Acanthopterygiens en France

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Les Acanthopterygiens en France et en Aquitaine

Les Acanthopterygiens en France et en Aquitaine regroupent les poissons osseux les plus évolués, dominants dans les milieux marins et présents dans les eaux douces du territoire.
Définition et classification
Les Acanthopterygiens (Acanthopterygii) forment un super-ordre de Téléostéens caractérisé par la présence de rayons épineux dans les nageoires dorsale, anale et pelvienne. Ils incluent plus de 250 familles et environ 14 000 espèces. Les principaux ordres sont les Perciformes, Pleuronectiformes, Scorpaeniformes, Tetraodontiformes, Beloniformes, Mugiliformes et Cyprinodontiformes.
Caractéristiques morphologiques
Les Acanthopterygiens possèdent des nageoires pelviennes avancées, souvent en position thoracique ou jugulaire. Leurs écailles sont généralement cténoïdes, parfois transformées en plaques osseuses. Leur mâchoire supérieure est protractile, avec un prémaxillaire avancé. L’appareil branchial est souvent renforcé par des opercules à pointes. Ils présentent une grande diversité de mécanismes de capture et de locomotion.
Répartition en France
En France, les Acanthopterygiens sont omniprésents dans les milieux marins, estuariens et lacustres. Les Perciformes dominent les eaux côtières avec des espèces comme le bar, la dorade, le maquereau, le merlu et le thon. Les Pleuronectiformes incluent les poissons plats comme la sole et le turbot. Les Scorpaeniformes regroupent les rascasses et les grondins. En eau douce, on trouve des Cyprinodontiformes comme les gambusies et des Perciformes comme la perche commune
Acanthopterygiens en Aquitaine
Le littoral aquitain héberge une forte diversité d’Acanthopterygiens marins, notamment dans le golfe de Gascogne. Les estuaires de la Gironde et de l’Adour accueillent des espèces euryhalines comme le mulet, la dorade grise et le bar. Les lacs et rivières du bassin aquitain abritent des Perciformes comme la perche et le sandre, ainsi que des espèces introduites comme le black-bass. Ces espèces jouent un rôle clé dans les chaînes trophiques et les activités halieutiques régionales.
Intérêt écologique et évolutif Les Acanthopterygiens représentent le groupe le plus évolué des poissons osseux. Leur diversité morphologique, comportementale et écologique en fait un modèle d’étude pour l’évolution des vertébrés aquatiques. Ils sont également essentiels pour la pêche professionnelle et de loisir, la gestion des milieux aquatiques et la conservation de la biodiversité.

 

Présence à l'état sauvage

Espèces en France Espèces representatives Description
Atheriniformes
(env 3 espèces)
Illustration d’un poisson nommé Athérine à grandes écailles (Atherina hepsetus) évoluant dans un milieu aquatique naturel. Corps fuselé, grandes écailles bien visibles, œil proéminent, nageoires fines et queue fourchue. Fond bleu dégradé avec végétation aquatique suggérant un habitat marin ou lagunaire. Scène réaliste et pédagogique adaptée à l’étude de l’ichtyofaune.
Atherina boyeriAthérine de Méditerranée
(5-20 cm, moins de 100 g)
Atherina presbyterAthérine de l’Atlantique
(10-15 cm, moins de 100 g)
Atherina hepsetusAthérine à grandes écailles
(10-15 cm, moins de 100 g)

 

