Carnivores disparues récemment

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Félidés éteints récemment

Nom Staut Evolution et cause disparition (EX)
Tigre de Java (Panthera tigris sondaica) EX Le Tigre de Java (Panthera tigris sondaica) était une sous-espèce de tigre endémique à l’île de Java en Indonésie. Il se distinguait par sa taille relativement petite, son pelage aux rayures fines et son museau allongé. Adapté aux forêts tropicales de l’île, il chassait principalement le cerf rusa et le sanglier. Son évolution s’est faite en isolement, ce qui lui a permis de développer des caractéristiques uniques par rapport aux autres tigres asiatiques. Malheureusement, il a disparu dans les années 1980. Cette extinction est due à plusieurs facteurs : la déforestation massive pour l’agriculture et les plantations a détruit son habitat naturel, le braconnage intensif pour sa peau et ses os a réduit sa population, la raréfaction de ses proies l’a poussé à s’approcher des zones habitées, ce qui a intensifié les conflits avec les humains, et enfin, l’absence de mesures de conservation efficaces a empêché toute tentative de sauvetage. Le Tigre de Java reste aujourd’hui un symbole de la fragilité de la biodiversité insulaire et de l’impact de l’activité humaine sur les espèces sauvages.
Tigre de Bali (Panthera tigris balica) EX Le Tigre de Bali (Panthera tigris balica) était une sous-espèce de tigre endémique à l’île de Bali, en Indonésie. Il s’agit de l’une des trois sous-espèces de tigres aujourd’hui éteintes, avec celles de Java et de la Caspienne. Son extinction officielle remonte à 1937, bien que quelques individus aient pu survivre quelques années de plus dans des zones reculées.
Le Tigre de Bali était le plus petit des tigres connus. Les mâles pesaient entre 90 et 100 kg, les femelles entre 65 et 80 kg. Sa fourrure était plus sombre que celle des autres tigres, avec moins de rayures et parfois des petites taches noires entre les bandes. Il possédait aussi des motifs distinctifs sur la tête et une ligne ventrale blanche plus marquée.
Son évolution s’est faite en isolement, après la séparation géographique de Bali et Java à la fin de la dernière période glaciaire. Cette insularité a limité sa diversité génétique et sa population, qui n’a jamais été très abondante. Le tigre occupait principalement les forêts de l’ouest de l’île, une zone qui deviendra plus tard le parc national de Bali-Barat.
Les causes de sa disparition sont multiples. La chasse intensive, notamment par les colons néerlandais au début du XXe siècle, a été un facteur décisif. Ces chasses étaient motivées par le prestige, les croyances médicinales et la vente de peaux et d’os. L’érosion de son habitat, due à l’expansion agricole et à la déforestation, a réduit ses territoires de chasse et la disponibilité de ses proies. Enfin, la faible taille de l’île et l’absence de mesures de conservation efficaces ont empêché toute chance de survie à long terme
Léopard de Zanzibar (Panthera pardus adersi) (PE) Le Léopard de Zanzibar (Panthera pardus adersi) est une sous-population du léopard africain, endémique de l’île d’Unguja, la principale île de l’archipel de Zanzibar en Tanzanie. Il représente un cas emblématique d’extinction insulaire, mêlant biologie, culture et croyances locales.
Le Léopard de Zanzibar a évolué en isolement sur l’île, ce qui a probablement conduit à des adaptations morphologiques spécifiques, bien que peu d’études génétiques aient été menées pour confirmer son statut de sous-espèce distincte. Il était le plus grand prédateur terrestre de l’île, occupant un rôle écologique crucial dans le contrôle des populations de proies. Son pelage semblait plus sombre et ses motifs plus petits que ceux des léopards du continent, selon les rares observations et témoignages locaux.
Sa disparition est principalement attribuée à la persécution humaine. Au XXe siècle, les léopards ont été associés à des croyances selon lesquelles ils étaient envoyés par des sorciers pour nuire aux villageois. Cette diabolisation a entraîné une chasse systématique visant à les exterminer. En parallèle, la destruction de leur habitat par l’expansion agricole et la croissance démographique a réduit leurs territoires. En 2008, l’espèce a été considérée comme éteinte.
Cependant, en 2018, une émission télévisée a capturé des images d’un léopard sur l’île, ravivant l’espoir qu’une petite population puisse encore survivre. Les recherches se poursuivent pour déterminer s’il s’agit bien du Léopard de Zanzibar ou d’un individu introduit.
Ce cas illustre à quel point les interactions entre culture, écologie et conservation peuvent déterminer le destin d’une espèce.

