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Classification ()
Métazoaires-Triploblastiques-Cordés-Deutérostomiens-Vertébrés-Gnathostomes-Tétrapodes-Mammifères-Thériens-Euthériens-Rongeurs
(Ecureuils volants, lièvres sauteurs, castors, gaufres à poche, rats-kangourous...)

 

Famille

Espèces representatives

Description

Anomaluridés (Anomaluromorphes)
3 gen, 7 esp
Les deux illustrations présentent des espèces d'anomalures, des rongeurs africains dotés de membranes de glisse. La première image montre l’Anomalure de Beecroft (Anomalurus beecrofti) et l’Anomalure de Derby (Anomalurus derbianus) perchés sur des branches dans une forêt dense. Tous deux possèdent de grands yeux, une fourrure dense, une queue touffue et des membranes de glisse bien visibles entre les membres, caractéristiques de leur adaptation au vol plané. La seconde image compare l’Anomalure de Pel (Anomalurus peli), au pelage brun et à la queue épaisse, avec l’Anomalure nain à grandes oreilles (Idiurus macrotis), plus petit, au pelage gris, à la queue fine et aux oreilles très développées. Les deux scènes mettent en valeur les différences morphologiques et écologiques entre ces espèces arboricoles.

Anomalurus beecroftiAnomalure de Beecroft
Anomalurus derbianusAnomalure de Derby
Anomalurus pelii
Anomalure de Pel
Idiurus macrotisAnomalure nain à grandes oreilles

Les Anomaluridés sont des rongeurs africains arboricoles, souvent appelés écureuils volants, dotés d’un patagium leur permettant de planer entre les arbres.
Taille et description
Les Anomaluridés sont de taille petite à moyenne, mesurant entre 15 et 45 cm sans la queue. Leur apparence rappelle celle des écureuils, avec une longue queue touffue. Leur corps est adapté au vol plané grâce à une membrane appelée patagium, qui relie les membres antérieurs aux postérieurs. Le dessous de leur queue est muni de deux rangées d’écailles qui servent d’ancrage contre les troncs. Leurs oreilles sont plus grandes que celles des écureuils, et la tige cartilagineuse qui soutient le patagium part du coude, non du poignet.
Distribution
Les Anomaluridés sont endémiques des forêts tropicales d’Afrique centrale et occidentale. Ils ne se rencontrent que dans des zones boisées, notamment au Cameroun, en République du Congo, en Guinée et en Sierra Leone
Mode de vie
Ce sont des animaux nocturnes et arboricoles. Ils passent la journée dans des cavités d’arbres et sortent la nuit pour se nourrir. Leur régime alimentaire est principalement composé de fruits, de feuilles, d’écorces et parfois d’insectes. Ils utilisent leur patagium pour planer sur plusieurs dizaines de mètres, ce qui leur permet d’échapper aux prédateurs et de se déplacer efficacement dans la canopée.
Reproduction
Les données sur leur reproduction sont limitées. Les femelles donnent naissance à 1 à 3 petits, généralement dans des nids situés en hauteur. Les jeunes naissent aveugles et nus, et sont élevés dans le nid jusqu’à ce qu’ils soient capables de grimper et de planer. La maturité sexuelle est atteinte en quelques mois, ce qui permet une reproduction relativement rapide.
Particularités
Leur capacité de vol plané est leur trait le plus distinctif, bien qu’ils ne soient pas apparentés aux vrais écureuils volants. Leurs écailles caudales sont uniques parmi les rongeurs. Ils appartiennent à deux sous-familles : les Anomalurinae (genre Anomalurus) et les Zenkerellinae (genres Idiurus et Zenkerella). Le genre Zenkerella, très rare, ne possède pas de patagium et reste mal connu.
Dangerosité
Les Anomaluridés ne présentent aucun danger pour l’humain. Ils ne sont pas vecteurs de maladies connues ni nuisibles agricoles. Leur interaction avec les humains est limitée en raison de leur habitat forestier et de leur mode de vie discret. Certaines espèces sont cependant menacées par la déforestation et la perte de leur habitat naturel

Pédédités (Anomaluromorphes)
1 gen, 2 esp
L’image illustre deux morphotypes régionaux du lièvre sauteur africain (Pedetes capensis) dans un environnement herbeux clairsemé. Le spécimen d’Afrique du Sud est représenté en haut, en plein saut, avec de longues pattes postérieures, de grandes oreilles et une queue touffue, évoquant une convergence morphologique avec les kangourous. Celui d’Afrique de l’Est, en bas, adopte une posture similaire, suggérant une adaptation comparable. Bien que les deux soient désignés par le même nom scientifique, l’illustration met en évidence des variations régionales subtiles dans la coloration, la posture et la dynamique du saut.

