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Carnivores disparus récemment
Autres Mammifères disparus récemment
Ansériformes récemment
disparus
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Nom |
Statut |
Parcours et cause
disparition (EX) |
Camptorhynchus
labradorius (Canard du Labrador)
Le dessin représente deux spécimens de Camptorhynchus
labradorius, connu sous le nom de Canard du Labrador, espèce aujourd’hui
disparue. L’un est en vol au-dessus d’un paysage côtier avec falaises et
vagues, exhibant un plumage contrasté noir et blanc, tandis que l’autre est
posé sur un rocher au bord de l’eau, arborant une livrée brunâtre plus
discrète. L’ensemble évoque à la fois la dynamique du vol et la tranquillité
du rivage, soulignant les variations de plumage entre les sexes ou les
stades de vie. Le style naturaliste et la mise en scène côtière renforcent
la valeur historique et ornithologique de l’illustration. |
EX
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Origine et évolution Camptorhynchus labradorius, appelé
canard du Labrador ou eider du Labrador, était un oiseau aquatique
nord-américain appartenant à la famille des Anatidae et à l’ordre des
Anseriformes. Il représentait l’unique espèce du genre Camptorhynchus,
décrit en 1838. Son origine évolutive reste partiellement obscure, mais il
était probablement proche des eiders et des fuligules, avec une
spécialisation morphologique unique. Son bec large et spatulé, ses pattes
palmées et sa silhouette trapue suggèrent une adaptation poussée à la
plongée et à la recherche de proies benthiques.
Répartition et écologie L’espèce était présente dans l’est du
Canada, notamment au Québec, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et à
Terre-Neuve-et-Labrador. Elle nichait dans le golfe du Saint-Laurent et sur
la côte du Labrador, et hivernait plus au sud, notamment dans la baie de
Chesapeake. Le canard du Labrador fréquentait les eaux froides et côtières,
se nourrissant principalement d’invertébrés marins. Sa biologie reste mal
connue, mais il semble avoir eu une écologie alimentaire spécialisée et une
faible capacité de dispersion, ce qui le rendait vulnérable aux
perturbations.
Causes de la disparition La disparition de l’espèce est attribuée à
plusieurs facteurs convergents. La chasse intensive, notamment durant
l’hivernage, a fortement réduit les effectifs. La collecte de ses œufs, la
réduction de ses proies marines et la fragmentation de son habitat ont
aggravé sa vulnérabilité. Sa faible population initiale et sa répartition
limitée ont amplifié les effets de ces pressions. Le dernier spécimen connu
a été abattu à Long Island en 1875.
Confirmation de l’extinction L’UICN classe Camptorhynchus
labradorius comme espèce éteinte (EX). Aucun individu n’a été observé depuis
la fin du XIXe siècle. Les collections muséales conservent quelques
spécimens naturalisés, mais aucune population viable n’a été retrouvée. Son
extinction est l’une des premières documentées chez les oiseaux
nord-américains, et elle illustre les conséquences de la surexploitation
avant l’ère de la conservation moderne |
Mergus
australis (Harle austral)
Le dessin représente deux spécimens de Mergus australis, ou Harle
austral, dans un environnement aquatique naturel évoquant un marais ou une
lagune. Au premier plan, un individu plonge dans l’eau avec les ailes
déployées et le corps incliné, créant des ondulations à la surface. À
l’arrière-plan, un autre nage paisiblement, la tête émergée. Le plumage du
canard plongeant est noir et blanc, tandis que celui du nageur présente une
tête brune et un corps grisâtre. Des roseaux verts bordent l’eau calme,
renforçant l’atmosphère sereine et sauvage de la scène. L’illustration met
en valeur le comportement et l’apparence de cette espèce aujourd’hui
disparue. |
EX

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Origine et évolution Mergus australis, appelé harle
austral, était un canard plongeur appartenant à la famille des Anatidae et
au genre Mergus. Il était étroitement apparenté au harle huppé (Mergus
serrator) mais s’en distinguait par sa taille plus petite, son bec plus
court et son absence de crête. Endémique des îles subantarctiques de
Nouvelle-Zélande, il représente une lignée insulaire spécialisée,
probablement issue d’un ancêtre colonisateur venu du continent néo-zélandais
ou d’Australie. Son isolement géographique a favorisé une évolution
distincte, avec des adaptations à un environnement côtier froid et peu
boisé.