Tigre de Java (Panthera tigris sondaica) en action dans son milieu naturel, avec son nom français et scientifique visible, format 1025x1536 Tigre de Bali (Panthera tigris balica) en action dans son milieu naturel, format 1025x1536, avec les noms français et scientifique visibles Léopard de Zanzibar (Panthera pardus adersi) en action dans son habitat naturel, format 1025x1536, avec les noms français et scientifique visibles 

 

Canidés éteints récemment

Nom Statut Evolution et cause disparition (EX)
Loup des îles Falkland (Dusicyon australis) EX Évolution et origine du Loup des îles Falkland
Le Dusicyon australis, aussi appelé Warrah, é
tait le seul mammifère terrestre indigène des îles Falkland. Son origine reste débattue : certains scientifiques pensent qu’il a atteint les îles via un pont terrestre durant la dernière glaciation, tandis que d’autres suggèrent une introduction par des peuples précolombiens. Isolé pendant des millénaires, il a évolué sans prédateurs, développant une nature docile et une morphologie adaptée au climat froid et venteux des Falkland.
Mode de vie et caractéristiques
Le Warrah ressemblait à un renard robuste, avec une fourrure épaisse et une queue blanche. Il mesurait environ 120 cm de long et pesait entre 10 et 20 kg. Son régime alimentaire était probablement omnivore : oiseaux marins, œufs, insectes, charognes et petits invertébrés. Il vivait dans les landes ouvertes et sur les côtes rocheuses, sans crainte des humains, ce qui a contribué à sa disparition.
Causes de la disparition
L’arrivée des colons britanniques au XIXe siècle a marqué le début de son extinction. Considéré à tort comme une menace pour les moutons, il fut chassé intensivement. Sa docilité le rendait facile à tuer, souvent attiré avec de la viande puis abattu à la main. Le manque de cachettes naturelles sur les îles a accéléré sa disparition. Le dernier Warrah connu a été tué en 1876.
Héritage scientifique et culturel
Charles Darwin a observé le Warrah en 1833 et l’a mentionné dans ses écrits comme un animal curieux et peu farouche. Aujourd’hui, il est devenu un symbole de l’impact humain sur la biodiversité insulaire. Il figure sur la pièce de 50 pennies des Falkland et donne son nom à des publications locales. Son extinction est souvent citée comme un exemple emblématique de la fragilité des espèces endémiques face à l’activité humaine.

Loup des îles Falkland (Dusicyon australis) en action dans son milieu naturel, avec son nom français et scientifique visible, format 1025x1536

Ursidés éteints récemment

Nom Statut Evolution et cause disparition (EX)
Ours de l'Atlas ou de Barbarie (Ursus arctos crowtheri) EX Évolution L’Ours de l’Atlas (Ursus arctos crowtheri), aussi appelé ours de Barbarie, était une sous-espèce d’ours brun unique en Afrique. Il aurait migré depuis l’Europe vers l’Afrique du Nord durant le Pléistocène, en même temps que d’autres espèces comme la hyène rayée et le bouquetin de Nubie. Présent dans les montagnes de l’Atlas (Maroc, Algérie, Tunisie), il était plus petit que les autres ours bruns, avec un museau plus plat et une fourrure sombre. Des mosaïques romaines et des récits anciens attestent de sa présence jusqu’à l’époque historique.
Cause de disparition
La disparition de l’Ours de l’Atlas est principalement due à la chasse intensive, notamment pour les jeux de cirque romains et les spectacles dans les arènes. À partir du XVIIIe siècle, la population était déjà très réduite, victime de la destruction de son habitat forestier et de la pression humaine croissante. Le dernier individu connu aurait été tué à la frontière maroco-algérienne dans les années 1870. Aucun spécimen n’a été conservé dans les musées, ce qui rend son étude génétique difficile et son statut taxonomique encore débattu.

