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Classification (env
48.900 esp)
Métazoaires-Mollusques-Gastéropodes
(Escargots, limaces, patelles, cônes, bigorneaux...)
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Clade |
Espèces
représentatives |
Description |
Caenogastropodes
(env 24.000 esp)
La première image montre deux mollusques marins sur le
fond océanique, entourés de coraux et de plantes aquatiques. En haut,
Charonia obesa possède une coquille spiralée brun crème, tandis
qu’en bas, Fasciolaria tulipa présente une coquille plus
texturée avec des teintes jaunes et brunes et un pied moucheté bien
visible.
La deuxième image représente deux escargots de mer sur un fond sablonneux.
En haut, Murex princeps ou Murex pecten arbore une
coquille épineuse avec un intérieur rougeâtre et un canal siphonal
allongé. En bas, Cerithium nodulosum, appelé "Cérith corniculé",
a une coquille conique et rugueuse.
La troisième image illustre le "Cône géographe", Conus geographus,
avec une grande coquille conique marbrée de brun et de blanc. Son corps
mou est partiellement sorti, montrant un long siphon et une trompe
visible. Le décor sous-marin avec sable et végétation souligne son
habitat naturel et son aspect venimeux. |
Charonia tritonis — Triton géant
(moins de 50 cm, moins de 3 kg)
Tutufa bubo — Escargot bubo
(moins de 25 cm, moins de 2 kg)
Murex pecten — Murex peigne
(moins de 15 cm, moins de 600 g)
Cerithium vulgatum — Cérite commun (moins de 5
cm, moins de 10 g)
Conus geographus — Cône géographe
(moins de 20 cm, moins de 100 g)
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Taille Les Caenogastropodes présentent une taille
extrêmement variable selon les espèces. Elle va de moins de 1 millimètre
pour les formes microscopiques à plus de 90 centimètres pour les plus
grands comme Syrinx aruanus, le plus grand gastéropode connu.
Distribution Ils sont présents dans tous les océans, mers, eaux
douces et parfois en milieux terrestres tropicaux. En France, on les
trouve sur le littoral atlantique et méditerranéen, dans les rivières,
lacs et étangs, ainsi que dans certains aquariums et bassins
artificiels.
Description Ce groupe regroupe environ 60 % des espèces de
gastéropodes connues. Leur coquille est généralement spiralée, formée de
lamelles croisées d’aragonite, sans nacre. L’ouverture peut être
allongée avec siphon chez les espèces prédatrices. L’opercule est
souvent présent, corné ou calcifié. La radula varie selon les familles :
taenioglosse, rachiglosse, toxoglosse ou ptenoglosse.
Mode de vie La majorité sont marins, benthiques ou pélagiques.
Certains sont herbivores, d’autres détritivores ou carnivores. La
reproduction est sexuée avec fécondation interne. Les mâles possèdent
souvent un pénis, sauf chez certaines familles qui utilisent des
spermatophores. Le développement peut inclure une phase larvaire
planctonique.
Particularités Ils présentent une grande diversité
morphologique et écologique. Certains ont des adaptations remarquables
comme des siphons pour la chasse, des varices périodiques sur la
coquille, ou des radulas modifiées pour percer les coquilles de proies.
Leur classification est complexe et en constante révision, avec des
ordres comme Architaenioglossa, Littorinimorpha et Neogastropoda.
Dangerosité La plupart sont inoffensifs pour l’homme.
Cependant, certaines espèces comme Conus geographus possèdent une radula
toxoglosse capable d’injecter un venin potentiellement mortel. Ces
espèces sont rares et généralement tropicales. En France, aucun
Caenogastropode n’est considéré comme dangereux pour la santé humaine |
Hétérobranches
(env. 23.000 esp)
a première image montre deux mollusques sur un sol
forestier : à gauche, l’Élysie verte (Elysia viridis), une
limace marine au corps vert vif parcouru de motifs sombres évoquant les
nervures d’une feuille, et à droite, la Limace rouge (Arion rufus),
un gastéropode terrestre au corps lisse et brun-rougeâtre. Ce contraste
met en évidence les adaptations distinctes entre espèces marines et
terrestres.
