Carnivores disparues récemment

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Félidés éteints récemment

Nom Staut Evolution et cause disparition (EX)
Tigre de Java (Panthera tigris sondaica)
Illustration d’un Tigre de Java, Panthera tigris sondaica, représenté en marche dans une forêt tropicale dense composée de feuillage vert et de végétation luxuriante. L’animal présente un pelage orange vif marqué de rayures noires, un ventre blanc, une posture dynamique et un regard dirigé vers l’avant. Sa morphologie élancée et son environnement forestier traduisent une adaptation aux milieux insulaires d’Indonésie, soulignant son intérêt typologique et sa situation critique sur le plan écologique.
EX

Origine et évolution Le Tigre de Java (Panthera tigris sondaica) est une sous-espèce insulaire du tigre, endémique de l’île de Java en Indonésie. Il descend des populations continentales de Panthera tigris qui ont colonisé les îles de la Sonde à la fin du Pléistocène ou au début de l’Holocène. Il était plus petit que les tigres d’Asie continentale, mais légèrement plus grand que le Tigre de Bali. Il se distinguait par un pelage sombre, des rayures fines et nombreuses, un museau étroit et des carnassières allongées.
Répartition et écologie
Le Tigre de Java occupait les forêts tropicales de basse altitude, les zones de broussailles et les plantations. Il chassait principalement le cerf rusa (Rusa timorensis) et le sanglier (Sus scrofa), mais la raréfaction de ces proies l’a contraint à entrer en concurrence avec la panthère de Java (Panthera pardus melas), mieux adaptée à la chasse de proies plus petites.
Causes de la disparition
La disparition du Tigre de Java résulte d’une combinaison de facteurs anthropiques. La déforestation massive pour l’agriculture (rizières, plantations de teck, café, hévéa) a détruit son habitat. La chasse intensive pour sa fourrure et la persécution par les populations locales ont réduit ses effectifs. La fragmentation écologique et la compétition interspécifique ont aggravé son déclin. Aucun programme de conservation efficace n’a été mis en place à temps.
Confirmation de l’extinction
Le Tigre de Java est considéré comme éteint depuis les années 1980. L’UICN le classe officiellement en catégorie EX (éteint). Quelques observations non confirmées ont été rapportées depuis, notamment dans le parc national d’Ujung Kulon, mais aucune preuve scientifique n’a validé la présence d’individus survivants
Tigre de Bali (Panthera tigris balica) Illustration d’un Tigre de Bali, Panthera tigris balica, représenté en marche dans une forêt tropicale dense composée de fougères, d’arbres élancés et de végétation luxuriante. L’animal présente un pelage orange vif marqué de rayures noires, un ventre clair, une posture dynamique avec une patte avancée et un regard dirigé vers l’avant. Sa morphologie élancée et son environnement insulaire traduisent une adaptation aux milieux forestiers de Bali, soulignant son intérêt typologique et son statut d’espèce éteinte.

 

EX

Origine et évolution Le tigre de Bali (Panthera tigris balica) est une sous-espèce du tigre (Panthera tigris) qui s’est différenciée à la suite de l’isolement géographique de l’île de Bali après la dernière période glaciaire. Ce processus d’insularisation a conduit à une évolution morphologique distincte : le tigre de Bali était le plus petit des tigres, avec un poids moyen de 90 à 100 kg pour les mâles et 65 à 80 kg pour les femelles, et une longueur maximale de 2,30 m. Sa fourrure était plus sombre, plus courte, avec des rayures moins nombreuses et parfois des taches noires entre les bandes.
Répartition et écologie
Cette sous-espèce était strictement endémique à l’île de Bali, en Indonésie. Elle occupait principalement les forêts tropicales de l’ouest de l’île, une zone qui deviendra le parc national de Bali-Barat en 1947. En raison de la petite taille de l’île et de la fragmentation de l’habitat forestier, la population de tigres de Bali était naturellement limitée. Le tigre de Bali se nourrissait de mammifères locaux et chassait en embuscade, utilisant les hautes herbes et l’ombre pour surprendre ses proies
Causes de la disparition
La disparition du tigre de Bali est attribuée à plusieurs facteurs convergents. La chasse intensive, notamment par les colons européens au XIXe et XXe siècles, a décimé la population. Ces chasses étaient souvent motivées par la recherche de prestige personnel. La destruction progressive de son habitat forestier pour l’agriculture et l’urbanisation a aggravé la situation. Enfin, l’absence de mesures de conservation à temps a empêché toute chance de survie à l’état sauvage.
Confirmation de l’extinction
Le dernier tigre de Bali aurait été tué en 1937. Depuis, aucun individu n’a été observé, ni en captivité ni à l’état sauvage. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) classe Panthera tigris balica comme éteint (EX). Aucun programme de reproduction n’a pu être mis en place, car aucun spécimen vivant n’a été conservé. L’espèce est donc considérée comme définitivement disparue. 
Léopard de Zanzibar (Panthera pardus adersi)
Illustration d’un Léopard de Zanzibar, Panthera pardus adersi, représenté en marche dans un environnement naturel composé d’herbes vertes et de feuillage dense. L’animal présente un pelage doré marqué de rosettes noires, un regard dirigé vers l’avant et une posture dynamique évoquant la vigilance ou la traque. Sa morphologie élancée et son décor forestier traduisent une adaptation aux milieux boisés de l’île de Zanzibar, soulignant son intérêt typologique et sa rareté écologique.
(PE)

