Classification (11 genres).
Mammifères-Métathériens-Diprotodontes-Marsupiaux-Macropodidés
(Kangourous, wallabies, dendrolagues, Onychogales...)

Les macropodidés se distinguent par leur adaptation remarquable au saut. Leur anatomie met en avant de très grandes pattes postérieures puissantes idéales pour de longs bonds, accompagnées d’une queue musclée qui joue le rôle de balancier et d’organe stabilisateur pendant la locomotion. En revanche, leurs membres antérieurs sont courts et moins spécialisés, servant notamment à la manipulation de la nourriture ou à d’autres actions fines. La tête, relativement petite par rapport au corps, est équipée de grandes oreilles qui améliorent l’acuité auditive, essentielle dans les milieux ouverts. La dentition, typique des marsupiaux Diprotodontes, est formée de deux incisives proéminentes à la mâchoire inférieure suivies de molaires adaptées au broyage de la végétation fibreuse – une caractéristique qui se traduit également par un renouvellement continu des molaires chez certains individus.
Les macropodidés sont principalement connus pour leur locomotion par bond, une méthode extrêmement efficace qui leur permet de couvrir de grandes distances avec une consommation d’énergie relativement faible. Selon les espèces, leur activité peut être diurne, crépusculaire ou nocturne. De plus, beaucoup d’entre eux vivent en groupes sociaux appelés « mobs ». Ce mode de vie groupé offre des avantages en terme de vigilance et de protection contre les prédateurs. Leur cycle reproductif typique inclut la présence d’une poche marsupiale dans laquelle le petit continue son développement après une naissance souvent très précoce.
Les macropodidés sont essentiellement endémiques de l’Australie, avec quelques représentants en Nouvelle-Guinée et en Indonésie. Ils occupent une diversité d’habitats qui va des prairies et savanes ouvertes aux forêts tempérées et tropicales. Certaines espèces, comme les pétrogales, se spécialisent dans les milieux rocheux, tandis que d’autres s’adaptent aux environnements arides et semi-arides du continent australien.
Ils se nourrissent de feuilles, tiges ou fruits et sont essentiellement herbivores.
La taille varie entre 30-70 cm pour quelques kg et 1,5 m pour jusqu'à 95 kg pour les plus grands. Le wallaby de Parma (Macropus  parma) semble le plus petit avec 50 cm au garrot et 3,2 à 5,8 kg. Le plus grand est certainement le kangourou roux (Macropus rufus) avec 1,5-1,8 m au garrot et jusqu'à 90 kg. 
La gestation dure entre 30 et 40 jours, ce qui est extrêmement bref comparé aux mammifères placentaires. À la naissance, le petit (joey) est minuscule, aveugle et sans poils. Il doit grimper jusqu'à la poche marsupiale, où il s’accroche à une tétine pour poursuivre son développement. Le joey reste dans la poche pendant plusieurs mois (jusqu'à 9 mois chez certaines espèces). Il se nourrit exclusivement du lait maternel, qui évolue en composition pour répondre à ses besoins croissants. Une particularité fascinante des macropodidés est la diapause embryonnaire. Une femelle peut concevoir un nouvel embryon alors qu’elle a déjà un jeune dans sa poche. L’embryon reste en état de pause jusqu’à ce que la poche soit libre, permettant une reproduction quasi continue. Ce système permet aux macropodidés de maximiser leur reproduction en fonction des ressources disponibles. En période de sécheresse ou de pénurie alimentaire, la diapause embryonnaire empêche la naissance d’un nouveau petit jusqu’à ce que les conditions s’améliorent.