La seconde image présente deux créatures marines sur un fond sablonneux :
à l’arrière-plan, le Lièvre de mer géant australien (Aplysia
gigantea), au corps brun mou et aux appendices céphaliques évoquant
des oreilles, et au premier plan, la Phyllidie variéeuse (Phyllidia
varicosa), un nudibranche coloré bleu et jaune, orné de tubercules
saillants. Cette scène illustre la diversité morphologique et les
stratégies de survie contrastées des limaces de mer. |
Elysia viridis — Élysie verte
(moins de 5 cm, moins de 1 g)
Arion vulgaris — Limace rouge
(moins de 15 cm, moins de 30 g)
Aplysia gigantea — Lièvre de mer géant australien
(moins de 60 cm, moins de 15 kg)
Phyllidia varicosa — Phyllidie variqueuse
(moins de 11 cm, moins de 100 g)
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Taille Les Hétérobranches varient de quelques
millimètres à plus de 30 centimètres selon les espèces. Les formes
terrestres comme les limaces sont souvent entre 2 et 15 cm, tandis que
certains nudibranches marins atteignent 20 à 30 cm. Distribution
Ils sont présents dans tous les milieux : marins, dulçaquicoles et
terrestres. En France, on les trouve sur le littoral méditerranéen et
atlantique, dans les rivières et étangs, ainsi que dans les forêts,
jardins et zones humides.
Description Ce groupe regroupe les gastéropodes les plus
dérivés, avec une grande diversité morphologique. La coquille est
souvent réduite, interne ou absente. Les formes marines comme les
nudibranches ont des couleurs vives et des appendices dorsaux appelés
cérates. Les pulmonés terrestres respirent par un poumon et possèdent
une tête avec deux paires de tentacules.
Mode de vie Les espèces marines sont souvent benthiques,
carnivores ou détritivores. Les formes terrestres sont herbivores ou
détritivores, actives surtout la nuit ou par temps humide. La
reproduction est généralement hermaphrodite avec fécondation croisée. Le
développement peut être direct ou passer par une phase larvaire.
Particularités Les nudibranches marins peuvent intégrer les
cellules urticantes de leurs proies dans leurs propres tissus pour se
défendre. Les limaces terrestres produisent du mucus pour faciliter le
déplacement et la protection. Certaines espèces ont des comportements de
parade nuptiale complexes ou des adaptations à la sécheresse.
Dangerosité La majorité des Hétérobranches sont inoffensifs
pour l’homme. Quelques nudibranches tropicaux peuvent accumuler des
toxines mais ne sont pas présents en France. Les limaces terrestres
peuvent être vectrices de parasites si ingérées crues mais ne présentent
pas de danger direct. |
Néritimorphes
(env. 550 esp)
La première image montre deux escargots d’eau douce
illustrés avec précision. En haut, Neritina natalensis, appelé
"Zebřička", possède une coquille rayée noire et jaune rappelant un motif
de zèbre. En bas, Nerita plicata, nommé "Nerit s černo červenou",
arbore une coquille sombre avec des marques rouges et un dessous vif.
La deuxième image présente deux escargots d’eau douce dans un décor
sous-marin naturel. En haut, Theodoxus fluviatilis, ou
"Thébaïne des rivières", a une coquille jaune ornée de spirales noires
et repose sur une feuille aquatique. En bas, Neritina reclivata,
appelée "Nerite redoutée", possède une coquille sombre ponctuée de
taches orange et repose sur une roche. Les deux illustrations mettent en
valeur la diversité des motifs et des habitats de ces mollusques. |
Neritina natalensis — Nérite zébrée
(moins de 2 cm, moins de 1 g)
Nerita peloronta — Nérite à dents rouges
(moins de 5 cm, moins de 10 g)
Theodoxus fluviatilis — Théodoxe des
rivières
(moins de 1 cm, moins de 1 g)
Neritina reclivata — Nérite reclivata
(moins de 5 cm, moins de 2 g)
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Les Hétérobranches sont des gastéropodes très diversifiés,
souvent de petite taille, présents dans tous les milieux, dotés
d’adaptations variées et généralement inoffensifs pour l’humain
Taille La taille des Hétérobranches varie considérablement
selon les groupes. Les plus petits nudibranches mesurent quelques
millimètres tandis que certaines espèces marines ou terrestres peuvent
atteindre plusieurs centimètres voire plus de 10 centimètres. Leur corps
est mou, souvent allongé, parfois aplati ou spiralé, sans coquille ou
avec une coquille réduite.
Distribution Ils sont présents dans tous les milieux : marins,
dulçaquicoles et terrestres. Les espèces marines vivent dans les océans
tropicaux, tempérés et polaires, sur les fonds rocheux, sableux ou
coralliens. Les espèces terrestres colonisent les sols humides, les
forêts, les jardins et les zones anthropisées. Leur répartition est
mondiale, avec une forte diversité en zones tropicales et tempérées.
Description Les Hétérobranches forment un groupe informel de
gastéropodes caractérisé par une grande diversité morphologique. Ils
incluent les nudibranches, les limaces de mer, les pulmonés terrestres
et plusieurs formes intermédiaires. Leur corps est souvent coloré,
parfois translucide, avec des tentacules sensoriels céphaliques et des
branchies externes ou internes. La coquille est absente, réduite ou
interne selon les espèces. Leur système nerveux est souvent centralisé
et leur radula adaptée à des régimes alimentaires variés.
