|
| |
Félidés éteints récemment
|
Nom |
Staut |
Evolution et cause
disparition (EX) |
Tigre de
Java (Panthera tigris sondaica)
Illustration d’un Tigre de Java, Panthera tigris sondaica,
représenté en marche dans une forêt tropicale dense composée de feuillage
vert et de végétation luxuriante. L’animal présente un pelage orange vif
marqué de rayures noires, un ventre blanc, une posture dynamique et un
regard dirigé vers l’avant. Sa morphologie élancée et son environnement
forestier traduisent une adaptation aux milieux insulaires d’Indonésie,
soulignant son intérêt typologique et sa situation critique sur le plan
écologique. |
EX
 |
Origine et évolution Le Tigre de Java (Panthera tigris
sondaica) est une sous-espèce insulaire du tigre, endémique de l’île de Java
en Indonésie. Il descend des populations continentales de Panthera tigris
qui ont colonisé les îles de la Sonde à la fin du Pléistocène ou au début de
l’Holocène. Il était plus petit que les tigres d’Asie continentale, mais
légèrement plus grand que le Tigre de Bali. Il se distinguait par un pelage
sombre, des rayures fines et nombreuses, un museau étroit et des
carnassières allongées.
Répartition et écologie Le Tigre de Java occupait les forêts
tropicales de basse altitude, les zones de broussailles et les plantations.
Il chassait principalement le cerf rusa (Rusa timorensis) et le sanglier
(Sus scrofa), mais la raréfaction de ces proies l’a contraint à entrer en
concurrence avec la panthère de Java (Panthera pardus melas), mieux adaptée
à la chasse de proies plus petites.
Causes de la disparition La disparition du Tigre de Java résulte
d’une combinaison de facteurs anthropiques. La déforestation massive pour
l’agriculture (rizières, plantations de teck, café, hévéa) a détruit son
habitat. La chasse intensive pour sa fourrure et la persécution par les
populations locales ont réduit ses effectifs. La fragmentation écologique et
la compétition interspécifique ont aggravé son déclin. Aucun programme de
conservation efficace n’a été mis en place à temps.
Confirmation de l’extinction Le Tigre de Java est considéré comme
éteint depuis les années 1980. L’UICN le classe officiellement en catégorie
EX (éteint). Quelques observations non confirmées ont été rapportées depuis,
notamment dans le parc national d’Ujung Kulon, mais aucune preuve
scientifique n’a validé la présence d’individus survivants |
|
Tigre de
Bali (Panthera tigris balica) Illustration d’un Tigre de Bali,
Panthera tigris balica, représenté en marche dans une forêt tropicale dense
composée de fougères, d’arbres élancés et de végétation luxuriante. L’animal
présente un pelage orange vif marqué de rayures noires, un ventre clair, une
posture dynamique avec une patte avancée et un regard dirigé vers l’avant.
Sa morphologie élancée et son environnement insulaire traduisent une
adaptation aux milieux forestiers de Bali, soulignant son intérêt
typologique et son statut d’espèce éteinte.
|
EX
 |
Origine et évolution Le tigre de Bali (Panthera tigris
balica) est une sous-espèce du tigre (Panthera tigris) qui s’est
différenciée à la suite de l’isolement géographique de l’île de Bali après
la dernière période glaciaire. Ce processus d’insularisation a conduit à une
évolution morphologique distincte : le tigre de Bali était le plus petit des
tigres, avec un poids moyen de 90 à 100 kg pour les mâles et 65 à 80 kg pour
les femelles, et une longueur maximale de 2,30 m. Sa fourrure était plus
sombre, plus courte, avec des rayures moins nombreuses et parfois des taches
noires entre les bandes.
Répartition et écologie Cette sous-espèce était strictement
endémique à l’île de Bali, en Indonésie. Elle occupait principalement les
forêts tropicales de l’ouest de l’île, une zone qui deviendra le parc
national de Bali-Barat en 1947. En raison de la petite taille de l’île et de
la fragmentation de l’habitat forestier, la population de tigres de Bali
était naturellement limitée. Le tigre de Bali se nourrissait de mammifères
locaux et chassait en embuscade, utilisant les hautes herbes et l’ombre pour
surprendre ses proies
Causes de la disparition La disparition du tigre de Bali est
attribuée à plusieurs facteurs convergents. La chasse intensive, notamment
par les colons européens au XIXe et XXe siècles, a décimé la population. Ces
chasses étaient souvent motivées par la recherche de prestige personnel. La
destruction progressive de son habitat forestier pour l’agriculture et
l’urbanisation a aggravé la situation. Enfin, l’absence de mesures de
conservation à temps a empêché toute chance de survie à l’état sauvage.
