Poissons

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Classification (54 ordres).
Métazoaires-Triploblastiques-Cordés-Deutérostomiens-Vertébrés-Gnathostomes-Poissons
(Chimères, raies, requins, dipneustes, cœlacanthe, polyptères, esturgeons, lépisostées, cyprins, characins...)

 

Les Poissons

Description et morphologie Les poissons sont des vertébrés aquatiques à température variable dotés d’un corps fuselé adapté à la nage. Leur squelette peut être osseux ou cartilagineux. Ils possèdent des nageoires paires et impaires, des écailles recouvrant la peau, et une ligne latérale qui détecte les vibrations. La bouche est généralement située à l’avant, parfois en position ventrale. Les yeux sont adaptés à la vision sous-marine. Les poissons sans mâchoire comme les agnathes ont une bouche circulaire en ventouse et un squelette cartilagineux sans mâchoire ni nageoires paires.
Distribution
Les poissons sont présents dans tous les milieux aquatiques de la planète. On les trouve dans les océans, les mers, les rivières, les lacs, les étangs, les marais et les zones intertidales. Certains sont adaptés aux eaux douces, d’autres aux eaux salées, et quelques espèces tolèrent les deux. Les agnathes actuels comme les lamproies et les myxines sont principalement répartis dans les zones tempérées de l’hémisphère nord.
Habitat
Les poissons occupent des niches écologiques variées selon leur espèce. Certains vivent en pleine eau, d’autres près du fond ou dans les récifs. Les agnathes préfèrent les fonds vaseux ou sablonneux, les myxines s’enfouissent dans les sédiments marins, tandis que les lamproies fréquentent les rivières et les lacs pour se reproduire et parfois les mers pour se nourrir.
Respiration
La respiration des poissons se fait par des branchies qui extraient l’oxygène dissous dans l’eau. L’eau entre par la bouche ou les narines, passe sur les branchies où les échanges gazeux ont lieu. Les agnathes possèdent des branchies en forme de poches avec des ouvertures latérales distinctes. Ils n’ont pas de système de pompage buccal comme les poissons à mâchoire mais utilisent des mouvements musculaires pour faire circuler l’eau.
Reproduction
La majorité des poissons se reproduisent par fécondation externe. Les femelles pondent des œufs que les mâles fécondent dans l’eau. Certains pratiquent la fécondation interne. Les agnathes ont une reproduction externe avec des œufs déposés sur le substrat. Les lamproies ont une phase larvaire longue appelée ammocète qui vit enfouie dans les sédiments avant de se métamorphoser. Les myxines sont ovipares et pondent des œufs à enveloppe gélatineuse.
Particularités Les poissons présentent une grande diversité morphologique et comportementale. Certains ont des capacités électriques, d’autres des mécanismes de camouflage ou de bioluminescence. Les agnathes se distinguent par l’absence de mâchoire, de nageoires paires et d’écailles. Les myxines produisent une grande quantité de mucus pour se défendre. Les lamproies peuvent parasiter d’autres poissons en s’accrochant à leur corps pour aspirer leur sang. Ces caractéristiques font des agnathes un groupe à part dans l’évolution des vertébrés

 

Groupes

Genres et espèces Description
Holocéphales

 

6 gen, 52 esp Description des Holocéphales Les Holocéphales sont une sous-classe ancienne de poissons cartilagineux (Chondrichthyens) regroupant les chimères et leurs proches parents. Ils possèdent un corps allongé, une tête volumineuse, une mâchoire supérieure fusionnée au crâne, une nageoire dorsale souvent munie d’un aiguillon venimeux, et une queue effilée. Leur squelette est cartilagineux, et leur peau est nue ou très peu écailleuse. Ils se distinguent des requins et des raies par leur morphologie et leur système de reproduction interne avec des organes copulateurs chez les mâles.
Distribution
Les Holocéphales actuels sont représentés par environ 50 espèces vivantes, principalement dans l’ordre des Chimaeriformes. Ils sont présents dans tous les océans tempérés et froids, notamment dans les zones profondes. En France, plusieurs espèces sont recensées dans les eaux abyssales du golfe de Gascogne et de la Méditerranée. En Nouvelle-Aquitaine, leur présence est attestée au large, mais jamais en zone côtière ou estuarienne.
Particularités
Les Holocéphales sont benthiques et vivent entre 200 et 2500 mètres de profondeur. Ils sont durophages, se nourrissant de mollusques, crustacés et autres invertébrés à coquille. Leur système sensoriel est très développé, avec des canaux électrorécepteurs. Ils ont une croissance lente, une reproduction ovipare, et une faible capacité de renouvellement, ce qui les rend vulnérables à la pêche profonde. Leur apparence étrange et leur biologie primitive en font des objets d’étude pour l’évolution des vertébrés à mâchoires.
Batoïdes