Répartition et écologie Le harle austral était limité aux îles
Auckland, un archipel isolé au sud de la Nouvelle-Zélande. Il fréquentait
les rivières, les estuaires et les baies abritées, se nourrissant de petits
poissons, crustacés et invertébrés aquatiques. Son comportement était
discret et peu farouche, ce qui le rendait vulnérable aux prédateurs. Il
nichait probablement dans des cavités ou sous la végétation dense. Son
écologie insulaire et sa faible capacité de dispersion ont contribué à sa
spécialisation mais aussi à sa fragilité.
Causes de la disparition L’introduction de mammifères prédateurs
comme les chiens, les chats et les rats par les marins au XIXe siècle a été
le facteur principal de son extinction. Ces espèces ont détruit les nids,
tué les adultes et perturbé l’équilibre écologique de l’île. La chasse
occasionnelle par les humains et la collecte d’œufs ont également contribué
à son déclin. Sa faible population initiale et son comportement peu craintif
ont accéléré sa disparition. Le dernier spécimen vivant a été observé en
1902.
Confirmation de l’extinction L’UICN classe Mergus australis comme
espèce éteinte (EX). Aucun individu n’a été observé depuis le début du XXe
siècle malgré plusieurs expéditions dans les îles Auckland. Des spécimens
naturalisés sont conservés dans des musées, notamment à Londres et à
Wellington. Son extinction est l’une des premières documentées chez les
oiseaux insulaires du Pacifique Sud et illustre les effets dévastateurs des
introductions animales sur les écosystèmes isolés. |
Anas
marecula (Canard de Chatham)
Le dessin représente deux spécimens de Canard de Chatham, Anas
nesiotis, dans un habitat humide bordé de végétation aquatique. L’un des
individus est en vol, ailes déployées, révélant un plumage détaillé avec un
miroir alaire vert caractéristique, tandis que l’autre nage paisiblement à
la surface de l’eau. Les deux oiseaux présentent une livrée brun-gris avec
des motifs discrets, adaptée à leur environnement marécageux. L’illustration
met en valeur à la fois le comportement aérien et aquatique de cette espèce
aujourd’hui disparue, dans un cadre naturaliste propice à l’étude
ornithologique. |
EX

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Origine et évolution Anas marecula, aujourd’hui reclassé
sous le nom Mareca marecula, était un petit canard incapable de voler,
endémique de l’île Amsterdam dans le sud de l’océan Indien. Décrit
scientifiquement en 1996 à partir de restes fossiles et d’un témoignage du
XVIIIe siècle, il appartenait à la famille des Anatidae et au genre Mareca,
proche des canards siffleurs. Son évolution insulaire a conduit à une
réduction de taille et à une perte de la capacité de vol, typique des
oiseaux isolés sans prédateurs terrestres.
Répartition et écologie L’espèce était strictement limitée à l’île
Amsterdam, territoire français des Terres australes et antarctiques. Elle
occupait les zones humides et les berges de cette île volcanique, se
nourrissant probablement de végétaux aquatiques, d’invertébrés et de petits
organismes benthiques. Son incapacité à voler et son comportement discret la
rendaient vulnérable aux perturbations. Elle aurait niché au sol dans la
végétation dense, comme d’autres canards insulaires.
Causes de la disparition La disparition d’Anas marecula est
attribuée à l’arrivée de marins au XVIIIe siècle et à l’introduction de rats
sur l’île. Ces prédateurs ont détruit les œufs et les jeunes, provoquant un
effondrement rapide de la population. L’espèce était déjà rare au moment de
sa découverte, et aucun programme de conservation n’a pu être mis en place.
Sa faible densité, son isolement géographique et son incapacité à voler ont
accéléré son extinction.