Origine et évolution Le léopard de Zanzibar (Panthera pardus adersi) est une population insulaire du léopard africain, décrite en 1932 par Pocock. Son isolement sur l’île d’Unguja, dans l’archipel de Zanzibar, aurait favorisé une différenciation morphologique et comportementale. Certains spécimens décrits présentaient un pelage plus sombre, de plus petite taille, avec des taches pleines plutôt que les rosettes typiques des léopards continentaux. Cette divergence pourrait résulter d’une adaptation à l’environnement insulaire et à la pression humaine.
Répartition et écologie
Cette population était strictement endémique à l’île d’Unguja, en Tanzanie. Elle représentait le plus grand carnivore terrestre de l’île et occupait les zones forestières et agricoles. Le léopard de Zanzibar jouait un rôle de prédateur supérieur, se nourrissant de petits mammifères, oiseaux et animaux domestiques. Son écologie était fortement influencée par les interactions humaines, notamment les croyances locales qui associaient les léopards à des pratiques de sorcellerie.
Causes de la disparition
La disparition du léopard de Zanzibar est liée à une persécution intense par les populations locales, alimentée par des croyances selon lesquelles les léopards étaient envoyés par des sorciers pour nuire aux villageois. Cette diabolisation a conduit à des campagnes d’extermination systématique. La fragmentation de l’habitat, la pression agricole et l’absence de mesures de conservation ont aggravé le déclin. Dès les années 1990, les chercheurs estimaient que la population était probablement non viable.
Confirmation de l’extinction
En 2008, l’UICN a classé Panthera pardus adersi comme « peut-être éteint ». Aucun individu confirmé n’a été observé depuis plusieurs décennies. Toutefois, en 2018, un piège photographique a capté des images d’un léopard sur l’île, présentant des caractéristiques atypiques. Cette observation a ravivé l’espoir d’une survie résiduelle, mais aucune preuve génétique ou observation répétée n’a permis de confirmer l’existence d’une population viable. Le statut reste donc incertain, entre extinction probable et survie cryptique

 

Canidés éteints récemment

Nom Statut Evolution et cause disparition (EX)
Loup des îles Falkland (Dusicyon australis)
Illustration d’un Loup des îles Falkland, Dusicyon australis, représenté en marche sur un sol herbeux dans un paysage naturel composé de buissons et d’un ciel bleu dégagé. L’animal présente une silhouette élancée, un pelage brun-gris, un museau allongé, des oreilles dressées et une posture dynamique évoquant la vigilance. Son environnement ouvert et sa morphologie traduisent une adaptation aux milieux insulaires des Falkland, soulignant son intérêt typologique et son statut d’espèce disparue.
EX

