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Les
Chondrichthyens en France et en Aquitaine |
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La France
métropolitaine compte 106 espèces de chondrichthyens, dont plusieurs
sont présentes dans les eaux atlantiques d’Aquitaine.
Définition et classification
Les chondrichthyens sont des poissons cartilagineux, regroupant les
requins, les raies et les chimères. Leur squelette est constitué de
cartilage, leur peau est couverte de denticules dermiques, et ils
possèdent des organes sensoriels spécialisés comme les ampoules de
Lorenzini. Ils se divisent en deux sous-classes : les Elasmobranchii
(requins et raies) et les Holocephali (chimères).
Diversité en France La France métropolitaine héberge 59
espèces de requins, 40 espèces de raies et 7 espèces
de chimères. Ces espèces fréquentent les eaux de l’Atlantique
Nord-Est et de la Méditerranée occidentale. Parmi elles, 14 sont
inscrites sur la liste rouge de l’UICN France en tant qu’espèces
menacées. La majorité des espèces ne sont pas encore évaluées faute de
données suffisantes.
Présence en Aquitaine Les eaux du golfe de Gascogne accueillent
plusieurs espèces de chondrichthyens, notamment le requin pèlerin
(Cetorhinus maximus), le requin-renard (Alopias
vulpinus), la raie pastenague (Dasyatis pastinaca),
la raie brunette (Raja miraletus), et des chimères
comme Chimaera monstrosa. Ces espèces sont observées via les
campagnes de pêche scientifique, les suivis professionnels et les
sciences participatives.
Écologie et vulnérabilité Les chondrichthyens sont sensibles
aux engins de pêche, notamment les chaluts et les palangres. Leur
reproduction lente et leur faible fécondité les rendent vulnérables à la
surexploitation. Certains pratiquent la gestation interne, avec des
formes ovovivipares ou vivipares. Leur répartition dépend de la saison,
de la profondeur et des conditions écologiques locales.
Intérêt scientifique et conservation Un atlas national
a été publié pour cartographier leur présence et sensibiliser à leur
conservation. Il compile les données de 2003 à 2021 et propose des
fiches par espèce, incluant écologie, vulnérabilité et cartographie. Ce
travail soutient la mise en œuvre de la Directive Cadre Stratégie pour
le Milieu Marin (DCSMM) |
Holocéphales
présents en France
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Espèces en France |
Espèces
representatives |
Description |
Rhinochimaeridés
(2 espèces)
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Harriotta raleighana — Chimère de Raleigh
(60-100 cm, moins de 2 kg)
Rhinochimaera atlantica — Chimère de l'Atlantique
(90-150 cm, moins de 5 kg)
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Taille Les Rhinochimaeridés, poissons cartilagineux
profonds connus sous le nom de chimères à long nez, présentent selon les
espèces des longueurs totales comprises entre 60 centimètres et 1,5
mètre, avec un corps élancé et un museau proéminent pouvant représenter
jusqu’à la moitié de la longueur corporelle.
Présence en France et en Aquitaine Plusieurs espèces comme
Harriotta raleighana et Rhinochimaera atlantica sont
signalées dans l’Atlantique nord‑est, y compris au large des côtes
françaises. Dans le golfe de Gascogne, au large de la
Nouvelle‑Aquitaine, elles sont connues par des captures profondes
accidentelles, principalement lors de pêches au chalut de fond.
Habitat Ce sont des espèces strictement marines vivant dans les
zones bathyales et abyssales, généralement entre 200 et 2000 mètres de
profondeur selon les espèces. Elles fréquentent les pentes continentales
et les dorsales océaniques, évoluant près du fond dans des eaux froides
et obscures.
