Lépidoptères

Super-familles	Espèces	Sous-ordre	Espèces representatives	Description
Micropterygoidés		Zeugloptères	Micropteryx du Japon (Micropteryx japonica) Sabatinca doroxène (Sabatinca doroxena) Agrionymphe du Cap (Agrionympha capensis) Squamicorne équatorienne (Squamicornia aequatoriella)
Agathiphagoidés		Aglossata	Agathiphaga queenslandensis → Agathiphage du Queensland Agathiphaga vitiensis → Agathiphage des Fidji
Heterobathimioidés		Heterobathimiines	Heterobathmia pseuderiocrania → Hétérobathmie pseudo-Eriocrania Heterobathmia valvifer → Hétérobathmie à valves Heterobathmia diffusa → Hétérobathmie diffuse Heterobathmia australis → Hétérobathmie australe
Eriocranoidés		Glossata-Monotrysiens	Eriocrania semipurpurella asiatica → Ériocranie pourpre d’Asie Eriocrania chrysolepidella → Ériocranie à écailles dorées Eriocrania komaii → Ériocranie de Komai Eriocrania sakhalinella → Ériocranie de Sakhaline
Acanthopteroctetoidés		Glossata-Monotrysiens	Papillon à bande unique d’unifascié (Acanthopteroctetes unifascia) Papillon de Crimée à ailes étroites (Catapterix crimaea)
Lophocoronoidés		Glossata-Monotrysiens
Neopseustoidés		Glossata-Monotrysiens
Mnesarchaeoidés		Glossata-Monotrysiens
Hepialoidés		Glossata-Monotrysiens
Nepticuloidés		Glossata-Monotrysiens
Andesianoidés		Glossata-Monotrysiens
Adeloidés		Glossata-Monotrysiens
Palaephatoidés		Glossata-Monotrysiens
Tischerioidés		Glossata-Monotrysiens
Tineoidés		Glossata-Dytrisiens
Gracillarioidés		Glossata-Dytrisiens
Yponomeutoidés		Glossata-Dytrisiens
Simaethistoidés		Glossata-Dytrisiens
Gelechioidés		Glossata-Dytrisiens
Alucitoidés		Glossata-Dytrisiens
Pterophoroidés		Glossata-Dytrisiens
Carposinoidés		Glossata-Dytrisiens
Schreckensteinioidés		Glossata-Dytrisiens
Erpemenioidés		Glossata-Dytrisiens
Urodoidés		Glossata-Dytrisiens
Immoidés		Glossata-Dytrisiens
Choreutoidés		Glossata-Dytrisiens
Galacticoidés		Glossata-Dytrisiens
Tortricoidés		Glossata-Dytrisiens
Cossoidés		Glossata-Dytrisiens
Zygaenoidés		Glossata-Dytrisiens
Walleyyanoidés		Glossata-Dytrisiens
Thyridoidés		Glossata-Dytrisiens
Hyblaeoidés		Glossata-Dytrisiens
Calliduloidés		Glossata-Dytrisiens
Papilionoidés		Glossata-Dytrisiens
Pyraloidés		Glossata-Dytrisiens
Mimallonoidés		Glossata-Dytrisiens
Depranoidés		Glossata-Dytrisiens
Lasiocampoidés		Glossata-Dytrisiens
Bombycoidés		Glossata-Dytrisiens
Geometroidés		Glossata-Dytrisiens
Noctuoidés		Glossata-Dytrisiens

Les papillons géants

Classification	Espèce
Saturniidés	Papillon Atlas Attacus atlas (enverg moins de 30 cm, moins de 20 g)	Description Attacus atlas, surnommé papillon Atlas ou papillon cobra, est l’un des plus grands lépidoptères au monde. L’envergure de ses ailes peut atteindre 25 à 30 cm, avec une surface alaire dépassant les 160 cm². Ses ailes présentent des teintes rougeâtres, brunes et orangées, ponctuées de fenêtres translucides triangulaires. L’extrémité des ailes évoque une tête de serpent, mimétisme supposé dissuasif. La femelle est plus claire et plus massive que le mâle. La chenille, bleu-vert à pruine blanchâtre, peut mesurer jusqu’à 11,5 cm et se nymphose dans un cocon brun volumineux. Distribution Ce papillon est originaire des forêts tropicales et prairies alpines d’Asie du Sud, du Sud-Est et de l’Est. On le trouve notamment en Inde, Indonésie, Thaïlande, Vietnam, Taïwan, Malaisie, Singapour et Philippines. Diurne ou nocturne Attacus atlas est strictement nocturne. Il appartient à la famille des Saturniidae, dont les adultes sont actifs la nuit. Son appareil buccal étant atrophié, il ne s’alimente pas et ne vit que pour se reproduire. La durée de vie de l’imago est très courte : environ 4 jours pour le mâle et 7 à 8 jours pour la femelle. Particularités Ce papillon est remarquable par sa taille, son mimétisme serpentiforme et son cycle de vie centré sur la reproduction. La chenille peut être nourrie en captivité avec du saule, du peuplier, du troène ou de l’ailante. Elle est parfois considérée comme nuisible dans les plantations de théiers (Camellia sinensis). Dangerosité Attacus atlas n’est pas dangereux pour l’humain. Il ne pique pas, ne mord pas, et ne possède ni venin ni mécanisme de défense actif. Sa chenille, bien que impressionnante, est inoffensive. Seule une nuisance agricole ponctuelle peut être signalée dans certaines cultures tropicales