Taille Les Atheriniformes sont des poissons de petite taille. La majorité des espèces mesurent entre 5 et 15 cm. La plus grande espèce connue, Odontesthes bonariensis, peut atteindre 50 cm, mais elle n’est pas présente en France.
Description
Ce sont des poissons au corps allongé, fin et latéralement aplati, souvent argenté. Ils possèdent deux nageoires dorsales distinctes, la première soutenue par des rayons épineux souples, la seconde par des rayons mous. La ligne latérale est souvent absente ou réduite. Les nageoires pelviennes sont généralement abdominales. Les narines sont appariées. Les écailles sont rondes et couvrent la tête et le corps. Les mâles de certaines espèces tropicales (Melanotaeniidae) peuvent être très colorés, mais les espèces françaises sont discrètes.
Présence en France
En France, les Atheriniformes sont représentés principalement par le genre Atherina. L’espèce la plus commune est Atherina hepsetus, présente en Méditerranée, dans les lagunes, les estuaires et les zones côtières. Une autre espèce, Atherinomorus lacunosus, est apparue récemment en Méditerranée par migration lessepsienne depuis la mer Rouge. Ces espèces sont marines ou saumâtres.
Présence en Aquitaine
En Nouvelle-Aquitaine, notamment dans le bassin d’Arcachon et l’estuaire de la Gironde, Atherina boyeri est régulièrement observée. Elle fréquente les eaux saumâtres, les ports, les lagunes et les zones estuariennes. Sa présence est bien établie dans les relevés régionaux.
Particularités
Les Atheriniformes sont souvent grégaires et jouent un rôle important dans les chaînes alimentaires côtières. Ils sont tolérants aux variations de salinité et peuvent coloniser des milieux instables. Les alevins présentent une rangée unique de mélanophores dorsaux, ce qui les distingue des autres Atherinomorphae.
Dangerosité
Les Atheriniformes ne présentent aucune dangerosité pour l’homme. Ils ne sont ni venimeux ni toxiques. Leur petite taille et leur comportement discret les rendent inoffensifs. Certaines espèces sont consommées localement, mais leur intérêt commercial est limité.
Beloniformes
(2 espèces)
Illustration comparative de deux poissons dans un décor sous-marin avec fond bleu et fond rocheux. En haut, l’Ablède belone ou Ésope commun présente un corps allongé et une bouche en bec. En bas, le Hyperlophus picarti ou Demi-bec de Picart montre une morphologie similaire avec des différences subtiles dans la forme du museau et la disposition des nageoires. Scène pédagogique facilitant l’identification et la distinction typologique entre espèces proches.
Belone beloneOrphie commune
(50-60 cm, plus de 1 kg)
Hyporhamphus picartiDemi-bec de Picart
(20-30 cm, moins de 1 kg)

Taille Les Beloniformes présents en France varient de 20 à 120 cm selon les espèces. Belone belone atteint couramment 50 à 60 cm, parfois plus d’un mètre. Hyporhamphus picarti mesure généralement entre 20 et 35 cm. Les juvéniles sont bien plus petits et souvent observés en bancs.
Description
Les Beloniformes sont des poissons allongés, fusiformes, souvent argentés, avec un bec proéminent. Chez les Belonidae comme Belone belone, le bec est allongé et symétrique. Chez les Hemiramphidae comme Hyporhamphus picarti, seul le bec inférieur est allongé. Ils possèdent une nageoire dorsale reculée, une ligne latérale bien marquée et des écailles cycloïdes. Leur corps est adapté à la nage rapide en surface.
Présence en France
En France, les Beloniformes sont représentés principalement par Belone belone sur les côtes atlantiques, méditerranéennes et en Manche. Hyporhamphus picarti est présent en Méditerranée, notamment dans les lagunes et les estuaires. D’autres espèces comme Strongylura marina ou Ablennes hians peuvent apparaître occasionnellement en Méditerranée par migration ou réchauffement climatique.
Présence en Aquitaine
En Nouvelle-Aquitaine, Belone belone est bien établi sur le littoral atlantique, notamment dans le bassin d’Arcachon et l’estuaire de la Gironde. Il fréquente les eaux côtières, les zones portuaires et les embouchures. Il est souvent observé en surface, surtout au printemps et en été. Hyporhamphus picarti n’est pas signalé de manière stable en Aquitaine.
Particularités
Les Beloniformes sont des poissons pélagiques de surface, rapides et souvent grégaires. Ils se nourrissent de petits poissons et d’invertébrés. Leurs arêtes contiennent de la biliverdine, un pigment vert non toxique mais surprenant à la cuisson. Leur bec allongé est une adaptation à la chasse en surface. Ils sont parfois confondus avec les aiguilles ou les poissons-volants.
Dangerosité
Les Beloniformes ne sont pas venimeux ni toxiques. Ils sont inoffensifs pour l’homme. Cependant, leur bec pointu peut provoquer des blessures accidentelles lors de manipulations ou de sauts hors de l’eau. Certaines espèces tropicales apparentées peuvent contenir de la ciguatera, mais ce risque est inexistant avec les espèces françaises.
Beryciformes
(2 espèces)
Illustration de deux poissons-soldats dans un décor sous-marin avec coraux et végétation aquatique. En haut, le Sargocentron rubrum ou Poisson-soldat rouge présente un corps robuste, des écailles marquées et une teinte rougeâtre. En bas, le Neoniphon schoederi ou Poisson-soldat de l’Atlantique montre une morphologie similaire avec des nuances plus claires et des différences dans la forme du museau et la disposition des nageoires. Scène comparative utile pour l’identification typologique et l’étude de la biodiversité marine.
Sargocentron rubrumPoisson-soldat rouge
(27 cm, moins de 500 g)
Holocentrus adscensionisPoisson-écureuil de l’Atlantique
(25-30 cm, moins de 1,2 kg)