Dangerosité Les Rhinochimaeridés ne présentent aucun danger
pour l’être humain. Ils ne sont pas agressifs et ne possèdent pas de
structures venimeuses dangereuses pour nous, bien que leur première
nageoire dorsale porte une épine rigide pouvant infliger une blessure
superficielle si elle est manipulée sans précaution. Leur rareté dans
les captures et leur habitat profond limitent fortement les interactions
avec l’homme. |
Chimaeridés
(2 espèces) |
Chimaera monstrosa — Chimère commune
(60-120 cm, moins de 3 kg)
Chimaera opalescens — Chimère opalescente
(60-90 cm, moins de 2 kg)
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Taille Les Chimaeridés, poissons cartilagineux de
l’ordre des Chimaeriformes, présentent selon les espèces des longueurs
comprises entre 60 centimètres et 1,5 mètre, avec un corps fusiforme,
une tête large et un museau court et arrondi.
Présence en France et en Aquitaine Quatre espèces sont
signalées dans les eaux atlantiques françaises, dont la chimère commune
Chimaera monstrosa et Hydrolagus mirabilis. Elles sont
présentes dans le golfe de Gascogne, y compris au large de la
Nouvelle‑Aquitaine, où elles sont capturées occasionnellement lors de
pêches profondes.
Habitat Ce sont des espèces marines vivant sur les pentes
continentales et dans les zones bathyales, généralement entre 200 et
1000 mètres de profondeur, parfois plus. Elles fréquentent les fonds
meubles ou mixtes et se nourrissent de petits poissons et d’invertébrés
benthiques. Dangerosité Les Chimaeridés ne sont pas
agressifs envers l’être humain, mais la première nageoire dorsale porte
une épine rigide reliée à une glande à venin pouvant provoquer une
blessure douloureuse si l’animal est manipulé sans précaution. Leur
habitat profond limite fortement les interactions avec l’homme. |
Raies
présentes près des côtes françaises
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Espèces en France |
Espèces
representatives |
Description |
Dasyatidés
(3 espèces) |
Dasyatis pastinaca — Raie pastenague commune
(Disque 60-80 cm, moins de 30 kg)
Taeniura grabata — Raie pastenague africaine
(Disque 80-120 cm, moins de 60 kg)
Taeniurops meyeni — Raie pastenague géante
(Disque moins de 180 cm, moins de 250 kg)
 |
Taille Les Dasyatidés, communément appelés raies
pastenagues, présentent selon les espèces une envergure de disque allant
d’environ 30 centimètres à plus de 2 mètres, avec une queue longue et
fine pouvant dépasser la longueur du corps.
Présence en France et en Aquitaine Plusieurs espèces sont
présentes dans les eaux françaises, principalement en Méditerranée et
dans l’Atlantique est. En Nouvelle‑Aquitaine, la raie pastenague commune
Dasyatis pastinaca est observée dans le golfe de Gascogne,
notamment sur les fonds côtiers sableux ou vaseux, parfois jusque dans
les estuaires.
Habitat Les Dasyatidés fréquentent les zones côtières tempérées
à tropicales, souvent sur fonds meubles ou mixtes, depuis la surface
jusqu’à une centaine de mètres de profondeur. Ils peuvent s’enfouir
partiellement dans le substrat pour se camoufler et se nourrissent de
mollusques, crustacés et poissons benthiques.
Dangerosité Les Dasyatidés ne sont pas agressifs envers l’être
humain mais peuvent infliger des blessures sérieuses en cas de contact
accidentel ou de manipulation, en raison de l’aiguillon venimeux situé à
la base de leur queue. Les piqûres provoquent une douleur intense et un
risque d’infection, mais les accidents sont rares et surviennent le plus
souvent lorsque l’animal est surpris ou piétiné. |
Myliobatidés
(2 espèces) |
Myliobatis aquila — Raie aigle commune
(Disque 60-120 cm, moins de 40 kg)
Aetomylaeus bovinus — Raie-aigle vachette
(Disque moins de 250 cm, moins de 300 kg)
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Taille Les Myliobatidés sont des raies de grande
taille. Certaines espèces comme Aetobatus narinari ou
Myliobatis aquila peuvent dépasser 2 mètres d’envergure. Leur corps
est en forme de losange, plus large que long, avec une queue fine
souvent plus longue que le corps.