Uraniidés	Grand Uranie Urania leilus (enverg moins de 15 cm, moins de 5 g)	Description Urania leilus, appelé Grand Uranie ou Chinois vert, est un grand papillon diurne de la famille des Uraniidae. Son envergure varie de 5 à 9 cm. Il se distingue par ses ailes antérieures noires rayées de vert métallique et ses ailes postérieures bordées de blanc, prolongées par deux longues queues blanches. L’imago présente une allure spectaculaire et un vol rapide et ondulant. La chenille est velue et se nourrit de lianes du genre Omphalea, riches en toxines. Distribution L’espèce est endémique de l’Amérique du Sud tropicale. Elle est présente en Colombie, Venezuela, Équateur, Brésil, Pérou, Guyane française et dans certaines îles des Caraïbes comme la Guadeloupe. Elle affectionne les rives forestières et les zones humides. Elle est migratrice et peut parcourir de longues distances en groupe. Diurne ou nocturne Contrairement à la majorité des papillons aux couleurs vives, Urania leilus est strictement diurne. Il vole en plein jour, souvent en essaims, et ne présente pas de diapause. Particularités Son mimétisme aposématique avertit les prédateurs de sa toxicité, acquise par ingestion de plantes hôtes vénéneuses. Il est l’un des rares papillons tropicaux à combiner migration active, toxicité et coloration vive. Son vol est rapide, ondulant et difficile à suivre, ce qui renforce sa protection. Dangerosité Urania leilus n’est pas dangereux pour l’humain. Il ne pique pas, ne mord pas et ne transmet aucune maladie. Sa toxicité est interne et dissuasive pour les prédateurs, mais sans effet sur l’homme. Sa chenille, bien que nourrie de plantes toxiques, ne présente pas de danger au contact.
Saturniidés	Grand paon de nuit Saturnia pyri (enverg moins de 20 cm, moins de 10 g)	Description Saturnia pyri, appelé Grand paon de nuit, est le plus grand papillon d’Europe. L’envergure de ses ailes atteint 12 à 15 cm, parfois jusqu’à 20 cm. Les ailes brun-gris sont ornées de quatre ocelles cerclés de noir et jaune, simulant des yeux pour effrayer les prédateurs. Le corps est velu, massif, avec une pilosité dense. Les antennes sont plumeuses chez le mâle, filiformes chez la femelle. La chenille, verte à tubercules bleus, peut mesurer jusqu’à 10 cm. Distribution L’espèce est présente dans le sud et le centre de l’Europe, notamment en France, Espagne, Italie, Balkans, Suisse, Autriche et jusqu’en Turquie. Elle fréquente les vergers, haies, bois clairs et zones rurales. En France, elle est bien représentée en Nouvelle-Aquitaine, y compris en Gironde. Diurne ou nocturne Le Grand paon de nuit est strictement nocturne. L’adulte vole au crépuscule et durant la nuit. Il ne s’alimente pas, son appareil buccal étant atrophié. La durée de vie de l’imago est courte, centrée sur la reproduction. Particularités Son mimétisme oculaire est un moyen de défense passif. Il est un indicateur de milieux semi-naturels peu perturbés. La chenille se nourrit de diverses essences feuillues : pommier, poirier, prunier, saule, peuplier, frêne, noisetier. L’espèce est protégée dans plusieurs pays et considérée comme patrimoniale en France. Dangerosité Saturnia pyri est totalement inoffensif pour l’humain. Il ne pique pas, ne mord pas, ne transmet aucune maladie. Sa chenille est également sans danger. Il n’occasionne aucun dommage significatif aux cultures. Sa présence est plutôt signe de biodiversité préservée.
