Amphibiens ou Batraciens

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Classification (66 familles)
Métazoaires-Triploblastiques-Cordés-Deutérostomiens-Vertébrés-Gnathostomes-Tétrapodes-Amphibiens
(Crapauds, grenouilles, cécilies, salamandres, tritons...)
 

 

Groupes

Genres et espèces Description
Archéobatrachias

 

7 genres, 28 esp Les Archéobatrachias sont des amphibiens primitifs regroupant plusieurs familles de grenouilles et crapauds basaux, caractérisés par des traits morphologiques et comportementaux distincts des néobatrachians.
Description
Ce groupe regroupe des anoures primitifs tels que les familles Ascaphidae, Leiopelmatidae, Bombinatoridae, Alytidae et Pipidae. Ils se distinguent par des vertèbres libres, une absence de langue protractile chez certaines espèces, des côtes parfois présentes, et des structures auditives rudimentaires. Les Pipidae sont entièrement aquatiques avec des membres postérieurs puissants et des corps aplatis.
Distribution
Les Archéobatrachias ont une distribution disjointe et relique. Les Ascaphidae et Leiopelmatidae sont endémiques d’Amérique du Nord (Pacifique nord-ouest et Nouvelle-Zélande respectivement). Les Bombinatoridae et Alytidae sont présents en Europe et en Asie. Les Pipidae sont répartis en Afrique subsaharienne et en Amérique du Sud.
Comportement
Leur comportement est souvent discret et adapté à des habitats spécifiques. Les espèces aquatiques comme les Pipidae sont très spécialisées dans la nage et la chasse sous l’eau. Les Alytidae comme l’accoucheur des Alpes montrent un comportement parental remarquable avec le transport des œufs par le mâle. Les Bombinatoridae possèdent des comportements d’alerte visuels comme l’exposition ventrale colorée.
Reproduction
La reproduction varie fortement. Les Pipidae utilisent une fécondation externe avec des chants produits par des os hyoïdes modifiés. Les Alytidae et Bombinatoridae pondent dans l’eau ou sur terre selon les espèces. Les Ascaphidae ont une fécondation interne rare chez les anoures. Le développement peut être direct ou passer par un stade larvaire aquatique.
Particularités
Les Archéobatrachias conservent des traits ancestraux absents chez les néobatrachians. Les Ascaphidae possèdent une queue copulatrice chez le mâle. Les Pipidae sont dépourvus de langue mobile et utilisent des sons produits sans cordes vocales. Les Bombinatoridae ont une peau toxique et des couleurs aposématiques. Les Leiopelmatidae conservent des muscles abdominaux vestigiaux.
Dangerosité La dangerosité pour l’humain est faible. Certaines espèces comme Bombina possèdent des toxines cutanées irritantes mais non mortelles. Les Pipidae peuvent transmettre des pathogènes en captivité. Leur rôle écologique est crucial mais leur interaction directe avec l’humain est généralement inoffensive.
Mésobatrachias

 

  Les Mésobatrachias forment un groupe intermédiaire d’anoures entre les Archéobatrachias primitifs et les Néobatrachias évolués. Ils présentent une diversité morphologique et écologique modérée, avec des adaptations variées selon les familles.
Description
Ce groupe comprend des familles comme les Pelobatidae, Scaphiopodidae, Megophryidae, Rhinophrynidae et certaines Pipidae. Ils possèdent des caractéristiques intermédiaires : squelette partiellement ossifié, vertèbres variables, tympan parfois absent, et langue généralement protractile. Les Megophryidae ont une apparence cryptique avec des excroissances mimant les feuilles mortes.
Distribution
Les Mésobatrachias sont répartis en Eurasie, Amérique du Nord, Amérique centrale, et Asie du Sud-Est. Les Pelobatidae sont présents en Europe et en Asie occidentale, les Scaphiopodidae en Amérique du Nord, les Megophryidae en Asie tropicale, et les Rhinophrynidae au Mexique et en Amérique centrale.
Comportement
Ils sont souvent fouisseurs ou discrets. Les Pelobatidae et Scaphiopodidae s’enfouissent dans le sol grâce à des tubercules métatarsiens. Les Megophryidae sont nocturnes et cryptiques. Le comportement vocal est présent mais peu développé chez certaines familles. Les Rhinophrynidae ont un mode de vie fossorial spécialisé.
Reproduction
La reproduction est généralement explosive et liée aux pluies. Les Pelobatidae pondent dans des mares temporaires avec un développement larvaire rapide. Les Megophryidae ont des chants discrets et pondent dans des cours d’eau. Les Rhinophrynidae émergent brièvement pour se reproduire en surface. La fécondation est externe et le développement indirect est la norme.
Particularités
Les Mésobatrachias montrent des adaptations fossoriales marquées (Pelobatidae, Scaphiopodidae, Rhinophrynidae), des formes cryptiques mimétiques (Megophryidae), et des structures buccales ou squelettiques intermédiaires. Les Rhinophrynidae sont monotypiques et très spécialisés, avec une langue projetée vers l’arrière.
Dangerosité
La dangerosité pour l’humain est négligeable. Certaines espèces sécrètent des substances irritantes mais non toxiques. Leur discrétion et leur mode de vie souterrain limitent les interactions. Ils jouent un rôle écologique important dans la régulation des invertébrés et le cycle des nutriments.
Néobatrachias