Origine et évolution Le Loup des îles Falkland est le seul mammifère terrestre indigène de l’archipel des Malouines. Il serait arrivé sur ces îles il y a environ 16 000 ans, probablement via une langue de glace ou par l’intermédiaire de populations humaines préhistoriques. Son isolement géographique a conduit à une évolution distincte, faisant de lui le seul représentant du genre Dusicyon dans cette région. Il était proche du renard de Patagonie (culpeo), mais génétiquement distinct.
Répartition et écologie
Ce canidé vivait exclusivement sur les deux principales îles de l’archipel : l’île orientale et l’île occidentale. Il occupait des habitats ouverts comme les landes et les côtes rocheuses. Son régime alimentaire était probablement composé d’oiseaux nicheurs (oies, manchots), d’insectes, de larves et de charognes marines. Il n’avait aucun prédateur naturel, ce qui explique son comportement docile et sa faible méfiance envers les humains
Causes de la disparition
L’arrivée des colons européens au XIXe siècle a marqué le début de son extinction. Considéré comme une menace pour les élevages de moutons, il fut chassé intensivement et empoisonné. L’absence de forêts et sa grande docilité ont facilité son extermination. Les trappeurs pouvaient l’attirer avec de la viande et le tuer à la main. Un spécimen vivant fut envoyé au zoo de Londres en 1868, mais il ne survécut que quelques années.
Confirmation de l’extinction
Le dernier individu connu a été tué en 1876 sur l’île occidentale. L’espèce est officiellement classée comme éteinte par l’UICN. Elle est souvent citée comme un exemple classique d’extinction anthropique insulaire, causée par l’homme en l’absence de mesures de conservation

 

Ursidés éteints récemment

Nom Statut Evolution et cause disparition (EX)
Ours de l'Atlas ou de Barbarie (Ursus arctos crowtheri)
Illustration d’un Ours de l’Atlas, Ursus arctos crowtheri, représenté en marche dans un paysage montagneux composé de rochers, d’arbres et de végétation clairsemée. L’animal présente une silhouette massive, un pelage brun épais, une tête large, un museau court et des pattes puissantes. Sa posture dynamique et son environnement naturel traduisent une adaptation aux zones forestières et rocheuses du Maghreb, soulignant son intérêt typologique et son statut d’espèce disparue.

 

EX

Origine et évolution L’ours de l’Atlas ou de Barbarie (Ursus arctos crowtheri) est une sous-espèce africaine de l’ours brun, apparue il y a environ 1,7 million d’années lors du Pléistocène. Il aurait migré naturellement depuis l’Eurasie vers l’Afrique du Nord, probablement par le détroit de Gibraltar ou via des ponts continentaux temporaires. Cette arrivée coïncide avec celle d’autres espèces comme la hyène rayée ou le bouquetin de Nubie. Certains chercheurs ont proposé qu’il s’agissait d’une espèce distincte (Ursus crowtheri), mais les analyses génétiques tendent à le classer comme une sous-espèce du brun eurasien.
Répartition et écologie L’ours de l’Atlas était endémique des montagnes du Maghreb, principalement au Maroc, en Algérie et en Tunisie. Il évoluait dans les massifs escarpés de l’Atlas, sur des territoires pouvant atteindre 140 km². Plus petit que ses cousins européens, il mesurait environ 2,7 mètres, avait un museau plus plat et une fourrure sombre. Opportuniste, il se nourrissait de végétaux, de fruits, de miel, de petits rongeurs et parfois de bétail. Il était parfaitement adapté à la vie montagnarde, agile et discret, mais déjà rare à l’époque romaine, comme en témoignent les mosaïques antiques.
Causes de la disparition
La disparition de l’ours de l’Atlas est attribuée à plusieurs facteurs convergents. La chasse intensive, notamment pour les jeux de cirque romains, a décimé les populations. La déforestation et la fragmentation de son habitat ont réduit ses zones de refuge. Le braconnage et la pression humaine croissante ont accéléré son déclin. Dès le XVIIIe siècle, les témoignages le décrivent comme très rare. Aucun spécimen complet n’a été conservé dans les musées, ce qui a longtemps alimenté le doute sur son existence réelle.
Confirmation de l’extinction
L’ours de l’Atlas est officiellement classé comme éteint par l’UICN. Des fossiles datés au carbone 14 confirment sa présence jusqu’à l’Holocène. Malgré l’absence de dépouilles muséales, les preuves archéologiques, les témoignages historiques et les études génétiques récentes valident son existence et son extinction. Il est aujourd’hui reconnu comme le seul ours ayant vécu en Afrique à l’époque historique

 

 

Mustélidés éteints récemment

Nom Statut Evolution et cause disparition (EX)
Loutre du Japon (Lutra nippon)
Illustration d’une Loutre du Japon, Lutra nippon, représentée debout sur un rocher au bord d’un cours d’eau limpide entouré de végétation luxuriante. L’animal présente un corps élancé, une fourrure brun-gris, une tête arrondie avec des vibrisses visibles, des pattes courtes et une posture alerte tournée vers son environnement. Le décor forestier humide et la scène aquatique traduisent une adaptation aux rivières japonaises, soulignant son intérêt typologique et sa valeur écologique.