Présence en France et en Aquitaine La famille des Myliobatidés
est essentiellement tropicale et subtropicale. En France métropolitaine,
leur présence est rare et sporadique, limitée à quelques observations en
Méditerranée ou dans le golfe de Gascogne. En Nouvelle-Aquitaine, aucune
espèce n’est considérée comme indigène ni régulièrement observée dans
les eaux côtières. Leur apparition serait exceptionnelle et probablement
liée à des individus erratiques ou à des erreurs d’identification.
Habitat Contrairement à la majorité des raies benthiques, les
Myliobatidés sont pélagiques. Ils évoluent en pleine eau, souvent près
de la surface ou dans la colonne d’eau, dans les zones côtières et les
lagons tropicaux. Ils fréquentent les milieux marins ouverts, parfois
les estuaires, mais ne vivent pas sur le fond marin.
Dangerosité Certaines espèces possèdent un aiguillon venimeux
situé à la base de la queue, pouvant infliger des blessures
douloureuses. Toutefois, les Myliobatidés ne sont pas agressifs et les
accidents sont rares. Leur dangerosité est faible pour l’humain, sauf en
cas de manipulation imprudente ou de contact accidente |
Rhinoptéridés
(1 espèce) |
Rhinoptera marginata — Raie-mourine
(Disque 100-150 cm, moins de 100 kg)
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Taille Les Rhinoptéridés sont des raies de taille
moyenne à grande. L’espèce la plus connue, Rhinoptera bonasus,
peut atteindre jusqu’à 2,1 mètres d’envergure et peser plus de 100 kg.
Leur corps est en forme de disque avec des lobes céphaliques proéminents
et une queue fine.
Présence en France et en Aquitaine Les Rhinoptéridés sont
principalement présents dans les eaux tropicales et subtropicales de
l’Atlantique, de l’Indo-Pacifique et de la Méditerranée. En France
métropolitaine, leur présence est rare et sporadique, essentiellement en
Méditerranée. En Nouvelle-Aquitaine, aucune espèce n’est considérée
comme indigène ni régulièrement observée. Leur apparition dans le golfe
de Gascogne serait exceptionnelle et non documentée dans les inventaires
régionaux.
Habitat Les Rhinoptéridés fréquentent les zones côtières peu
profondes, les estuaires, les lagons et les baies sablonneuses. Ils
évoluent souvent en bancs et nagent activement dans la colonne d’eau.
Leur régime alimentaire est composé de mollusques et crustacés qu’ils
broient avec leurs plaques dentaires.
Dangerosité Comme les Myliobatidés, certaines espèces de
Rhinoptéridés possèdent un aiguillon venimeux à la base de la queue.
Bien que non agressives, elles peuvent infliger des blessures
douloureuses en cas de contact accidentel. Leur dangerosité est faible
pour l’humain dans des conditions normales d’observation ou de baignade |
Rhinobatidés
(1 espèce) |
Rhinobatos rhinobatos — Raie guitare commune
(Disque 25-40 cm, moins de 15 kg)
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Taille Les Rhinobatidés ou raies-guitares atteignent
des tailles moyennes à grandes selon les espèces. Certaines comme
Rhinobatos rhinobatos peuvent mesurer jusqu’à 1,5 mètre de
longueur. Leur corps est allongé, intermédiaire entre celui d’une raie
et d’un requin, avec une tête triangulaire et une queue bien développée.
Présence en France et en Aquitaine La présence des Rhinobatidés
en France est rare et principalement limitée à la Méditerranée.
Rhinobatos rhinobatos est signalée dans les eaux méditerranéennes
françaises mais n’est pas considérée comme présente dans le golfe de
Gascogne ni en Nouvelle-Aquitaine. Aucun inventaire régional ne
mentionne cette famille comme indigène ou régulièrement observée dans
les eaux atlantiques françaises.
Habitat Les Rhinobatidés sont des espèces benthiques vivant sur
les fonds sableux ou vaseux des zones côtières peu profondes. Ils
fréquentent les lagons, les estuaires et les baies, souvent à des
profondeurs inférieures à 100 mètres. Leur régime alimentaire est
composé de mollusques, crustacés et petits poissons qu’ils broient avec
leurs dents plates.
