Archeobatrachias

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Classification (7 gen,  28 esp)
Amphibiens-Anoures-Archéobatrachias (5 fiches)
(Discoglosses, léiopelmes, sonneurs...)

 

Genre

Espèces représentatives Description
Leiopelma (Leiopelmatidés)
4 espèces

Leiopelma archeyi
, ou grenouille d’Archey, est la plus petite espèce du genre, mesurant jusqu’à 40 mm. Elle est terrestre, nocturne et vit dans les forêts humides de la péninsule de Coromandel et des monts Whareorino. Sa peau présente des motifs brun-vert, parfois avec des taches vives vertes, orange ou bleues. Elle ne possède pas de tympan externe ni de sacs vocaux, et ses pattes arrière sont dépourvues de palmure, ce qui la distingue des espèces semi-aquatiques. Elle est considérée comme en danger critique d’extinction.
Leiopelma hamiltoni
, ou grenouille de Hamilton, est une espèce extrêmement rare, confinée à quelques îlots comme l’île Stephens. Elle est terrestre, nocturne et très discrète. Elle mesure environ 50 mm et se distingue par sa coloration brun-olive et son comportement cryptique. Elle partage avec les autres Leiopelma l’absence de tympan et de chant, ainsi qu’une reproduction sans stade larvaire aquatique. Elle est également classée en danger critique.
Leiopelma hochstetteri
, ou grenouille de Hochstetter, est semi-aquatique et vit dans les ruisseaux forestiers de l’île du Nord. Elle est plus robuste, avec une taille allant jusqu’à 50 mm. Sa peau est granuleuse, brunâtre à verdâtre, souvent marbrée. Contrairement aux autres espèces du genre, elle possède une légère palmure aux pieds arrière, adaptée à son habitat aquatique. Elle est moins menacée que les autres, bien que sa population soit en déclin.
Leiopelma pakeka
, ou grenouille de Maud Island, est très proche morphologiquement de L. hamiltoni, au point que certains la considèrent comme une sous-population. Elle vit exclusivement sur l’île Maud, dans des habitats forestiers humides. Elle mesure environ 50 mm, présente une coloration brun-vert et partage les traits archaïques du genre : absence de tympan, reproduction directe, et longévité exceptionnelle. Elle est classée comme vulnérable.
Leiopelma archeyi — grenouille d’Archey
(moins de 4 cm, moins de 10 g)
Leiopelma hamiltoni — grenouille de Hamilton
(moins de  5 cm, moins de 10 g)
Leiopelma hochstetteri — grenouille de Hochstetter
(moins de 5 cm, moins de 10 g)
Leiopelma pakeka — grenouille de Maud Island
(moins de 5 cm, moins de 10 g)


 