Ours de l'Atlas (Ursus arctos crowtheri) en action dans son habitat naturel, format 1025x1536, avec les noms français et scientifique visibles

 

Mustélidés éteints récemment

Nom Statut Evolution et cause disparition (EX)
Loutre du Japon (Lutra nippon) EX La Loutre du Japon, connue sous le nom scientifique Lutra nippon, est considérée comme éteinte (EX) selon l’UICN. Le dernier individu confirmé a été observé en 1979 dans la préfecture de Kōchi. En 2012, le gouvernement japonais a officiellement déclaré l’espèce disparue. Historiquement, elle habitait les rivières et estuaires des îles principales du Japon, notamment Honshū, Shikoku et Kyūshū. Aucun effectif n’est recensé aujourd’hui et aucune aire de répartition actuelle n’existe. Certains chercheurs la considèrent comme une sous-espèce de la Loutre d’Europe (Lutra lutra whiteleyi), mais son extinction reste un symbole fort de la perte de biodiversité au Japon.
Vison de mer (Neovison macrodon) EX Le Vison de mer (Neovison macrodon) est une espèce officiellement éteinte (statut UICN : EX) depuis la fin du XIXe siècle.
Effectifs restants : aucun individu vivant n’est recensé. L’espèce est connue uniquement par des fragments osseux retrouvés dans des amas coquilliers amérindiens sur la côte nord-est des États-Unis. Aire de répartition actuelle : aucune. Historiquement, le vison de mer occupait les zones côtières de la Nouvelle-Angleterre, notamment autour du golfe du Maine, et peut-être certaines provinces maritimes du Canada. Risque d’extinction : l’espèce est classée comme éteinte (EX), donc elle ne figure ni en catégorie EW (Extinct in the Wild) ni CR (Critically Endangered) Son extinction est attribuée à la chasse intensive pour sa fourrure, très prisée en raison de sa taille supérieure à celle du vison d’Amérique.

Loutre du Japon (Lutra nippon) en action dans son habitat naturel, avec les noms "Loutre du Japon" et "Lutra nippon" intégrés dans l’image Vison de mer (Neovison macrodon) en action dans son milieu naturel, avec son nom français et scientifique affiché

 

Procyonidés éteints récemment

Nom Statut Evolution et cause disparition (EX)
Procyon lotor gloveralleni (raton laveur de la Barbade)   EX
Procyon lotor gloveralleni, décrit en 1930 par Nelson & Goldman comme espèce distincte, est aujourd’hui reconnu comme une sous-espèce introduite il y a quelques siècles via des échanges amérindiens ou coloniaux entre les îles ; une analyse morphologique et génétique de Helgen & Wilson en 2003 a confirmé son origine non autochtone.
 Adapté à l’insularité, il présentait un nanisme marqué avec taille réduite, crâne court et pelage gris foncé à reflets ocre, témoignant d’une pression de sélection liée aux ressources limitées de la Barbade. Les derniers individus, confinés au sud de l’île, ont disparu après 1964 lorsqu’un spécimen fut heurté par une voiture près de Bathsheba, son extinction ayant été officiellement reconnue par l’UICN en 1996.
Les causes de sa disparition incluent la destruction progressive de l’habitat côtier due à l’urbanisation et au tourisme, ainsi que l’introduction de ratons laveurs extérieurs provoquant concurrence pour la nourriture et risques d’hybridation génétique.

Procyon lotor gloveralleni (raton laveur de la Barbade) en action dans son milieu naturel, avec son nom français et scientifique visible

Pinnipèdes éteints récemment

Nom Statut Evolution et cause disparition (EX)
Phoque moine des Caraïbes (Neomonachus tropicalis) EX
 
Otarie du Japon (Zalophus japonicus) EX  

Phoque moine des Caraïbes (Neomonachus tropicalis) en action dans son milieu naturel, avec son nom français et scientifique visible Otarie du Japon (Zalophus japonicus) en action dans son milieu naturel, avec les noms Français et scientifique visibles