Confirmation de l’extinction L’UICN classe Mareca marecula comme
espèce éteinte (EX). Aucun individu n’a été observé depuis la fin du XVIIIe
siècle. Les seuls éléments disponibles sont des ossements et un témoignage
historique. Sa disparition est confirmée par les études paléontologiques et
les analyses taxonomiques modernes. Elle illustre la fragilité des espèces
insulaires face aux invasions biologiques et aux perturbations humaines. |
Anas
theodori (Canard de Maurice)
Ce dessin évoque la mémoire d'une espèce disparue, le Canard de
Maurice (Anas theodori), autrefois endémique de l'île Maurice. Il
suggère un instant paisible dans un habitat humide naturel, avec une mise en
scène qui valorise à la fois le comportement et le plumage de l’animal. Le
canard en vol symbolise le mouvement et la liberté, tandis que celui posé
sur la rive incarne la stabilité et l’ancrage dans un écosystème aujourd’hui
perdu. L’ensemble renvoie à une forme de nostalgie naturaliste, une
célébration visuelle de la biodiversité éteinte et de l’importance de la
conservation. |
EX

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Origine et évolution Anas theodori, appelé canard de
Maurice, était un anatidé endémique des Mascareignes, principalement de
l’île Maurice et possiblement de La Réunion. Il appartenait au genre Anas,
regroupant les canards de surface, et était proche du canard noir du
Pacifique (Anas superciliosa). Son évolution insulaire a conduit à une forme
plus robuste, probablement moins apte au vol, avec des adaptations
morphologiques liées à l’absence de prédateurs terrestres et à un mode de
vie sédentaire. Les restes subfossiles indiquent une divergence ancienne,
probablement antérieure à l’arrivée humaine dans l’archipel.
Répartition et écologie L’espèce occupait les zones humides, les
marais et les forêts riveraines de l’île Maurice. Elle se nourrissait
d’invertébrés aquatiques, de graines et de végétation, comme les autres
canards de surface. Son comportement était probablement discret et
terrestre, avec une faible capacité de dispersion. Des témoignages anciens
suggèrent qu’elle était commune avant l’arrivée des Européens, mais qu’elle
a rapidement décliné au cours du XVIIe siècle.
Causes de la disparition La disparition du canard de Maurice est
liée à la chasse intensive, à la destruction de son habitat humide et à
l’introduction de prédateurs comme les rats, les chats et les macaques. Ces
espèces ont décimé les œufs et les jeunes, tandis que les adultes étaient
capturés pour la consommation. L’absence de comportements défensifs face aux
mammifères introduits a accéléré son extinction. Aucun programme de
conservation n’existait à l’époque, et l’espèce a disparu avant d’être
scientifiquement décrite.
Confirmation de l’extinction L’UICN classe Anas theodori comme
espèce éteinte (EX). Aucun individu n’a été observé depuis le XVIIe siècle.
Les seules preuves de son existence proviennent de restes subfossiles et de
récits historiques. Sa disparition est confirmée par les études
paléontologiques menées sur les dépôts de Mare aux Songes et d’autres sites
mauriciens. Elle illustre la vulnérabilité extrême des oiseaux insulaires
face aux perturbations humaines rapides. |
Galliformes récemment
disparus
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Nom |
Statut |
Parcours et cause
disparition (EX) |
Coturnix novaezelandiae (Caille de Nouvelle-Zélande)
(moins de 20 cm,
enverg 28-32 cm,
moins de 150 g)
Ce dessin évoque la disparition silencieuse d’une espèce autrefois
commune en Nouvelle-Zélande, la caille Coturnix novaezealandiae. La
posture des deux oiseaux, leur plumage discret et le décor herbacé suggèrent
une scène paisible, presque banale, qui contraste avec la réalité de leur
extinction. L’image agit comme une capsule temporelle, figée dans une
esthétique naturaliste qui rend hommage à une biodiversité perdue. Elle
invite à réfléchir sur la fragilité des écosystèmes insulaires et sur le
rôle de l’illustration scientifique comme mémoire vivante des espèces
effacées. |
EX
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Répartition et caractéristiques
Coturnix novaezelandiae, ou caille de Nouvelle-Zélande, était une
espèce endémique des îles principales de Nouvelle-Zélande. Elle occupait les
prairies ouvertes, les collines herbeuses et les zones arbustives. Son
apparence était proche de celle de la caille des chaumes australienne
(Coturnix pectoralis), avec laquelle elle partageait des traits
morphologiques et comportementaux. Les mâles et femelles présentaient un
plumage brun barré de noir et blanc, avec des variations de couleur au
niveau de la nuque. Elle vivait en groupes familiaux et se déplaçait
rapidement au sol grâce à ses pattes robustes.