Confirmation de l’extinction Le dernier tigre de Bali aurait été
tué en 1937. Depuis, aucun individu n’a été observé, ni en captivité ni à
l’état sauvage. L’Union internationale pour la conservation de la nature
(UICN) classe Panthera tigris balica comme éteint (EX). Aucun programme de
reproduction n’a pu être mis en place, car aucun spécimen vivant n’a été
conservé. L’espèce est donc considérée comme définitivement disparue. |
Léopard
de Zanzibar (Panthera pardus adersi)
Illustration d’un Léopard de Zanzibar, Panthera pardus adersi,
représenté en marche dans un environnement naturel composé d’herbes vertes
et de feuillage dense. L’animal présente un pelage doré marqué de rosettes
noires, un regard dirigé vers l’avant et une posture dynamique évoquant la
vigilance ou la traque. Sa morphologie élancée et son décor forestier
traduisent une adaptation aux milieux boisés de l’île de Zanzibar,
soulignant son intérêt typologique et sa rareté écologique. |
(PE)
 |
Origine et évolution Le léopard de Zanzibar (Panthera
pardus adersi) est une population insulaire du léopard africain, décrite en
1932 par Pocock. Son isolement sur l’île d’Unguja, dans l’archipel de
Zanzibar, aurait favorisé une différenciation morphologique et
comportementale. Certains spécimens décrits présentaient un pelage plus
sombre, de plus petite taille, avec des taches pleines plutôt que les
rosettes typiques des léopards continentaux. Cette divergence pourrait
résulter d’une adaptation à l’environnement insulaire et à la pression
humaine.
Répartition et écologie Cette population était strictement
endémique à l’île d’Unguja, en Tanzanie. Elle représentait le plus grand
carnivore terrestre de l’île et occupait les zones forestières et agricoles.
Le léopard de Zanzibar jouait un rôle de prédateur supérieur, se nourrissant
de petits mammifères, oiseaux et animaux domestiques. Son écologie était
fortement influencée par les interactions humaines, notamment les croyances
locales qui associaient les léopards à des pratiques de sorcellerie.
Causes de la disparition La disparition du léopard de Zanzibar est
liée à une persécution intense par les populations locales, alimentée par
des croyances selon lesquelles les léopards étaient envoyés par des sorciers
pour nuire aux villageois. Cette diabolisation a conduit à des campagnes
d’extermination systématique. La fragmentation de l’habitat, la pression
agricole et l’absence de mesures de conservation ont aggravé le déclin. Dès
les années 1990, les chercheurs estimaient que la population était
probablement non viable.
Confirmation de l’extinction En 2008, l’UICN a classé Panthera
pardus adersi comme « peut-être éteint ». Aucun individu confirmé n’a été
observé depuis plusieurs décennies. Toutefois, en 2018, un piège
photographique a capté des images d’un léopard sur l’île, présentant des
caractéristiques atypiques. Cette observation a ravivé l’espoir d’une survie
résiduelle, mais aucune preuve génétique ou observation répétée n’a permis
de confirmer l’existence d’une population viable. Le statut reste donc
incertain, entre extinction probable et survie cryptique |
Canidés éteints récemment
|
Nom |
Statut |
Evolution et cause
disparition (EX) |
Loup des
îles Falkland (Dusicyon australis)
Illustration d’un Loup des îles Falkland, Dusicyon australis,
représenté en marche sur un sol herbeux dans un paysage naturel composé de
buissons et d’un ciel bleu dégagé. L’animal présente une silhouette élancée,
un pelage brun-gris, un museau allongé, des oreilles dressées et une posture
dynamique évoquant la vigilance. Son environnement ouvert et sa morphologie
traduisent une adaptation aux milieux insulaires des Falkland, soulignant
son intérêt typologique et son statut d’espèce disparue. |
EX
 |
Origine et évolution Le Loup des îles Falkland est le seul
mammifère terrestre indigène de l’archipel des Malouines. Il serait arrivé
sur ces îles il y a environ 16 000 ans, probablement via une langue de glace
ou par l’intermédiaire de populations humaines préhistoriques. Son isolement
géographique a conduit à une évolution distincte, faisant de lui le seul
représentant du genre Dusicyon dans cette région. Il était proche du renard
de Patagonie (culpeo), mais génétiquement distinct.