 

EX

Origine et évolution La Loutre du Japon (Lutra nippon) a longtemps été considérée comme une sous-espèce de la Loutre d’Europe (Lutra lutra) avant d’être reconnue comme espèce distincte en 1989 sur la base d’un spécimen trouvé en 1972 dans la préfecture de Kōchi. Des analyses génétiques menées à partir de 1996 ont confirmé qu’il s’agissait d’une espèce propre, différente de Lutra lutra et de Lutra sumatrana.
Répartition et écologie
Elle était présente sur les îles principales de l’archipel japonais : Honshū, Kyūshū et Shikoku. Elle fréquentait les rivières, les estuaires et les zones côtières. Nocturne et agile, elle se nourrissait principalement de poissons, crustacés, mollusques, oiseaux, petits rongeurs, mais aussi de fruits comme la pastèque et la patate douce. Elle mesurait entre 65 et 80 cm, avec une queue de 45 à 50 cm, et possédait des pieds palmés adaptés à la nage.
 Causes de la disparition La Loutre du Japon a été victime de la chasse pour sa fourrure, de la pollution des rivières, de la destruction de son habitat, de la raréfaction de ses proies due à la surpêche, et de l’urbanisation croissante. Ces facteurs combinés ont entraîné une chute rapide de sa population au cours du XXe siècle.
Confirmation de l’extinction
Le dernier individu confirmé a été observé en 1979 dans la préfecture de Kōchi. Malgré des recherches intensives, aucune preuve de sa survie n’a été trouvée par la suite. En 2012, le gouvernement japonais a officiellement déclaré l’espèce éteinte. Elle est aujourd’hui classée comme éteinte par l’UICN. 
Vison de mer (Neovison macrodon)
Illustration d’un Vison de mer, Neovison macrodon, représenté debout sur un promontoire rocheux surplombant une mer agitée avec des vagues s’écrasant contre les falaises. L’animal présente un corps allongé, une fourrure brun foncé, des pattes courtes, une queue épaisse et une posture prudente tournée vers le vide. Son environnement côtier et sa morphologie traduisent une adaptation aux rivages nord-américains, soulignant son intérêt typologique et son statut d’espèce disparue.

 

 

EX

Origine et évolution Le vison de mer (Neovison macrodon) était une espèce de mustélidé endémique des côtes nord-américaines, notamment dans la baie de Casco au large du Maine. Décrit en 1903 par Daniel Webster Prentiss à partir de restes trouvés dans des amas coquilliers, il est considéré comme une espèce distincte du vison d’Amérique (Neovison vison), bien qu’étroitement apparenté. Son évolution semble avoir été influencée par l’adaptation aux milieux côtiers et marins, avec une morphologie plus robuste et des dents plus larges, suggérant une spécialisation alimentaire.
Répartition et écologie
Le vison de mer occupait les zones rocheuses et côtières de l’Atlantique Nord, principalement autour du Maine et du Canada. Des ossements ont été retrouvés le long des rivages, indiquant une distribution littorale. Il vivait probablement dans des tanières creusées dans les rochers et se nourrissait de poissons et autres proies aquatiques. Sa dentition adaptée et sa taille plus imposante que celle du vison d’Amérique témoignent d’une écologie tournée vers la prédation marine. Il aurait modifié son régime alimentaire selon les saisons, comme son cousin continental.Causes de la disparition L’espèce s’est éteinte vers les années 1870, probablement en raison de la chasse excessive pour sa fourrure, très prisée à l’époque. La pression humaine sur les habitats côtiers, la concurrence avec le vison d’Amérique et la perturbation des écosystèmes littoraux ont pu contribuer à son déclin. Son extinction est survenue avant même sa description scientifique, ce qui a limité les possibilités de conservation ou d’étude approfondie
Confirmation de l’extinction
Le vison de mer est officiellement classé comme éteint par l’UICN. Aucun spécimen vivant n’a été observé depuis le XIXe siècle, et les seules preuves de son existence proviennent de fossiles et de restes trouvés dans des sites archéologiques. Son statut d’espèce distincte a été confirmé par des analyses morphologiques, bien que les données génétiques soient limitées. Il représente l’un des rares cas d’extinction d’un mammifère nord-américain côtier avant l’ère moderne de la conservation