Les Leiopelma sont des grenouilles primitives endémiques de Nouvelle-Zélande, appartenant à la famille Leiopelmatidae. Elles se distinguent par leur morphologie archaïque, leur mode de vie discret et leur reproduction atypique.
Taille
Les Leiopelma sont de petite taille. Les adultes mesurent généralement entre 3 et 5 cm de longueur. Leur corps est trapu, avec des membres courts et une peau rugueuse adaptée au camouflage forestier.
Description
Ce genre comprend plusieurs espèces comme Leiopelma archeyi, Leiopelma hochstetteri et Leiopelma hamiltoni. Ce sont des grenouilles à morphologie primitive, considérées comme des fossiles vivants. Elles possèdent neuf vertèbres présacrées (contre sept chez les anoures modernes), des muscles abdominaux vestigiaux et une absence de tympan. Leur peau est épaisse, souvent verruqueuse, et leurs yeux sont globuleux. Elles ne sautent pas mais se déplacent par petits bonds ou rampent lentement
Distribution
Les Leiopelma sont strictement endémiques de l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande. L. archeyi est limité à la péninsule de Coromandel et aux monts Whareorino, tandis que L. hochstetteri occupe des zones humides forestières plus étendues. Leur répartition est fragmentée et liée à des microhabitats forestiers humides.
Mode de vie
Ce sont des grenouilles terrestres et nocturnes. Elles vivent sous la litière forestière, dans les mousses ou les sols humides. Leur comportement est solitaire et discret. Elles sont insectivores, se nourrissant de petits invertébrés comme les coléoptères, araignées et larves. Elles ne vocalisent pas comme les autres grenouilles mais pourraient utiliser des signaux chimiques.
Reproduction
La reproduction est ovipare avec développement direct. Les femelles pondent entre 4 et 15 œufs dans des cavités humides. Les têtards se développent à l’intérieur de l’œuf et éclosent sous forme de juvéniles. Chez certaines espèces comme L. archeyi, les mâles transportent les jeunes sur leur dos jusqu’à la fin de la métamorphose. Ce mode de reproduction est rare et très vulnérable aux perturbations environnementales.
Particularités
Les Leiopelma sont les seuls anoures à conserver des traits morphologiques aussi archaïques. Leur squelette et musculature rappellent les amphibiens fossiles. Leur capacité à rester immobiles pendant des heures et leur camouflage les rendent difficiles à détecter. Ce sont des espèces non migratrices, adaptées à des niches écologiques très spécifiques
Dangerosité
Les Leiopelma sont totalement inoffensives pour l’humain. Elles ne possèdent pas de toxines dangereuses et n’interagissent que très rarement avec les humains. Leur dangerosité écologique est nulle, mais elles sont extrêmement vulnérables aux maladies fongiques, aux prédateurs introduits et à la destruction de leur habitat. Certaines espèces sont en danger critique d’extinction
Ascaphus (Ascaphidés)
2 espèces
L’image représente deux espèces de grenouilles primitives dans leur habitat naturel, un ruisseau peu profond bordé de rochers et de végétation. En haut, la grenouille est identifiée comme Ascaphus truei, qualifiée de « primitive » et appartenant aux espèces dites « à queue ». En bas, on trouve Ascaphus montanus, également décrite comme « primitive », mais avec une désignation moins claire dans le texte. Les deux amphibiens sont illustrés dans un environnement aquatique qui reflète leur écologie spécifique, mettant en valeur leur adaptation aux cours d’eau froids et rapides. Le style de l’illustration suggère une intention pédagogique ou comparative, soulignant les différences morphologiques et taxonomiques entre ces deux espèces proches.
 
Ascaphus truei — grenouille à queue de True
(moins de 5 cm, moins de 10 g)
Ascaphus montanus — grenouille à queue des montagnes
(moins de 6 cm, moins de 10 g)