Répartition et écologie Ce canidé vivait exclusivement sur les deux
principales îles de l’archipel : l’île orientale et l’île occidentale. Il
occupait des habitats ouverts comme les landes et les côtes rocheuses. Son
régime alimentaire était probablement composé d’oiseaux nicheurs (oies,
manchots), d’insectes, de larves et de charognes marines. Il n’avait aucun
prédateur naturel, ce qui explique son comportement docile et sa faible
méfiance envers les humains
Causes de la disparition L’arrivée des colons européens au XIXe
siècle a marqué le début de son extinction. Considéré comme une menace pour
les élevages de moutons, il fut chassé intensivement et empoisonné.
L’absence de forêts et sa grande docilité ont facilité son extermination.
Les trappeurs pouvaient l’attirer avec de la viande et le tuer à la main. Un
spécimen vivant fut envoyé au zoo de Londres en 1868, mais il ne survécut
que quelques années.
Confirmation de l’extinction Le dernier individu connu a été tué en
1876 sur l’île occidentale. L’espèce est officiellement classée comme
éteinte par l’UICN. Elle est souvent citée comme un exemple classique
d’extinction anthropique insulaire, causée par l’homme en l’absence de
mesures de conservation |
Ursidés éteints récemment
|
Nom |
Statut |
Evolution et cause
disparition (EX) |
Ours de
l'Atlas ou de Barbarie (Ursus arctos crowtheri)
Illustration d’un Ours de l’Atlas, Ursus arctos crowtheri,
représenté en marche dans un paysage montagneux composé de rochers, d’arbres
et de végétation clairsemée. L’animal présente une silhouette massive, un
pelage brun épais, une tête large, un museau court et des pattes puissantes.
Sa posture dynamique et son environnement naturel traduisent une adaptation
aux zones forestières et rocheuses du Maghreb, soulignant son intérêt
typologique et son statut d’espèce disparue.
|
EX
 |
Origine et évolution L’ours de l’Atlas ou de Barbarie
(Ursus arctos crowtheri) est une sous-espèce africaine de l’ours brun,
apparue il y a environ 1,7 million d’années lors du Pléistocène. Il aurait
migré naturellement depuis l’Eurasie vers l’Afrique du Nord, probablement
par le détroit de Gibraltar ou via des ponts continentaux temporaires. Cette
arrivée coïncide avec celle d’autres espèces comme la hyène rayée ou le
bouquetin de Nubie. Certains chercheurs ont proposé qu’il s’agissait d’une
espèce distincte (Ursus crowtheri), mais les analyses génétiques tendent à
le classer comme une sous-espèce du brun eurasien.
Répartition et écologie L’ours de l’Atlas était
endémique des montagnes du Maghreb, principalement au Maroc, en Algérie et
en Tunisie. Il évoluait dans les massifs escarpés de l’Atlas, sur des
territoires pouvant atteindre 140 km². Plus petit que ses cousins européens,
il mesurait environ 2,7 mètres, avait un museau plus plat et une fourrure
sombre. Opportuniste, il se nourrissait de végétaux, de fruits, de miel, de
petits rongeurs et parfois de bétail. Il était parfaitement adapté à la vie
montagnarde, agile et discret, mais déjà rare à l’époque romaine, comme en
témoignent les mosaïques antiques.
Causes de la disparition La disparition de l’ours de l’Atlas est
attribuée à plusieurs facteurs convergents. La chasse intensive, notamment
pour les jeux de cirque romains, a décimé les populations. La déforestation
et la fragmentation de son habitat ont réduit ses zones de refuge. Le
braconnage et la pression humaine croissante ont accéléré son déclin. Dès le
XVIIIe siècle, les témoignages le décrivent comme très rare. Aucun spécimen
complet n’a été conservé dans les musées, ce qui a longtemps alimenté le
doute sur son existence réelle.