Dangerosité Les Rhinobatidés ne possèdent pas d’aiguillon
venimeux comme certaines autres raies. Ils sont inoffensifs pour
l’humain et ne présentent aucun danger en conditions normales. Leur
comportement est discret et non agressif. |
Rajidés
(env 18 esp) |
Raja clavata — Raie bouclée
(Dosqie 40-60 cm, moins de 10 kg)
Raja undulata — Raie ondulée
(Disque 35-55 cm, moins de 10 kg)
Leucoraja naevus — Raie tachetée
(Disque 25-45 cm, moins de 5 kg)
Raja montagui — Raie de Montagu
(Disque 20-40 cm, moins de 5 kg)
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Taille Les Rajidés regroupent des raies de taille
variable selon les espèces. La raie bouclée (Raja clavata)
atteint jusqu’à 115 cm, avec une taille commune entre 40 et 105 cm.
D’autres espèces comme Raja brachyura ou Raja undulata
dépassent régulièrement 80 cm. La maturité sexuelle est tardive, souvent
entre 4 et 9 ans selon les régions et les espèces.
Présence en France et en Aquitaine Les Rajidés sont largement
présents dans les eaux françaises, tant en Atlantique qu’en
Méditerranée. En Nouvelle-Aquitaine, plusieurs espèces sont
régulièrement observées dans le golfe de Gascogne, notamment Raja
clavata, Raja brachyura, Leucoraja naevus,
Raja montagui et Raja undulata. Ces espèces sont indigènes
et font partie des captures halieutiques locales.
Habitat Ce sont des espèces benthiques vivant sur les fonds
sableux, vaseux ou graveleux, de la côte jusqu’à 300 m de profondeur,
parfois plus en Méditerranée. Elles se concentrent généralement entre 10
et 60 m. Elles pondent des œufs fixés au substrat et se nourrissent
principalement de crustacés, vers et petits poissons.
Dangerosité Les Rajidés sont inoffensifs pour l’humain. Ils ne
possèdent pas d’aiguillon venimeux et ne présentent aucun danger en
conditions normales. Leur comportement est discret et non agressif. Le
seul risque potentiel est lié à une mauvaise manipulation lors de la
pêche. |
Torpédinidés
(3 esp) |
Torpedo marmorata — Torpille marbrée
(Disque 25-40 cm, moins de 5 kg)
Torpedo nobiliana — Torpille commune
(Disque 60-120 cm, moins de 40 kg)
Torpedo torpedo — Torpille annelée
Disque 30-60 cm, moins de 10 kg)
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Taille Les Torpédinidés sont des raies de taille
moyenne. L’espèce la plus commune en France, Torpedo marmorata,
atteint généralement entre 30 et 60 cm de longueur, avec des individus
pouvant dépasser 80 cm. Leur corps est arrondi, épais, avec deux
nageoires dorsales et une queue courte.
Présence en France et en Aquitaine Les Torpédinidés sont
présents dans les eaux françaises, notamment en Méditerranée et dans le
golfe de Gascogne. En Nouvelle-Aquitaine, Torpedo marmorata est
régulièrement observée sur les côtes du sud-ouest, notamment dans les
zones sableuses du littoral girondin et landais. Elle est considérée
comme indigène dans cette région.
Habitat Ce sont des espèces benthiques vivant sur les fonds
sableux ou vaseux, souvent entre 10 et 150 mètres de profondeur. Elles
se camouflent dans le substrat et chassent des proies comme des poissons
ou des invertébrés. Leur répartition est influencée par la température
et la nature du fond.