 

 

Procyonidés éteints récemment

Nom Statut Evolution et cause disparition (EX)
Procyon lotor gloveralleni (raton laveur de la Barbade)
Illustration d’un Raton laveur de la Barbade, Procyon lotor gloveralleni, représenté en marche sur un sol forestier couvert de feuilles et de brindilles, avec un arrière-plan flou mettant en valeur l’animal. Il présente une fourrure grise, une tête marquée par un masque facial noir distinctif, des yeux sombres, un museau allongé et une queue annelée bien visible. Sa posture frontale et son environnement naturel traduisent une adaptation aux milieux boisés insulaires, soulignant son intérêt typologique et sa valeur écologique.
EX

Origine et évolution Procyon lotor gloveralleni, connu sous le nom de raton laveur de la Barbade, est une sous-espèce du raton laveur commun nord-américain. Initialement décrit comme une espèce distincte en 1930, il a été reclassé comme sous-espèce à la suite d’analyses morphologiques et génétiques menées en 2003. Ces études ont montré qu’il avait été introduit par l’homme sur l’île de la Barbade il y a quelques siècles, probablement à partir de populations continentales. Son évolution insulaire a conduit à des caractéristiques distinctes, notamment un crâne plus court et une taille réduite, illustrant un phénomène de nanisme insulaire.
Répartition et écologie
Cette sous-espèce était endémique de la Barbade, une île des Petites Antilles. Elle occupait principalement les régions méridionales de l’île, dans des habitats côtiers et forestiers. Le raton laveur de la Barbade était omnivore, actif la nuit, et bien adapté à la vie insulaire. Son pelage gris foncé avec des teintes ocre sur la nuque et les épaules, ainsi que son masque facial continu, le distinguaient des autres sous-espèces caribéennes. Il vivait probablement en faible densité, ce qui le rendait vulnérable aux perturbations.
Causes de la disparition
La disparition du raton laveur de la Barbade est liée à plusieurs facteurs. Le développement touristique et urbain a entraîné la destruction de son habitat naturel. Sa faible population initiale et son aire de répartition limitée ont accentué sa vulnérabilité. L’introduction d’autres espèces de ratons laveurs sur l’île a pu provoquer une compétition ou une hybridation. Le dernier individu connu a été tué par une voiture en 1964 près de Bathsheba, ce qui marque la fin des observations directes.
Confirmation de l’extinction
L’UICN a officiellement déclaré cette sous-espèce éteinte en 1996. Aucun individu vivant n’a été observé depuis 1964. Le seul spécimen empaillé est conservé au Musée de la Barbade dans l’aire historique de Garrison. Les études taxonomiques et les données historiques confirment qu’il s’agissait d’une population insulaire distincte, aujourd’hui disparue

 

Pinnipèdes éteints récemment

Nom Statut Evolution et cause disparition (EX)
Phoque moine des Caraïbes (Neomonachus tropicalis)
llustration d’un Phoque moiIne des Caraïbes, Neomonachus tropicalis, représenté en nage sous l’eau dans un décor marin composé de coraux, d’algues et d’une éponge violette, avec des rayons de lumière filtrant depuis la surface. L’animal présente un corps fuselé, une fourrure brun-gris, des nageoires étendues et une posture fluide traduisant une adaptation aux milieux tropicaux. Sa scène aquatique et sa morphologie soulignent son intérêt typologique et son statut d’espèce disparue.
EX

