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Classification (66 familles)
Métazoaires-Triploblastiques-Cordés-Deutérostomiens-Vertébrés-Gnathostomes-Tétrapodes-Amphibiens
(Crapauds, grenouilles, cécilies, salamandres, tritons...)
Les amphibiens (Amphibia), anciennement « batraciens », forment une classe de vertébrés tétrapodes.
Ils sont généralement définis comme un groupe incluant l'« ensemble des tétrapodes non-amniotes ».
La branche de la zoologie qui
les étudie (ainsi que les « reptiles »)
est l'herpétologie,
plus précisément la batrachologie, du grec batrachos, grenouille, qui leur est
spécialement consacrée. Les amphibiens vivent dans une grande variété d’habitats mais
la majorité des espèces affectionnent les écosystèmes terrestres,
d’eau douce ou arboricoles. Les amphibiens débutent généralement leur vie sous
la forme d’une larve aquatique, qui se métamorphose plus tard en forme adulte
définitive, mais certaines espèces n’effectuent pas cette métamorphose, soit en
restant larvaires toute leur vie et se reproduisant ainsi (néoténie),
soit en prenant la forme adulte miniature avant éclosion. La larve a
un mode de vie totalement aquatique et respire par le biais de branchies tandis
que l’adulte est doté de poumons et
respire à l’air libre. Les amphibiens utilisent leur peau comme
surface respiratoire secondaire, et certaines espèces de petites salamandres et
de grenouilles terrestres respirent même exclusivement par la peau, et sont
dépourvues de poumons. Ils ont un certain nombre de ressemblances avec les reptiles,
mais ces derniers sont des amniotes qui,
comme les oiseaux et les mammifères, n’ont pas besoin d’eau pour se reproduire.
Les amphibiens ont, pour leur reproduction et la santé de leur peau perméable,
besoin d’eaux chimiquement non-polluées, ce qui en fait de bons indicateurs
écologiques. Dans les dernières décennies, il y a eu un déclin
spectaculaire de leurs populations à travers le monde, dû à la pollution et
à la diffusion des mycoses.
Les premiers amphibiens sont apparus au début du Dévonien parmi
des « poissons » sarcoptérygiens,
munis de poumons et de nageoires osseuses, organes adaptés à l’exondation régulière
et prolongée sur les estrans des estuaires, deltas et
autres milieux
paraliques. Ils se sont diversifiés et sont devenus un groupe
prédominant au cours du Carbonifère et
du début du Permien,
avant d’être supplantés par les amniotes dont
l’essor a profité de la disparition, au fil des extinctions
de masse de nombreuses lignées d’amphibiens. Seuls les ancêtres de la
sous-classe des Lissamphibiens,
plus petits et moins diversifiés, ont survécu jusqu’à nos jours. Les trois
ordres modernes d'amphibiens sont les anoures (grenouilles
et crapauds), les urodèles (tritons
et salamandres), et les gymnophiones (les
cécilies). Le nombre total d'espèces connues d'amphibiens est d'environ 7 000,
dont près de 90 % sont des grenouilles (c’est toujours plus que les mammifères,
qui sont environ 5000 espèces). Le plus petit amphibien (et plus petit vertébré)
au monde est une grenouille de Nouvelle-Guinée, Paedophryne
amauensis qui mesure seulement 7,7 mm.
Le plus grand amphibien vivant est la Salamandre
géante de Chine (Andrias davidianus) avec 1,8 m de
long, toutefois bien en deçà des 9 m de Prionosuchus,
espèce éteinte qui vivait durant le Permien au Brésil.
Selon la liste rouge de l’Union
internationale pour la conservation de la nature (UICN) publiée en
2019, 40 % des 8 100 espèces amphibiennes répertoriées sont en voie d’extinction2.

Groupes |
Genres et espèces |
Description
géographique |
Description |
Archéobatrachias |
Env 8 genres, env 35 esp |
Les Archéobatrachias ont une distribution disjointe et
relictuelle, souvent limitée à des régions isolées : Amérique
du Nord, Nlle-Zélande, Europe, Afrique du Nord, Asie tempérée, Amérique
centrale. |
Les Archéobatrachias (ou Archaeobatrachia)
forment un groupe basal d’anoures (grenouilles et
crapauds) considéré comme le plus primitif parmi les
amphibiens actuels. Ce groupe n’est pas monophylétique selon certaines
analyses récentes, mais il regroupe des familles présentant des
caractères morphologiques et développementaux ancestraux. |
Mésobatrachias |
Env 20 genres, env 250 esp |
Les mésobatrachias ont une distribution mondiale fragmentée |
Les Mésobatrachias (ou Mesobatrachia) forment
un groupe intermédiaire d’anoures (grenouilles et crapauds) entre les
Archéobatrachias (primitifs) et les
Néobatrachias (modernes). Ils présentent un mélange de
caractères ancestraux et dérivés, ce qui en fait un groupe clé
pour comprendre l’évolution des amphibiens. |
Néobatrachias |
Env 350 genres, env 6.000 esp |
Les néobatrachias sont quasi-cosmopolites.
