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Ostariophysiens en France
Acanthoptérygiens en France
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Les Téléostéens en
France et en Aquitaine |
Les
Téléostéens en France et en Aquitaine regroupent la quasi-totalité des
poissons osseux actuels, avec une diversité remarquable dans les eaux
douces et marines du territoire, notamment dans le bassin aquitain.
Définition et classification Les Téléostéens forment une
infra-classe de poissons à squelette ossifié appartenant aux
Actinoptérygiens. Ils représentent environ 99,8 % des espèces de
poissons et près de la moitié des vertébrés connus. Leur squelette est
entièrement ossifié, contrairement aux Chondrostéens à squelette
cartilagineux. Ils sont répartis en plus de 40 ordres, dont les
Perciformes, Siluriformes, Salmoniformes et Cypriniformes.
Caractéristiques morphologiques Les Téléostéens possèdent des
nageoires rayonnées, une mâchoire mobile avec os maxillaire et
prémaxillaire, une nageoire caudale homocerque, des écailles cycloïdes
ou cténoïdes, et parfois une nageoire adipeuse. Certains groupes
présentent des dents pharyngiennes ou mandibulaires. La position des
nageoires pelviennes varie selon les groupes : abdominale chez les
formes primitives, thoracique ou jugulaire chez les formes évoluées.
Répartition en France En France, les Téléostéens sont présents
dans tous les milieux aquatiques : rivières, lacs, estuaires, littoraux
et zones profondes marines. Les espèces d’eau douce incluent les
truites, brochets, perches, carpes, silures et anguilles. Les espèces
marines comprennent les bars, dorades, maquereaux, merlus et soles. Leur
répartition dépend des conditions écologiques, de la salinité, de la
température et de la morphologie des bassins versants.
Téléostéens en Aquitaine Le bassin aquitain abrite une
diversité notable de Téléostéens, tant fossiles qu’actuels. Les rivières
comme la Dordogne, la Garonne et l’Adour hébergent des espèces
emblématiques comme la truite fario, le brochet, la perche commune et le
silure glane. Les zones estuariennes de la Gironde accueillent des
espèces migratrices comme l’alose, la lamproie marine et l’anguille
européenne. Le littoral atlantique aquitain est riche en espèces marines
telles que le bar, la dorade grise, le merlu et le maquereau.
Intérêt paléontologique en Aquitaine Des études
paléontologiques ont mis en évidence la présence d’otolithes fossiles de
Téléostéens dans les formations éocènes du bassin aquitain. Ces vestiges
permettent de reconstituer les environnements marins anciens et
d’affiner la stratigraphie régionale. Les travaux de Dirk Nolf ont
notamment documenté ces fossiles dans les dépôts du Sud-Ouest de la
France, révélant une richesse taxonomique et une valeur stratigraphique
importante. |
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Espèces en France |
Espèces
representatives |
Description |
Clupeiformes
(env 15 esp) |
Alosa alosa — Grande alose
(moins de 80 cm, moins de 4 kg
Alosa fallax — Alose feinte
(moins de 55 cm, moins de 2 kg)
Sardina pilchardus — Sardine européenne
(15-25 cm, moins de 200 g)
Sprattus sprattus — Sprat
(10-15 cm, moins de 100 g)
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Taille Les Clupeiformes sont de petite taille. La
majorité des espèces mesurent entre 10 et 30 cm. Certaines aloses comme
Alosa alosa peuvent atteindre 60 cm. Les anchois comme Engraulis
encrasicolus dépassent rarement 20 cm.
Présence en France et en Aquitaine Les Clupeiformes sont bien
représentés sur les côtes françaises et dans les estuaires. En
Nouvelle-Aquitaine, on trouve Alosa alosa et Alosa fallax dans la
Gironde, la Charente et l’Adour. Engraulis encrasicolus est abondant
dans le golfe de Gascogne. Sardina pilchardus est également fréquente
sur le littoral aquitain.
Particularités Ce sont des poissons téléostéens à corps
fusiforme et argenté. Ils possèdent une vessie natatoire reliée au tube
digestif (physostomie) qui leur permet de percevoir les vibrations. Ils
se déplacent en bancs denses et se nourrissent de plancton par
filtration branchiale. Leur reproduction est souvent massive avec ponte
en pleine eau ou en estuaire selon les espèces. Ils jouent un rôle
écologique central dans les chaînes alimentaires marines et
estuariennes.