Erebidés	Thysanie géante Thysania agrippina (enverg moins de 30 cm, moins de 15 g)	Description Thysania agrippina, appelée Thysanie géante ou "White Witch moth", est un papillon nocturne de la famille des Erebidae. Il détient le record mondial d’envergure alaire chez les lépidoptères, atteignant jusqu’à 30 cm. Le dessus des ailes est blanc crème, parfois strié de gris, tandis que le revers est brun foncé tacheté. Son vol ample et silencieux peut évoquer une chauve-souris ou un oiseau. L’imago est un puissant voilier, souvent confondu avec des espèces plus petites en raison de sa discrétion. Distribution L’espèce est présente dans les forêts tropicales d’Amérique centrale et du Sud : Mexique, Costa Rica, Panama, Colombie, Venezuela, Guyane, Suriname, Brésil, Bolivie. Elle fréquente les zones boisées humides et peut être observée sur les murs, feuillages ou bâtiments éclairés la nuit Diurne ou nocturne Thysania agrippina est strictement nocturne. Elle est attirée par les sources lumineuses artificielles et ne vole que la nuit. Son comportement discret et son camouflage rendent les observations diurnes rares et accidentelles. Particularités Ce papillon est célèbre pour sa taille exceptionnelle. Malgré son gigantisme, il est difficile à observer en vol. Il est parfois entouré de superstitions locales, associé à des présages ou des malheurs. Son cycle de vie inclut une chenille qui se nourrit de plantes du genre Senna et Cassia. L’espèce est ovipare et terrestre. Dangerosité Thysania agrippina est totalement inoffensif pour l’humain et les animaux domestiques. Il ne pique pas, ne mord pas, ne possède ni venin ni poils urticants. Sa taille impressionnante peut effrayer, mais elle ne s’accompagne d’aucun mécanisme de défense actif. Il ne présente aucun risque sanitaire ou agricole connu
Saturniidés	Papillon hercule Coscinocera hercules (enverg moins de 28 cm, moins de 25 g)	Description Coscinocera hercules, appelé papillon Hercule, est l’un des plus grands lépidoptères du monde. L’envergure peut dépasser 27 cm, avec des ailes brun-ocre ornées de motifs translucides et de longues extensions caudales chez le mâle. Le corps est massif, velu, brun clair. La femelle est plus large mais moins allongée que le mâle. L’imago possède des antennes plumeuses et un appareil buccal atrophié, ce qui le rend incapable de se nourrir. Distribution L’espèce est endémique du nord-est de l’Australie, principalement dans le Queensland, et de la Nouvelle-Guinée. Elle fréquente les forêts tropicales humides, souvent en altitude, et reste localisée dans des zones à végétation dense. Diurne ou nocturne Le papillon Hercule est strictement nocturne. Il vole la nuit, attiré par la lumière, et reste immobile durant le jour. L’adulte vit quelques jours seulement, le temps de se reproduire. Particularités Ce papillon est remarquable par sa taille, ses ailes spectaculaires et ses appendices caudaux. Le dimorphisme sexuel est marqué. La chenille, verte et massive, peut atteindre 12 cm et se nourrit de plantes comme Dysoxylum, Glochidion, Homalanthus et Polyscias. Le cocon est solide, suspendu aux branches, et l’espèce est parfois élevée à des fins éducatives ou muséales. Dangerosité Coscinocera hercules est totalement inoffensif. Il ne pique pas, ne mord pas, ne possède ni venin ni poils urticants. Sa chenille est également sans danger pour l’humain. Aucun risque sanitaire ou agricole n’est associé à cette espèce. Sa taille impressionnante est purement esthétique.
Nymphalidés	Morpho peleides (Morpho bleu) (enverg moins de 15 cm, moins de 5 g)	Description Morpho peleides, appelé Morpho bleu, est un grand papillon tropical de la famille des Nymphalidae. Son envergure atteint 10 à 12 cm. Le dessus des ailes est d’un bleu métallique intense, dû à une structure microscopique qui diffracte la lumière. Le revers est brun avec des ocelles, assurant un camouflage efficace au repos. Le corps est noir, fin, avec des antennes en massue. Son vol est ample, ondulant et souvent à hauteur d’homme. Distribution L’espèce est présente dans les forêts tropicales humides d’Amérique centrale et du Sud : Mexique, Costa Rica, Panama, Colombie, Venezuela, Équateur, Pérou, Brésil. Elle fréquente les sous-bois, les lisières forestières et les jardins tropicaux. Elle est souvent élevée dans des serres à papillons. Diurne ou nocturne Morpho peleides est strictement diurne. Il vole en pleine lumière, souvent entre 9 h et 15 h, et se repose ailes fermées sur les troncs ou feuillages. Il est attiré par les fruits fermentés et les zones humides. Particularités Son bleu vif est un exemple de coloration structurale, sans pigment. Il est utilisé comme signal sexuel et avertissement. Le vol erratique et les contrastes entre le bleu des ailes ouvertes et le brun des ailes fermées perturbent les prédateurs. La chenille est velue, brun-rouge, et se nourrit de Fabaceae comme Machaerium ou Dalbergia. Le cycle complet dure environ 115 jours. Dangerosité Morpho peleides est totalement inoffensif. Il ne pique pas, ne mord pas, ne possède ni venin ni poils urticants. Sa chenille est également sans danger. Il ne présente aucun risque pour l’humain, les animaux domestiques ou les cultures. Sa beauté en fait un symbole de biodiversité tropicale.