Dangerosité Les Torpédinidés sont capables de produire des
décharges électriques grâce à des organes spécialisés situés de part et
d’autre de la tête. Ces décharges peuvent atteindre jusqu’à 200 volts
chez certaines espèces. Bien que non agressives, elles peuvent provoquer
des chocs douloureux en cas de contact, notamment pour les plongeurs ou
pêcheurs. Leur dangerosité est modérée mais réelle. |
Requins
présents près des côtes françaises
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Espèces en France |
Espèces
representatives |
Description |
Carcharhiniformes
(6 espèces) |
Scyliorhinus canicula – Petite roussette
(50-80 cm, moins de 2 kg)
Galeorhinus galeus – Requin hâ
(120-180 cm, moins de 40 kg)
Mustelus mustelus – Requin gris
(100-160 cm, moins de 30 kg)
Sphyrna zygaena – Requin-marteau commun
(200-350 cm, moins de 200 kg)
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Taille des Carcharhiniformes Les espèces varient de
moins de 25 cm (comme Etmopterus perryi) à plus de 5 m (comme
Galeocerdo cuvier). La majorité mesure entre 1 et 3 m.
Présence en France et en Aquitaine En France métropolitaine,
les Carcharhiniformes sont présents en Méditerranée et dans
l’Atlantique. En Nouvelle-Aquitaine, leur présence est sporadique et
concerne surtout les eaux profondes du golfe de Gascogne. Aucune espèce
n’est considérée comme côtière ou estuarienne en Gironde.
Habitat Ils occupent des milieux marins variés : zones côtières
tropicales et tempérées, plateaux continentaux, pentes abyssales, zones
mésopélagiques. Quelques espèces fréquentent les estuaires mais très peu
tolèrent les eaux douces.
Dangerosité La plupart des espèces sont inoffensives. Seules
quelques-unes sont potentiellement dangereuses comme Galeocerdo
cuvier, Carcharhinus leucas et Carcharhinus limbatus.
En France métropolitaine, aucun cas grave n’a été attribué à un
Carcharhiniforme ces dernières décennies. |
Lamniformes
(6 espèce) |
Lamna nasus – Requin taupe commun
(200-300 cm, moins de 250 kg)
Cetorhinus maximus – Requin pèlerin
(500-900 cm, moins de 5 t)
Alopias vulpinus – Requin-renard commun
(300-500 cm, moins de 400 kg)
Carcharodon carcharias – Grand requin blanc
(400-600 cm, moins de 2 t)
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Taille des Lamniformes Les espèces varient de 1 mètre
pour les plus petits comme Pseudocarcharias kamoharai à plus de
6 mètres pour le grand requin blanc (Carcharodon carcharias) et
jusqu’à 12 mètres pour le requin pèlerin (Cetorhinus maximus).
Présence en France et en Aquitaine Plusieurs espèces sont
présentes dans les eaux françaises, notamment en Atlantique et en
Méditerranée. En Nouvelle-Aquitaine, les espèces les plus probables sont
le requin pèlerin (Cetorhinus maximus) et le requin taupe
commun (Lamna nasus), observés occasionnellement dans le golfe
de Gascogne. Le grand requin blanc est absent des eaux françaises
métropolitaines selon les données actuelles.
Habitat Les Lamniformes occupent des habitats marins variés.
Certaines espèces comme le requin pèlerin sont pélagiques et migrateurs,
fréquentant les eaux tempérées de surface. D’autres comme le requin
taupe commun préfèrent les zones côtières profondes et les plateaux
continentaux. Le requin grande-gueule et le requin lutin sont des
espèces abyssales et rares.
Dangerosité Le grand requin blanc est potentiellement dangereux
pour l’humain, mais il est rare dans les eaux françaises. Le requin
taupe bleu (Isurus oxyrinchus) et le requin renard (Alopias
vulpinus) sont également classés comme potentiellement dangereux
mais les incidents sont extrêmement rares en France. Le requin pèlerin
est totalement inoffensif malgré sa taille imposante |
Squatiniformes
(1 espèce) |
Squatina squatina – Ange de mer commun
(120-160 cm, moins de 80 kg)
 |
Taille des Squatiniformes Les espèces du genre
Squatina mesurent généralement entre 1,2 et 2,5 mètres. L’ange de
mer commun (Squatina squatina), historiquement présent en
Europe, atteint environ 2,4 mètres à maturité.