Confirmation de l’extinction L’ours de l’Atlas est officiellement
classé comme éteint par l’UICN. Des fossiles datés au carbone 14 confirment
sa présence jusqu’à l’Holocène. Malgré l’absence de dépouilles muséales, les
preuves archéologiques, les témoignages historiques et les études génétiques
récentes valident son existence et son extinction. Il est aujourd’hui
reconnu comme le seul ours ayant vécu en Afrique à l’époque historique |
Mustélidés éteints récemment
|
Nom |
Statut |
Evolution et cause
disparition (EX) |
Loutre
du Japon (Lutra nippon)
Illustration d’une Loutre du Japon, Lutra nippon, représentée debout
sur un rocher au bord d’un cours d’eau limpide entouré de végétation
luxuriante. L’animal présente un corps élancé, une fourrure brun-gris, une
tête arrondie avec des vibrisses visibles, des pattes courtes et une posture
alerte tournée vers son environnement. Le décor forestier humide et la scène
aquatique traduisent une adaptation aux rivières japonaises, soulignant son
intérêt typologique et sa valeur écologique.
|
EX
 |
Origine et évolution La Loutre du Japon (Lutra nippon) a
longtemps été considérée comme une sous-espèce de la Loutre d’Europe (Lutra
lutra) avant d’être reconnue comme espèce distincte en 1989 sur la base d’un
spécimen trouvé en 1972 dans la préfecture de Kōchi. Des analyses génétiques
menées à partir de 1996 ont confirmé qu’il s’agissait d’une espèce propre,
différente de Lutra lutra et de Lutra sumatrana.
Répartition et écologie Elle était présente sur les îles
principales de l’archipel japonais : Honshū, Kyūshū et Shikoku. Elle
fréquentait les rivières, les estuaires et les zones côtières. Nocturne et
agile, elle se nourrissait principalement de poissons, crustacés,
mollusques, oiseaux, petits rongeurs, mais aussi de fruits comme la pastèque
et la patate douce. Elle mesurait entre 65 et 80 cm, avec une queue de 45 à
50 cm, et possédait des pieds palmés adaptés à la nage.
Causes de la disparition La Loutre du Japon a été victime
de la chasse pour sa fourrure, de la pollution des rivières, de la
destruction de son habitat, de la raréfaction de ses proies due à la
surpêche, et de l’urbanisation croissante. Ces facteurs combinés ont
entraîné une chute rapide de sa population au cours du XXe siècle.
Confirmation de l’extinction Le dernier individu confirmé a été
observé en 1979 dans la préfecture de Kōchi. Malgré des recherches
intensives, aucune preuve de sa survie n’a été trouvée par la suite. En
2012, le gouvernement japonais a officiellement déclaré l’espèce éteinte.
Elle est aujourd’hui classée comme éteinte par l’UICN. |
Vison
de mer (Neovison macrodon)
Illustration d’un Vison de mer, Neovison macrodon, représenté debout
sur un promontoire rocheux surplombant une mer agitée avec des vagues
s’écrasant contre les falaises. L’animal présente un corps allongé, une
fourrure brun foncé, des pattes courtes, une queue épaisse et une posture
prudente tournée vers le vide. Son environnement côtier et sa morphologie
traduisent une adaptation aux rivages nord-américains, soulignant son
intérêt typologique et son statut d’espèce disparue.
|
EX
 |
Origine et évolution Le vison de mer (Neovison macrodon)
était une espèce de mustélidé endémique des côtes nord-américaines,
notamment dans la baie de Casco au large du Maine. Décrit en 1903 par Daniel
Webster Prentiss à partir de restes trouvés dans des amas coquilliers, il
est considéré comme une espèce distincte du vison d’Amérique (Neovison
vison), bien qu’étroitement apparenté. Son évolution semble avoir été
influencée par l’adaptation aux milieux côtiers et marins, avec une
morphologie plus robuste et des dents plus larges, suggérant une
spécialisation alimentaire.
Répartition et écologie Le vison de mer occupait les zones
rocheuses et côtières de l’Atlantique Nord, principalement autour du Maine
et du Canada. Des ossements ont été retrouvés le long des rivages, indiquant
une distribution littorale. Il vivait probablement dans des tanières
creusées dans les rochers et se nourrissait de poissons et autres proies
aquatiques. Sa dentition adaptée et sa taille plus imposante que celle du
vison d’Amérique témoignent d’une écologie tournée vers la prédation marine.
