati, avec une tête large et des antennes longues et segmentées. Les pièces buccales sont broyeuses. Les larves sont aquatiques, allongées, munies de trois paires de pattes et de branchies latérales plumeuses. Elles sont carnivores et vivent dans les sédiments ou sous les pierres. Particularité Les larves sont de redoutables prédateurs aquatiques, se nourrissant de larves de chironomes, petits crustacés et autres invertébrés. Elles peuvent vivre plusieurs années avant de se nymphoser. Les adultes sont souvent nocturnes, attirés par la lumière, mais ne se nourrissent pas ou très peu. Les Megaloptera sont considérés comme bioindicateurs de la qualité des eaux douces, leur présence signalant un bon niveau d’oxygénation et peu de pollution. Dangerosité Les Mégaloptères ne sont pas dangereux pour l’humain. Ils ne piquent pas, ne mordent pas et ne sont ni venimeux ni urticants. Leur apparence peut impressionner, notamment chez les Corydalidae mâles avec de longues mandibules, mais ils sont totalement inoffensifs. Aucun risque sanitaire ou toxique n’est associé à ce groupe
Raphidioptères	env 225 esp	Alena intermedia — Raphidioptère de Californie Agulla nixa — Raphidioptère du Mexique Megaraphidia sororcula — Grande raphidie asiatique Tjederiraphidia asiatica — Raphidie orientale	Taille Les Raphidioptères mesurent généralement entre 10 et 30 mm de long, avec une envergure de 12 à 30 mm selon les espèces. Leur corps est élancé, et le prothorax est particulièrement allongé, ce qui leur donne une silhouette serpentine caractéristique. Distribution Ils sont strictement confinés à l’hémisphère nord, principalement dans la région holarctique. On les trouve en Europe, en Asie tempérée et en Amérique du Nord. En France, on compte environ 17 espèces réparties dans deux familles : Raphidiidae et Inocelliidae. Ils sont surtout présents en zones boisées, montagneuses ou forestières, où les larves trouvent refuge sous l’écorce ou dans la litière. Description Ce sont des insectes holométaboles à deux paires d’ailes membraneuses, nervurées, repliées en toit au repos. Le prothorax est très allongé et mobile, la tête est prognathe, les antennes sont longues et filiformes. Les pièces buccales sont broyeuses. Les larves sont terrestres, vermiformes, prédatrices, vivant dans les crevasses du bois ou sous les écorces. Le cycle larvaire dure de 1 à 3 ans selon les espèces. Particularité Les adultes sont appelés « mouches serpent » en raison de leur port dressé et de leur cou mobile. Ils sont diurnes, arboricoles et chassent activement de petits arthropodes à corps mou comme les pucerons ou les psoques. Les femelles possèdent un long ovipositeur pour pondre dans les anfractuosités du bois. La parade nuptiale est complexe et prolongée, avec des comportements de nettoyage et de contact antennaire. Les larves sont également prédatrices et jouent un rôle écologique dans la régulation des populations d’insectes. Dangerosité Les Raphidioptères ne présentent aucun danger pour l’humain. Ils ne piquent pas, ne mordent pas et ne sont ni venimeux ni urticants. Ils sont considérés comme bénéfiques, notamment dans les écosystèmes forestiers, où ils contribuent à la régulation des ravageurs.