Mode de vie Leur mode de vie dépend du milieu. Les espèces
marines sont souvent benthiques, se nourrissant d’éponges, de cnidaires,
d’algues ou de détritus. Certaines sont pélagiques ou planctoniques. Les
espèces terrestres sont principalement herbivores ou détritivores,
actives la nuit ou par temps humide. Beaucoup sont hermaphrodites et
présentent des comportements reproducteurs complexes. Les nudibranches
marins peuvent absorber les cellules urticantes de leurs proies pour se
défendre.
Particularités Ils se distinguent par leur diversité
morphologique, leur capacité d’adaptation à tous les milieux et leurs
stratégies de défense originales. Les nudibranches marins sont célèbres
pour leurs couleurs vives et leur mimétisme. Certains stockent des
toxines ou des cellules urticantes dans leurs tissus. Les pulmonés
terrestres respirent par un poumon et possèdent une ouverture
respiratoire appelée pneumostome. Leur reproduction hermaphrodite permet
une grande flexibilité génétique.
Dangerosité La majorité des Hétérobranches est totalement
inoffensive pour l’humain. Quelques espèces marines peuvent contenir des
toxines ou des substances irritantes mais ne présentent pas de danger en
l’absence d’ingestion ou de manipulation imprudente. Les espèces
terrestres comme les limaces ne sont pas venimeuses et ne mordent pas.
Leur interaction avec l’homme est généralement neutre ou bénéfique,
certaines jouant un rôle dans la décomposition organique ou la
régulation des populations végétales. |
Vestigastéropodes
(env. 1.100 esp)
La première image montre deux mollusques marins dans un
environnement côtier. En haut, Haliotis tuberculata, appelé "Ormer",
est posé sur une roche humide avec une coquille percée de petits trous
et des reflets verts et bleus. En bas, Patella vulgata, ou
"Patelle commune", est représenté sur une roche plus sèche avec une
coquille conique et nervurée de couleur grisâtre.
La deuxième image présente deux escargots marins sur un fond sablonneux
entouré de plantes aquatiques. À gauche, Fissurella virescens,
ou "Fissurelle violacée", possède une coquille rouge orangée tachetée de
crème. À droite, Trochus niloticus, ou "Troque nacré", arbore
une coquille rayée de rose pastel et de vert. Les deux illustrations
mettent en valeur la diversité des formes et des couleurs des coquilles
dans les milieux marins. |
Haliotis tuberculata Ormeau commun
(moins de 15 cm, moins de 300 g)
Patella vulgata — Patelle commune
(moins de 6 cm, moins de 20 g)
Fissurella nubecula — Fissurelle nuageuse
(moins de 3 cm, moins de 5 g)
Trochus niloticus — Troque nacré
(moins de 15 cm, moins de 500 g)
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Les Vestigastéropodes sont des gastéropodes marins primitifs de
petite à moyenne taille, vivant en eaux profondes ou sur substrats durs,
très discrets et totalement inoffensifs pour l’humain
Taille Les Vestigastéropodes mesurent généralement entre
quelques millimètres et 5 centimètres selon les espèces. Leur coquille
est souvent conique, spiralée ou aplatie, parfois ornée de sculptures ou
de stries. Leur corps est relativement simple, avec une tête peu
différenciée et un pied ventral adapté à la reptation.
Distribution Ils sont exclusivement marins et présents dans les
océans du globe, principalement en eaux profondes, sur les dorsales
océaniques, les substrats rocheux ou les fonds meubles. Certaines
espèces vivent à proximité des sources hydrothermales ou dans des
environnements extrêmes. Leur répartition est cosmopolite mais leur
observation reste rare en raison de leur habitat difficile d’accès.
Description Les Vestigastéropodes forment un groupe basal de
gastéropodes, souvent considéré comme paraphylétique. Ils se
caractérisent par une structure anatomique primitive, une radula
simplifiée, une coquille externe bien développée et une absence de
torsion complète du corps. Leur système nerveux est peu centralisé et
leur appareil reproducteur est simple. Ils possèdent des branchies pour
la respiration et des tentacules sensoriels rudimentaires.
Mode de vie Ce sont des animaux benthiques, vivant fixés ou
rampant sur les fonds marins. Leur alimentation est variée : microalgues,
bactéries, détritus organiques ou biofilms. Ils se déplacent lentement à
l’aide de leur pied musculeux. Leur reproduction est généralement
sexuée, avec émission de gamètes dans l’eau ou ponte d’œufs sur
substrat. Leur développement peut inclure une phase larvaire
planctonique.