Il aurait modifié son régime alimentaire selon les saisons, comme son cousin
continental.Causes de la disparition L’espèce s’est éteinte
vers les années 1870, probablement en raison de la chasse excessive pour sa
fourrure, très prisée à l’époque. La pression humaine sur les habitats
côtiers, la concurrence avec le vison d’Amérique et la perturbation des
écosystèmes littoraux ont pu contribuer à son déclin. Son extinction est
survenue avant même sa description scientifique, ce qui a limité les
possibilités de conservation ou d’étude approfondie
Confirmation de l’extinction Le vison de mer est officiellement
classé comme éteint par l’UICN. Aucun spécimen vivant n’a été observé depuis
le XIXe siècle, et les seules preuves de son existence proviennent de
fossiles et de restes trouvés dans des sites archéologiques. Son statut
d’espèce distincte a été confirmé par des analyses morphologiques, bien que
les données génétiques soient limitées. Il représente l’un des rares cas
d’extinction d’un mammifère nord-américain côtier avant l’ère moderne de la
conservation |
Procyonidés éteints récemment
|
Nom |
Statut |
Evolution et cause
disparition (EX) |
Procyon
lotor gloveralleni (raton laveur de la Barbade)
Illustration d’un Raton laveur de la Barbade, Procyon lotor
gloveralleni, représenté en marche sur un sol forestier couvert de feuilles
et de brindilles, avec un arrière-plan flou mettant en valeur l’animal. Il
présente une fourrure grise, une tête marquée par un masque facial noir
distinctif, des yeux sombres, un museau allongé et une queue annelée bien
visible. Sa posture frontale et son environnement naturel traduisent une
adaptation aux milieux boisés insulaires, soulignant son intérêt typologique
et sa valeur écologique. |
EX 
|
Origine et évolution Procyon lotor gloveralleni, connu
sous le nom de raton laveur de la Barbade, est une sous-espèce du raton
laveur commun nord-américain. Initialement décrit comme une espèce
distincte en 1930, il a été reclassé comme sous-espèce à la suite
d’analyses morphologiques et génétiques menées en 2003. Ces études ont
montré qu’il avait été introduit par l’homme sur l’île de la Barbade il
y a quelques siècles, probablement à partir de populations
continentales. Son évolution insulaire a conduit à des caractéristiques
distinctes, notamment un crâne plus court et une taille réduite,
illustrant un phénomène de nanisme insulaire.
Répartition et écologie Cette sous-espèce était endémique de la
Barbade, une île des Petites Antilles. Elle occupait principalement les
régions méridionales de l’île, dans des habitats côtiers et forestiers.
Le raton laveur de la Barbade était omnivore, actif la nuit, et bien
adapté à la vie insulaire. Son pelage gris foncé avec des teintes ocre
sur la nuque et les épaules, ainsi que son masque facial continu, le
distinguaient des autres sous-espèces caribéennes. Il vivait
probablement en faible densité, ce qui le rendait vulnérable aux
perturbations.
Causes de la disparition La disparition du raton laveur de la
Barbade est liée à plusieurs facteurs. Le développement touristique et
urbain a entraîné la destruction de son habitat naturel. Sa faible
population initiale et son aire de répartition limitée ont accentué sa
vulnérabilité. L’introduction d’autres espèces de ratons laveurs sur
l’île a pu provoquer une compétition ou une hybridation. Le dernier
individu connu a été tué par une voiture en 1964 près de Bathsheba, ce
qui marque la fin des observations directes.
Confirmation de l’extinction L’UICN a officiellement déclaré
cette sous-espèce éteinte en 1996. Aucun individu vivant n’a été observé
depuis 1964. Le seul spécimen empaillé est conservé au Musée de la
Barbade dans l’aire historique de Garrison. Les études taxonomiques et
les données historiques confirment qu’il s’agissait d’une population
insulaire distincte, aujourd’hui disparue
|
Pinnipèdes éteints récemment
|
Nom |
Statut |
Evolution et cause
disparition (EX) |
Phoque
moine des Caraïbes (Neomonachus tropicalis)
llustration d’un Phoque moiIne des Caraïbes, Neomonachus tropicalis,
représenté en nage sous l’eau dans un décor marin composé de coraux,
d’algues et d’une éponge violette, avec des rayons de lumière filtrant
depuis la surface. L’animal présente un corps fuselé, une fourrure
brun-gris, des nageoires étendues et une posture fluide traduisant une
adaptation aux milieux tropicaux. Sa scène aquatique et sa morphologie
soulignent son intérêt typologique et son statut d’espèce disparue. |
EX
 |
Origine et évolution Le Phoque moine des Caraïbes
(Neomonachus tropicalis), autrefois classé dans le genre Monachus, est
une espèce de phoque tropical qui peuplait les eaux chaudes du golfe du
Mexique et de la mer des Caraïbes. Il a été observé dès le XVe siècle
par les explorateurs espagnols. Ce mammifère marin appartenait à la
famille des Phocidae et partageait des traits avec les autres phoques
moines, notamment ceux de Méditerranée et d’Hawaï. Il était monotypique,
sans sous-espèce connue, et se distinguait par sa taille (jusqu’à 2,4
m), son pelage brun foncé et son comportement grégaire.