 

env 105 gen, env 677 esp Description des Batoïdes Les Batoïdes forment un super-ordre de poissons cartilagineux caractérisés par un corps aplati, de grandes nageoires pectorales soudées au tronc, des fentes branchiales ventrales, l’absence de nageoire anale et une bouche située sur la face inférieure. Leurs yeux et spiracles sont placés sur le dessus de la tête. Ils se déplacent par ondulation des nageoires et respirent souvent par les spiracles. Certaines espèces possèdent un aiguillon venimeux ou un organe électrique. Le super-ordre comprend environ 500 espèces réparties en quatre ordres principaux : Rajiformes, Myliobatiformes, Torpediniformes et Rhinopristiformes.
Distribution
Les Batoïdes sont présents dans tous les océans du globe, des zones tropicales aux régions tempérées et polaires. En France, ils sont bien représentés dans les eaux de l’Atlantique Nord-Est, la Manche, la mer du Nord et la Méditerranée. En Nouvelle-Aquitaine, plusieurs espèces sont recensées dans le golfe de Gascogne, notamment des raies benthiques comme Raja clavata, Raja montagui ou Leucoraja naevus. Les grandes espèces comme les pocheteaux ont fortement régressé. Les espèces vivant exclusivement sur le plateau continental sont les plus menacées.
Particularités
Les Batoïdes sont majoritairement benthiques et carnivores. Ils se nourrissent de mollusques, crustacés, vers et poissons plats. Leur mâchoire est adaptée au broyage. La reproduction est ovipare ou vivipare selon les espèces. Certaines raies comme les pastenagues possèdent un dard venimeux, potentiellement dangereux pour l’humain. Les torpilles produisent des décharges électriques. Un tiers des espèces mondiales est aujourd’hui menacé d’extinction, principalement à cause de la surpêche et de la destruction des habitats
Galéomorphes

 

env 74 gen env 317 esp

 

Description des Galéomorphes Les Galéomorphes forment un super-ordre de requins modernes caractérisés par la présence d’une nageoire anale, des fentes branchiales latérales, une bouche généralement située en position ventrale et un squelette cartilagineux. Ils regroupent les requins les plus connus et les plus diversifiés, avec des formes adaptées à la nage rapide, à la vie benthique ou à la filtration. Leur morphologie varie fortement selon les ordres, allant du requin-baleine géant au requin dormeur trapu.
Distribution
Les Galéomorphes sont présents dans tous les océans du globe, des zones tropicales aux régions tempérées et polaires. En France, ils sont bien représentés en Méditerranée et dans l’Atlantique, notamment dans le golfe de Gascogne. En Nouvelle-Aquitaine, plusieurs espèces sont recensées au large, comme Prionace glauca, Lamna nasus, Scyliorhinus canicula ou Cetorhinus maximus. Leur présence côtière est rare mais possible pour certaines espèces benthiques comme les roussettes.
Particularités
Le super-ordre comprend quatre ordres : Carcharhiniformes (requins de récifs, roussettes, requins-marteaux), Lamniformes (requins pèlerins, grands blancs, requins renards), Orectolobiformes (requins nourrices, requins tapis, requin-baleine) et Heterodontiformes (requins dormeurs). Les Galéomorphes présentent une grande diversité écologique : carnivores, planctonophages, benthiques ou pélagiques. Certains sont ovipares, d’autres vivipares ou ovovivipares. Leur rôle dans les écosystèmes marins est crucial, en tant que prédateurs régulateurs ou filtreurs.
Squalimorphes