Ascaphus est un genre de grenouilles primitives nord-américaines, connues pour leur morphologie archaïque et leur adaptation aux torrents froids. Elles appartiennent à la famille Ascaphidae et sont considérées comme des fossiles vivants.
Taille
Les adultes mesurent entre 2 et 5 cm de longueur. Leur corps est trapu, avec une tête large et des membres postérieurs relativement courts. Leur petite taille facilite leur maintien dans les courants rapides.
Description
Ascaphus comprend deux espèces : Ascaphus truei et Ascaphus montanus. Ce sont des grenouilles à queue, une caractéristique unique chez les anoures, bien que cette "queue" soit en réalité un organe copulateur chez le mâle. Leur peau est rugueuse, brunâtre ou verdâtre, avec un camouflage efficace. Elles possèdent neuf vertèbres présacrées, un squelette archaïque et une absence de tympan externe.
Distribution et habitat
Ascaphus truei est présent dans le nord-ouest des États-Unis et le sud-ouest du Canada, notamment en Colombie-Britannique, Oregon, Washington et nord de la Californie. Ascaphus montanus est localisé dans les Rocheuses du nord-ouest américain. Leur habitat est strictement lié aux ruisseaux de montagne froids, bien oxygénés, à substrat rocheux, souvent en forêt tempérée humide.
Mode de vie
Ce sont des grenouilles nocturnes et discrètes, vivant dans ou près des cours d’eau rapides. Elles se déplacent lentement et s’accrochent aux rochers grâce à leurs membres robustes. Leur régime est carnivore, composé d’invertébrés aquatiques et terrestres. Elles sont très sensibles aux perturbations hydrologiques et à la qualité de l’eau.
Reproduction
La fécondation est interne, grâce à l’organe copulateur du mâle. La ponte a lieu dans les torrents, sous les pierres ou dans les crevasses. Les œufs sont déposés en grappes et le développement larvaire est long, parfois jusqu’à trois ans. Les têtards possèdent une ventouse buccale leur permettant de s’accrocher aux substrats dans les courants violents.
Particularités
Ascaphus est le seul genre d’anoure à posséder un organe copulateur externe. Leur squelette et leur musculature conservent des traits archaïques. Leur adaptation aux torrents froids est exceptionnelle, avec des têtards spécialisés et une tolérance aux basses températures. Ils sont considérés comme des reliques évolutives du Jurassique.
Dangerosité
Ils sont totalement inoffensifs pour l’humain. Ils ne possèdent ni toxines ni comportements défensifs agressifs. Leur dangerosité écologique est nulle, mais leur vulnérabilité est élevée face à la pollution, à la modification des cours d’eau et aux changements climatiques. Certaines populations sont en déclin et font l’objet de mesures de conservation.
Alytes (Alytidés)
5 espèces
Les deux images illustrent quatre espèces de crapauds accoucheurs du genre Alytes, chacune représentée dans son habitat naturel avec des détails morphologiques et comportementaux distincts. La première image montre Alytes obstetricans (crapaud accoucheur commun) et Alytes cisternasii (crapaud accoucheur ibérique), tous deux portant des chapelets d’œufs enroulés autour de leurs pattes postérieures, soulignant leur comportement reproducteur unique où le mâle assure le transport des œufs jusqu’à l’éclosion.
La seconde image présente Alytes muletensis (crapaud accoucheur de Majorque) et Alytes almogavarii (crapaud accoucheur catalan), illustrés dans des environnements rocheux et herbeux, mettant en évidence leurs différences de coloration, de texture cutanée et de répartition géographique. L’ensemble constitue une comparaison visuelle précieuse pour l’étude typologique et écologique des espèces du genre Alytes.
Alytes obstetricans — crapaud accoucheur commun
(moins de 6 cm, moins de 20 g)
Alytes cisternasii — crapaud accoucheur ibérique
(moins de 5 cm, moins de 10 g)
Alytes muletensis — crapaud accoucheur de Majorque
(moins de 5 cm, moins de 10 g)
Alytes almogavarii — crapaud accoucheur catalan
(moins de 5 cm, moins de 10 g)