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Les Néobatrachias (ou Neobatrachia) forment le
groupe le plus vaste et évolué des anoures (grenouilles
et crapauds), représentant plus de 95 % des espèces actuelles.
Ils se distinguent par des caractères morphologiques,
comportementaux et génétiques dérivés, et sont présents sur
tous les continents habités. |
Apodes |
Env 35 genres, env 225 esp |
Les apodes sont strictement tropicaux et ont une
distribution disjointe, héritée de l’ancien
supercontinent Gondwana. |
Les apodes, au sens strict en zoologie, désignent les
amphibiens sans pattes de l’ordre des
Gymnophiona, aussi appelés cécilies. Ce sont
des animaux fouisseurs, au corps allongé et annelé,
souvent confondus avec des vers ou des serpents, mais ils forment un
groupe distinct au sein des Lissamphibiens. |
Urodèles |
Env 70 genres, env 750 esp |
Les urodèles sont principalement présents dans l’hémisphère Nord,
avec une forte concentration dans les zones tempérées. |
Les urodèles (ordre Caudata ou Urodela)
sont des amphibiens à queue persistante, regroupant les
salamandres, tritons, protées,
axolotls, et autres espèces apparentées. Contrairement
aux anoures (grenouilles et crapauds), ils conservent leur queue à l’âge
adulte et se déplacent en marchant ou en nageant, jamais en bondissant. |
Les Anoures (Crapauds &
Grenouilles) présent en
France ( espèces)
Nom |
Famille |
Distribution en France |
Description |
Rainette méridionale
(Hyla meridionalis) |
Hylidés |
Dans le sud du pays,
principalement en région Occitanie,
Provence-Alpes-Côte d’Azur, et Nouvelle-Aquitaine
(jusqu’à la Vendée sur la façade atlantique). Elle est également observée à
Monaco et dans certaines zones côtières du
Languedoc-Roussillon. Elle fréquente les zones humides
: mares, étangs, roselières, mais aussi jardins, puits et même certaines
habitations. Elle est capable de s’adapter à des milieux temporaires
ou de qualité variable, ce qui lui donne un avantage écologique sur
d’autres amphibiens plus exigeants |
Elle mesure généralement entre 4 et 5
cm, avec un corps élancé, une peau lisse de couleur vert
tendre, parfois brunâtre ou même bleutée chez certains individus
dépourvus de pigments jaunes. Une bande latérale sombre
part de la narine, passe sous l’œil, mais ne se prolonge pas au-delà
des membres antérieurs, ce qui la distingue de la rainette verte (Hyla
arborea). Ses doigts et orteils sont munis de ventouses
adhésives, parfaites pour grimper. Les mâles possèdent un
sac vocal unique sous la gorge, utilisé pour émettre un chant plus
lent que celui de ses cousines. |
Rainette Ibérique
(Hyla molleri) |
Hylidés |
En France, Hyla molleri est présente
dans le sud-ouest, principalement en
Nouvelle-Aquitaine (notamment dans les départements des
Pyrénées-Atlantiques, des Landes, de la Gironde et du Lot-et-Garonne). Elle
est indigène dans cette région, où elle cohabite parfois
avec Hyla meridionalis, bien que leurs aires de répartition soient
globalement distinctes Elle fréquente les zones humides temporaires
ou permanentes, comme les mares, fossés, prairies inondables et
lisières forestières, souvent à basse altitude. |
La rainette ibérique (Hyla
molleri) est une petite grenouille arboricole de la famille des Hylidae,
longtemps considérée comme une sous-espèce de Hyla arborea avant
d’être reconnue comme espèce distincte grâce à des études génétiques. Elle
mesure entre 3,5 et 4,5 cm, avec un dos vert vif, parfois
brunâtre, et un ventre blanc nacré. Une large bande sombre
s’étend de la narine jusqu’à la hanche, longeant les flancs. Elle possède
des ventouses bien développées aux extrémités des doigts,
ce qui lui permet de grimper aisément dans la végétation. Le mâle se
distingue par un sac vocal sous la gorge, utilisé pour
émettre un chant nuptial. |
Rainette sarde (Hyla
sarda). |
Hylidés |
Présente uniquement en Corse
Elle colonise divers milieux
aquatiques stagnants, naturels ou artificiels, comme les étangs, mares et
marais Préfère les zones ensoleillées avec des rives végétalisées Altitude :
du niveau de la mer jusqu’à 1 750 m Espèce
arboricole : grimpe grâce à des pelotes adhésives sur les doigts
Active toute l’année, mais les adultes reproducteurs sont surtout visibles
de fin mars à fin juillet Non migratrice, elle reste
sur son territoire toute l’année |
Hyla sarda,
aussi appelée rainette sarde, est une petite grenouille arboricole
fascinante, endémique des îles tyrrhéniennes. Taille
: 4 à 5 cm de long Coloration : généralement vert vif sur
le dos, parfois tacheté ; ventre blanc crème à grisâtre Yeux
: iris dorés avec pupilles ovales horizontales Doigts :
terminés par des ventouses adhésives pour grimper Mâles :
possèdent un sac vocal arrondi aussi large que la tête Œufs
: brun sur le dessus, jaunâtre dessous, regroupés en petits amas |
Rainette verte (Hyla
arborea) |
Hylidés |
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Grenouille-taureau
(Lithobates catesbeianus) |
Ranidés |
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Grenouille verte de