 

env 32 gen, env 167 esp

Description des Squalimorphes Le terme « Squalimorphes » est parfois utilisé pour désigner les requins non galéomorphes, regroupant des ordres comme les Hexanchiformes, Squaliformes, Squatiniformes et Pristiophoriformes. Ce sont des poissons cartilagineux à morphologie souvent primitive, avec cinq à sept fentes branchiales, une nageoire anale absente ou réduite, et des formes variées allant du requin-lézard au requin scie. Leur squelette est cartilagineux, leur peau est couverte de denticules dermiques, et leur bouche est généralement ventrale.
Distribution
Les Squalimorphes sont présents dans tous les océans du globe, principalement dans les zones profondes, tempérées ou froides. En France, plusieurs espèces sont recensées dans les eaux atlantiques et méditerranéennes, notamment dans le golfe de Gascogne. En Nouvelle-Aquitaine, leur présence est attestée au large, avec des espèces comme Squalus acanthias, Centrophorus granulosus, Hexanchus griseus ou Squatina squatina. Leur répartition est bathyale à abyssale, rarement côtière.
Particularités
Les Squalimorphes sont souvent benthiques ou mésopélagiques, avec des adaptations à la vie en profondeur comme la bioluminescence chez Etmopterus, la lenteur chez Somniosus, ou la forme aplatie chez Squatina. Leur reproduction est ovovivipare ou vivipare, avec des cycles longs et une faible fécondité. Leur rôle écologique est discret mais important dans les chaînes alimentaires profondes. Leur vulnérabilité à la pêche est élevée, et plusieurs espèces sont classées en danger ou quasi menacées.
Chondrostéens

 

4 gen, env 20 esp Description des Chondrostéens Les Chondrostéens sont des poissons osseux primitifs appartenant à la sous-classe des Actinoptérygiens. Leur squelette est majoritairement cartilagineux malgré leur appartenance aux Ostéichthyens. Ils possèdent une nageoire caudale hétérocerque, des écailles réduites ou absentes, une bouche inférieure protractile et un système sensoriel développé. Leur respiration peut inclure l’usage de la vessie natatoire comme organe accessoire. Le groupe inclut les esturgeons (Acipenseridae) et les polyodons (Polyodontidae).
Distribution
Les Chondrostéens actuels sont répartis en Eurasie et en Amérique du Nord. Les esturgeons sont présents dans les grands fleuves et estuaires tempérés, notamment en France avec Acipenser sturio dans le bassin de la Gironde. Les polyodons sont confinés aux bassins fluviaux d’Amérique du Nord et de Chine. En Nouvelle-Aquitaine, seule Acipenser sturio est indigène, avec des programmes de réintroduction en cours dans la Garonne et la Dordogne.
Particularités
Les Chondrostéens sont des poissons migrateurs amphihalins, capables de vivre en eau douce et en mer. Leur reproduction est tardive, leur croissance lente et leur fécondité faible, ce qui les rend vulnérables. Ils se nourrissent principalement de benthos et de plancton. Leur rôle écologique est important dans les cycles trophiques fluviaux. Plusieurs espèces sont menacées ou en danger critique d’extinction, notamment Acipenser sturio, protégé par des conventions internationales.
Holostéens 2 gen, 8 esp Description des Holostéens Les Holostéens sont un groupe de poissons osseux primitifs appartenant à la classe des Actinoptérygiens. Ils comprennent deux ordres vivants : les Lépisostéiformes (garpikes ou lépisostées) et les Amiiformes (amies). Leur squelette est partiellement ossifié, leur vessie natatoire peut servir à respirer l’air, et leur corps est souvent recouvert d’écailles ganoïdes très dures. Ils possèdent une mâchoire articulée, une dentition robuste et une nageoire caudale hétérocerque.
Distribution
Les Holostéens actuels sont exclusivement nord-américains. Les lépisostées vivent dans les rivières, lacs et marais d’Amérique du Nord et centrale, tandis que l’amie (Amia calva) est présente dans les bassins fluviaux de l’est des États-Unis. Aucune espèce n’est présente en France ni en Nouvelle-Aquitaine, ni à l’état naturel ni en aquaculture.
Particularités
Les Holostéens sont des fossiles vivants, conservant des traits archaïques tout en ayant des adaptations modernes. Ils sont capables de respirer l’air atmosphérique grâce à leur vessie natatoire vascularisée. Leur comportement est lent et discret, souvent nocturne. Ils jouent un rôle écologique dans les milieux stagnants et sont parfois considérés comme nuisibles dans les zones de pêche sportive. Leur intérêt scientifique réside dans leur position évolutive entre les poissons osseux primitifs et les téléostéens modernes.
Téléostéens

 