Taille Les Beryciformes présentent une grande variabilité de taille selon les espèces. Les plus petits comme Sargocentron iota atteignent à peine 8 cm tandis que les plus grands comme Beryx decadactylus peuvent dépasser 1 mètre. Les espèces les plus fréquemment observées en Méditerranée comme Sargocentron rubrum mesurent en moyenne 25 à 30 cm.
Description
Ce sont des poissons osseux à nageoires rayonnées, souvent nocturnes, au corps comprimé latéralement et aux yeux très développés adaptés à la vision en faible luminosité. Ils possèdent une seule nageoire dorsale, des nageoires ventrales avancées, et des rayons épineux marqués sur les nageoires dorsale et anale. Leur tête est souvent parcourue de canaux muqueux sensibles aux vibrations. Certaines espèces comme les Anomalopidés sont bioluminescentes grâce à des bactéries symbiotiques. Les Holocentridés peuvent produire des sons pour communiquer.
Présence en France
Les Beryciformes sont présents principalement en Méditerranée française. Sargocentron rubrum est bien établi en Méditerranée orientale et centrale, avec des signalements croissants sur les côtes françaises depuis les années 2000. Holocentrus adscensionis est plus rare mais observé ponctuellement sur les côtes atlantiques et méditerranéennes. Les espèces des grands fonds comme Beryx splendens sont présentes au large, notamment sur le talus continental.
Présence en Aquitaine
La présence des Beryciformes en Nouvelle-Aquitaine est marginale. Les espèces de grands fonds comme Beryx decadactylus peuvent être capturées au large du plateau continental, mais elles ne sont pas visibles en zone côtière. Aucun Holocentridé n’est établi de manière stable dans les eaux littorales de Gironde ou du bassin d’Arcachon.
Particularités
Les Beryciformes sont souvent nocturnes et benthiques. Ils se cachent dans les cavernes ou sous les coraux le jour et sortent la nuit pour se nourrir. Certains possèdent des organes lumineux ou des structures sensorielles très développées. Leur squelette caudal est renforcé par des épines supplémentaires. Ils sont carnivores, se nourrissant de petits poissons et d’invertébrés.
Dangerosité
La plupart des Beryciformes sont inoffensifs pour l’homme. Toutefois, les Holocentridés comme Sargocentron rubrum possèdent des épines préoperculaires venimeuses pouvant provoquer des douleurs locales en cas de piqûre. Ces épines ne sont pas mortelles mais peuvent être irritantes. Les espèces bioluminescentes ne présentent aucun danger.

 

Cyprinodontiformes
(env 12 espèce)
Aphanius fasciatusAphanius des lagunes
(3-5 cm, moins de 10 g)

Gambusia holbrookiGambusie de l’Est
(4-6 cm, moins de 10 g)
Valencia letourneuxiValencia de Letourneux
(5-8 cm, moins de 10 g)
. Fundulus heteroclitusFundule commun
(6-18 cm, moins de 100 g)

 