Dangerosité Les Clupeiformes sont totalement inoffensifs pour
l’humain. Ils ne possèdent ni venin ni comportement agressif. Les seuls
risques concernent la consommation insuffisamment cuite pouvant
entraîner des troubles digestifs liés à des parasites ou à l’histamine. |
Aulopiformes
(env 10 esp) |
Synodus saurus — Poisson lézard
(20-30 cm, moins de 300 g)
Chlorophthalmus agassizi — Œil vert d’Agassiz
(15-25 cm, moins de 200 g)
Alepisaurus ferox — Poisson sabre féroce
(100-150 cm, moins de 10 kg)
Paralepis coregonoides — Paralepis corégonoïde
(20-35 cm, moins de 300 g)
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Taille Les Aulopiformes présentent une grande
variabilité morphologique. La plupart des espèces mesurent entre 20 et
60 cm. Certaines comme Alepisaurus ferox (poisson sabre) peuvent
dépasser 1,5 m. Les espèces abyssales comme Bathysaurus mollis sont plus
discrètes mais parfois de grande taille.
Présence en France et en Aquitaine Les Aulopiformes sont
exclusivement marins. Plusieurs espèces sont présentes dans les eaux
françaises, notamment dans le golfe de Gascogne et le plateau
continental aquitain. Les poissons-lézards du genre Synodus sont parfois
observés sur les fonds sableux. Les poissons sabres (Alepisauridae) et
les poissons-lancettes (Paralepididae) sont capturés comme prises
accessoires dans les pêcheries hauturières. Leur présence en
Nouvelle-Aquitaine est attestée mais discrète, surtout en zone profonde
ou pélagique.
Particularités Ce sont des téléostéens à nageoires rayonnées,
souvent benthiques ou pélagiques. Ils possèdent des caractères primitifs
et dérivés : vessie natatoire absente ou non fonctionnelle, mâchoire
supérieure mobile, nageoire adipeuse fréquente. Certains sont
hermaphrodites synchrones. Leur mode de chasse est souvent basé sur
l’affût, enfouis dans le sédiment ou posés sur le fond. Ils sont tous
carnivores, avec des dents acérées adaptées à la capture de proies
mobiles.
Dangerosité Les Aulopiformes sont inoffensifs pour l’humain.
Ils ne possèdent ni venin ni comportement agressif. Leur dangerosité est
nulle en milieu naturel. Certains peuvent être porteurs de parasites ou
impropres à la consommation, mais cela relève de la sécurité alimentaire
et non de leur biologie |
Anguilliformes
(env 20 esp) |
Anguilla anguilla — Anguille européenne
(80-150 cm, moins de 13 kg)
Conger conger — Congre commun
(200-300 cm, moins de 50 kg)
Muraena helena — Murène commune
(120-150 cm, moins de 15 kg)
Heteroconger hassi — Anguille jardinière
mouchetée
(20-40 cm, moins de 100 g)
Moringua edwardsi — Anguille-spaghetti
d’Edward
(moins de 35 cm, moins de 10 g)
Ophichthus rufus — Serpenton rouge
(moins de 80 cm, moins de 1 kg)
Nettastoma melanurum — Anguille à bec noir
(moins de 100 cm, moins de 2 kg)
Synaphobranchus kaupii — Anguille égorgée de
Kaup
(moins de 70 cm, moins de 2 kg)

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Taille Les Anguilliformes présentent une grande
variabilité. La majorité des espèces mesurent entre 30 cm et 1 m.
L’anguille européenne (Anguilla anguilla) atteint jusqu’à 1,5 m pour un
poids de 4 à 13 kg. Certaines murènes peuvent dépasser 2 m.
Présence en France et en Aquitaine L’anguille européenne est
largement présente dans les cours d’eau, marais et estuaires de France,
notamment en Nouvelle-Aquitaine. Elle fréquente la Garonne, la Dordogne,
l’Isle, l’Adour et les zones humides du littoral. Les congres (Conger
conger) et certaines murènes sont présents sur les côtes atlantiques.
Les anguilles sont anadromes : elles naissent en mer (mer des
Sargasses), remontent les rivières pour croître, puis repartent en mer
pour se reproduire.
Particularités Poissons serpentiformes sans nageoires
pelviennes. Nageoires dorsale, anale et caudale souvent fusionnées. Peau
épaisse avec mucus abondant, parfois munie de petites écailles.
Respiration cutanée partielle chez certaines espèces. Vessie natatoire
réduite ou absente. Comportement discret, nocturne, souvent enfoui ou
caché. Certaines espèces sont hermaphrodites. L’anguille européenne
possède un cycle de vie complexe avec métamorphoses successives
(civelle, anguille jaune, anguille argentée). Longévité élevée : jusqu’à
85 ans en captivité.
Particularités Poissons serpentiformes sans nageoires
pelviennes. Nageoires dorsale, anale et caudale souvent fusionnées. Peau
épaisse avec mucus abondant, parfois munie de petites écailles.