Pedetes capensisLièvre sauteur d’Afrique du Sud
Pedetes surdasterLièvre sauteur d’Afrique de l’Est

 

Les Pédétidés sont des rongeurs africains sauteurs, ressemblant à de petits kangourous, adaptés aux milieux ouverts et sablonneux.
Taille et description
Le corps mesure entre 35 et 45 cm, la queue entre 37 et 48 cm, pour un poids de 3 à 4 kg. Leur pelage est fin, doux et long, de teinte brun rougeâtre à chamois, avec une face ventrale blanche. Ils possèdent de longues oreilles (7 à 9 cm), de grands yeux, et des pattes postérieures puissantes à quatre doigts munis de griffes en forme de petits sabots. Leur morphologie rappelle celle des kangourous, avec des membres antérieurs courts et des membres postérieurs adaptés au saut.
Distribution
Les Pédétidés vivent exclusivement en Afrique australe et orientale : Angola, Congo, Mozambique, Namibie, Afrique du Sud, Zambie, Zimbabwe. Ils occupent des habitats terrestres secs, sablonneux, souvent dans les prairies, savanes, zones cultivées ou broussailles xérophytes.
Mode de vie
Ce sont des animaux nocturnes et solitaires. Ils passent la journée dans des terriers qu’ils creusent eux-mêmes et sortent la nuit pour se nourrir. Leur régime est principalement herbivore, composé de céréales comme le blé, l’avoine et l’orge, mais ils peuvent aussi consommer des insectes comme les scarabées et les sauterelles. Ils se déplacent par bonds pouvant atteindre plus de 2 mètres
Reproduction
Ils se reproduisent toute l’année, avec 3 à 4 portées annuelles. La gestation dure 80 à 85 jours et donne naissance à un seul petit, pesant environ 275 à 300 g. Le sevrage intervient après 7 semaines. Les jeunes sont altriciels, c’est-à-dire sans défense à la naissance, et reçoivent des soins maternels prolongés. La maturité sexuelle est atteinte vers 2 à 3 ans chez les femelles.
Particularités
Leur mode de locomotion par saut est unique parmi les rongeurs africains. Leurs griffes postérieures ressemblent à des sabots, et leurs oreilles sont adaptées pour empêcher le sable d’y pénétrer. Ils sont les seuls représentants actuels de la famille Pedetidae, le genre Pedetes étant le seul encore vivant parmi cinq genres connus, les autres étant fossiles.
Dangerosité
Les Pédétidés ne présentent aucun danger pour l’humain. Ils ne sont pas vecteurs de maladies ni nuisibles majeurs pour l’agriculture. Leur interaction avec les humains est limitée, bien qu’ils puissent consommer des cultures céréalières. Leur statut de conservation est stable, mais la perte d’habitat pourrait les affecter localement

Zenkerellidés (Anomaluromorphes)
1 gen, 1 esp
L’image représente la Zenkerelle de l’Afrique centrale (Zenkerella insignis), un petit mammifère rare illustré dans un environnement forestier dense et verdoyant. L’animal possède un corps arrondi, des pattes courtes, un museau pointu, de petites oreilles arrondies et une longue queue. Son pelage brun et lisse se fond dans la végétation tropicale, suggérant une adaptation discrète à la vie arboricole. Cette espèce, peu documentée scientifiquement, intrigue par son apparence primitive et son isolement phylogénétique au sein des rongeurs africains.

