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Classification ().
Métazoaires-Triploblastiques-Cordés-Deutérostomiens-Vertébrés-Gnathostomes-Tétrapodes-Mammifères-Thériens-Euthériens-Rongeurs-Hysticomorphes
(Porcs-épics, cobayes, pacas, cabiai, chinchillas, rats épineux, ragondin,
dègues, rats des rochers, rats des roseaux... )
Les
Hystricomorphes forment un sous-ordre de rongeurs qui se
distingue par des caractères morphologiques et dentaires particuliers. Leur nom
provient du latin hystrix (porc-épic) et du grec morphê
(forme), en référence notamment à l’apparence de certains de ses représentants,
comme les porcs-épics de l’Ancien Monde. Sur le plan dentaire, ils présentent
une caractéristique importante : la formation des racines de leurs incisives et
des dents jugales reste ouverte, ce qui permet une croissance continue tout au
long de leur vie, afin de compenser l’usure liée à leur régime généralement
herbivore.
Du point de vue de la classification, le sous-ordre des Hystricomorphes regroupe
environ 300 espèces, réparties au sein d’un ensemble de familles très diverses.
Parmi ces familles, on retrouve les célèbres caviomorphes (cobayes,
capybara, agoutis, pacaranas, etc.), ainsi que d’autres groupes tels que les
goundis (famille des Ctenodactylidae) et les porcs-épics de l’Ancien Monde
(famille des Hystricidae). Ces familles témoignent d’une adaptation remarquable
à une variété d’habitats, s’étendant principalement en Amérique du Sud et en
Afrique, mais aussi en Eurasie pour certaines lignées.
Décrit pour la première fois en 1855 par Johann Friedrich von Brandt, ce
sous-ordre illustre une histoire évolutive complexe et riche. Leurs adaptations,
que ce soit au niveau de la structure du crâne (avec, par exemple, un
zygomatique bien développé) ou de la configuration de leur appareil masticateur,
ont permis aux Hystricomorphes de coloniser une grande diversité
d’environnements – des forêts tropicales aux milieux plus arides – et d’occuper
des niches écologiques variées.
Famille |
Espèces |
Genre |
Distribution géographique |
Description |
Cténodactylidés |
5
espèces |
4 genres |
Afrique du Nord et
Corne de l'Afrique |
Goundis (16-20 cm,
175-195 g) |
Abrocomidés |
10
espèces |
2 genres |
Cordillère des Andes |
Rats-chinchillas (19-25
cm, 195-275 g) |
Bathyergidés |
Env 20
espèces |
6 genres |
Afrique sub-saharienne |
Rats-taupes africains
(8-30 cm, 30 g-2 kg) |
Capromyidés |
Env 23
espèces |
8 genres |
Endémique aux Caraïbes |
Hutias des Caraïbes
(22-60 cm, 4,3-8,5 kg) |
Caviidés |
21
espèces |
6 genres |
Amérique du sud et
centrale |
Cobayes, maras, cabiai
(20-1,35 m, 1,2-65 kg) |
Chinchillidés |
7
espèces |
3 genres |
Cordillère des Andes |
Chinchillas |
Ctenomyidés |
Env 67 esp |
1 genre |
Amérique du sud |
Tucos-tucos |
Cuniculidés |
2 espèces |
1 genre |
Amérique centrale et du
sud |
Pacas |
Dasyproctidés |
15 espèces |
2 genres |
Amérique centrale et du
sud |
Agoutis, acouchis |
Dinomyidés |
1 espèce |
1 genre |
Cordillère des Andes |
Pacarana |
Echimyidés |
90
espèces |
21 genres |
Amérique latine |
Rats épineux américains |
Erethizonthidés |
18
espèces |
3 genres |
Nouveau-Monde |
Porcs-épics du
Nouveau-Monde |
Heptaxodontidés* |
6 espèces* |
5 genres* |
Eteints (Iles des
Caraïbes) |
Hutias géants (éteints) |
Hystricidés |
11 espèces |
3 genres |
Ancien-Monde |
Porcs-épics de
l'Ancien-Monde |
Myocastoridés |
1 espèce |
1 genre |
Amérique du sud |
Ragondin |
Octodontidés |
13 espèces |
8 genres |
Amérique du sud |
Dègues et assimilés |
Petromuridés |
1 espèce |
1 genre |
Sud-ouest de l'Afrique |
Rats des rochers |
Thryonomyidés |
2 espèces |
1 genre |
Afrique subsaharienne |
Rats des roseaux |
Les Hystricomorphes présent
en France (1 espèce)
Nom |
Famille |
Distribution en France |
Description |
Ragondin (Myocastor
coypus) |
Hystricidés |
Le ragondin est présent dans presque
toute la France métropolitaine, sauf en haute altitude (au-delà de
800 m) Marais, étangs, canaux, rivières à faible courant Très fréquent dans
les zones atlantiques, le Marais Poitevin,
la vallée de la Loire, et les régions du Sud-Ouest
Adapté aussi aux eaux saumâtres, comme dans
l’estuaire de la Seudre (Charente-Maritime) Introduit en France vers
1882 pour sa fourrure, il s’est échappé des élevages dans
les années 1930 et a colonisé les milieux humides à grande vitesse.
Aujourd’hui, il est considéré comme une espèce invasive,
avec des impacts écologiques et agricoles importants. Ce gros rongeur est un
peu le squatteur des marais : discret mais omniprésent, mignon mais
destructeur. |
un rongeur semi-aquatique bien connu en France
pour sa bouille trapue… et ses dégâts sur les berges. Taille
: corps de 40 à 65 cm + queue de 25 à 45 cm Poids : entre 4
et 10 kg Corps trapu, museau carré Moustaches blanches très
visibles Incisives orange vif, bien apparentes
Queue longue et cylindrique, peu poilue Pattes postérieures
partiellement palmées Pelage : brun foncé à brun-roux, plus clair
sur le ventre Semi-aquatique, excellent nageur Creuse des
terriers profonds dans les berges Crépusculaire à
nocturne, mais souvent actif en journée Très prolifique : jusqu’à
3 portées par an de 4 à 6 petits |

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