Le genre Alytes regroupe des amphibiens singuliers appelés crapauds accoucheurs, connus pour leur comportement reproducteur unique et leur adaptation aux milieux anthropisés et rocheux.
Taille
Les adultes mesurent entre 3,5 et 5,5 cm. Leur corps est trapu, avec une peau granuleuse et une pupille verticale en forme de losange. Le tympan est visible et la coloration varie du gris au brun.
Description
Les Alytes ressemblent à de petits crapauds mais appartiennent à une lignée primitive d’anoures. Leur morphologie inclut une tête arrondie, des membres courts et une peau rugueuse. Ils ne sautent pas mais marchent lentement. Le chant du mâle est doux et flûté, souvent confondu avec celui du petit-duc.
Distribution et habitat
Ils sont présents en Europe occidentale, notamment en Espagne, France, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, Allemagne et Suisse. En France, leur répartition est morcelée mais ils sont communs dans les zones montagneuses comme le Massif central et les Pyrénées. Ils fréquentent les murets de pierres sèches, les ruines, les carrières, les éboulis, les talus exposés, les jardins et les points d’eau stagnants ou courants. Ils évitent les milieux forestiers denses et les zones inondables.
Mode de vie
Ce sont des amphibiens nocturnes et discrets. Ils se cachent dans les interstices rocheux, sous les pierres ou dans les terriers. Ils se nourrissent de petits invertébrés terrestres comme les insectes, araignées, limaces et vers. Ils peuvent vivre près de l’homme et coloniser des milieux urbains si les conditions sont favorables.
Reproduction
La reproduction a lieu au printemps et en été. Le mâle féconde les œufs dès leur émission et les enroule autour de ses pattes arrière. Il les porte pendant plusieurs semaines jusqu’à maturation, puis les dépose dans un point d’eau. Les têtards peuvent rester plus d’un an dans l’eau si les ressources sont limitées. Une femelle peut pondre plusieurs fois par saison.
Particularités
Le mâle est le seul amphibien européen à porter les œufs sur lui. Cette stratégie protège les œufs des prédateurs et des conditions défavorables. Les Alytes sont pionniers, capables de coloniser des milieux perturbés. Leur chant est audible dans les villages, souvent sans que les habitants sachent l’identifier.
Dangerosité
Ils sont totalement inoffensifs pour l’humain. Ils ne possèdent pas de toxines dangereuses. Leur vulnérabilité est liée à la fragmentation des habitats, à la pollution et aux maladies fongiques. Ils sont protégés par la loi française depuis 1976, interdisant leur capture, transport ou destruction
Discoglossus (Alytidés)
6 espèces
Les deux images présentent des comparaisons visuelles entre espèces du genre Discoglossus. La première montre Discoglossus pictus en haut, avec une coloration brun-rougeâtre tachetée de noir, et Discoglossus galganoi en bas, arborant une teinte brun-verdâtre plus uniforme. La seconde image illustre Discoglossus sardus, appelé "discoglosse sarde", sur un sol humide entouré de végétation, et Discoglossus scovazzi, ou "discoglosse marocain", sur un sol terreux avec un décor végétal. Chaque image met en évidence les différences morphologiques et chromatiques entre les espèces, facilitant leur identification et soulignant leurs origines géographiques distinctes.
Discoglossus pictus — Discoglosse peint
(moins de 6 cm, moins de 10 g)
Discoglossus galganoi
— Discoglosse ibérique
(moins de 6 cm, moins de 20 g)
Discoglossus sardus
— Discoglosse sarde
(moins de 5 cm, moins de 10 g)
Discoglossus scovazzi — Discoglosse marocain
(moins de 7 cm, moins de 20 g)

 