Taille Les Cyprinodontiformes sont des poissons de petite taille. La majorité des espèces mesurent entre 2 et 10 cm. Les plus grands comme Fundulus heteroclitus peuvent atteindre 15 cm. Les espèces françaises comme Aphanius fasciatus ou Gambusia holbrooki dépassent rarement 6 cm.
Description
Ce sont des poissons au corps court, souvent trapu, avec une tête large et une bouche tournée vers le haut. Ils possèdent une seule nageoire dorsale, située en arrière du corps, et des nageoires pelviennes abdominales. Les écailles sont cycloïdes. Leur morphologie est adaptée aux eaux calmes et peu profondes. Les mâles sont souvent plus colorés que les femelles, surtout chez les espèces tropicales. Ils sont ovovivipares ou ovipares selon les familles.
Présence en France
En France, les Cyprinodontiformes sont représentés par plusieurs espèces introduites ou autochtones. Aphanius fasciatus est une espèce indigène présente dans les lagunes méditerranéennes. Gambusia holbrooki, originaire d’Amérique, a été introduite pour lutter contre les moustiques et est désormais largement répandue. Fundulus heteroclitus est observé ponctuellement sur le littoral atlantique. Les espèces tropicales comme les guppys ou les mollys sont présentes uniquement en captivité ou dans des eaux thermales.
Présence en Aquitaine
En Nouvelle-Aquitaine, Gambusia holbrooki est bien implantée dans les zones humides, les fossés, les marais et les étangs. Elle est signalée dans le bassin d’Arcachon, les zones périurbaines de Bordeaux et les marais de Gironde. Fundulus heteroclitus peut être observé dans les estuaires et les zones saumâtres du littoral atlantique, mais sa présence est sporadique. Aphanius fasciatus n’est pas établi en Aquitaine.
Particularités
Les Cyprinodontiformes sont très tolérants aux variations de température, de salinité et d’oxygène. Ils colonisent facilement les milieux instables et artificiels. Leur reproduction rapide et leur comportement territorial les rendent efficaces pour le contrôle biologique des larves de moustiques. Certaines espèces comme Gambusia holbrooki sont considérées comme invasives et peuvent perturber les écosystèmes locaux.
Dangerosité
Les Cyprinodontiformes ne présentent aucun danger pour l’homme. Ils ne sont ni venimeux ni toxiques. Leur petite taille et leur comportement discret les rendent inoffensifs. Toutefois, certaines espèces introduites peuvent avoir un impact écologique négatif en prédation sur les larves d’amphibiens ou en compétition avec les espèces locales.
Gasterosteiformes
(2 espèces)
Gasterosteus aculeatusÉpinoche à trois épines
(4-7 cm, moins de 10 g)
 Pungitius pungitiusÉpinoche à neuf épines
(4-6 cm, moins de 10 g)

Taille Les Gasterosteiformes sont des poissons de petite taille. La majorité des espèces françaises mesurent entre 4 et 8 cm. Le Gasterosteus aculeatus atteint généralement 5 à 7 cm, rarement plus. Les espèces marines comme Spinachia spinachia peuvent atteindre 20 cm.
Description
Ce sont des poissons au corps allongé, souvent comprimé latéralement, avec une série d’épines dorsales libres précédant la nageoire dorsale principale. Leur corps est partiellement recouvert de plaques osseuses au lieu d’écailles. La bouche est terminale, les nageoires pelviennes sont réduites à une épine et un rayon mou. Les yeux sont mobiles et bien développés. Leur squelette présente des adaptations tubulaires et des structures rigides caractéristiques de l’ordre.
Présence en France
En France, les Gasterosteiformes sont représentés principalement par Gasterosteus aculeatus (épinoches), Pungitius pungitius (épinoche à neuf épines), Spinachia spinachia (épinoche marine) et Apeltes quadracus (épinoche à quatre épines, introduite). Ces espèces sont présentes en eau douce, saumâtre et marine selon les cas. Gasterosteus aculeatus est largement répandu dans les rivières, étangs, fossés et estuaires.
Présence en Aquitaine
En Nouvelle-Aquitaine, Gasterosteus aculeatus est bien implanté dans les rivières, les fossés agricoles, les zones humides et les estuaires comme celui de la Gironde. Il est fréquent dans les relevés piscicoles régionaux. Pungitius pungitius est plus rare et localisé. Les espèces marines comme Spinachia spinachia peuvent être observées sur le littoral atlantique, mais leur présence est sporadique.
Particularités
Les Gasterosteiformes sont connus pour leur comportement reproducteur complexe. Le mâle construit un nid, attire la femelle, féconde les œufs et assure leur protection jusqu’à l’éclosion. Ce comportement est particulièrement étudié chez Gasterosteus aculeatus. Leur tolérance aux variations de salinité leur permet d’occuper des milieux très divers. Ils sont aussi utilisés comme bioindicateurs en écotoxicologie.
Dangerosité
Les Gasterosteiformes ne présentent aucun danger pour l’homme. Ils ne sont ni venimeux ni toxiques. Leurs épines dorsales peuvent piquer légèrement lors de la manipulation, mais sans conséquence. Ils sont inoffensifs et sans intérêt commercial, bien qu’utilisés en recherche scientifique.
Mugiliformes
(env 7 espèces)
Chelon labrosusMulet lippu
(30-60 cm, moins de 3 kg)
Liza aurataMulet doré
(25-50 cm, moins de 2 kg)
Liza ramadaCabot
(30-60 cm, moins de 3 kg)
Mugil cephalusMulet à grosse tête
(40-80 cm, moins de 6 kg)