Origine et évolution Le Phoque moine des Caraïbes (Neomonachus tropicalis), autrefois classé dans le genre Monachus, est une espèce de phoque tropical qui peuplait les eaux chaudes du golfe du Mexique et de la mer des Caraïbes. Il a été observé dès le XVe siècle par les explorateurs espagnols. Ce mammifère marin appartenait à la famille des Phocidae et partageait des traits avec les autres phoques moines, notamment ceux de Méditerranée et d’Hawaï. Il était monotypique, sans sous-espèce connue, et se distinguait par sa taille (jusqu’à 2,4 m), son pelage brun foncé et son comportement grégaire.
Répartition géographique
L’espèce occupait un vaste territoire incluant les côtes de pays comme le Mexique, Cuba, Haïti, la Jamaïque, les États-Unis, la Colombie et la Guadeloupe. Elle fréquentait les récifs coralliens et les îles tropicales, se reposant en groupes parfois supérieurs à 100 individus sur les plages.
Comportement et écologie
Le Phoque moine des Caraïbes était lent sur terre, peu farouche et curieux envers les humains. Il se nourrissait principalement de poissons, céphalopodes et crustacés. Sa reproduction culminait en décembre, avec une longue période de mise bas typique des espèces tropicales. Les femelles possédaient quatre glandes mammaires, une particularité rare chez les pinnipèdes.
Causes de la disparition
La disparition de Neomonachus tropicalis est attribuée à plusieurs facteurs convergents. L’espèce a été intensément chassée dès le XIXe siècle pour sa chair, sa peau et sa graisse utilisée comme lubrifiant. Sa docilité et sa lenteur sur terre ont facilité sa capture. La prédation naturelle par les requins a également contribué, mais l’impact humain fut décisif. L’absence de mesures de conservation et la destruction de son habitat ont accéléré son déclin.
Confirmation de l’extinction
Le dernier individu vivant a été observé dans les années 1950. L’UICN a officiellement déclaré l’espèce éteinte en 1994. En 2008, après cinq années de recherches infructueuses, la NOAA a confirmé son extinction définitive
Otarie du Japon (Zalophus japonicus)Illustration d’une Otarie du Japon, Zalophus japonicus, représentée partiellement émergée dans une mer calme avec un rivage lointain sous un ciel partiellement nuageux. L’animal présente un corps fuselé, une fourrure brun-gris mouillée, des nageoires puissantes et une posture alerte tournée vers l’horizon. Sa morphologie robuste et son environnement côtier traduisent une adaptation aux eaux tempérées de l’archipel japonais, soulignant son intérêt typologique et son statut d’espèce disparue. EX

Origine et évolution Zalophus japonicus, communément appelée otarie du Japon ou lion de mer du Japon, était une espèce autrefois considérée comme une sous-espèce de l’otarie de Californie (Zalophus californianus). Elle s’est différenciée dans le Pacifique Nord-Ouest, probablement à partir d’un ancêtre commun ayant colonisé les côtes japonaises, coréennes et russes. Décrite en 1866 par Peters, elle présentait des caractéristiques morphologiques distinctes, notamment une taille légèrement inférieure et un pelage plus sombre.
Répartition et écologie
L’otarie du Japon était présente dans les eaux côtières de la mer du Japon, autour des îles de l’archipel nippon, des Rochers Liancourt (Takeshima), de la péninsule coréenne et de l’île de Sakhaline. Elle se reproduisait sur des plages sableuses ou rocheuses, formant des colonies. Son régime alimentaire était composé de poissons et de céphalopodes. Les mâles pouvaient atteindre 2,5 m et 250 kg, tandis que les femelles mesuraient environ 1,4 m. L’espèce était grégaire, vocale et agile, bien adaptée à la plongée et à la chasse en milieu marin
Causes de la disparition
Plusieurs facteurs ont contribué à son extinction. Elle a été intensément chassée pour sa peau, sa graisse (utilisée pour l’huile), ses organes (prisés en médecine traditionnelle asiatique) et même ses moustaches (utilisées comme cure-pipes). La persécution par les pêcheurs, qui la considéraient comme nuisible, a accéléré son déclin. La bétonisation des côtes, la pollution marine et le réchauffement climatique ont également réduit ses habitats de reproduction et d’alimentation.
Confirmation de l’extinction
La dernière observation crédible remonte à 1951, avec une estimation de 50 à 60 individus sur l’île de Takeshima. Des signalements non confirmés ont eu lieu en 1974 et 1975, mais ils pourraient correspondre à des individus errants de Zalophus californianus. L’UICN a officiellement déclaré l’espèce éteinte en 1996. Aucun individu vivant n’a été observé depuis, malgré des recherches ciblées dans son ancienne aire de répartition