Le genre Discoglossus regroupe plusieurs espèces de grenouilles primitives de la famille des Alytidae, connues pour leur morphologie robuste, leur chant discret et leur tolérance écologique.
Taille
Les adultes mesurent généralement entre 5 et 7,5 cm de longueur museau-cloaque. Les femelles sont souvent légèrement plus grandes que les mâles.
Description
Les Discoglossus ont une silhouette élancée, un museau pointu et busqué vers le bas, une pupille verticale en forme de goutte inversée et une peau légèrement verruqueuse. Leur coloration est variable : brunâtre, rougeâtre, grisâtre ou verdâtre, souvent marbrée ou tachetée. Le ventre est uniformément blanchâtre ou crème. Le tympan est peu distinct et les glandes parotoïdes sont discrètes. Les membres sont longs, terminés par des doigts fins ou légèrement élargis. En période de reproduction, les mâles développent des callosités nuptiales brunes.
Distribution et habitat
Les espèces du genre Discoglossus sont endémiques de l’ouest du bassin méditerranéen, notamment en Sardaigne, Corse, Maroc, Espagne et dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla. Elles occupent des zones humides variées, allant du niveau de la mer jusqu’à 2 600 m d’altitude. Elles fréquentent les torrents, ruisseaux, canaux, mares, lagunes, ornières et même des eaux saumâtres ou légèrement polluées, montrant une grande tolérance écologique
Mode de vie
Les Discoglossus sont terrestres et nocturnes, actifs toute l’année selon l’altitude et les conditions climatiques. Ils se nourrissent principalement de petits invertébrés terrestres comme les insectes, araignées et vers. Leur chant est discret et souvent émis sous l’eau par les mâles pendant la période de reproduction.
Reproduction
La reproduction s’étend de février à décembre selon les conditions locales. Une ponte peut contenir jusqu’à 1 500 œufs, déposés en petits groupes de 20 à 50 sur le fond des réservoirs d’eau. Les œufs éclosent en trois jours et les têtards se développent dans l’eau. La maturité sexuelle est atteinte vers 3 ans. Les mâles chantent pour attirer les femelles et la fécondation est externe.
Particularités
Les Discoglossus se distinguent par leur tolérance aux milieux perturbés, leur capacité à survivre dans des eaux polluées et leur morphologie archaïque. Ils sont proches des Alytes mais ne portent pas les œufs. Leur pupille verticale et leur chant discret les rendent reconnaissables. Certaines espèces comme Discoglossus sardus et Discoglossus scovazzi sont emblématiques de zones protégées méditerranéennes.
Dangerosité
Ils sont totalement inoffensifs pour l’humain. Ils ne possèdent pas de toxines dangereuses ni de comportements défensifs agressifs. Leur vulnérabilité écologique est liée à la destruction des habitats, à l’urbanisation et aux maladies fongiques comme la chytridiomycose. Bien que classés en préoccupation mineure par l’UICN, ils bénéficient d’une protection légale forte en France, en Espagne et en Italie.
Bombina (Bombinatoridés)
8 espèces
Les deux images illustrent des espèces de crapauds du genre Bombina, mettant en évidence leurs différences morphologiques et chromatiques. La première image présente deux espèces européennes : Bombina bombina, le crapaud sonneur à ventre rouge, reconnaissable à sa peau dorsale sombre et son ventre rouge vif, et Bombina variegata, le crapaud sonneur à ventre jaune, dont le ventre est jaune tacheté de noir et la peau dorsale plus claire et granuleuse. Ces deux espèces sont représentées dans un environnement humide et herbeux, typique de leur habitat naturel.
La seconde image montre deux espèces asiatiques : Bombina orientalis, le crapaud sonneur oriental, avec une peau dorsale sombre et lisse et un ventre orange vif, et Bombina maxima, le crapaud sonneur géant, plus massif, à la peau verdâtre tachetée et au ventre également orangé. Ces illustrations permettent une comparaison visuelle directe entre les espèces européennes et asiatiques du genre Bombina, en soulignant les variations de taille, de texture cutanée et de coloration ventrale, éléments clés pour leur identification taxonomique.
Bombina bombina — crapaud sonneur à ventre rouge
(moins de 6 cm, moins de 20 g)
Bombina variegata — crapaud sonneur à ventre jaune
(moins de 5 cm, moins de 10 g)
Bombina orientalis — crapaud sonneur oriental (moins de 6 cm, moins de 20 g)
Bombina maxima — crapaud sonneur géant
(moins de 7 cm, moins de 20 g)

 