Respiration cutanée partielle chez certaines espèces. Vessie natatoire
réduite ou absente. Comportement discret, nocturne, souvent enfoui ou
caché. Certaines espèces sont hermaphrodites. L’anguille européenne
possède un cycle de vie complexe avec métamorphoses successives
(civelle, anguille jaune, anguille argentée). Longévité élevée : jusqu’à
85 ans en captivité.
Dangerosité Les Anguilliformes sont globalement inoffensifs.
L’anguille européenne ne présente aucun danger direct. Son sang contient
une toxine cardio-neuroactive détruite par la cuisson. Certaines murènes
peuvent mordre en cas de provocation, avec des dents acérées et une
mâchoire puissante, mais elles ne sont pas venimeuses. Le risque est
limité à la manipulation imprudente ou à la plongée en zone rocheuse. |
Lampridiformes
(env 3 esp) |
Lampris guttatus — Lampris royal
(moins de 200 cm, moins de 270 kg)
Trachipterus trachypterus — Poisson ruban
commun
(moins de 300 cm, moins de 15 kg)

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Polymyxiiformes
(env 2 esp) |
Polymixia nobilis — Barbe noble
(moins de 48 cm, moins de 1 kg)
Polymixia lowei — Barbe de Lowe
(moins de 30 cm, moins de 500 g)

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Esociformes
(1 esp) |
Esox lucius — Brochet commun
(40-70 cm, moins de 10 kg)
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Osmériformes
(env 3 esp) |
Osmerus eperlanus — Éperlan europeen
(15-18 cm, moins de 200 g)
Spirinchus lanceolatus — Éperlan japonais
(12-15 cm, moins de 50 g) |
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Salmoniformes
(env 5 esp) |
Salmo salar — Saumon de l'Atlantique
(70-90 cm, moins de 8 kg)
Salmo trutta — Truite commune
(30-60 cm, moins de 3 kg)
Thymallus thymallus — Ombre commun
(25-40 cm, moins de 1 kg)
Hucho hucho — Saumon du Danube
(60-100 cm, moijns de 15 kg) |
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Argentiniformes
(env 4 esp) |
Argentina sphyraena — Argentine
(20-35 cm, moins de 150 g)
Opisthoproctus soleatus — Poisson miroir
(moins de 15 cm, moins de 50 g)
Dolichopteryx longipes — Poisson aux longues
nageoires
(moins de 20 cm, moins de 100 g) |
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Myctophiiformes
env 15 esp) |
Myctophum punctatum — Myctophum ponctué
(5-11 cm, moins de 10 g)
mpanyctus crocodilus — Lampanyctus crocodile
(moins de 12 cm, moins de 15 g)
Benthosema glaciale — Benthosema glacial
(4-7 cm, moins de 5 g)
Hygophum benoiti — Hygophum de Benoit
(3-6 cm, moins de 5 g) |
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Stomiiformes
(env 10 esp) |
Maurolicus muelleri — Maurolicus de Müller
(3-6 cm, moins de 5 g)
Argyropelecus hemigymnus — Hachette demi-nue
(3-5 cm, moins de 1 g)
Vinciguerria attenuata — Vinciguerria atténuée
(2-4 cm, moins de 1 g)
Chauliodus sloani — Chauliodus de Sloane
(moins de 35 cm , moins de 500 g) |
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Gadiformes
(env 15 esp) |
Morue de l’Atlantique (Gadus morhua)
(moins de 200 cm , moins de 100 kg)
Merlan (Merlangius merlangus)
(moins de 70 cm , moins de 3 kg)
Lieu noir (Pollachius virens)
(moins de 130 cm , moins de 10 kg)
Aiglefin (Melanogrammus aeglefinus)
(moins de 110 cm , moins de 20 kg)
Lieu jaune (Pollachius pollachius)
(moins de 75 cm , moins de 5 kg)
Merlan bleu (Micromesistius poutassou)
(moins de 50 cm , moins de 1 kg)
Colin d’Alaska (Gadus chalcogrammus)
(moins de 90 cm , moins de 5 kg)
Lotte (Lota lota)
(moins de 150 cm , moins de 25 kg) |
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Ophidiformes
(env 5 esp) |
Brosme (Brosme brosme)
(moins de 110 cm , moins de 15 kg)
Lingue bleue (Molva dypterygia)
(moins de 155 cm , moins de 30 kg)
Lingue franche (Molva molva)
(moins de 200 cm , moins de 45 kg)
Grande argentine (Argentina silus)
(moins de 70 cm , moins de 3 kg) |
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Lophiiformes
(env 3 esp) |
Baudroie commune (Lophius piscatorius)
(moins de 200 cm , moins de 60 kg)
Baudroie rousse (Lophius budegassa)
(moins de 150 cm , moins de 30 kg)
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