  Description des Téléostéens Les Téléostéens forment le groupe le plus diversifié de poissons osseux, représentant plus de 96 % des espèces actuelles d’Actinoptérygiens. Leur squelette est entièrement ossifié, leur bouche est protractile, leur nageoire caudale est généralement homocerque, et leur vessie natatoire assure la flottabilité. Ils présentent une grande variété de formes, de tailles et de modes de vie, allant des poissons abyssaux aux espèces récifales, dulçaquicoles ou anadromes.
Distribution
Les Téléostéens sont présents dans tous les milieux aquatiques de la planète : mers, océans, rivières, lacs, marais, estuaires et lagunes. En France, ils sont omniprésents, tant en eau douce qu’en milieu marin. En Nouvelle-Aquitaine, on les retrouve dans les estuaires de la Gironde, les cours d’eau du bassin Adour-Garonne, les lacs landais, le littoral atlantique et les zones profondes du golfe de Gascogne. Leur diversité régionale inclut des espèces emblématiques comme le bar, la truite, le mulet, la sole, le brochet ou l’anguille.
Particularités
Les Téléostéens présentent une plasticité écologique remarquable. Ils peuvent être herbivores, carnivores, planctonophages ou omnivores. Leur reproduction varie selon les espèces : ovipare, vivipare, avec soins parentaux ou ponte libre. Certains développent des stratégies migratoires complexes comme les salmonidés ou les anguillidés. Leur importance économique, écologique et scientifique est majeure. Ils sont utilisés en aquaculture, en pêche, en recherche biomédicale et en bioindication. Leur diversité morphologique et comportementale en fait un modèle évolutif central.
Crossoptérygiens 1 gen, 2 esp Description des Crossoptérygiens Les Crossoptérygiens, ou Sarcoptérygiens à nageoires lobées, sont un groupe de vertébrés comprenant les cœlacanthes et les dipneustes. Ils possèdent des nageoires charnues articulées, soutenues par des os homologues aux membres des tétrapodes. Leur squelette est ossifié, leur crâne complexe, et leur système respiratoire peut inclure des poumons fonctionnels. Ce groupe est fondamental dans l’évolution des vertébrés terrestres.
Distribution
Les Crossoptérygiens actuels sont très restreints. Les cœlacanthes (Latimeria) vivent dans les grottes sous-marines profondes de l’océan Indien et de l’Indonésie. Les dipneustes sont répartis en trois zones : Neoceratodus forsteri en Australie, Lepidosiren paradoxa en Amérique du Sud, et quatre espèces de Protopterus en Afrique. Aucune espèce n’est présente en France ni en Nouvelle-Aquitaine. Leur répartition fossile est mondiale, avec des formes anciennes dans les dépôts du Dévonien et du Carbonifère.
Particularités
Les Crossoptérygiens sont des fossiles vivants. Les cœlacanthes ont une nageoire caudale trilobée, un organe rostral électrosensible et une reproduction vivipare. Les dipneustes possèdent des poumons fonctionnels, une respiration aérienne, une capacité d’estivation et une dentition réduite. Leur morphologie illustre la transition évolutive vers les vertébrés terrestres. Leur conservation est critique en raison de leur rareté et de leur importance phylogénétique.
Dipneustes 3 gen, 6 esp Description des Dipneustes Les Dipneustes sont des poissons à poumons appartenant au groupe des Sarcoptérygiens. Ils possèdent des nageoires charnues, une vessie natatoire transformée en poumon fonctionnel, et une capacité à respirer l’air atmosphérique. Leur squelette est partiellement ossifié, leur bouche est terminale ou inférieure, et leur dentition est réduite à des plaques broyeuses. Ils sont capables d’estivation en période sèche, enfouis dans la boue.
Distribution
Les Dipneustes actuels sont répartis en trois régions distinctes. Neoceratodus forsteri vit dans les rivières du Queensland en Australie. Lepidosiren paradoxa est présent dans les bassins de l’Amazone, de l’Orénoque et du Paraguay en Amérique du Sud. Le genre Protopterus comprend quatre espèces africaines réparties dans les zones tropicales humides du Nil, du Congo, du Kenya et de l’Afrique de l’Ouest. Aucune espèce n’est présente en France ni en Nouvelle-Aquitaine.
Particularités
Les Dipneustes sont des fossiles vivants, témoins de la transition évolutive vers les vertébrés terrestres. Ils peuvent respirer l’air grâce à des poumons vascularisés, survivre à la dessiccation par estivation, et se nourrissent de proies benthiques. Leur reproduction est externe, avec des larves parfois munies de branchies externes. Leur biologie est étudiée pour comprendre l’évolution des tétrapodes. Leur comportement est lent, discret et adapté aux milieux stagnants ou saisonniers.