Le genre Bombina regroupe des amphibiens appelés crapauds sonneurs, connus pour leur coloration ventrale vive, leur comportement d’alerte et leur adaptation aux milieux aquatiques temporaires.
Taille
Les adultes mesurent entre 4 et 5,5 cm de longueur museau-cloaque. Leur corps est aplati, avec une tête large et des membres courts adaptés à la nage.
Description
Les Bombina ont une peau verruqueuse dorsale de couleur brunâtre ou grisâtre, souvent marbrée, et un ventre vivement coloré en rouge, orange ou jaune avec des taches noires. Cette coloration aposématique est utilisée pour dissuader les prédateurs. Leur pupille est en forme de cœur ou triangulaire, et le tympan est peu visible. Ils possèdent des glandes cutanées sécrétant des toxines défensives.
Distribution et habitat
Les espèces du genre Bombina sont réparties en Europe centrale et orientale, en Russie, en Chine et dans certaines régions d’Asie du Sud-Est. En France, Bombina variegata est présent dans le Massif central, les Vosges, le Jura et les Alpes. Ils fréquentent les mares temporaires, les ornières, les fossés, les flaques, les zones humides ouvertes et les prairies humides. Ils évitent les eaux profondes et les milieux forestiers denses.
Mode de vie
Ce sont des amphibiens diurnes et semi-aquatiques. Ils passent beaucoup de temps dans l’eau, flottant à la surface ou se cachant sous les végétaux. Leur alimentation est composée d’invertébrés aquatiques et terrestres comme les insectes, les vers et les crustacés. Lorsqu’ils sont menacés, ils adoptent une posture d’alerte en exposant leur ventre coloré, appelée réflexe d’Unken.
Reproduction
La reproduction a lieu au printemps et en été. Les mâles émettent des sons flûtés sous l’eau pour attirer les femelles. La fécondation est externe. Les œufs sont pondus en petits groupes fixés aux végétaux aquatiques. Les têtards se développent dans les mares temporaires et se métamorphosent en quelques semaines. Plusieurs pontes peuvent avoir lieu dans la saison.
Particularités
Le réflexe d’Unken est une stratégie défensive unique chez les Bombina. Leur chant est émis sous l’eau, ce qui les rend discrets. Leur peau contient des alcaloïdes irritants pour les prédateurs. Ils sont capables de survivre dans des milieux très temporaires et de recoloniser rapidement les zones humides après les pluies. Leur pupille en forme de cœur est une caractéristique distinctive.
Dangerosité
Ils sont inoffensifs pour l’humain. Les sécrétions cutanées peuvent être légèrement irritantes mais ne sont pas dangereuses. Leur vulnérabilité écologique est liée à la disparition des zones humides, à la pollution et aux maladies fongiques. Bombina variegata est protégé en France et classé comme espèce quasi menacée par l’UICN. 
Latonia (Alytidés)
1 espèce
Cette image montre une grenouille noire à la peau brillante et texturée, posée sur un sol forestier avec une végétation verte en arrière-plan. L’animal est capturé dans une posture dynamique, comme en plein mouvement, les membres étendus suggérant un saut ou une marche. Le texte en bas de l’image indique « Grenouille à ventre noir » et « Latonia nigriventer », nom scientifique de l’espèce. L’ensemble met en valeur les caractéristiques physiques distinctives de cette grenouille ainsi que son habitat naturel, probablement dans un but éducatif ou écologique.
Latonia nigriventer — grenouille à ventre noir
(moins de 5 cm, moins de 10 g)

Latonia est un genre monotypique d’amphibiens primitifs de la famille des Alytidae, représenté aujourd’hui uniquement par Latonia nigriventer, espèce endémique d’Israël considérée comme un fossile vivant.
Taille
Latonia nigriventer atteint environ 4 cm de longueur museau-cloaque à l’âge adulte. Son corps est trapu, avec une tête large et des membres antérieurs relativement longs.
Description
Cette grenouille possède une coloration dorsale ocre à gris olive foncé, parfois rouille, avec un ventre noir ponctué de taches blanches. Sa langue est ronde et non protractile, ce qui la distingue des autres anoures. Elle a été longtemps classée dans le genre Discoglossus avant d’être réaffectée à Latonia après des analyses génétiques et morphologiques. Son squelette et sa musculature présentent des caractères archaïques proches des fossiles tertiaires.
Distribution et habitat
Latonia nigriventer est strictement endémique de la région de Hula, dans le nord d’Israël. Elle habite des zones humides marécageuses, notamment les mares, fossés, canaux et étangs peu profonds à végétation dense. Elle est très dépendante de la qualité de l’eau et de la stabilité des microhabitats aquatiques.
Mode de vie
C’est une espèce terrestre et semi-aquatique, active principalement la nuit. Elle se déplace par petits sauts et se cache dans la végétation ou sous les pierres. Son régime alimentaire est composé de petits invertébrés, et elle ne chasse pas avec la langue mais par capture buccale directe. Elle est discrète et difficile à observer dans la nature.
Reproduction
La reproduction est ovipare. Les œufs sont pondus dans l’eau, fixés à la végétation. Le développement larvaire se fait en milieu aquatique. Les têtards sont peu connus mais semblent similaires à ceux des Alytes et Discoglossus. La reproduction dépend fortement des conditions hydriques locales et reste peu documentée.
Particularités
Latonia nigriventer est le seul représentant vivant d’un genre connu uniquement par des fossiles datant de plusieurs millions d’années. Elle a été redécouverte en 2011 après avoir été considérée comme éteinte depuis les années 1950. Son morphologie archaïque, sa langue non protractile et son ventre noir en font une espèce unique. Elle figure parmi les 100 espèces les plus menacées au monde selon l’UICN.
Dangerosité
Elle est totalement inoffensive pour l’humain. Elle ne possède ni toxines ni comportements défensifs agressifs. Sa dangerosité écologique est nulle, mais elle est extrêmement vulnérable à la destruction de son habitat, à la pollution et aux maladies émergentes. Elle fait l’objet de programmes de conservation stricts en Israël.
Barbourula (Bombinatoridés)
2 espèces
L’image présente deux illustrations de grenouilles du genre Barbourula. En haut, Barbourula kalimantanensis est représentée avec une peau sombre et rugueuse, posée sur un sol boueux avec de l’herbe en arrière-plan. En bas, Barbourula busuangensis apparaît avec une coloration jaune orangée ponctuée de taches sombres, également placée sur un fond naturel similaire. Les différences de texture, de couleur et de morphologie entre les deux espèces sont mises en évidence, illustrant leur diversité au sein du même genre.