Zenkerella insignisZenkerelle de l’Afrique centrale

Le Zenkerella insignis est un rongeur africain extrêmement rare, arboricole et nocturne, unique par son absence de membrane de vol et son statut de fossile vivant.
Taille et description
Ce petit mammifère mesure entre 18 et 23 cm de long, avec une queue touffue de 15 à 17 cm, et pèse 180 à 220 g. Son pelage est gris ardoise dense et doux, avec des teintes ocre sur les avant-bras, les joues et les jambes, et un ventre plus clair. Il possède une zone glandulaire aux chevilles recouverte de poils sombres en forme de cuillère, dont la fonction reste inconnue. Il présente deux rangées d’écailles ventrales à la base de la queue, qui l’aident à s’agripper aux troncs. Contrairement aux autres Anomaluridés, il est dépourvu de patagium et ne peut pas planer.
Distribution
Le Zenkerella insignis est endémique des forêts tropicales humides d’Afrique centrale, notamment au Cameroun, en Guinée équatoriale (île Bioko), en République du Congo et en République centrafricaine. Il occupe principalement la canopée des forêts denses, entre 40 et 130 mètres d’altitude.
Mode de vie
C’est un animal nocturne et arboricole, très discret. Il vit probablement seul ou en couple, se déplaçant dans les arbres sans voler. Son régime alimentaire est herbivore et lignivore, composé de feuilles, fruits et écorces. Il n’a été observé vivant que très récemment, en 2016, lorsqu’on a capturé trois spécimens sur l’île de Bioko
Reproduction
Les données sur sa reproduction sont quasiment inexistantes. Par analogie avec les autres Anomaluridés, il pourrait avoir 1 à 3 petits par portée, probablement précoces et arboricoles. Les détails sur la gestation, le sevrage et la maturité sexuelle sont inconnus.
Particularités
Le Zenkerella est le seul représentant vivant de la famille Zenkerellidae, issu d’une lignée divergente vieille de plus de 49 millions d’années. Il est considéré comme un fossile vivant, n’ayant presque pas évolué depuis l’Oligocène. Son absence de patagium suggère que le vol plané chez les Anomaluridés est apparu après sa divergence.
Dangerosité
Le Zenkerella insignis ne présente aucun danger pour l’humain. Il n’est ni vecteur de maladies, ni nuisible agricole. Sa rareté et son habitat forestier le rendent invisible aux activités humaines. Il est classé en préoccupation mineure par l’UICN, mais sa conservation dépend de la préservation des forêts tropicales
Castoridés (Castorimorphes)
1 gen, 2 esp
Les illustrations comparent deux espèces de castors dans leur habitat aquatique naturel. Le castor du Canada (Castor canadensis), représenté en haut, interagit avec des troncs près de l’eau, montrant son pelage dense, sa large queue plate et ses pattes adaptées à la nage. En bas, le castor d’Europe (Castor fiber) présente une morphologie similaire mais avec des différences subtiles dans la forme du museau, la texture du pelage et la silhouette générale. Les deux scènes mettent en évidence leur comportement de construction et leur adaptation semi-aquatique, tout en soulignant les distinctions entre les espèces nord-américaine et eurasiatique.
Castor canadensisCastor du Canada
Castor fiberCastor d’Europe