Déclin et extinction
Autrefois commune, la caille de Nouvelle-Zélande a connu un déclin
rapide au XIXe siècle. Elle fut la première espèce aviaire à disparaître
après la colonisation européenne. Plusieurs facteurs ont contribué à son
extinction. Les feux de brousse fréquents, le surpâturage par les moutons et
la prédation par les animaux domestiques ont réduit son habitat. La chasse
et la conversion agricole des prairies ont accéléré sa disparition,
notamment dans l’île du Nord et la région de Canterbury. Des maladies
introduites par du gibier d’élevage relâché dans la nature sont également
suspectées d’avoir joué un rôle décisif. L’espèce est considérée comme
éteinte depuis 1875.
Controverse taxonomique et vestiges
Des incertitudes ont longtemps persisté quant à son statut exact.
Certains auteurs ont proposé que Coturnix pectoralis soit une sous-espèce de
C. novaezelandiae. Des hypothèses ont aussi évoqué la survie possible de
populations relictuelles sur des îles isolées, mais les analyses génétiques
ont confirmé son extinction définitive.
Confirmation de l'extinction
Coturnix novaezelandiae est officiellement classée comme espèce
éteinte (EX) par l’Union internationale pour la conservation de la nature
(UICN) depuis plusieurs décennies. L’évaluation la plus récente, publiée en
2016 par BirdLife International, confirme que l’espèce est éteinte selon les
critères de la version 3.1 de la Liste rouge.
La dernière observation fiable remonte à 1875. Des hypothèses ont circulé
sur la survie de populations sur des îles comme Tiritiri Matangi, mais des
analyses génétiques ont démontré qu’il s’agissait en réalité de cailles
brunes australiennes (Coturnix ypsilophora) introduites. |
Podicipédiformes
récemment
disparus
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Nom |
Statut |
Parcours et cause
disparition (EX) |
Podilymbus gigas (Grèbe géant)
(moins de 60 cm, enverg 60-65 cm,
moins de 1 kg)
Illustration d’un Grèbe géant, Podilymbus gigas, représenté nageant
dans une étendue d’eau bordée de hautes tiges vertes. L’oiseau présente un
plumage brun foncé, un cou élancé, un bec légèrement pointu et une posture
aquatique typique des espèces plongeuses. La scène met en valeur son
adaptation morphologique aux milieux lacustres, soulignant son intérêt
ornithologique et écologique.
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EX
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Parcours historique
Podilymbus gigas était endémique du lac Atitlán au Guatemala. Décrit en
1929, il était considéré comme une forme géante du Grèbe à bec épais. Il
mesurait environ 50 cm, soit presque le double de son proche parent.
L’espèce était incapable de voler, ce qui la rendait particulièrement
vulnérable aux perturbations locales. Elle était observée régulièrement
jusqu’aux années 1960, puis son déclin s’est accéléré dans les années 1970.
Causes de disparition
La principale cause de disparition est l’introduction de
poissons prédateurs comme le black bass dans le lac Atitlán. Ces espèces ont
décimé les populations de poissons indigènes dont dépendait le grèbe pour se
nourrir. La pollution croissante du lac, la perte de végétation aquatique et
les perturbations humaines ont aggravé la situation. L’espèce étant
incapable de voler, elle ne pouvait coloniser d’autres plans d’eau. Les
tentatives de reproduction ont échoué et aucun individu n’a été observé
après 1985.
Confirmation de l’extinction
L’UICN a officiellement classé Podilymbus gigas comme éteint (EX) en 1989.
Aucune observation fiable n’a été enregistrée depuis cette date malgré des
recherches ciblées. L’espèce est considérée comme un exemple emblématique
d’extinction insulaire causée par des introductions mal maîtrisées et
l’absence de mesures de conservation préventives. |
Tachybaptus rufolavatus (Grèbe de Madagascar)
lustration d’un Grèbe de Madagascar, Tachybaptus rufolavatus,
représenté nageant dans une eau calme bordée de hautes herbes. L’oiseau
présente un plumage brun foncé avec des reflets roux sur le cou et la tête,
un bec sombre marqué d’une tache jaune distinctive, et une posture aquatique
typique des espèces plongeuses. La scène met en valeur son adaptation
morphologique aux milieux lacustres malgaches, soulignant son intérêt
ornithologique et sa vulnérabilité écologique.