Présence en France et en Aquitaine Squatina squatina
était autrefois fréquent dans l’Atlantique Nord-Est, y compris le golfe
de Gascogne. En France métropolitaine, sa présence est aujourd’hui
extrêmement rare et considérée comme quasi disparue. En
Nouvelle-Aquitaine, aucune observation récente n’a été validée dans les
eaux côtières ou estuariennes. L’espèce est classée en danger critique
d’extinction par l’UICN.
Habitat Les Squatiniformes vivent sur les fonds sableux ou
vaseux des zones côtières tempérées, entre 5 et 400 mètres de
profondeur. Ils sont benthiques, sédentaires, et se dissimulent dans le
substrat pour capturer des proies.
Dangerosité Les Squatiniformes sont inoffensifs pour l’humain.
Leur comportement est discret et non agressif. Les morsures sont
exceptionnelles et uniquement en cas de manipulation directe ou
provocation. |
Squaliformes
(7 espèce) |
Squalus acanthias – Aiguillat commun
(90-160 cm, moins de 10 kg)
Etmopterus spinax – Requin-lanterne épineux
(30-60 cm, moins de 1 kg)
Dalatias licha – Requin liche
(moins de180 cm, moins de 20 kg)
Oxynotus paradoxus – Requin centrine
(60-120 cm, moins de 10 kg)
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Taille des Squaliformes Les espèces varient de 20 cm
pour les plus petits comme Etmopterus perryi à plus de 6 mètres
pour le requin lézard (Scymnodon plunketi) ou le requin du
Groenland (Somniosus microcephalus). La majorité mesure entre
50 cm et 2 mètres.
Présence en France et en Aquitaine Les Squaliformes sont bien
représentés dans les eaux profondes françaises, notamment dans le golfe
de Gascogne. En Nouvelle-Aquitaine, plusieurs espèces sont recensées au
large, comme Centrophorus granulosus, Etmopterus spinax
et Squalus acanthias. Leur présence est abyssale ou bathyale,
rarement côtière. Aucune espèce n’est observée dans les estuaires ou les
zones littorales de Gironde.
Habitat Les Squaliformes sont majoritairement benthiques ou
mésopélagiques. Ils fréquentent les pentes continentales, les dorsales
océaniques et les zones abyssales entre 200 et 2000 mètres de
profondeur. Certains comme Etmopterus sont bioluminescents et
adaptés à la vie en obscurité totale.
Dangerosité Les Squaliformes sont inoffensifs pour l’humain.
Leur petite taille, leur habitat profond et leur comportement discret
les rendent non dangereux. Aucun cas d’attaque n’est recensé en France
ou ailleurs. |
Hexanchiformes
(2 espèces) |
Hexanchus griseus – Requin griset
(150-480 cm, moins de 600 kg)
Heptranchias perlo – Requin perlon
(100-140 cm, moins de 20 kg)

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Taille des Hexanchiformes Les espèces varient de 1,2
mètre pour Heptranchias perlo à plus de 5 mètres pour
Hexanchus griseus. Le requin-lézard (Chlamydoselachus anguineus)
atteint environ 2 mètres.
Présence en France et en Aquitaine Plusieurs espèces sont
présentes dans les eaux françaises, notamment Hexanchus griseus,
Heptranchias perlo et Chlamydoselachus anguineus. En
Nouvelle-Aquitaine, leur présence est attestée dans les eaux profondes
du golfe de Gascogne. Ces espèces ne fréquentent pas les zones côtières
ou estuariennes de Gironde. Leur répartition est mondiale, avec une
préférence pour les eaux tempérées et profondes.
Habitat Les Hexanchiformes sont benthiques et vivent entre 200
et 2500 mètres de profondeur. Ils fréquentent les pentes continentales,
les canyons sous-marins et les dorsales océaniques. Le requin-lézard est
parfois observé dans des zones plus proches du talus continental.
Dangerosité Ces espèces sont discrètes et inoffensives pour
l’humain. Leur comportement est lent et non agressif. Aucun cas
d’attaque n’est recensé en France. Leur habitat profond limite fortement
les interactions avec les activités humaines. |
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