Bedriaga (Pelophylax bedriagae) |
Ranidés |
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Grenouille hybride de
Graf Pelophylax kl. grafi). |
Ranidés |
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Petite grenouille
verte d'Europe (Pelophylax lessonae) |
Ranidés |
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Grenouille de Perez
(Pelophylax perezi) |
Ranidés |
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Grenouille rieuse (Pelophylax
ridibundus) |
Ranidés |
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Grenouille du Sahara
(Pelophylax saharicus) |
Ranidés |
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Grenouille des champs
(Rana arvalis) |
Ranidés |
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Grenouille agile (Rana
dalmatina) |
Ranidés |
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Grenouille des
Pyrénées (Rana pyrenaica) |
Ranidés |
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Grenouille rousse
(Rana temporaria) |
Ranidés |
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Quelques Anoures (Crapauds &
Grenouilles)
Nom |
Famille |
Distribution géographique |
Description |
Grenouille dorée du
Panama (Atelopus zeteki) |
Bufonidés |
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Grenouille glissante
du Togo (Conraua derooi) |
Conrauidés |
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Grenouille de Kihansi
(Nectophrynoides asperginis) |
Bufonidés |
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Crapaud arlequin
(Atelopus varius) |
Bufonidés |
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Grenouille de Titicaca
(Telmatobius culeus) |
Telmatobiidés |
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Grenouille de Darwin
(Rhinoderma darwinii) |
Rhinodermatidés |
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Grenouille de verre
(Hyalinobatrachium fleischmanni) |
Centrolénidés |
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Grenouille arboricole
de White (Ranoidea caerulea) |
Pelodryadidés |
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Grenouille poison-dart
(Dendrobates tinctorius) |
Dendrobatidés |
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Grenouille tomate de
Madagascar (Dyscophus antongilii) |
Microhylidés |
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Grenouille violette
d’Inde (Nasikabatrachus sahyadrensis) |
Nasikabatrachidés |
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Grenouille arboricole
aux yeux rouges (Agalychnis callidryas) |
Phyllomédusidés |
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Grenouille goliath
(Conraua goliath) |
Conrauidés |
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Grenouille naine
d'Amau (Paedophryne amauensis) |
Microhylidés |
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_small.png)
Les Anoures (Crapauds &
Grenouilles) endémiques à Madagascar
Genres |
Famille |
Distribution à Madagascar |
Description |
Stumpffia |
Microhylidés |
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Rhombophryne
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Microhylidés |
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Plethodontohyla
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Microhylidés |
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Platypelis |
Microhylidés |
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Cophyla |
Microhylidés |
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Anodonthyla
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Microhylidés |
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Madecassophryne
|
Microhylidés |
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Paradoxophyla
|
Microhylidés |
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Dyscophus |
Microhylidés |
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Heterixalus |
Hyperoliidés |
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Rhacophorus |
Rhacophoridés |
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Mantella |
Mantellinés |
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Mantidactylus |
Mantellinés |
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Gephyromantis |
Mantellinés |
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Blommersia |
Mantellinés |
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Spinomantis |
Mantellinés |
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Guibemantis |
Mantellinés |
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Boehmantis |
Mantellinés |
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Tsingymantis |
Mantellinés |
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Wakea |
Mantellinés |
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Boophis |
Boophinés |
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Laliostoma |
Laliostominés |
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Aglyptodactylus |
Laliostominés |
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