Limulidés
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3 gen, 4 esp |
Limule de l’Atlantique (Limulus polyphemus)
(moins de 60 cm, moins de 5 kg)
Limule des mangroves (Carcinoscorpius rotundicauda)
(30-35 cm, moins de 2 kg)
Grande limule asiatique (Tachypleus gigas)
(50-60 cm, moins de 3 kg)
Limule tridentée (Tachypleus tridentatus)
(moins de 80 cm, moins de 4 kg)
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Identification et description Les Limulidés sont des
arthropodes marins appartenant aux chélicérés, plus proches des
araignées que des crustacés. Leur corps est recouvert d’une carapace en
forme de fer à cheval, avec une longue queue rigide appelée telson. Ils
possèdent cinq paires de pattes munies de pinces et jusqu’à dix yeux.
Les femelles sont 20 à 30 % plus grandes que les mâles. La taille totale
peut atteindre 50 à 70 cm pour un poids allant jusqu’à 5 kg. Leur
morphologie est restée quasi inchangée depuis l’Ordovicien, soit plus de
450 millions d’années.
Répartition géographique Les quatre espèces actuelles se
répartissent entre l’Atlantique Nord (Limulus polyphemus) et l’Asie du
Sud-Est (Tachypleus tridentatus, Tachypleus gigas, Carcinoscorpius
rotundicauda). Elles vivent dans les zones côtières peu profondes, entre
5 et 40 mètres de profondeur, sur des fonds sablonneux ou vaseux.
Particularités écologiques Les Limulidés sont nocturnes,
carnivores et nécrophages. Ils se nourrissent de crustacés, mollusques,
vers et petits poissons, qu’ils broient avec la base de leurs pattes.
Leur reproduction est synchronisée avec les marées et les phases
lunaires : les femelles pondent jusqu’à 90 000 œufs dans le sable lors
des grandes marées de pleine lune. Leur sang bleu, riche en hémocyanine
et en amébocytes, est utilisé pour détecter les endotoxines bactériennes
dans l’industrie pharmaceutique. Cette exploitation biomédicale est
l’une des principales menaces qui pèsent sur eux.
Dangerosité Les Limulidés sont totalement inoffensifs pour
l’humain. Ils ne possèdent ni venin ni mécanisme de défense agressif.
Leur telson n’est pas une arme mais un outil de redressement. Leur
dangerosité est nulle, mais leur surexploitation et la destruction de
leur habitat les rendent vulnérables. Limulus polyphemus est classé
“vulnérable” et Tachypleus tridentatus “en danger” selon les données
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