 

  Les Néobatrachias représentent le groupe le plus évolué et diversifié des anoures, englobant la majorité des espèces de grenouilles et crapauds modernes. Ils se distinguent par des adaptations morphologiques, écologiques et comportementales avancées.
Description
Les Néobatrachias regroupent plus de 95 % des espèces d’anoures actuels. Ils présentent une morphologie optimisée : squelette ossifié, vertèbres fusionnées, tympan bien développé, langue protractile, membres puissants et souvent adaptés au saut. Leurs glandes cutanées sont souvent spécialisées pour la défense ou la régulation hydrique. Ils incluent des familles comme Hylidae, Bufonidae, Ranidae, Dendrobatidae, Leptodactylidae et Microhylidae.
Distribution
Ce groupe est cosmopolite. On les trouve sur tous les continents sauf l’Antarctique. Les Hylidae dominent les Amériques, les Bufonidae sont présents en Eurasie, Afrique et Amérique, les Ranidae sont largement répartis en zones tempérées et tropicales, et les Dendrobatidae sont endémiques d’Amérique centrale et du Sud.
Comportement
Les comportements sont extrêmement variés. Certains sont arboricoles (Hylidae), d’autres terrestres ou aquatiques. Les Dendrobatidae montrent des soins parentaux poussés avec transport des têtards. Les Bufonidae sont souvent nocturnes et terrestres. Les chants sont complexes et spécifiques à chaque espèce, utilisés pour la reproduction et la territorialité.
Reproduction
La reproduction est généralement sexuée avec fécondation externe. Les mâles chantent pour attirer les femelles. La ponte peut être aquatique, terrestre ou même dans des cavités végétales. Le développement peut être indirect (avec têtard) ou direct (sans stade larvaire). Certaines espèces montrent des soins parentaux élaborés, comme la garde des œufs ou le transport des jeunes.
Particularités
Les Néobatrachias présentent une diversité exceptionnelle de formes, de couleurs et de stratégies écologiques. Les Dendrobatidae sont connus pour leur coloration vive et leur toxicité. Les Bufonidae possèdent des glandes parotoïdes sécrétant des substances défensives. Les Hylidae ont des ventouses digitales pour grimper. Certains Microhylidae ont des formes réduites et des comportements fossoriaux.
Dangerosité
La dangerosité pour l’humain est généralement faible. Certaines espèces comme les Dendrobatidae sécrètent des alcaloïdes puissants pouvant être toxiques par contact ou ingestion. Les Bufonidae peuvent provoquer des irritations ou des intoxications chez les animaux domestiques. Toutefois, la majorité des espèces sont inoffensives et jouent un rôle écologique crucial dans la régulation des insectes.
Apodes   Les Apodes, ou Gymnophiones, sont un ordre d’amphibiens fouisseurs et serpentiformes, distincts des anoures et urodèles. Ils présentent des adaptations uniques à la vie souterraine ou aquatique.
Description
Les apodes sont des amphibiens sans membres, au corps allongé et annelé, souvent confondus avec des vers ou des serpents. Leur peau est épaisse, visqueuse et parfois munie d’écailles dermiques. Les yeux sont très réduits, parfois recouverts par la peau ou les os du crâne. Ils possèdent des tentacules olfactifs entre les yeux et les narines, utilisés pour détecter les proies. Leur squelette comporte un grand nombre de vertèbres (jusqu’à 300), et leur bouche est souvent située en position avancée sur le crâne.
Distribution
Les apodes sont présents dans les régions tropicales humides d’Amérique centrale et du Sud, d’Afrique, d’Inde, d’Indochine et des îles de l’océan Indien. Ils sont absents d’Australie, de Madagascar et des Antilles. Leur répartition actuelle reflète une origine gondwanienne, avec une dispersion liée à la fragmentation des continents
Comportement
La majorité des espèces sont fouisseuses et vivent dans le sol humide des forêts tropicales. Certaines sont aquatiques, notamment les Typhlonectes. Leur activité est principalement nocturne ou crépusculaire. Ils se déplacent par ondulation du corps et utilisent leurs tentacules pour localiser les proies. Carnivores, ils se nourrissent de vers, insectes, larves et petits invertébrés.
Reproduction
La fécondation est interne, un trait rare chez les amphibiens. Les espèces peuvent être ovipares ou vivipares. Les ovipares comme Ichthyophis pondent des œufs gardés par le parent. Les vivipares comme Typhlonectes donnent naissance à des jeunes développés, dont les branchies larvaires fonctionnent dans l’utérus avant la mise bas. La métamorphose est discrète et souvent achevée avant la naissance ou l’éclosion.
Particularités
Les apodes sont les seuls amphibiens à posséder des tentacules olfactifs. Leur peau peut contenir des glandes sécrétant du mucus ou des substances toxiques. Ils n’ont ni ceinture pelvienne ni membres, même au stade embryonnaire. Leur morphologie est adaptée à la vie souterraine, avec une musculature segmentée et une tête robuste pour creuser.
Dangerosité
Les apodes sont inoffensifs pour l’humain. Certaines espèces sécrètent des substances nauséabondes ou irritantes, mais elles ne sont pas dangereuses. Leur mode de vie discret et leur habitat souterrain limitent les interactions avec l’homme. Ils jouent un rôle écologique important dans la régulation des invertébrés du sol
Urodèles