 

Taille Les Mugiliformes sont des poissons de taille moyenne à grande. Les espèces françaises mesurent généralement entre 30 et 80 cm. Chelon labrosus atteint couramment 60 cm, Mugil cephalus peut dépasser 1 mètre dans les zones tropicales. Le poids varie de 1 à 6 kg selon l’espèce et l’âge.
Description
Ce sont des poissons fusiformes, robustes, à corps argenté et à tête large. Ils possèdent deux nageoires dorsales bien séparées, la première avec des rayons épineux, la seconde avec des rayons mous. Leur bouche est petite, souvent infère, adaptée au broutage des substrats. Les lèvres peuvent être épaisses ou fines selon les espèces. Leurs écailles sont cycloïdes et bien marquées. Ils ont un intestin très long, adapté à leur régime omnivore à tendance détritivore.
Présence en France
Les Mugiliformes sont largement présents sur les côtes françaises, en Méditerranée, en Atlantique et en Manche. Les espèces les plus communes sont Chelon labrosus, Liza aurata, Liza ramada et Mugil cephalus. Ils fréquentent les estuaires, les lagunes, les ports, les zones côtières et les eaux saumâtres. Leur présence est stable et bien documentée dans les relevés halieutiques.
Présence en Aquitaine
En Nouvelle-Aquitaine, les Mugiliformes sont abondants dans le bassin d’Arcachon, l’estuaire de la Gironde, les ports de la côte atlantique et les zones humides périurbaines. Liza ramada et Chelon labrosus sont particulièrement fréquents. Ils jouent un rôle écologique important dans la régulation des matières organiques et la structuration des communautés benthiques.
Particularités
Les Mugiliformes sont euryhalins, capables de vivre en eau douce, saumâtre et salée. Ils sont grégaires, souvent observés en bancs, et très mobiles. Leur régime alimentaire est basé sur les algues, les détritus, les micro-organismes et les sédiments. Ils sont utilisés en aquaculture et en pêche artisanale. Leur identification repose sur des critères morphologiques fins comme la forme des lèvres, le nombre de branchiospines et la disposition des nageoires.
Dangerosité
Les Mugiliformes sont totalement inoffensifs pour l’homme. Ils ne possèdent ni aiguillon ni venin. Leur consommation est sans risque, bien que leur chair soit parfois jugée fade. Ils ne présentent aucun danger sanitaire ou comportemental. Leur seule contrainte est liée à la confusion entre espèces lors des relevés ou des ventes.
Perciformes
(env 100 espèces)
Dicentrarchus labraxBar commun (ou loup de mer)
(40-80 cm, moins de 7 kg)
Perca fluviatilisPerche commune
(20-40 cm, moins de 2 kg)
Serranus cabrillaSerran chèvre
(15-30 cm, moins de 500 g)
Symphodus tincaCrénilabre paon
(15-25 cm, moins de 500 g)
Gobius nigerGobie noir
(10-18 cm, moins de 100 g)
Labrus bergyltaVieille commune
(30-50 cm, moins de 3 kg)
Centracanthus cirrusCentracanthe à filament
(10-20 cm, moins de 200 g)
Chromis chromisCastagnole
(8-15 cm, moins de 100 g)