Particularités Ils se distinguent par leur position
phylogénétique ancienne, proche des premiers gastéropodes apparus au
Paléozoïque. Leur morphologie rappelle celle des fossiles comme les
monoplacophores ou les anciens archéogastéropodes. Certains possèdent
des adaptations à la vie en milieu extrême, comme des enzymes
thermotolérantes ou des structures de fixation sur substrats instables.
Leur étude est précieuse pour comprendre l’évolution des mollusques.
Dangerosité Les Vestigastéropodes sont totalement inoffensifs
pour l’humain. Ils ne possèdent ni venin ni mécanismes de défense
agressifs. Leur interaction avec l’homme est limitée à la recherche
scientifique et à la collecte en submersible. Ils ne sont pas pêchés ni
consommés et ne présentent aucun risque en plongée ou en manipulation.
Leur discrétion et leur habitat profond les rendent peu visibles et sans
impact direct sur les activités humaines. |
Patellogastéropodes
(env 220 esp)
La première image montre deux espèces de patelles fixées
sur une roche. En haut, Lottia digitalis présente une coquille
conique légèrement nervurée, tandis qu’en bas, Lottia gigantea
se distingue par sa taille plus imposante et une texture de coquille
plus marquée.
La deuxième image illustre deux autres patelles dans des environnements
contrastés. En haut, Cellana radiata est posée sur une roche
humide avec une coquille rayonnante, et en bas, Nacella concinna
repose sur un sol rocheux froid, sa coquille étant plus uniforme et
adaptée aux milieux polaires. Les deux illustrations mettent en évidence
les différences morphologiques et écologiques entre ces mollusques
marins. |
Lottia digitalis — Lottie digitale
(moins de 2 cm, moins de 2 g)
Lottia gigantea — Lottie géante
(moins de 10 cm, moins de 100 g)
Cellana radiata — Cellane rayée
(moins de 5 cm, moins de 20 g)
Nacella concinni — Nacelle concave
(moins de 6 cm, moins de 60 g)
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Les Patellogastéropodes sont des gastéropodes marins à coquille
conique, de petite à moyenne taille, vivant sur les rochers littoraux,
très résistants et totalement inoffensifs pour l’humain
Taille Les Patellogastéropodes mesurent généralement entre 1 et
10 centimètres de diamètre selon les espèces. Leur coquille est simple,
en forme de cône aplati, sans spire apparente. Elle est souvent épaisse,
striée ou rugueuse, adaptée à la fixation sur les substrats exposés.
Distribution Ils sont présents dans toutes les zones côtières
du globe, principalement dans les régions tempérées et tropicales. On
les trouve sur les rochers intertidaux, les jetées, les récifs et les
substrats durs battus par les vagues. Leur répartition est littorale,
avec une forte densité dans les zones soumises à l’alternance des
marées.
Description Les Patellogastéropodes forment un groupe ancien de
gastéropodes, souvent appelés « vraies patelles ». Leur corps est
simple, avec un pied musculeux très puissant, une tête réduite sans
tentacules développés, et une radula spécialisée pour racler les algues.
Leur coquille est non spiralée, symétrique, et leur manteau adhère
fortement au substrat. Ils possèdent des branchies rudimentaires et un
système nerveux peu centralisé.
Mode de vie Ce sont des animaux benthiques fixés ou mobiles,
vivant sur les rochers exposés. Ils se nourrissent principalement de
microalgues qu’ils raclent avec leur radula. Leur activité est souvent
liée au rythme des marées : ils se déplacent pour se nourrir à marée
haute et se fixent fermement à marée basse. Leur pied sécrète un mucus
adhésif et leur coquille les protège contre la dessiccation et les
prédateurs. La reproduction est sexuée, avec émission de gamètes dans
l’eau et développement larvaire planctonique.
Particularités Ils se distinguent par leur capacité à résister
aux conditions extrêmes du littoral : dessiccation, salinité variable,
forte hydrodynamisme. Leur pied est l’un des plus puissants du règne
animal proportionnellement à leur taille. Leur radula est extrêmement
robuste, capable de racler des surfaces dures. Ils présentent une homing
behavior, revenant souvent au même point de fixation après leurs
déplacements. Leur morphologie est proche des formes fossiles du
Paléozoïque.
Dangerosité Les Patellogastéropodes sont totalement inoffensifs
pour l’humain. Ils ne possèdent ni venin ni mécanismes de défense
agressifs. Leur interaction avec l’homme est limitée à la collecte pour
la consommation locale ou l’étude scientifique. Ils ne présentent aucun
risque en plongée, en pêche ou en manipulation. Leur présence est
bénéfique pour l’équilibre écologique des zones intertidales. |
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