|
Classification (env. espèces). Ici sont traités 4 ordres d'holométaboles.
Les strepsiptères sont très petits voire microscopiques, ce qui leur permet d'être des endoparasites d'autres insectes. La femelle passe ainsi toute sa vie à l'état larvaire dans le corps d'un hôte, et meurt une fois fécondée pour se laisser dévorer par sa progéniture, qui émergera ensuite sous forme larvaire, pour aller choisir un nouvel hôte. Les larves, microscopiques, sont capables de faire des bonds vers un hôte, puis de s'infiltrer entre l'endocuticule et l'épiderme, pour s'encapsuler dans un cocon de tissu de l'hôte, permettant d'outrepasser la réponse immunitaire, et de se développer aux dépens de l'insecte ainsi parasité1. Seuls les mâles atteignent le stade d'imago, dépourvus d'appareil digestif mais équipés d'un système sensoriel extrêmement performant, pour aller chercher un hôte parasité en vue de se reproduire avec une femelle avant de mourir. Ils sont reconnaissables à leurs grandes antennes lamellées et leurs ailes qui semblent tordues (ils volent au moyen de leurs grandes ailes postérieures, les antérieures étant modifiées en "haltères" qui jouent un rôle de balanciers). Leurs yeux sont parmi les plus perfectionnés de tous les insectes.
Les mécoptères sont caractérisés par : une tête en forme de rostre où le labrum, le clypéus et le front forment une seule sclérite sans suture visible chez le mâle un abdomen souvent recourbé, semblable à celui d'un scorpion Le mot vient du grec ancien mêkos, « longueur ». Ce sont des insectes carnivores ou nécrophages, parmi lesquels on trouve : les panorpes ou mouches scorpions ; le Bittacus italicus qui a la curieuse particularité de chasser suspendu à une branche par ses pattes antérieures en saisissant des proies avec ses longues pattes postérieures. Le mâle est sans abdomen recourbé.
Les trichoptères adultes possèdent deux paires d'ailes membraneuses couvertes de poils. C'est notamment ce qui permet de les distinguer des mites (Lepidoptera: Tineidae et Pyralidae), dont les ailes portent plutôt des écailles. Les adultes de trichoptères peuvent aussi être confondus avec les adultes du genre Sialis (Megaloptera: Sialidae). En plus d'avoir un corps très ressemblant, ces derniers ont aussi les ailes repliées en toit au repos. Toutefois, leurs ailes, fortement réticulées, sont membraneuses et transparentes.
Les puces forment l'ordre des siphonaptères (Siphonaptera, du latin sipho « tube »), anciennement dénommés aphaniptères (Aphaniptera). Ce sont des insectes ptérygotes holométaboles, caractérisés entre autres par leurs pièces buccales conformées en un appareil piqueur-suceur. Elles sont ectoparasites : les puces actuelles infestent les mammifères (dont l'homme) et quelques oiseaux, et vivent du sang de leurs porteurs. Comme elles passent facilement d'un animal à l'autre, elles peuvent véhiculer diverses maladies animales, humaines ou zoonotiques1,2. Elles sont aussi une source possible d'allergies3 Près de 2 500 espèces ont été décrites à ce jour, réparties en 239 genres et 15 à 16 familles selon les auteurs, et 5 super familles. En Europe, les animaux domestiques et de compagnie (chiens, chats et plus rarement rat, souris blanche, furet, nouveaux animaux de compagnie, etc.) peuvent être porteurs de plusieurs espèces de puces : Ctenocephalides felis, Ctenocephalides canis, Pulex irritans, Archeopsylla erinace,, etc. La plupart du temps, sur les carnivores domestiques, c’est de la « puce du chat » (Ctenocephalides felis, et en France la sous-espèce Ctenocephalides felis felis) qu'il s'agit (plus de 90 % des cas). Cette espèce est en réalité très ubiquiste et peut se nourrir sur le chat, où elle a d'abord été trouvée, comme sur tous les mammifères européens (carnivores, lapin, lièvre, ruminants ou humains). On peut aussi trouver dans les logements et lieux publics des puces de rongeurs, de petits carnivores ou insectivores sauvages, ou d’oiseaux.
|