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EX
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Répartition et caractéristiques
Tachybaptus rufolavatus, ou grèbe de Madagascar, était une espèce
endémique du lac Alaotra et des zones humides avoisinantes dans l’est de
Madagascar. Ce petit grèbe mesurait environ 25 cm, avec un plumage nuptial
marqué par une gorge cannelle, une calotte noire et un iris jaune pâle. Il
se distinguait par son bec noir plus long que celui du grèbe castagneux et
par ses ailes réduites, limitant sa capacité de vol et renforçant son
isolement écologique.
Déclin et extinction
L’espèce a connu un déclin rapide à partir des années 1980.
Plusieurs facteurs ont contribué à sa disparition. L’introduction de
poissons carnassiers dans le lac Alaotra a réduit la disponibilité de proies
et accru la compétition alimentaire. L’usage de filets de pêche en nylon a
entraîné la noyade accidentelle de nombreux individus. La dégradation des
zones humides par l’agriculture et le drainage a fragmenté son habitat. Des
cas d’hybridation avec le grèbe castagneux ont été observés, suggérant une
dilution génétique qui aurait affaibli la population résiduelle.
Confirmation de l’extinction
Aucune observation fiable n’a été enregistrée depuis 1985. L’UICN a
officiellement déclaré l’espèce éteinte en 2010, après plus de 25 ans sans
signalement. Des modèles d’extinction ont confirmé avec plus de 95 % de
certitude que l’espèce avait disparu entre 1989 et 2005 |
Podiceps andinus (Grèbe des Andes)
Illustration d’un Grèbe des Andes, Podiceps andinus, représenté
nageant dans une étendue d’eau bordée de hautes herbes vertes. L’oiseau
présente une tête sombre contrastée par des joues blanches, un œil rouge
vif, un cou et une poitrine brun-roux, et un corps plus foncé. Sa posture
aquatique et son plumage distinctif traduisent une adaptation aux milieux
lacustres d’altitude, soulignant son intérêt typologique et sa rareté
écologique. |
EX
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Répartition et caractéristiques
Podiceps andinus, ou grèbe des Andes, était une espèce endémique
des zones humides de haute altitude de la cordillère Orientale en Colombie,
principalement autour du lac de Tota à 3 100 mètres d’altitude. Ce petit
grèbe, décrit en 1959, possédait un plumage sombre avec des reflets roux et
un bec fin. Il se nourrissait d’invertébrés aquatiques, notamment dans les
herbiers submergés de Potamogeton, et nichait dans les roselières.
Déclin et extinction
L’espèce était encore abondante en 1945, avec environ 300
individus recensés. Son déclin rapide dans les années 1950 est attribué à
plusieurs facteurs. Le drainage des zones humides, la sédimentation et la
pollution par les pesticides ont détruit les herbiers submergés essentiels à
son alimentation. La coupe des roseaux a réduit les sites de nidification.
L’introduction de truites arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss) a accru la
prédation et la compétition alimentaire. La chasse et les perturbations
humaines ont aggravé la situation.
Confirmation de l’extinction
Le dernier individu confirmé a été observé en 1977. Des
recherches intensives menées en 1981 et 1982 n’ont permis de retrouver aucun
spécimen. L’UICN a officiellement classé l’espèce comme éteinte (EX) en
2023, confirmant que les altérations anthropiques du lac de Tota ont
entraîné sa disparition définitive. |
Columbiformes
récemment
disparus
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Nom |
Statut |
Parcours et cause
disparition (EX) |
Dodo,
ou Dronte (Raphus cucullatus)
Illustration d’un Dodo, Raphus cucullatus, représenté debout sur un
sol herbeux dans un paysage tropical avec feuillage dense et montagnes en
arrière-plan. L’oiseau présente un corps massif, un plumage grisâtre, un bec
large et recourbé, des ailes réduites et des pattes jaunes robustes. Sa
posture terrestre et sa morphologie traduisent une adaptation insulaire à
l’île Maurice, soulignant son intérêt typologique et son rôle emblématique
dans l’histoire des extinctions causées par l’activité humaine.