Répartition géographique L’espèce occupait un vaste territoire
incluant les côtes de pays comme le Mexique, Cuba, Haïti, la Jamaïque,
les États-Unis, la Colombie et la Guadeloupe. Elle fréquentait les
récifs coralliens et les îles tropicales, se reposant en groupes parfois
supérieurs à 100 individus sur les plages.
Comportement et écologie Le Phoque moine des Caraïbes était
lent sur terre, peu farouche et curieux envers les humains. Il se
nourrissait principalement de poissons, céphalopodes et crustacés. Sa
reproduction culminait en décembre, avec une longue période de mise bas
typique des espèces tropicales. Les femelles possédaient quatre glandes
mammaires, une particularité rare chez les pinnipèdes.
Causes de la disparition La disparition de Neomonachus
tropicalis est attribuée à plusieurs facteurs convergents. L’espèce a
été intensément chassée dès le XIXe siècle pour sa chair, sa peau et sa
graisse utilisée comme lubrifiant. Sa docilité et sa lenteur sur terre
ont facilité sa capture. La prédation naturelle par les requins a
également contribué, mais l’impact humain fut décisif. L’absence de
mesures de conservation et la destruction de son habitat ont accéléré
son déclin.
Confirmation de l’extinction Le dernier individu vivant a été
observé dans les années 1950. L’UICN a officiellement déclaré l’espèce
éteinte en 1994. En 2008, après cinq années de recherches infructueuses,
la NOAA a confirmé son extinction définitive
|
|
Otarie
du Japon (Zalophus japonicus)Illustration d’une Otarie du Japon,
Zalophus japonicus, représentée partiellement émergée dans une mer calme
avec un rivage lointain sous un ciel partiellement nuageux. L’animal
présente un corps fuselé, une fourrure brun-gris mouillée, des nageoires
puissantes et une posture alerte tournée vers l’horizon. Sa morphologie
robuste et son environnement côtier traduisent une adaptation aux eaux
tempérées de l’archipel japonais, soulignant son intérêt typologique et son
statut d’espèce disparue. |
EX
 |
Origine et évolution Zalophus japonicus, communément
appelée otarie du Japon ou lion de mer du Japon, était une espèce autrefois
considérée comme une sous-espèce de l’otarie de Californie (Zalophus
californianus). Elle s’est différenciée dans le Pacifique Nord-Ouest,
probablement à partir d’un ancêtre commun ayant colonisé les côtes
japonaises, coréennes et russes. Décrite en 1866 par Peters, elle présentait
des caractéristiques morphologiques distinctes, notamment une taille
légèrement inférieure et un pelage plus sombre.
Répartition et écologie L’otarie du Japon était présente dans les
eaux côtières de la mer du Japon, autour des îles de l’archipel nippon, des
Rochers Liancourt (Takeshima), de la péninsule coréenne et de l’île de
Sakhaline. Elle se reproduisait sur des plages sableuses ou rocheuses,
formant des colonies. Son régime alimentaire était composé de poissons et de
céphalopodes. Les mâles pouvaient atteindre 2,5 m et 250 kg, tandis que les
femelles mesuraient environ 1,4 m. L’espèce était grégaire, vocale et agile,
bien adaptée à la plongée et à la chasse en milieu marin
Causes de la disparition Plusieurs facteurs ont contribué à son
extinction. Elle a été intensément chassée pour sa peau, sa graisse
(utilisée pour l’huile), ses organes (prisés en médecine traditionnelle
asiatique) et même ses moustaches (utilisées comme cure-pipes). La
persécution par les pêcheurs, qui la considéraient comme nuisible, a
accéléré son déclin. La bétonisation des côtes, la pollution marine et le
réchauffement climatique ont également réduit ses habitats de reproduction
et d’alimentation.
Confirmation de l’extinction La dernière observation crédible
remonte à 1951, avec une estimation de 50 à 60 individus sur l’île de
Takeshima. Des signalements non confirmés ont eu lieu en 1974 et 1975, mais
ils pourraient correspondre à des individus errants de Zalophus
californianus. L’UICN a officiellement déclaré l’espèce éteinte en 1996.
Aucun individu vivant n’a été observé depuis, malgré des recherches ciblées
dans son ancienne aire de répartition |
|