Taille Les Perciformes présentent une variation extrême de taille. Les plus petits comme Schindleria brevipinguis mesurent à peine 7 mm tandis que les plus grands comme Makaira nigricans (marlin bleu) peuvent atteindre 5 mètres. En France, la majorité des espèces mesurent entre 10 et 80 cm selon leur milieu et leur famille.
Description
Les Perciformes sont des poissons osseux à nageoires rayonnées, caractérisés par une nageoire dorsale souvent divisée en deux parties (épineuse et molle), une nageoire anale similaire, et des nageoires pelviennes munies d’une épine. Le corps est généralement fusiforme, les écailles sont cténoïdes ou cycloïdes, et la bouche est terminale ou légèrement supérieure. L’ordre regroupe plus de 7.000 espèces dans des familles très diverses comme les Labridae, Serranidae, Sparidae, Sciaenidae, Gobiidae et bien d’autres
Présence en France
Les Perciformes sont omniprésents dans les eaux françaises, marines comme douces. En Méditerranée et Atlantique, on trouve des espèces comme la dorade (Sparus aurata), le bar (Dicentrarchus labrax), le mérou (Epinephelus marginatus), le serran (Serranus cabrilla), le mulet (Chelon labrosus) et le maquereau (Scomber scombrus). En eau douce, des espèces comme la perche (Perca fluviatilis) et le sandre (Sander lucioperca) sont bien établies.
Présence en Aquitaine
En Nouvelle-Aquitaine, les Perciformes sont abondants sur le littoral atlantique (golfe de Gascogne, bassin d’Arcachon, estuaire de la Gironde) avec des espèces comme le bar, le mulet, la dorade, le serran et le maigre (Argyrosomus regius). En eau douce, la perche et le sandre sont présents dans les rivières, les lacs et les retenues. Les relevés halieutiques régionaux confirment leur importance écologique et économique.
Particularités
Les Perciformes sont le plus grand ordre de vertébrés, avec une diversité morphologique et écologique exceptionnelle. Ils occupent tous les milieux aquatiques sauf l’Antarctique continental. Leur reproduction, leur régime alimentaire et leur comportement varient fortement selon les familles. Certains sont territoriaux, d’autres grégaires ou migrateurs. Plusieurs espèces sont bioindicateurs ou utilisées en aquaculture.
Dangerosité
La majorité des Perciformes sont inoffensifs pour l’homme. Toutefois, certaines espèces comme les serrans ou les mérous peuvent contenir de la ciguatoxine dans les zones tropicales, mais ce risque est absent en France. Quelques espèces comme les poissons-sabres (Trichiuridae) ou les poissons-scorpions apparentés peuvent posséder des épines venimeuses, mais ils sont généralement classés dans des ordres séparés. Les Perciformes français ne présentent pas de danger notable.
Pleuronectiformes
(env 17 espèce)
Solea soleaSole commune
(30-40 cm, moins de 2 kg)
Limanda limandaLimande commune
(20-35 cm, moins de 1 kg)
Platichthys flesusFlet commun
(30-50 cm, moins de 2 kg)
Pleuronectes platessaPlie commune , ou carrelet
(25-50 cm, moins de 3 kg)
Hippoglossus hippoglossus Flétan de l'Atlantique
(100-250 cm, moins de 200 kg)
Scophthalmus maximus Turbot
(50-70 cm, moins de 10 kg)

Taille Les Pleuronectiformes présentent une large gamme de tailles. Les plus petits comme Arnoglossus laterna mesurent 10 à 20 cm. Les espèces moyennes comme la sole (Solea solea) ou la limande (Limanda limanda) atteignent 30 à 50 cm. Les plus grands comme le turbot (Scophthalmus maximus) dépassent 1 mètre et le flétan de l’Atlantique (Hippoglossus hippoglossus) peut atteindre 2,5 mètres pour plus de 200 kg.
Description
Ce sont des poissons plats, asymétriques, qui nagent sur un flanc. À l’état larvaire, ils sont symétriques, mais l’un des yeux migre sur le côté opposé au cours du développement. Ils deviennent sénestres ou dextres selon l’espèce. Leur corps est ovale ou losangique, avec une bouche horizontale et des yeux proéminents sur le côté pigmenté. Les nageoires dorsale et anale sont longues et continues. Ils sont adaptés à la vie benthique, enfouis ou posés sur le substrat, avec une nage ondulante discrète.
Présence en France
Les Pleuronectiformes sont bien représentés sur les côtes françaises, en Atlantique, Manche et Méditerranée. Les espèces les plus communes sont la sole (Solea solea), le turbot (Scophthalmus maximus), la limande (Limanda limanda), le flet (Platichthys flesus) et le cardine (Lepidorhombus whiffiagonis). Certaines espèces comme le flétan sont plus rares et profondes. Ils sont présents des zones côtières jusqu’aux grands fonds.
Présence en Aquitaine
En Nouvelle-Aquitaine, les Pleuronectiformes sont fréquents sur le plateau continental et dans l’estuaire de la Gironde. La sole commune, le flet et la limande sont bien implantés dans les zones sableuses et vaseuses du golfe de Gascogne. Le turbot est également présent, notamment dans les zones plus profondes. Ces espèces sont ciblées par la pêche professionnelle et parfois observées dans les relevés halieutiques côtiers.
Particularités
Leur asymétrie corporelle est unique parmi les vertébrés. Ils possèdent une vision binoculaire adaptée à la chasse à l’affût. Leur pigmentation est souvent cryptique, leur permettant de se camoufler sur le fond. Ils sont benthiques, carnivores, se nourrissant de vers, mollusques et crustacés. Leur développement larvaire inclut une migration oculaire spectaculaire. Certaines espèces changent de couleur selon le substrat.
Dangerosité
Les Pleuronectiformes sont totalement inoffensifs pour l’homme. Ils ne possèdent ni venin ni aiguillon. Leur consommation est sans risque et leur chair est appréciée. Aucun danger comportemental ou sanitaire n’est associé à ce groupe.
Scorpaeniformes
(env 22 espèces)
Scorpaena scrofaGrande rascasse rouge
(25-50 cm, moins de 3 kg)
Scorpaena porcusRascasse brune
(15-30 cm, moins de 1 kg)