 

Barbourula kalimantanensis — grenouille de Bornéo
(moins de 7 cm, moins de 20 g)
Barbourula busuangensis
— grenouille de Palawan(moins de 7 cm, moins de 20 g)


 

Le genre Barbourula regroupe des amphibiens aquatiques rares et primitifs de la famille des Bombinatoridae, dont Barbourula kalimantanensis est le seul représentant sans poumons connu chez les anoures.
Taille
Les mâles mesurent jusqu’à 66 mm et les femelles jusqu’à 77,7 mm. Leur corps est aplati, large et trapu, adapté à la vie aquatique en courant rapide.
Description
Barbourula kalimantanensis possède une morphologie très particulière, avec un corps presque totalement plat, une tête large et une peau lisse. Il est le seul anoure connu à ne pas posséder de poumons, respirant exclusivement par la peau. Cette adaptation rare est accompagnée d’une absence de tympan visible et d’une coloration brunâtre uniforme. Les organes internes comme le foie et l’estomac occupent l’espace normalement dédié aux poumons.
Distribution et habitat
Cette espèce est strictement endémique du Kalimantan, sur l’île de Bornéo en Indonésie. Elle vit dans les rivières rapides, fraîches et bien oxygénées des forêts tropicales humides de basse altitude. Ces cours d’eau sont souvent reculés et peu accessibles, ce qui rend l’espèce difficile à observer et à étudier.
Mode de vie
Barbourula est extrêmement aquatique et ne migre pas. Son corps aplati lui permet de résister au courant sans être emporté. Elle se nourrit probablement de petits invertébrés aquatiques, bien que son régime alimentaire précis reste mal connu. Son comportement est discret et adapté à la vie immergée en permanence.
Reproduction
L’espèce est ovipare. Les œufs sont pondus dans l’eau, mais les détails du cycle reproductif restent largement inconnus en raison de la rareté des observations. On suppose une fécondation externe et un développement larvaire aquatique, comme chez les autres Bombinatoridae.
Particularités
Barbourula kalimantanensis est le seul anoure sans poumons, une adaptation évolutive récente liée à son habitat. Cette absence permet à l’animal de éviter la flottabilité et de rester immergé dans les rivières rapides. Sa respiration cutanée est rendue possible par la teneur élevée en oxygène de ces eaux. Son apparence plate et sa rareté en font une espèce emblématique de l’évolution amphibienne.
Dangerosité
Elle est totalement inoffensive pour l’humain. Elle ne possède ni toxines ni comportements défensifs agressifs. En revanche, elle est extrêmement vulnérable à la pollution, à la déforestation et aux perturbations hydrologiques. Elle est classée en danger par l’UICN et fait l’objet de mesures de conservation urgentes.