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EX

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Répartition et caractéristiques
Raphus cucullatus, communément appelé dodo ou dronte, était un
oiseau endémique de l’île Maurice dans l’océan Indien. Ce grand oiseau
incapable de voler mesurait environ un mètre de haut et pesait entre 10 et
20 kg. Il appartenait à la famille des Columbidae, ce qui en faisait un
proche parent des pigeons. Adapté à un environnement sans prédateurs
terrestres, il avait perdu la capacité de voler et nichait au sol, se
nourrissant de fruits, graines et petits invertébrés.
Déclin et extinction
La disparition du dodo est directement liée à l’arrivée des
Européens au XVIIe siècle. Les premiers signalements datent de 1598, lors de
l’expédition néerlandaise. En moins d’un siècle, l’espèce a été exterminée.
La chasse intensive par les marins, la destruction de son habitat forestier
et surtout l’introduction d’espèces invasives comme les rats, porcs et
macaques ont décimé les œufs et les jeunes. Le dodo, naïf face à ces
nouvelles menaces, n’a pas pu s’adapter à la pression anthropique.
Confirmation de l’extinction
Le dernier signalement fiable remonte à 1662. Malgré quelques
récits postérieurs, aucun spécimen vivant n’a été observé après cette date.
L’espèce est officiellement considérée comme éteinte depuis le XVIIe siècle.
Des restes fossiles ont été retrouvés dans les marais de Mare aux Songes,
confirmant son existence et permettant des reconstitutions anatomiques
précises. Le dodo est devenu un symbole mondial de l’extinction causée par
l’homme. |
Pigeon
migrateur (Ectopistes migratorius)
Illustration d’un Pigeon migrateur, Ectopistes migratorius,
représenté en vol au-dessus d’un paysage naturel composé de champs verts,
d’arbres et d’un ciel partiellement nuageux. L’oiseau présente un plumage
brun-roux sur le corps, des ailes plus sombres, une tête gris-bleu et une
posture dynamique en plein vol. Sa morphologie élancée et son environnement
suggèrent son ancien mode de vie grégaire et migrateur en Amérique du Nord,
soulignant son intérêt typologique et son rôle emblématique dans l’histoire
des extinctions liées aux activités humaines.
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EX
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Répartition et caractéristiques
Ectopistes migratorius, ou pigeon migrateur, était une espèce
endémique d’Amérique du Nord. Il formait autrefois les plus grandes colonies
aviaires du monde, avec des vols comptant des millions d’individus. Ce
pigeon élancé au plumage gris-bleu et roux se nourrissait principalement de
glands, baies et graines. Il nichait en colonies denses dans les forêts
feuillues de l’est des États-Unis et du Canada, avec une reproduction
synchrone et massive.
Déclin et extinction
L’effondrement de la population a été fulgurant entre 1870 et 1890.
La chasse industrielle, facilitée par le télégraphe et le chemin de fer, a
permis l’exploitation massive des colonies pour la viande. Les techniques de
capture incluaient filets, fusils et explosifs. La destruction des forêts
pour l’agriculture a réduit les sites de nidification. La dépendance à la
reproduction en masse a rendu l’espèce vulnérable à l’effondrement
démographique. La fragmentation des colonies a perturbé les comportements
sociaux et reproductifs.
Confirmation de l’extinction
Le dernier individu connu, une femelle nommée Martha, est morte au
zoo de Cincinnati le 1er septembre 1914. Malgré des recherches intensives,
aucun spécimen vivant n’a été observé depuis. L’UICN classe l’espèce comme
éteinte (EX) depuis plusieurs décennies. Des analyses génétiques ont
confirmé l’absence de populations relictuelles. Le pigeon migrateur est
devenu un symbole de l’impact destructeur de l’exploitation industrielle sur
la biodiversité. |
Pigeon
de Liverpool (Caloenas maculata)
Illustration d’un Pigeon de Liverpool, Caloenas maculata, représenté
debout sur un sol forestier tapissé de mousse et de feuilles, entouré d’un
feuillage vert dense. L’oiseau présente un plumage bleu foncé marqué de
taches blanches sur les ailes, une tête sombre, un bec court et des pattes
rouges bien visibles. Sa posture terrestre et son environnement suggèrent
une adaptation aux sous-bois tropicaux, soulignant son intérêt typologique
et sa rareté ornithologique.