Les Castoridés sont des rongeurs semi-aquatiques robustes, connus pour leur capacité à construire des barrages et des huttes, avec une forte influence sur les écosystèmes riverains.
Taille et description
Les castors mesurent entre 74 et 135 cm de long, avec une queue plate de 26 à 38 cm, et pèsent de 11 à 35 kg selon les espèces. Leur corps est trapu, couvert d’une fourrure dense et imperméable brun foncé à reflets roux. Ils possèdent de grandes incisives orange, très dures, adaptées au rongement du bois. Leurs pattes postérieures sont palmées pour la nage, tandis que les pattes antérieures sont griffues et servent à manipuler les matériaux. Leur queue écailleuse sert de gouvernail, de propulseur et de signal d’alarme.
Distribution
La famille des Castoridés comprend deux espèces vivantes : le castor d’Europe (Castor fiber) et le castor du Canada (Castor canadensis). Le castor européen est présent dans le nord et l’est de l’Europe, avec des populations réintroduites en France, notamment dans la Loire. Le castor canadien est répandu en Amérique du Nord, du Canada aux États-Unis. Les fossiles indiquent une distribution ancienne dans tout l’hémisphère nord.
Mode de vie
Les castors sont semi-aquatiques, nocturnes et territoriaux. Ils vivent en familles monogames dans des huttes construites au bord des rivières ou dans des terriers. Ils modifient leur environnement en construisant des barrages pour réguler le niveau de l’eau. Leur régime est strictement végétarien, composé de feuilles, brindilles, écorces, plantes aquatiques et bourgeons. Ils jouent un rôle écologique majeur en créant des zones humides favorables à la biodiversité.
Reproduction
La reproduction a lieu en hiver, avec une gestation de 103 à 108 jours. La femelle donne naissance à 2 à 4 petits en juin, dans la hutte familiale. Les jeunes sont précoces, capables de nager dès la naissance. Ils restent avec les parents jusqu’à l’âge de 2 à 3 ans. Le couple parental est fidèle à vie, et la cellule familiale peut inclure plusieurs générations.
Particularités
Les castors sont les seuls rongeurs capables de construire des barrages et de modifier leur habitat à grande échelle. Leur queue multifonctionnelle, leur fourrure imperméable et leurs incisives puissantes sont des adaptations remarquables. Ils possèdent des clapets nasaux et auriculaires qui se ferment sous l’eau. Leur comportement ingénieur en fait des espèces clés dans les écosystèmes aquatiques.
Dangerosité
Les castors ne sont pas dangereux pour l’humain. Ils ne transmettent pas de maladies majeures et ne sont pas agressifs. Toutefois, leurs barrages peuvent inonder des terres agricoles ou perturber certaines infrastructures. Ils ont été fortement chassés pour leur fourrure et le castoréum, mais sont aujourd’hui protégés dans de nombreux pays. Leur statut de conservation est généralement préoccupation mineure, bien que certaines populations locales soient encore vulnérables
Geomyidés (Castorimorphes)
7 gen, 36 esp
Les deux illustrations comparent des espèces de gaufres nord-américaines dans leur habitat naturel. La première montre le gaufre des plaines (Geomys bursarius) près de l’entrée d’un terrier, avec un pelage brun et une posture trapue adaptée au creusement. En dessous, le gaufre de Botta (Thomomys bottae) présente une morphologie similaire mais avec des différences dans la forme du museau et la texture du pelage. Une autre illustration juxtapose le gaufre à face jaune (Cratogeomys castanops), reconnaissable à sa face plus claire contrastant avec son corps brun, et le gaufre variable (Orthogeomys heterodus), au pelage uniformément sombre. Ces images mettent en évidence les distinctions morphologiques et chromatiques entre ces espèces fouisseuses, utiles pour l’identification et la classification.
Geomys bursariusGaufre des plaines
Thomomys bottaeGaufre de Botta
Cratogeomys castanopsGaufre à face jaune
Orthogeomys heterodusGaufre variable

Les Géomyidés, ou gaufres à poche, sont des rongeurs fouisseurs d’Amérique du Nord et centrale, spécialisés dans la vie souterraine et dotés de poches jugales pour transporter la nourriture.
Taille et description
Les Géomyidés mesurent entre 15 et 30 cm de long, avec une queue courte de 5 à 10 cm, et pèsent de 200 g à près de 1 kg selon les espèces. Leur corps est trapu, sans cou distinct, avec des pattes courtes et puissantes, des griffes antérieures très développées pour creuser, et une fourrure dense souvent brunâtre, adaptée à la couleur du sol. Leurs yeux et oreilles sont réduits, et leur queue est sensible, utilisée pour se déplacer en marche arrière dans les tunnels. Leurs incisives massives sont capables de creuser même lorsque les lèvres sont fermées derrière les dents, évitant l’entrée de terre dans la bouche.
Distribution
Les Géomyidés sont endémiques d’Amérique du Nord et centrale, présents du Canada au Panama. Ils occupent des prairies, champs cultivés, forêts ouvertes et zones sablonneuses, avec une préférence pour les sols meubles facilitant le creusement.
Mode de vie
Ce sont des animaux solitaires, fouisseurs et principalement nocturnes. Ils vivent dans des systèmes de terriers complexes, avec des galeries peu profondes pour la recherche de nourriture et des chambres plus profondes pour le nid, le stockage et les latrines. Leur régime est strictement végétarien, composé de racines, tubercules, bulbes et plantes herbacées. Ils utilisent leurs poches jugales internes et fourrées pour transporter la nourriture vers les chambres de stockage.
Reproduction
La reproduction varie selon les espèces et les régions. En général, les femelles ont 1 à 2 portées par an, avec 2 à 6 petits par portée. La gestation dure environ 18 à 20 jours. Les jeunes naissent nus et aveugles, et sont élevés dans le terrier jusqu’à leur autonomie. La maturité sexuelle est atteinte en quelques mois.
Particularités
Leur adaptation extrême à la vie souterraine se reflète dans leur morphologie : griffes puissantes, pelage sans sous-poil, crâne massif et dents spécialisées. Leurs poches jugales sont uniques parmi les rongeurs, extensibles et réversibles. Leur dentition sciurognathe et leur crâne anguleux témoignent de leur spécialisation fossoriale. Ils peuvent creuser plusieurs mètres de tunnel par jour.
Dangerosité
Les Géomyidés ne sont pas dangereux pour l’humain. Ils ne transmettent pas de maladies majeures et évitent les contacts. Toutefois, ils peuvent être nuisibles agricoles, en endommageant les cultures souterraines et les systèmes d’irrigation. Leur présence est souvent détectée par les monticules de terre qu’ils laissent en surface. Leur statut de conservation est globalement préoccupation mineure, bien que certaines espèces soient localement menacées par la fragmentation des habitats.
Heteromyidés (Castorimorphes)
6 gen, 59 esp
Les illustrations comparent plusieurs espèces de rongeurs adaptées aux milieux arides ou semi-arides. La première montre Dipodomys deserti et Microdipodops pallidus, deux hétéromyidés sauteurs vivant dans des environnements désertiques, reconnaissables à leurs longues pattes postérieures, leur queue fine et leur morphologie adaptée au saut. La seconde présente la souris à poche de Californie (Chaetodipus californicus), au pelage brun et à la silhouette élancée, et la souris à poche épineuse de Desmarest (Heteromys desmarestianus), plus trapue, avec une fourrure sombre et hérissée. Chaque espèce est illustrée dans un décor naturel correspondant à son habitat, mettant en évidence les différences morphologiques et écologiques entre ces petits rongeurs fouisseurs ou sauteurs.
Dipodomys desertiRat-kangourou du désert
Microdipodops pallidusSouris-kangourou pâle
Chaetodipus californicusSouris à poche de Californie
Heteromys desmarestianusSouris à poche épineuse de Desmarest