 

  Les Urodèles, aussi appelés Caudata, regroupent les amphibiens à queue tels que les salamandres, tritons et axolotls. Ils se distinguent des anoures et des apodes par leur morphologie allongée, leur locomotion quadrupède et leur cycle de vie souvent complexe.
Description
Les urodèles possèdent un corps allongé, une queue bien développée à tous les stades de vie, quatre membres de taille similaire et une peau lisse et humide. Leur crâne est moins ossifié que chez les anoures, et leurs yeux sont souvent moins proéminents. Ils respirent par poumons, branchies ou peau selon les espèces et les stades. Certains conservent des caractères larvaires à l’âge adulte (néoténie), comme l’axolotl.
Distribution
Les urodèles sont principalement présents dans l’hémisphère nord, notamment en Amérique du Nord, en Europe, en Asie tempérée et dans certaines régions d’Amérique centrale. Quelques espèces sont endémiques de zones tropicales de Chine, du Mexique ou des Appalaches. Leur diversité est maximale dans les forêts tempérées humides.
Comportement
Ce sont des animaux discrets, souvent nocturnes ou crépusculaires. Ils vivent dans des milieux humides, terrestres ou aquatiques selon les espèces et les saisons. Leur locomotion est ondulatoire et quadrupède. Ils sont carnivores, se nourrissant d’invertébrés, de larves, de petits poissons ou d’œufs. Certains présentent des comportements territoriaux ou de parade nuptiale élaborée.
Reproduction
La fécondation est généralement interne, le mâle déposant un spermatophore que la femelle récupère avec son cloaque. La ponte a lieu dans l’eau ou sur terre selon les espèces. Le développement est souvent indirect avec un stade larvaire aquatique, mais certaines espèces présentent un développement direct. La néoténie est fréquente chez plusieurs espèces, notamment chez les Ambystomatidae.
Particularités
Les urodèles possèdent une capacité exceptionnelle de régénération des membres, de la queue, de la peau et même de parties du cœur ou du cerveau. Leur peau contient des glandes à mucus et parfois des glandes à venin. Certains tritons arborent des couleurs vives en période de reproduction. L’axolotl est célèbre pour sa néoténie permanente et son importance en recherche biomédicale.
Dangerosité
La dangerosité pour l’humain est très faible. Certaines espèces sécrètent des toxines cutanées irritantes ou nauséabondes, mais elles ne sont pas dangereuses sauf ingestion massive. Leur rôle écologique est crucial dans les chaînes alimentaires aquatiques et forestières. Certaines espèces sont menacées par la pollution, la destruction des habitats et les maladies fongiques comme la chytridiomycose.