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EX
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Répartition et caractéristiques
Caloenas maculata, ou pigeon de Liverpool, est une espèce
énigmatique connue uniquement par un spécimen conservé au World Museum de
Liverpool. Décrit en 1783 par John Latham, il présentait un plumage brun
foncé avec des reflets verts et des taches jaunes sur les ailes. De
morphologie proche du pigeon de Nicobar, il possédait des plumes allongées
au cou et un bec noir à pointe jaune. Son anatomie suggère un mode de vie
arboricole et frugivore, probablement sur une île isolée du Pacifique ou de
l’océan Indien.
Déclin et extinction
L’espèce était vraisemblablement déjà rare au moment des premières
explorations européennes. Son extinction est attribuée à la chasse, à la
prédation par des espèces introduites et à la perte d’habitat forestier. Les
ailes courtes et arrondies indiquent une évolution en milieu insulaire sans
prédateurs, ce qui l’a rendue vulnérable aux perturbations humaines. Aucun
signalement fiable n’a été enregistré depuis le début du XIXe siècle.
Confirmation de l’extinction
Caloenas maculata a été officiellement reconnu comme espèce
distincte et éteinte par l’UICN en 2008, avec une réévaluation confirmée en
2023. Des analyses génétiques ont établi sa parenté avec le pigeon de
Nicobar et les espèces éteintes comme le dodo et le solitaire de Rodrigues,
renforçant son statut taxonomique. Aucun autre spécimen n’a été retrouvé, et
son aire de répartition reste inconnue. |
Pigeon
de Ryukyu (Columba jouyi)
Illustration d’un Pigeon de Ryukyu, Columba jouyi, représenté en
mouvement dans un sous-bois dense composé de feuillage vert et de sol
couvert de feuilles. L’oiseau présente un plumage gris foncé avec une
poitrine rouge violacé, des ailes relevées en posture dynamique, une tête
sombre et des pattes roses bien visibles. Sa morphologie et son
environnement forestier traduisent une adaptation insulaire aux habitats
boisés des îles Ryukyu, soulignant son intérêt typologique et sa valeur
ornithologique. |
EX
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Répartition et caractéristiques
Columba jouyi, ou pigeon de Ryukyu, était une espèce endémique des
îles de l’archipel d’Okinawa au sud du Japon. Il habitait les forêts
subtropicales denses et humides, notamment sur Iheyajima, Izenajima,
Okinawa, Yagachijima, Zamamijima, Kita Daitōjima et Minami Daitōjima. Ce
pigeon arboricole, aussi appelé pigeon à croissant argenté, se distinguait
par une tache blanche sur la nuque et des reflets métalliques vert-bronze
sur le dos. Il nécessitait de vastes zones forestières intactes pour se
nourrir et se reproduire.
Déclin et extinction
La disparition du pigeon de Ryukyu est liée à la déforestation
massive des îles pour l’agriculture, l’urbanisation et les installations
militaires. Dès le XIXe siècle, certaines îles comme Iejima étaient déjà
déboisées avant même les premières explorations scientifiques. La chasse a
également contribué à son déclin, notamment sur Okinawa où il fut observé
pour la dernière fois en 1904. Dans le groupe Daitō, l’espèce a disparu
après 1936, victime de la destruction totale de son habitat avant la Seconde
Guerre mondiale. Malgré la présence de forêts intactes sur certaines îles
comme Tokashikijima, aucun individu n’a été retrouvé.
Confirmation de l’extinction
L’UICN classe officiellement Columba jouyi comme espèce éteinte
(EX) depuis 2000, avec confirmation en 2016. Aucune observation fiable n’a
été enregistrée depuis 1936, malgré des habitats théoriquement favorables
encore présents sur certaines îles |
Pigeon
de la Réunion (Nesoenas duboisi)
Illustration d’un Pigeon de la Réunion, Nesoenas duboisi, représenté
debout sur un sol forestier couvert de mousse et de feuilles, entouré d’un
feuillage vert dense. L’oiseau présente un plumage sombre avec des reflets
irisés, des yeux rouges bien visibles, un bec court et des pattes rouges. Sa
posture terrestre et son environnement suggèrent une adaptation aux
sous-bois tropicaux de l’île de la Réunion, soulignant son intérêt
typologique et sa valeur écologique.