Les Heteromyidés sont des rongeurs nord et centro-américains spécialisés dans les milieux arides, dotés de poches jugales et de capacités locomotrices variées allant du saut à la course.
Taille et description
Les Heteromyidés sont de petite à moyenne taille, avec des corps mesurant de 6 à 15 cm et des queues souvent plus longues que le corps. Le plus grand est le rat-kangourou géant (Dipodomys ingens). Leur pelage est court, fin et souvent de teinte sableuse, adapté à leur environnement. Ils possèdent des poches jugales internes et fourrées qui s’ouvrent près de la bouche et s’étendent vers les épaules. Leurs pattes postérieures sont allongées chez les rats-kangourous, leur permettant de sauter comme des kangourous, tandis que les souris à poche ont une locomotion plus classique.
Distribution
Les Heteromyidés sont endémiques de l’ouest des États-Unis, du Mexique, de l’Amérique centrale et du nord-ouest de l’Amérique du Sud. Ils occupent des prairies, déserts, savanes sèches et forêts tropicales, selon les sous-familles. Les rats-kangourous et souris à poche vivent dans les zones arides, tandis que les souris à poche épineuses (Heteromys) habitent les forêts humides.
Mode de vie
Ce sont des animaux nocturnes et fouisseurs. Ils vivent dans des terriers complexes où ils stockent des graines et des végétaux transportés dans leurs poches jugales. Leur régime est granivore et herbivore, avec une forte dépendance aux graines, qu’ils peuvent stocker pour les périodes sèches. Ils sont solitaires et très territoriaux. Les rats-kangourous peuvent sauter plusieurs mètres pour fuir les prédateurs.
Reproduction
La reproduction varie selon les espèces et les conditions climatiques. Les femelles ont 1 à 3 portées par an, avec 2 à 6 petits par portée. La gestation dure environ 22 à 30 jours. Les jeunes naissent nus et aveugles, et sont élevés dans le terrier. La maturité sexuelle est atteinte en quelques mois. Certaines espèces ont des cycles reproductifs liés aux précipitations.
Particularités
Les Heteromyidés possèdent des bulles tympaniques hypertrophiées pour une audition fine, utile dans les environnements désertiques. Leur dentition est adaptée au broyage de graines, avec des incisives non pigmentées et des molaires à cuspides lobées. Les poches jugales sont une adaptation unique pour le transport de nourriture. Leur pelage mimétique les rend discrets dans leur habitat.
Dangerosité
Les Heteromyidés ne sont pas dangereux pour l’humain. Ils ne transmettent pas de maladies majeures et ne sont pas agressifs. Leur impact agricole est limité, bien que certaines espèces puissent consommer des semences. Ils sont écologiquement importants pour la dispersion des graines et l’aération des sols. Leur statut de conservation est généralement préoccupation mineure, mais certaines espèces sont menacées par la perte d’habitat