Taurulus bubalisChabot commun
(10-18 cm, moins de 200 g)
Chelidonichthys lucernaGrondin perlon
(25-50 cm, moins de 2 kg)

Taille Les Scorpaeniformes présentent une grande variabilité de taille. Les espèces côtières comme Scorpaena porcus ou Scorpaena notata mesurent entre 15 et 30 cm. Les espèces plus grandes comme Scorpaena scrofa peuvent atteindre 50 cm et dépasser 3 kg. Certaines espèces abyssales ou nordiques comme Sebastes norvegicus atteignent 1 mètre.
Description
Ce sont des poissons osseux à corps trapu, souvent comprimé, avec une tête volumineuse et épineuse. Ils possèdent des nageoires dorsale et anale munies de rayons épineux, parfois venimeux. Leur peau est rugueuse, souvent couverte de lambeaux cutanés mimétiques. La bouche est large, les yeux proéminents. Leur coloration est cryptique, adaptée au camouflage sur les fonds rocheux ou coralligènes.
Présence en France
Les Scorpaeniformes sont bien représentés en Méditerranée et sur les côtes atlantiques. Les espèces les plus fréquentes sont Scorpaena porcus, Scorpaena notata, Scorpaena scrofa, Trigloporus lastoviza, Chelidonichthys lucerna et Sebastes norvegicus. Ils sont présents des zones côtières jusqu’aux grands fonds, selon les espèces.
Présence en Aquitaine
En Nouvelle-Aquitaine, les espèces les plus courantes sont Chelidonichthys lucerna (grondin rouge), Trigloporus lastoviza (grondin camard) et ponctuellement Scorpaena scrofa dans les zones rocheuses profondes du golfe de Gascogne. Les relevés halieutiques côtiers et les débarquements artisanaux confirment leur présence régulière, bien que moins abondante qu’en Méditerranée.
Particularités
Les Scorpaeniformes sont des prédateurs benthiques, souvent solitaires, à croissance lente et longévité élevée. Leur mimétisme est remarquable, avec des colorations et des excroissances cutanées adaptées au substrat. Certaines espèces comme Sebastes sont vivipares. Leur identification repose sur des critères crâniens, branchiaux et pigmentaires précis.
Dangerosité
Plusieurs espèces sont venimeuses. Les épines dorsales, anales et pelviennes peuvent injecter un venin douloureux, provoquant œdème, nécrose ou malaise général. Scorpaena scrofa et Scorpaena porcus sont les plus dangereuses en France. Les piqûres sont accidentelles, lors de manipulation ou de pêche. Le venin est thermolabile, et le traitement repose sur l’immersion dans l’eau chaude et la surveillance médicale.
Tetraodontiformes
(env 6 espèces)
Balistes capriscusBaliste commun
(30-60 cm, moins de 4 kg)
Diodon hystrixPoisson-porc-épic armé
(30-50 cm, moins de 3 kg)
Lagocephalus sceleratusPoisson-globe argenté
(40-60 cm, moins de 5 kg)
Mola molaPoisson-lune commun
(100-250 cm, moins de 2 t)

 

 