Papilionidés	Ornithoptera alexandrae (Ornithoptère de la reine Alexandra) (enverg moins de 30 cm, moins de 15 g)	Description Ornithoptera alexandrae, appelé Ornithoptère de la reine Alexandra, est le plus grand papillon diurne au monde. L’envergure de la femelle peut dépasser 28 cm. Les mâles sont plus petits, avec des ailes bleu-vert métalliques bordées de noir, tandis que les femelles sont brun foncé avec des taches blanches. Le corps est noir avec des marques jaunes. Les antennes sont en massue, typiques des Papilionidae. Le vol est puissant, lent et majestueux. Distribution L’espèce est endémique de la province d’Oro, dans le nord-est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Elle fréquente les forêts tropicales humides de basse altitude, souvent en zones de canopée dense. Sa répartition est extrêmement limitée, ce qui en fait une espèce rare et vulnérable. Diurne ou nocturne Ornithoptera alexandrae est strictement diurne. Il vole en plein jour, souvent au-dessus de la canopée, et se nourrit du nectar de fleurs forestières. Les mâles sont plus actifs et visibles que les femelles, qui restent souvent perchées. Particularités Ce papillon est remarquable par sa taille, son dimorphisme sexuel marqué et sa rareté. Il est ovipare, et sa chenille se nourrit exclusivement de lianes du genre Aristolochia, toxiques pour de nombreux animaux. Cette alimentation confère au papillon une toxicité dissuasive. L’espèce est classée en danger critique d’extinction par l’UICN et protégée par la CITES. Dangerosité Ornithoptera alexandrae est totalement inoffensif pour l’humain. Il ne pique pas, ne mord pas, ne possède ni venin ni poils urticants. Sa toxicité est interne et passive, destinée à décourager les prédateurs. Il ne présente aucun risque sanitaire ou agricole. Sa capture ou son commerce est strictement réglementé.
Papilionidés	Papilio cresphontes (Grand porte-queue) (enverg moins de 14 cm, moins de 5 g)	Description Papilio cresphontes, appelé Grand porte-queue, est un grand papillon diurne de la famille des Papilionidae. Son envergure varie de 10 à 14 cm. Les ailes sont jaune vif bordées de noir, avec des taches bleues et orange sur les ailes postérieures. Ces dernières portent des extensions caudales caractéristiques en forme de queue. Le corps est noir rayé de jaune. La chenille, verte avec des motifs bruns et blancs, imite une fiente d’oiseau pour se camoufler. Distribution L’espèce est largement répandue en Amérique du Nord, du sud du Canada jusqu’au nord de l’Amérique centrale. Elle est fréquente dans les jardins, vergers, prairies ouvertes et lisières forestières. Elle est en expansion vers le nord en raison du réchauffement climatique. Diurne ou nocturne Papilio cresphontes est strictement diurne. Il vole en plein jour, souvent à proximité des plantes hôtes, et se nourrit du nectar de fleurs comme le buddleia, le lantana ou le zinnia. Particularités Ce papillon est remarquable par sa taille, ses couleurs vives et son mimétisme larvaire. La chenille possède un organe rétractile orange appelé osmeterium, qu’elle déploie en cas de menace pour repousser les prédateurs. Les plantes hôtes incluent les Rutaceae comme le citronnier, l’oranger et le frêne épineux. L’espèce est un bon indicateur de biodiversité en milieu ouvert. Dangerosité Papilio cresphontes est totalement inoffensif pour l’humain. Il ne pique pas, ne mord pas, ne possède ni venin ni poils urticants. Sa chenille est également sans danger, malgré son apparence dissuasive. Il ne présente aucun risque sanitaire ou agricole significatif.