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EX
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Répartition et caractéristiques
Nesoenas duboisi, ou pigeon de la Réunion, était une espèce
endémique de l’île de la Réunion dans l’océan Indien. Il appartenait au
groupe des pigeons rosés, proches de ceux de Madagascar et des Mascareignes.
Décrit à partir de récits anciens et d’un unique spécimen naturalisé
aujourd’hui disparu, il aurait présenté un plumage brun-rosé avec des
reflets métalliques et une taille intermédiaire entre le pigeon ramier et le
pigeon rose de Maurice. Son écologie reste mal connue, mais il était
probablement forestier et frugivore.
Déclin et extinction
L’espèce a disparu peu après l’arrivée des Européens au XVIIe
siècle. La chasse, la déforestation et surtout l’introduction de prédateurs
comme les rats, chats et macaques ont décimé les populations. Le pigeon de
la Réunion nichait probablement au sol ou dans les basses branches, ce qui
le rendait vulnérable aux espèces invasives. Aucun témoignage fiable n’a été
enregistré après1700, et les descriptions sont issues de récits de voyageurs
et de naturalistes comme Dubois, qui l’a observé en 1674.
Confirmation de l’extinction
L’UICN classe Nesoenas duboisi comme espèce éteinte (EX) depuis
1994, avec confirmation en 2016. Aucun spécimen vivant n’a été observé
depuis le XVIIe siècle, et aucune trace fossile ou génétique n’a permis de
retrouver des populations relictuelles. L’espèce est considérée comme
éteinte depuis plus de trois siècles, victime des premières vagues
d’extinction liées à la colonisation des Mascareignes. |
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Pigeon
de la Marianne (Gallicolumba cf. kubaryi)Illustration d’un Pigeon de
la Marianne, Gallicolumba cf. jobiensis, représenté debout sur un sol
forestier couvert de feuilles et entouré d’un feuillage vert dense. L’oiseau
présente une tête bleu-gris, un dos et des ailes aux reflets vert-bleu
irisés, une gorge blanche, une poitrine et un ventre brun-roux, ainsi que
des pattes roses bien visibles. Sa posture terrestre et sa palette
chromatique traduisent une adaptation aux sous-bois tropicaux, soulignant
son intérêt typologique et sa valeur ornithologique.
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Répartition et caractéristiques
Le pigeon de la Marianne, souvent associé à Gallicolumba cf.
kubaryi, est une espèce hypothétique ou mal définie, supposée avoir existé
dans l’archipel des Mariannes, en Micronésie. Il est parfois confondu avec
la gallicolombe de Kubary (Pampusana kubaryi), espèce bien établie et
endémique des îles de Chuuk et de Pohnpei. Ce pigeon terrestre arboricole
mesurait environ 28 cm et présentait un plumage sombre avec une tache claire
sur le front. Il habitait les forêts humides, les mangroves et les zones de
broussailles.
Déclin et extinction
La confusion taxonomique autour du pigeon de la Marianne rend
difficile l’identification précise de son parcours. Si l’on considère qu’il
s’agissait d’une population insulaire distincte de Pampusana kubaryi, sa
disparition serait liée à la déforestation, à la chasse et à l’introduction
de prédateurs comme les rats et les chats. Ces pressions anthropiques ont
affecté de nombreuses espèces de pigeons terrestres dans les îles du
Pacifique, notamment celles incapables de voler sur de longues distances.
Confirmation de l’extinction
Aucune population viable n’a été observée dans les Mariannes depuis
le XIXe siècle. Toutefois, Pampusana kubaryi est toujours présente dans
certaines zones de Micronésie et classée comme espèce en danger (EN) par
l’UICN. Le pigeon de la Marianne, en tant qu’entité distincte, n’est pas
officiellement reconnu comme espèce éteinte, mais il est considéré comme
disparu si l’on admet son existence historique. |
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