Taille Les Tetraodontiformes présentent une grande diversité de tailles. Les plus petits comme Rudarius excelsus mesurent à peine 2 à 3 cm. Les espèces moyennes comme les poissons-ballons (Tetraodon, Diodon) ou les balistes (Balistes) atteignent 20 à 60 cm. Le plus grand représentant est le poisson-lune (Mola mola), qui peut dépasser 3 mètres de hauteur et peser plus de 2 tonnes.
Description
Ce sont des poissons osseux à morphologie atypique, souvent trapus, globuleux, triangulaires ou carrés. Leur squelette est fortement modifié, avec peu de vertèbres, pas de côtes, et souvent absence ou fusion des nageoires pelviennes. Leur corps est rigide, incapable de flexion latérale, ce qui les rend lents mais très maniables. Ils se déplacent par propulsion des nageoires dorsale, anale, caudale et pectorales. Leur peau est souvent épaisse, cuirassée ou couverte de plaques osseuses, et leur bouche est petite, parfois transformée en bec puissant.
Présence en France
Les Tetraodontiformes sont présents en Méditerranée et sur les côtes atlantiques françaises, mais en nombre limité. Les espèces les plus fréquentes sont Balistes capriscus (baliste gris), Lagocephalus sceleratus (poisson-globe argenté, espèce invasive en Méditerranée), Mola mola (poisson-lune), et ponctuellement Diodon hystrix en zone tropicale ultramarine. Leur présence est confirmée dans les relevés côtiers et les observations naturalistes.
Présence en Aquitaine
En Nouvelle-Aquitaine, Balistes capriscus est régulièrement observé sur le plateau continental du golfe de Gascogne. Mola mola est également présent en zone pélagique, notamment au large. Les autres familles comme les Tetraodontidae ou Ostraciidae sont absentes ou accidentelles, sauf en captivité ou dans les aquariums publics.
Particularités
Les Tetraodontiformes ont développé des stratégies défensives remarquables. Les poissons-ballons et diodons peuvent gonfler leur corps en aspirant de l’eau ou de l’air. Certains possèdent des épines rigides ou des plaques osseuses. Plusieurs espèces produisent de la tétrodotoxine, une neurotoxine puissante. Leur mâchoire est souvent fusionnée en bec, leur permettant de broyer les coquilles et les coraux. Leur squelette est le plus réduit parmi les téléostéens, avec parfois moins de 20 vertèbres.
Dangerosité
Certaines espèces sont dangereuses en cas d’ingestion. Les poissons-ballons (Lagocephalus, Tetraodon) et les diodons contiennent de la tétrodotoxine, mortelle même à faible dose. Cette toxine n’est pas détruite par la cuisson. En France, la vente de ces espèces est interdite à la consommation. En revanche, les espèces comme Balistes capriscus ou Mola mola sont inoffensives pour l’homme, bien que le baliste puisse mordre s’il est provoqué. La dangerosité est donc variable selon les familles.
Zeiformes
(1 espèce)
Zeus faberSaint-pierre
(30-50 cm, moins de 3 kg)

Taille Zeus faber atteint généralement 30 à 50 cm de longueur totale. Les grands individus peuvent dépasser 60 cm. Le poids varie entre 1 et 3 kg, exceptionnellement jusqu’à 4 kg.
Description
C’est un poisson comprimé latéralement, à corps haut et ovale, avec une grande bouche protractile orientée vers le haut. Il possède une tache sombre bien visible sur chaque flanc, souvent interprétée comme un leurre ou un camouflage. La nageoire dorsale est longue, munie de rayons épineux prolongés en filaments. Sa peau est rugueuse, de couleur gris-vert à dorée, parfois irisée. Les yeux sont grands et placés haut sur la tête.
Présence en France
Le Saint-pierre est bien présent sur les côtes françaises, en Atlantique, Manche et Méditerranée. Il fréquente les fonds meubles ou mixtes entre 20 et 200 mètres de profondeur. Il est capturé en pêche professionnelle et occasionnellement observé en plongée ou dans les relevés halieutiques.
Présence en Aquitaine
Dans le golfe de Gascogne et l’estuaire de la Gironde, Zeus faber est régulièrement signalé sur le plateau continental, notamment entre 50 et 150 mètres. Il est moins fréquent dans les zones côtières très proches du rivage, mais bien représenté dans les débarquements artisanaux et les campagnes scientifiques régionales.
Particularités
C’est un prédateur lent mais précis, qui chasse à l’affût en projetant sa mâchoire vers les proies. Il se nourrit principalement de petits poissons, céphalopodes et crustacés. Sa tache sombre serait un leurre visuel pour désorienter les proies. Il possède une vessie natatoire bien développée et une musculature adaptée à la propulsion verticale. Il est apprécié en gastronomie pour sa chair fine et blanche.
Dangerosité
Zeus faber est inoffensif pour l’homme. Il ne possède ni venin ni aiguillon. Sa manipulation ne présente aucun risque. En revanche, ses arêtes sont nombreuses et fines, ce qui demande une préparation soigneuse en cuisine. Aucun danger sanitaire ou comportemental n’est associé à cette espèce.